MANA

MANA

Fanfic - Chapitre 4

Chapitre 4

 

 

 

Le lendemain quand on rentra au lycée, Rosalya s’était précipité vers nous. Elle se jeta sur moi et m’étouffa. Ensuite elle donna une bonne tape à Lysandre.

Rosalya : Je peux savoir où vous étiez ? Pourquoi tu n’es pas rentré ? Quesque vous avez fait ? Et Oh My ! Pourquoi Aminessa sent ton parfum ?!

Moi : Ce n’est ce que tu crois…

Rosalya : Comme toujours…

Lysandre : Aminessa a peur du noir donc je suis resté avec elle, en plus elle avait oublié ses clefs. Et moi je ne pouvais pas vous prévenir j’avais oublié mon portable.

Rosalya : ça n’explique pas pourquoi, je sens son parfum sur elle ?!

Lysandre : Rosa… Tu es beaucoup trop curieuse. Oh tiens, Peggy est en train d’écouter une conversation entre Violette et Iris.

Rosalya partit à la vitesse de la lumière dans la direction que Lysandre pointait. Je le regardai avec incompréhension et surprise.

Lysandre : Il vaut mieux qu’elle ne sache pas que j’ai dormi avec toi… Elle a une imagination débordante…

Moi : Ok, Merci encore pour hier soir.

Lysandre : De rien.

Moi : Je te le dois.

Lysandre : Mais non !

Moi : Mais si !

Lysandre : Non !

Moi : Si !

Castiel : Le couple royal toujours en train de se disputer. C’est pas possible comme vous êtes chiant à la longue…

Moi : Tu es simplement jaloux…

Castiel : Jaloux ?!

Moi : Mais bien sûr… Et puis tu sais je t’aime aussi.

Je me rapprochai de ses lèvres. Il n’y avait plus que quelques millimètres, on entendit un cri de rage plus loin qui devait appartenir à Ambre et je m’éloignai de lui tout en rigolant. Il était rouge. Je partis laissant mes amis dans la confusion la plus total, j’allai vers la salle des délégués car j’avais rendez-vous avec Nathaniel. Chouette ! [Purement ironique]. Quand j’ouvris la porte je vis Nathaniel entrain d’embrasser une fille aux longs cheveux. Oups ! Intérieurement j’étais partagée entre l’envie de rire et celui de m’excuser. Ils me remarquèrent et rougirent tous les deux violemment. Je leur souris.

Moi : Ne vous occupez pas de moi je peux attendre…

Nathaniel : Hum… Tu pourras éviter d’en parler aux autres s’il te plait ?

Moi (en croisant deux doigts derrière mon dos) : Bien sûr ! (Tu crois vraiment que je ne vais pas le dire à Castiel ou à Rosalya. Pff !)

Nathaniel : Aminessa je te présente Melody. Melody voici Aminessa.

Melody : Bonjour…

Moi : Bonjour. Que voulais-tu me dire ?

Nathaniel : Alors suite à une réunion avec tes professeurs, on a décidé que pendant trois semaines tu donneras un coup de main au club de ton choix. Et… On a entendu dire que tu avais un esprit très créatif.

Moi : Oui, et ?

Melody : On se demandait si, pour effacer une autre partie de tes punitions, tu pouvais t’occuper du Comité d’Evènement.

Moi : C’est quoi ce comité ?

Nathaniel : Pour l’instant tu es l’unique membre... Mais plus concrètement tu t’occuperas de tous les évènements importants que le Lycée organisera. Par exemple : le bal d’Halloween ou les sorties pédagogiques.

Moi : Ok, ça m’a l’air parfait. Merci Nath’ d’avoir fait tout ça pour moi.

Nathaniel : Ne me remercie pas. Bon euh…Tu voudrais bien…

Moi : …sortir ? Pour te laisser « discuter » avec Melody ? Mais bien sûr !

 

Je sortis de la salle, non sans lancer un dernier regard à Melody et Nathaniel. Là je tombai sur Ambre qui pour une fois n’avait pas son troupeau de peste derrière elle. Bon, je me préparai mentalement car je sentais que j’allais devoir faire preuve de répartie et d’un peu de cruauté.

Ambre : Comment as-tu osé embrasser mon Castielouchinetbisounoursd’amour ?! Je te l’ai pourtant dis On Ne Touche Jamais à MON Castiel !

Moi : Pff Tu crois vraiment que Cast’ aime une Barbie comme toi. Arrête de rêver sale gamine et va retourner te maquiller, ton maquillage de clown n’est pas encore fini.

Ambre : Comment oses-tu ?!

Moi : Comment ? Très bonne question la blondasse. Je ne te croyais pas aussi maligne.

Ambre : Tu vas le regretter !

Elle se jeta sur moi, me griffa le bras et m’assomma avec son sac. Pour une sale peste, elle a de la force. Pendant que j’étais à terre, elle me donna de violents coups de pied, puis elle m’écrabouilla mon bras droit avec ses talons aiguilles. Je laissai un gros « Aie ! » sortir de ma bouche et elle partit en courant vers l’autre côté du couloir, pendant que Nathaniel, Melody, Rosalya, Castiel et Lysandre vinrent me voir en courant.  J’étais toujours allongée par terre et j’avais un mal de chien au bras. Bon je retiens qu’il ne faut jamais, o grand jamais, énervé Ambre bien que c’est assez tentant et amusant… Lysandre se précipita vers moi.

Lysandre : Ça va ? Qui t’a fait ça ?!

Castiel : En tout cas cette personne ne t’a pas ratée…

Rosalya : Aminessa ?! My god !

Moi : C’est cette sale peste d’Ambre…

Nathaniel : En es-tu sure ?!

Moi : Pourquoi je mentirais abruti ! En tout cas ta sœur quand elle est en colère à une de ces forces… Mais bon on s’en fiche, on pourrait peut-être m’emmener à l’infirmerie…

Melody : Ok…

Elle mit un bras sur ma taille et moi je mis mon bras gauche sur ses épaules. Ma vision commençait à se brouiller. Génial ! J’allais encore m’évanouir…

Nathaniel : Viens on va l’emmener à l’infirmerie (il me semble qu’il regarda Castiel et Lysandre)… Où allez-vous ?

Lysandre (en colère) : Régler une affaire !

Castiel : Défigurer ta sœur !

Rosalya : Lui apprendre les bonnes manières !

Nathaniel : Revenez ! Et merde… Melody emmène-la à l’infirmerie. Je vais essayer de régler ça avant…

Tout devint noir.

 

-Point de vue de Lysandre-

Aminessa s’était rapproché des lèvres de Castiel. Elle n’allait quand même pas l’embrasser ?! Si ?

Conscience : Pourquoi t’es jaloux ?

Moi : Ta gueule !

Conscience : Wow… Je disais ça comme ça…

On entendit le cri d’Ambre quand elle est enragée, c’était effrayant. Aminessa s’éloigna d’un Castiel rouge en riant ensuite elle partit à l’intérieur nous laissant là dans le plus total des incompréhensions. L’avait-elle fait juste pour nous embêter ?  Je crois bien que oui… Je regardai Castiel qui perdait peu à peu, le rouge de son visage. Je me mis à rire. Jamais il ne rougissait devant une fille et encore moins lorsque celle-ci était en train de quasiment l’embrasser…

Castiel : Elle m’énerve…

Moi : Dit la racaille du Lycée.

Castiel : Oh ça va…

Rosalya revint en courant vers nous. Elle regarda autour de nous comme si elle cherchait quelqu’un. Puis elle me regarda sévèrement.

Rosalya : Ou est Aminessa ?

Moi : Euh…Elle est partie.

Castiel : Je crois qu’elle a été voir Nath pour un problème…

Rosalya : Ouais…En tous cas ! (Elle me pointa du doigt). Je n’ai pas fini avec toi. Je finirai par savoir pourquoi elle sentait ton parfum ! Et crois-moi dès que je saurais ça va mal aller pour toi parce-que je te jure que tu vas regretter de m’avoir menti.

Sur ce, elle partit en direction de la salle de classe. Castiel me regarda avec un de ses sourires moqueurs. Quelle remarque allait-il me faire ? Mais bizarrement il ne parla pas, ce qui m’énerva un peu.

Moi : Allez dis ce que tu as à dire !

Castiel : Patience est mère des vertus.

Moi (intérieurement) : C’est l’hôpital qui se moque de la Charité !

Conscience : Pour une fois qu’il dit une belle phrase ! Sans aucunes arrière-pensées. Bon sans aucunes arrière-pensées perverses ou malintentionnées…

Moi : Depuis quand tu es si poétique ?

Castiel : Quand on veut, on peut. Et puis si tu veux savoir, je me demandais pourquoi Rosalya a dit qu’Aminessa sentait ton parfum. Donc j’ai répondu à ta question, réponds celle que je me pose.

Conscience : Ah ! Ah !

Moi (intérieurement) : Roh, ça va !

Castiel : Hey, j’attends !

Moi : Tu as dit tout à l’heure « Patience est mère des vertus » alors tu pourras attendre longtemps ça ne te gêneras pas…

Castiel : Je ne suis pas comme toi, mon vieux !

Conscience : Il t’a bien eu ! Ah ! Ah ! Allez réponds lui, il ne va pas faire comme Rosalya.

Moi (soupirant) : Hé ben… Je ne sais pas peut-être qu’elle a enfilé hier soir, pendant que je dormais, mes vêtements ou elle a un savon qui a une odeur voisine à mon parfum.

Conscience & Castiel : Quel mensonge ! Pff…

Moi : Quoi ?!

Castiel : Pff…Lysandre ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Et si je te le dis, moi, c’est que c’est hyper voyant ! Même un aveugle le verrait. Alors tu vas me dire toute de suite ce que vous avez fait hier soir en rentrant.

Moi : Absolument rien. Elle a peur du noir, il y avait plus d’électricité et je ne voulais pas la laisser seule alors…voilà.

Castiel : Alors quoi ?

Moi : Je suis resté avec elle.

Castiel : Mais encore ?

Moi (marmonnant) : J’ai dormighf avec elle.

Castiel (avec un sourire narquois): Tu as quoi ?!

Moi (soupirant) ; J’ai dormi avec elle…

Son sourire s’élargit mais il ne dit rien. Rosalya qui était parti, revint nous voir en moins de temps qu’il faut pour nous le dire. Elle me regarda dans les yeux et mis ses mains sur mes épaules.

Rosalya : J’ai bien entendu ce que tu as dit ?!

Conscience : Oh-oh… C’est parti pour une spéciale Rosalya. Je t’en supplie essaye de l’arrêter avant qu’elle nous perce les perçants et nous rende la vie impossible.

Moi : Rosa…

Rosalya : Tu as dormi avec elle ?! Dans son lit?! My god! (Elle poussa un petit cri de joie puis son visage devint…sombre et diabolique) Et vous ne m’avez rien dit ! O Lysandre, tu vas le regretter… Je te jure que si tu me mens encore ou que tu me caches un truc aussi important, je te tue par intoxication alimentaire ! Oh…et puis je te jure si elle souffre à cause de toi, ne crois pas t’en sortir indemne.

Moi : Je ne la ferai jamais souffrir, quoiqu’il arrive je l’a protégerai.

Castiel : Tu as parlé à voix haute…

Rosalya: Ouuh…My god! C’est tellement mignon! Un chevalier servant pour te protéger. Un des rêves romantiques d’une jeune fille. My god ! Mais attends faut que je la prépare pour cette après-midi… Une seconde vous savez pourquoi Ambre a hurlé tout à l’heure ?

Castiel : Aminessa nous a fait jouer un tour, Ambre passait par là et je crois qu’elle n’a pas trop aimé ce qu’elle faisait.

Moi : En parlant de ça, elle ne s’est toujours pas venger de son humiliation de l’autre jour. J’ai un mauvais pressentiment dépêchons nous d’aller la retrouver…

A peine avais-je fini de dire ma phrase qu’un hurlement de douleur parvint jusqu’à nos oreilles. Je réagis tout de suite, je savais que c’était sa voix. J’espérais avoir tort mais quand j’arrivais je la vis allongée à terre près des casiers et elle a dû drôlement souffrir. Une colère soudaine m’empara, je la déplaçais vers mon cœur, il ne fallait pas que je l’exprime maintenant, je la laisse pour la personne qui a osé faire ça à ma princesse…Enfin à Aminessa.

Moi : Ça va ? Qui t’a fait ça ?!

Castiel : En tout cas cette personne ne t’a pas ratée…

Rosalya : Aminessa ?! My god !

Aminessa : C’est cette sale peste d’Ambre…

Nathaniel parla mais je n’écoutais plus c’est Ambre qui avais osé lui faire du mal alors qu’elle vient à peine de se remettre de la perte de sa sœur. Elle va le payer. Frapper une fille est contre tout honneur d’un gentleman mais l’attaquer verbalement, non.

Conscience : Ouais, éclate-lui la tronche à cette peste !  Mwahaha !

Je partis vers la seule direction où elle aurait pu aller, enfin d’après moi. C’est-à-dire la salle de classe. Castiel me retint le bras. Je le regardais, ses yeux brillaient de fureur. On n’avait pas besoin de se parler, il me reçut cinq sur cinq. Rosalya nous suivis, furieuse.

Nathaniel : Où allez-vous ?

Moi (en colère) : Régler une affaire !

Castiel : Défigurer ta sœur !

Rosalya : Lui apprendre les bonnes manières !

Nathaniel : Revenez !

On ne l’écouta pas. On entra dans la salle de classe et…

-Fin de Point de Vue de Lysandre-

 

Je me réveillai dans un des lits de l’infirmerie. Je vis que mon bras était dans une  sorte de bandage.  Avec un effort que j’ai trouvé surhumain, je me relevai tant bien que  mal. J’étais toute seule… Je regardai l’horloge, on allait bientôt sonner la fin du dernier cours avant la récréation. Qu’est-ce qu’il s’était passé entre le moment où je me suis évanouie et maintenant ? Comment je m’étais retrouvée ici ? Quand est-ce que je me suis endormi ? Je n’ai aucun souvenir, comme ma sœur le répétait souvent j’ai peut-être le plus grand cœur du monde mais j’ai la capacité de stockage d’un poisson rouge. J’entendis la sonnerie, puis un brouhaha provenant du couloir. La porte s’ouvrit sur Rosalya, Iris, Violette, Lysandre, Castiel, Nathaniel et Melody.  Les trois premières se jetèrent sur moi.

Moi : Aie !

Violette (rougissante) : Désolée…

Iris : Oh Aminessa comme je suis contente que tu sois réveillée.

Rosalya : Moi aussi. En tout cas t’a meilleure mine que quand…Oh My ! C’est quoi ça ?!

Moi : Ca à l’ai à rien, je l’admets mais c’est…un bandage.

Castiel : Bon les filles arrêtez de lui pomper l’air. Allez écartez-vous !

Il les écarta de moi et m’ébouriffa les cheveux doucement.

Moi (souriant timidement) : Merci.

Nathaniel : Euh Aminessa, il faut que je te dise que je suis désolé pour tout ce qu’a fait ma sœur.

Moi : M’en fiche de tes excuses ! Je ne pourrais même pas écrire, vu que je suis droitière. J’espère au moins qu’elle a payé pour ce qu’elle m’a fait !

Rosalya (souriant): Oh pour ça, tu n’as pas  à t’inquiéter.

Iris : Dommage que tu n’aies pas vu et entendu ça. Il aurait fallu que pour une fois Peggy soit en train d’enregistrer cette magnifique scène.

Violette : C’est vrai mais vous n’allez pas avoir de problèmes ?

Melody : Ne t’inquiète pas. Ils n’ont pas de trucs trop graves vu qu’ils sont tous, sauf à une exception près, des élèves modèles. Castiel, Lysandre et Rosalya n’auront que des punitions, et une retenue.

Moi : Quoi ?! Qu’avez-vous fait ?! Et la retenue ce n’est pas pour cette après-midi ?

Nathaniel : Malheureusement oui…

Castiel : C’est bon, on a plus besoin de toi alors fous le camp !

Nathaniel sortit sans dire un mot, Melody le suivit en lui demandant d’attendre. Iris et Violette s’assirent sur un lit en face du mien. Rosalya se mit à côté de moi. Castiel resta debout, les bras croisés, près de Lysandre qui n’avait pas dit un mot depuis qu’il était entré. Qu’avait-il ? Ensuite chacun sauf Lysandre m’expliqua ce qui s’était passé. J’écarquillai les yeux complétement consternée. Ils n’avaient quand même pas fait ça ?!

Moi : Attendez que je récapitule tout. Castiel l’a sentimentalement détruit, Rosalya l’a quasiment agressée et Lysandre l’a complétement anéanti verbalement. Et j’ai raté ça !

Castiel (riant) : Surtout la partie où Rosalya a carrément abimer son immonde  sac à main blanc et qu’elle lui a fichu une de ces paires de claques !

Moi : Et j’ai raté ça ! Oh pas cool… (La sonnerie retentit) Oh non !

Rosalya : Ne t’inquiète pas Lys-chou va rester avec toi. Ne faites pas de bêtises en notre absence !

Elle poussa tout le monde dehors. On resta un moment silencieux, Lysandre s’assit près de moi en soupirant. Ses yeux brillaient tristement. Le voir comme ça me faisait de la peine. C’est à cause de moi, s’il est si triste et s’il a été collé. Je me souvins alors que notre sortie était prévue cette après-midi mais il ne pourra pas y aller…simplement parce que j’ai essayé de jouer la maline. J’avais les larmes aux yeux.

Moi : Oh Lysandre, je suis désolée !

Lysandre : Aminessa ne pleure pas…

Moi : Mais c’est ma faute ! Comme toujours d’ailleurs… Notre rendez-vous de cet après-midi… Oh ! J’ai tout gâché.

Lysandre : Ne pleure pas pour si peu.

Moi : Oh je suis désolée !!! Abrutie !

Comme en faisant comme d’habitude je frappai mon front avec la paume de ma main. J’avais complétement oublié, mon bras. Je me fis évidemment mal, car je me frappai assez fort pour essayer de remettre mon cerveau au moins dans le bon sens. Cette fois je pleurai et je riais en même temps. J’étais vraiment une double imbécile. Lysandre rit doucement puis m’embrassa le front.

Moi : Pff, ne te moques pas de moi. Tu restes avec moi, ou tu vas en…je ne sais même pas quel cours ?

Lysandre : Il faut quelqu’un pour éviter que tu ne fasses une bêtise et puis je ne suis pas fan du cours d’anglais.

Moi : Ah oui et pourquoi ?

Lysandre : Oh hé ben…disons que son cours n’est vraiment pas passionnant. Et puis le professeur n’est pas quelqu’un qu’on pourrait appeler de sérieux. Tu aimes l’anglais ?

Moi : Pas du tout ! Tu vas me dire que je suis bizarre, je déteste l’anglais mais je peux chanter durant des heures une chanson rien qu’en anglais. Mais pourquoi cette question ?

Lysandre : Je te paris une sortie au cinéma que ça va devenir ton cours préféré.

Moi : Pari tenu.  

Je me levai et je fis signe à Lysandre de me suivre. Il ne comprit pas. Je lui expliquai alors que si je veux regarder un film ce week-end il faut bien savoir si cette année l’anglais sera mon cours favoris. Il me répondit que je vais devoir lui payer le cinéma. Je rigolai et on se dirigea vers la salle d’Anglais. Lysandre ouvrit la porte en tout gentleman.

Moi : Oh Merci !

Lysandre : Fait attention, il y a une marche…

Moi : T’inquiète je gère…

Evidemment maladroite comme tout je glissai. Un grand blond me rattrapa, il me sourit. Il avait un look surfeur, tout ce que je déteste. Mais bizarrement  ça lui allait bien. Je souris timidement.

Lysandre : Sorry we are late [traduction : Désolés on est en retard]

??? : No it’s a problem but [traduction : Ce n’est pas un problème mais]

Quoi ?! C’est notre prof d’Anglais ?! Mais il est hyper jeune !

??? *en anglais* : Je m’appelle Dakota mais je préfère Dake. Je serai ton professeur durant cette année. J’aimerai que tu te présentes à la classe, en anglais bien sûr.

Moi * en anglais* : Euh…Je m’appelle Aminessa, j’ai seize ans et je viens d’emménager en ville.

Dake : Merci, tu peux aller t’assoir où tu veux.

Je m’assis au fond à côté de Lysandre, et je sortis mes affaires. Après cinq minutes de cours, je m’ennuyais fermement. Tout en réprimant un bâillement, je sortis Oliver Twist de Charles Dickens et je le lis. Lysandre se pencha vers moi.

Lysandre : C’est dommage…je croyais que tu allais craquer. Alors je suis bon pour t’inviter au ciné.

Moi : Et oui ! De toute façon je suis sûre qu’il a plein de tatouage, qu’il drague les filles qui passent devant son nez, qu’il surfe et qu’il vient d’Australie.

Lysandre : Comment tu sais tout ça ?!

Moi (surprise) : Quoi, c’est vrai ?! Je disais ça pour rigoler… Et puis il n’est pas mon genre.

Lysandre : Mmh…Et c’est quoi ton genre, sans trop être indiscret ?

Moi : Ben… A vrai dire, je ne sais pas trop. Peut-être quelqu’un de gentil, poète, discret, attentionné, drôle et mignon. Ou peut-être pas…

Lysandre : Ok. Je te laisse poursuivre ta lecture, alors…

Moi : Je préfère te parler. L’amitié n’est qu’un moyen élégant et commode de fuir la solitude  construite par les livres que j’ai lu.

Lysandre : Belle citation d’André Giroux que tu as modifié. « La lecture est une amitié. »

Moi : Essaie toujours de me contrecarrer avec du Marcel Proust. Mais la lecture encombre la mémoire, empêche l’esprit de penser, étouffe le génie et enveloppe le lecteur dans une bulle increvable de solitude et d’isolation.

Lysandre : Un doux mélange modifié d’Herbert George Wells et de Jean le Rond d’Alembert, n’empêche que la lecture…

Il fut interrompu par Dake qui me déplaça tout devant. Non mais c’est quoi ça ! C’est pas un vieux relou, au contraire. La génération d’aujourd’hui…Et mais je fais partie de la génération d’aujourd’hui…Mmh. Je suis vraiment bizarre. Enfin bref. Je sens que j’ai oublié quelque chose. Mais quoi ? Je regarde mon sac. Ce ne peut pas être ça, il est à côté de moi. Mon cahier ? Non plus. Bon je ferme les yeux et je me concentre sur ce que j’ai fait. Je n’y arrive pas…Bon ! Tout en soupirant je cherche mon livre. Et mince ! C’est exactement ce que j’ai oublié…Je me retourne pour voir si je l’ai bien laissé derrière et je croise le regard de Lysandre. Il détourne le regard et rougit légèrement. Il tenait à la main mon livre. Bon au moins, j’ai bien laissé mon livre là-bas. Je me retournai pour regarder le tableau et je faillis embrasser Dake. Ses lèvres n’étaient qu’à quelques centimètres. Ses yeux verts brillaient…bizarrement. Je rougis. Il recula avec un sourire énigmatique sur le visage. La sonnerie retenti, je rangeais en vitesse mes affaires. Tous les garçons étaient déjà sortis, les filles, elles, rangeaient avec une lenteur digne de la plus vieille tortue du monde leurs affaires. Quand j’allais sortir, Dake me retint.

Dake : Tu ne devrais pas porter ton sac. Laisse-moi faire…

Moi : Merci c’est bon.

Dake : J’insiste.

Lysandre : Je crois qu’elle vous a dit non. Et puis vous devez accueillir votre prochaine classe…

Dake : Okay… A vendredi prochain sweetie.

Il me sourit et je rougis. Lysandre prit mon sac et me poussa doucement dehors. En silence, on alla en Musique avec Madame Sanchez. Elle me demanda me présenter en disant quelle type de musique que j’aime, si je pratiquais un instrument et tout le tralala…

Moi : Je m’appelle Aminessa, seize ans. J’aime bien tout ce qui est rock, emo, pop. Je faisais du piano, du violon et je chante rarement. Mes morceaux préférés sont essentiellement de Mozart l’Opéra Rock ou de Jena Lee. Et voilà.

Madame Sanchez : Comme vous ne pouvez pas nous montrer vos talents instrumentaux, vous pouvez nous chanter un petit quelque chose.

Ce n’était même pas une question. Je n’avais pas le choix… Quesque je pourrais chanter ? Mmh…

Mme Sanchez : Vous devez chanter maintenant…

Je le sais. Mais je ne sais pas du tout quoi chanter. Si j’ai bien une petite idée... Je me mets près du micro, je regarde la salle, je ferme les yeux et je chante Listen to your heart de DHT. Comme d’habitude, comme lorsque j’écris, je me laisse emporter. Je ne m’occupe pas de ce qui se passe à l’extérieur et je chante. J’exprime en mode audio mes sentiments. Et là c’est un tout autre monde qui m’entoure. Comme la musique était un peu triste, volontairement je me laissais me souvenir. Me souvenir sans avoir mal.  Puis quand je finis de chanter, je n’entendis rien. J’ouvris les yeux et je vis que tout le monde pleurait, même Castiel avait la larme à l’œil. Quoi ?! J’avais chanté si mal que ça…

Mme Sanchez : Aminessa vous avez une magnifique voix qui exprime tellement les sentiments. Oh Monsieur Lysandre. Auriez-vous l’immense honneur de chanter pour nous avec notre nouvelle et prodigieuse élève ?

Lysandre (se levant) : Avec plaisir. (Il se pencha vers moi) C’était très beau.

Moi : Merci mais ce n’était rien.

Lysandre : Ne sois pas si modeste. Bon quesqu’on peut chanter ?

Moi : Je ne sais pas…Peut-être Eternise-moi de Jena Lee et d’Eskemo. Oh non je sais ! C’est une chanson en Anglais mais bon on s’en fiche, je l’adore c’est  The Saltwater room d’Owl City.

Lysandre : Pourquoi pas.

Moi : Mais je ne sais pas trop si j’aurai le courage de chanter…

Lysandre : Tu n’as qu’à me regarder dans les yeux ou fait comme tout à l’heure…

Moi : Ok…

On prit chacun un micro. Je tremblais, au début je n’avais pas fait attention à eux mais maintenant je voyais leurs yeux braqué vers moi. Je ne pouvais rien faire. Lysandre remarqua alors que quelque chose n’allait pas, il ne pouvait pas prendre ma main pour me donner du courage mais il me regarda. Et je plongeais dans ses yeux vairons et là c’est comme si plus rien n’existait. Il n’y avait juste la musique, moi et Lysandre. Il commença à chanter. Mon dieu ! La voix qu’il a est tellement… Wow ! Puis c’était mon tour, visuellement encouragée, je me mis à chanter ma partie. Chanter en duo, je ne l’avais pas fait depuis si longtemps…Et puis la voix de Lysandre s’accordait avec la mienne. Quand il chantait, il était si expressif, surtout que ces yeux brillaient comme les étoiles dans le ciel. On arriva bientôt à la fin. Beaucoup trop vite à mon gout. J’aimerai tellement continuer chanter avec lui. Et puis ce fut fini en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.  Il se pencha vers moi et me chuchota à l’oreille.

Lysandre : Tu n’as pas envie de t’arrêter. Je le sais car moi aussi. Ça te dit un coup de Keep your head up d’Andy Grammer et Mélissa Nkonda avec un peu d’Elisa Tovati et de Tom Dice dans Il nous faut ?

Je répondis d’un coup de tête affirmatif. Le micro à la main prête à refaire une tournée. On enchaina les deux chansons. Moi depuis la première je n’avais cessé de regarder Lysandre dans ses magnifiques yeux vairons. J’étais complétement sous son charme. Quand cette fois on eut fini (malheureusement), tout le monde nous applaudit. Puis le cours ce fini. Arrivé à la cour je remarquai que Rosalya, Castiel et Lysandre étaient restés à l’intérieur. Je courus le mieux que je pus pour les rattraper.

Lysandre : Qu’est-ce qu’il se passe ?

Moi : Je ne vais quand même pas vous laissez manger ici pas après ce que vous avez tous les trois fait pour moi.

Castiel : Donc tu vas te joindre à nous à la bouffe du lycée.

Moi : Ne rêve quand même pas ! Je vous invite tous à manger chez moi.

Castiel & Rosalya : Ok !

Lysandre : On ne peut pas y aller, en plus tu as le bras cassé.

Moi : C’est pas un problème. Allez s’il te plait Lysandre.

Lysandre : Ok pour cette fois…

Je les emmenai chez moi. Rosalya partit dans ma chambre, surement pour inspecter ma garde-robe. Castiel s’allongea sur le canapé et le trouva confortable à souhait. Lysandre regarda ma mini bibliothèque, celle où je range tous mes CDs. Pendant qu’ils étaient tous occupés je suis allée dans la cuisine et je leur ai préparé des pates carbonara.  Après on se mit tous à table. Comme la première fois, je les regardai prendre leurs premières bouchées et je revis les petites étoiles dans leurs yeux.

Rosalya : Aminessa c’est vraiment trop bon !

Castiel : Pas mal pour une princesse…

Lysandre : C’est succulent, tu es vraiment une artiste.

Moi : Merci.

On mangea en silence. Je le pris comme un compliment car ça voulait vraiment dire qu’ils aimaient ça. Juste avant de débarrasser Lysandre me posa une question.

Lysandre : Ils sont tous à toi ces CDs ?

Moi : Une partie oui, l’autre moitié appartient…appartenait à Aminellie.

Rosalya m’aida à débarrasser, je revins avec des pommes. Je n’avais rien d’autre, il faut vraiment que je fasse des courses. Castiel regarda sa pomme attentivement.

Moi : Elle va pas te manger.

Castiel : Ah. Ah.

Moi : Ou est-ce parce qu’elle est rouge que ça te dérange ? J’en ai des vertes si tu préfères mon petit Chaperon Rouge.

Castiel : Non…Mais par contre si tu manges ta pomme fait attention à ce que ton prince se trouve près de toi pour te réveiller.

Moi : Pff… Au fait Castiel tu es fan des Winged Skull ?

Castiel : Oui mais comment tu sais ça ?

Rosalya : C’est une sorcière. Mwa ha ha ha…

Moi : Ce serait une possibilité mais…non ! Alors tu te balades tout le temps  avec un tee-shirt portant leur logo et tu te demandes vraiment comment je le sais. La jeunesse d’aujourd’hui est vraiment stupide et désespérante…

Lysandre : Tu es fait partie…

Moi : Raison de plus ! Enfin bref…

Lysandre : Pourquoi lui posais-tu la question ?

Moi : Pour savoir s’il s’avait qu’ils avaient sortis un autre album, il y a une semaine je crois.

Castiel : Evidemment que je le sais. Mais pour qui tu te prends Princesse… Malheureusement j’l’ai pas encore, et c’est un crime de ne pas posséder War of World !

Moi : Et ben… je dois dire que je n’ai commis aucun crime.

Castiel : Quoi ?! Tu as l’album !

Moi : Evidemment !

Castiel : Pff…Tu te moques de moi.

Lysandre : Non, je crois que je l’ai vu dans la bibliothèque…

Sur ce Castiel se leva, se rua vers ma bibliothèque et chercha le fameux album. Pendant ce temps je pris une bouchée de ma belle pomme rouge. Lorsqu’il trouva l’objet de sa convoitise, il le sera contre lui comme Gollum serrait l’anneau. Cette comparaison me fit sourire et évidemment j’étais en train de mange alors… Une demi-seconde plus tard j’étais entrain de m’étouffer. Lysandre se mit près de moi et frappa le dos. Après avoir réussi à respirer de nouveau, je le remerciai et je laissai l’objet de ma torture sur la table. Puis Castiel et Lysandre devaient partir pour faire la  répétition, arrivés à l’encadrement de la porte.  Je leur demandai si je pouvais les accompagner.

Castiel : Ah non ! Désolé Princesse…

Moi : Mais mon chaperon rouge s’il te plait !

Castiel : Voui…Non ! Allons-y Lysandre.

Je me mis près de Lysandre à genoux, je fis ma tête de chien battu et je le regardais les larmes aux yeux.

Moi : Lysandre, mon amour d’ami je t’en supplie !

Castiel : N’essaie même pas !

Moi : Aie pitié Lys… d’une pauvre fillette, de ton amie, un vrai bras cassé.

Lysandre : A vrai dire Castiel… Elle en partie raison, sa voix pourrait être ce qui nous manque…

Rosalya : Je viens avec vous, pas question qu’elle y aille et pas moi !

Castiel : Ah non ! Pas question Rosalya !

Rosalya : Tiens-tu vraiment à mourir d’intoxication alimentaire ? Ou préfères-tu un châtiment encore plus…diabolique ?

Moi : Bon c’est juste pour cette fois…les gars s’il vous plait…

Castiel : Bien ! Mais je veux le CD des Winged Skull.

Moi : Ok. Je reviens…

Je partis dans ma chambre et je cherchai…Ou pouvait-il être ? Il est peut-être là-bas. Je pris l’objet en question et je revins voir les autres. Lysandre, Castiel et Rosalya étaient entrain de regardé quelque chose. Je me rapprochai d’eux et je vis que c’était une photo où l’on me voit Aminellie en tenue rock et moi en tenue Goth Lolita. C’était une vieille photo.

Rosalya : Euh… qui est qui ?

Lysandre : Je suppose que celle en rouge et noir c’est Aminellie et l’autre en vert et noir c’est toi.

Moi : Tu supposes bien…Bon on y va ?

Castiel : Ouais…

On se mit en route. Rosalya n’arrêtait pas d’embêter Lysandre. Moi j’étais derrière avec Castiel, entrain d’écouter l’album. Je faillis trébucher et Castiel me rattrapa.

Castiel : Pas possible d’être aussi maladroite.

Moi : Oh ferme-là !

Castiel : Calme-toi, princesse.

Moi : Je me calme quand je veux. Et puis, t’es pas mon père !

Castiel : Exact, je suis beaucoup plus pire. Je suis…

Lysandre : Arrête de l’embêter…

Moi : Ouais sérieux ! Tu m’embêtes encore et je te jure que je prendrais des cours de cuisine avec Rosa.

Rosalya : Pas le samedi, je suis prise. Mais sinon je serai ravie de t’enseigner l’art de la cuisine. La cuisine dédicacée Rosalya.

Lysandre & Castiel : Les filles vous rigolez ?

Je regardai Rosalya, elle me fit un signe que seule une fille peut comprendre. Ce signe faisait partie du Langage des Filles. LF pour être plus bref. Toutes les filles le savaient.

Moi : Rosalya  comme j’ai trop hâte !

Rosalya : Tes pates à la carbonara était succulentes mais il y manquait quelques choses, genre… de la vanille et du paprika.

Moi : De la vanille et du paprika ? Mouais je n’avais jamais vu ça sous cet angle. Les garçons vous allez gouter ma prochaine préparation des pates carbonara avec de la vanille et du paprika. Je sens déjà le parfum exquis de ce plat. Mmh…

Je regardai à présent les têtes de Lysandre et de Castiel, c’était à mourir de rire.  Je crois les avoir assez traumatisé comme ça. Alors je ris et Rosalya aussi. Aussitôt les garçons se détendirent. On arriva au Lycée et on alla direct au sous-sol. Castiel se mit sur sa guitare et Lysandre au micro. Et puis…Il n’existe nulle part sur terre un mot, une expression pour décrire la beauté de leur chanson. J’étais restée complétement ébahis.

Castiel : Je sais qu’on est bon et canon mais t’as pas besoin de baver.

Moi (rougissante) : Je ne bavais pas…

Lysandre : Maintenant que vous avez vus une partie de notre talent, Aminessa nous feras-tu l’honneur de chanter ?

Moi : Non…Je ne peux pas. J’ai…le trac.

Castiel : On n’aurait pas dit quand tu chantais avec Lysandre.

Rosalya : T’as pas vu qu’ils se regardaient tendrement dans les yeux, l’un et l’autre, dans leur petite bulle, leur royaume. Plus rien n’existait autour d’eux, sinon leur musique et leur partenaire, ou si je puis dire leur amour.

Lysandre : Je crois que ça a sonné et pas vous ?

Moi : Oui moi aussi, allons-y.

On partit vivement de la salle, laissant Rosalya et Castiel rigolant. Une fois qu’on fut suffisamment loin, on s’arrêta. Il me regarda puis détourna le regard. Puis il chercha quelque chose dans sa poche et me le tendit. C’était une feuille où j’avais écrit des mots comme ça, je croyais l’avoir mis dans ma trousse.

Lysandre : Tu as oublié ça en Anglais.

Moi : Merci. Ma sœur avait raison je suis vraiment une tête en l’air…

Lysandre : Je crois que sur ce terrain je te bats et à plate couture. J’aimerai que tu me parles de ta sœur. Je comprendrais si tu ne voulais pas.

Moi : T’inquiète… Ma sœur c’est- c’était disons ma copie conforme mais en plus vivante, en plus rebelle, en plus joyeuse. Tout le monde l’aimait bien, elle disait des blagues comme ça et tout le monde riait, elle défendait une idée avec conviction. Et puis elle était tellement proche avec les autres, sans oublier qu’elle prenait toujours des risques. Ma sœur c’était elle, une fille, une battante.           

Lysandre : Je te propose un marché.

Moi : Pourquoi ?

Lysandre : Disons que je n’ai pas d’argent pour honorer le marché à propos de l’Anglais alors le temps que j’essaie de mettre un peu d’ordre dans tout ça, je te propose un nouveau marché.

Moi : Mmh…je ne suis pas si sûre…

Lysandre : Pendant une semaine fais comme si tu étais ta sœur et si je suis convaincue d’après ta description d’elle et d’après tes talents d’actrice… Je t’offrirai une surprise.

Moi : Quel genre de surprise ?

Lysandre : Si je te le dit, ce ne sera plus une surprise…

Moi : Ok marché conclu ! Mais je te préviens… Je ne serais plus la petite Aminessa.

La cloche sonna. Lysandre partit rejoindre Rosalya et Castiel en colle. Et moi, je partis. Mais arrivé devant le portail, je fis demi-tour. Arrivée devant la salle de retenue, j’hésitai. Puis avec un sourire je me dis, Lysandre a conclu un marché. Donc s’il veut savoir à quoi je ressemblais en chair et en os ma sœur, il allait être servie. Je repartis chez moi et je me changeai en vitesse, en prenant deux trois vêtements que j’avais gardé d’Aminellie. Juste avant de partir, je me regardais dans la glace. Le changement était brutal…

 

-Point de vue de Lysandre-

Je m’assis sur la première table qui venait. Je déposai mes affaires, puis je croisai les bras et posai ma tête sur eux.

Conscience : Ben qu’est-ce qui va pas ?

Moi : Je ne suis pas d’humeur à parler.

Conscience : Elle te manque ? Tu es vraiment accro à elle…

Moi : Je ne suis pas amoureux ! Et fais-moi le plaisir ou l’honneur ou la pitié de disparaitre.

Rosalya se rapprocha de moi. Elle posa une main sur mon épaule et sourit légèrement. Castiel, lui aussi me regarda avec la même expression, bien que sur lui cette expression avait quelque chose de… faux et de sadique.

Moi : Quoi ?

Castiel : Désolé mais…tu es amoureux.

Rosalya : Et elle te manque.

Moi : Je ne suis pas amoureux… Je suis seulement contrarié parce-que j’avais prévu de faire quelque chose cet après-midi.

Conscience : Menteur !

Castiel : Oui t’avais prévue une sortie avec elle.

Rosalya : Tous les deux, rien que vous, en amoureux.

Moi (en colère): Bon ok ! Je l’avoue je l’aime, elle me manque terriblement ! Ses yeux bleus me rappellent la mer, et j’adore y plonger mon regard pour m’y perdre ! Ses sourires, si rares, m’envoutent ! Oui je l’admets, je l’aime merde !

Mes deux amis restèrent là, bouche bée. Puis Castiel sourit et Rosalya aussi. Ils devaient être contents. A ce moment-là, la porte s’ouvrit brusquement sur… une fille qui ressemblait vaguement à Aminessa. Mais elle était trop différente pour être elle. La jeune fille portait un débardeur violet, une jupe noire avec une chainette, un collier en argent et des bracelets en argent. Ses ongles étaient recouverts d’un vernis noir, et ses lèvres étaient légèrement couvertes de gloss. Ses cheveux noirs étaient dans une queue de cheval, seule une petite mèche pendait sur le côté. Si je n’avais pas vu le bracelet avec la pierre et son bandage à la main, et si elle n’avait pas parlé, je ne l’aurais sans doute pas reconnue. Cette jeune fille était bien Aminessa. Où était donc passée celle que j’aime ?

Aminessa : Salut la compagnie !

Moi : M- Mais qu’est-ce que tu fais ici ?

Aminessa : On dirait que t’es pas content de me revoir Lys-chou. Ça me fit vraiment de la peine…

Elle s’assit sur une table à côté de Rosalya, Castiel et moi.

Castiel : t’es qui ? Et qu’est-ce que tu es venu faire ici ?

Aminessa : Je suis venu vous délivrer, deux heures de colle ici ça doit-être mortelle alors je suis venue pimentée tout ça, qui veut m’accompagner au centre? Perso, les taulards, moi je m’évaderais surtout lorsqu’on a de quoi faire pression. Alors qui m’suit ?

Moi : On va aller nulle part. Et descends de cette table.

Aminessa : Oh Lysandre…(Elle se remit debout) Je fais tout ça pour toi. Je me sens tellement coupable que tu sois là à cause de moi… Mais j’ai compris tu ne veux pas de moi. C’est pas grave… Je comprends…

Elle se mit à pleurer debout. Ça m’a fait de la peine…Même si elle agissait bizarrement elle restait toujours mon Aminessa.

Moi : Je suis désolé.

Aminessa : Tu m’auras pas par un petit désolé, je veux… que tu viennes avec moi au Centre. Et là peut-être que tu seras pardonné.

Rosalya : Tu nous a toujours pas dit ton prénom.

Moi : C’est…

Aminessa : Je m’appelle Nelly. Je suis une amie de Lysandre, sa meilleure amie. N’est-ce pas ?

Elle se rapprocha de moi, mit ses bras autour de mon cou et m’embrassa la joue. Je me sentis rougir. Castiel la regarda d’un air soupçonneux.

Castiel : Jamais entendu parler…

Rosalya : Moi non plus et Lysandre est mon beau-frère.

Aminessa (faisant la moue): Tu n’as pas parlé de moi à tes amis… Je suis triste. Pour te racheter il te faudra une sortie au cinéma, comme tu me l’avais promis ce matin. Bon si quelqu’un veut sortir qu’il le dit maintenant ou qu’il se taise à jamais.

Castiel : Même si cette fille est bizarre, je suis d’accord avec elle : Sortons d’ici.

Rosalya : C’est vrai en plus j’avais rendez-vous avec Leigh…

Aminessa : Alors Lysandre, tu viens ?

Moi : Tu as raison…Nelly. Tu es convaincante, allons-y.

Aminessa : Oh merci !

Elle s’approcha de nouveau de moi et m’embrassa la joue. Je n’étais pas du tout habitué à ce qu’elle réagisse comme ça. Elle alla ensuite voir Nathaniel et elle revint souriante. Puis on partit tous vers le Centre. Pendant le trajet elle était bras dessous, bras dessus avec Castiel. Ça me rendait jaloux. Même si elle n’était pas elle-même, j’aurai préféré que ce soit à moi qu’Aminessa s’agrippe comme ça. Mais qu’est-ce que je raconte ?! Oublie Lysandre, oublie… Rosalya semblait aussi bien s’entendre elle, comme si elles avaient été toujours amis. Laissant Castiel et Aminessa seuls, Rosalya ralentit pour se mettre à côté de moi.

Rosalya : Tu nous as jamais parlé d’elle ? Qui c’est ? Comment ça se fait qu’elle soit aussi proche de toi ? Et pourquoi ressemble-t-elle étrangement à Aminessa ? Comment savait-elle où nous trouver ? Comment a-t-elle réussi à convaincre Nathaniel ? Et qui c’est ? Dis-moi !

Moi : Ce qui me concerne, ne te concerne pas. Aurais-tu oublié ?

Rosalya : Mais Lysandre ! (elle bouda) J’aimerais quand même savoir qui c’est et pourquoi elle est aussi proche de toi. En plus tu ne trouves pas qu’elle ressemble à Aminessa ? Ses yeux, ses cheveux et même sa voix.

Moi : Je ne vois pas pourquoi tu t’inquiètes, c’est juste une amie qui est de passage. D’ici la fin de la semaine prochaine ou peut-être de cette semaine, tu ne l’a reverras plus.

Rosalya : Tu me caches quelque chose Lysandre… Je le découvrirai et je te le ferai payer.

Arrivé au centre, on passa d’abord au magasin de musique où Castiel et Aminessa achetèrent des albums de groupes rock ensuite on passa voir Leigh. Il reçut Aminessa avec la même méfiance que Castiel ou Rosalya. Aminessa laissant mon frère et sa petite amie tous seuls, vint près de moi et me regarda avec une expression que je ne lui connaissais pas.

Aminessa : Alors Lys-chou ?

Moi : Euh… Je préfère Aminessa, même si j’aurai préféré qu’elle soit plus souriante. Tu avais totalement raison deux personnalités opposées.

Aminessa : Alors j’ai gagné ?

Moi : Oui… Tu es vraiment bonne comédienne et dextrement convaincante. Maintenant tu peux redevenir toi.

Aminessa : Et pour Castiel et Rosalya ?

Moi : Ça sera notre petit secret.

Aminessa : D’accord ! Ben je reviens, je vais me changer.

Elle partit et j’étais enfin soulagée de retrouver celle que j’aime.

-Fin du point de vue de Lysandre-

 

Je repartis vite fait chez moi et j’enfilai à l     a va vite un short et un tee-shirt et je revins au Centre. Rosalya était toujours avec Leigh mais Castiel et Lysandre avaient complètement disparu. Je reg       ardais à gauche et à droite néanmoins il n’y avait rien.  Où était-il passé ? Aucune idée. Bon ben maintenant qu’est-ce que je fais ? Et si j’allais au dernier étage. Mmh… bonne idée. Quelqu’un me tapota l’épaule. Mon cœur rata un battement.  Je me retournai et vis Rosalya.

Moi : Tu m’as fait peur…

Rosalya : Quand es-tu arrivée ? Qu’est-ce que tu fais ici ?

Moi : Je te retourne la question.

Rosalya : D’après toi ? Je suis venu voir Leigh. Euh… T’aurais pas vu une fille en haut violet et jupe noire ? Ah oui, elle a aussi les mêmes cheveux noirs et les mêmes yeux bleus que toi.

Moi : Non. Je ne vois pas du tout de qui tu veux parler. Rosalya, je croyais que tu étais en retenu ?

Rosalya : C’est vrai ! Tu vois la fille que je te parlais tout-à-l’ heure, elle nous a aidé à sortir sans problèmes. Elle est super sympa ! Je l’adore. Mais elle trop proche de Lysandre à mon gout… m’enfin. Ah, tu n’as pas vu Lysandre ? Je le cherche mais je ne le trouve pas. Il a disparu et cette fille aussi. C’est louche. Oh my god, ne me dit pas qu’il est parti avec elle en rendez-vous ! Aminessa, il faut à tous prix que tu le récupères. J’ai dit que j’aimais bien cette fille, en plus elle hyper jolie mais je te préfère. Mais comment ? Oh je sais ! (Elle cria vers la porte « Atelier ») Leigh ? J’ai besoin de toi ! C’est pour aider Lys-chou.

La porte s’ouvrit et Leigh en sortit, il avait dans la main une robe bleu émeraude (je crois) et noire. Rosalya me poussa vers les cabines en me disant « Ne discutes pas, enfile ça ».  Intérieurement je souris. Je n’étais pas née de la dernière pluie… Je mis la robe. Je regardai le miroir pour admirer le résultat. J’étais jolie avec la robe mais sans plus. Puis je me souvins de ma sœur qui insistait sur le fait que cette couleur m’allait à la perfection. Elle me disait aussi que j’allais faire saliver Eric avec… Eric… Ce sale mec au cœur de glace… Aminellie… ma jumelle avec qui j’avais tout partagé… Je sentis les larmes me monter aux yeux. Non ! Je ne dois pas pleurer j’ai promis à Lysandre. Et puis si Rosalya me voit pleurer, elle va s’inquiéter. Réprimant mes larmes, je sortis de la cabine. Rosalya me regarda avec sa bouche grande ouverte et Leigh lui était très surpris et m’observait attentivement.

Rosalya : T’es trop belle ! Oh my ! Je suis trop jalouse… Aminessa t’es juste Waouh !

Leigh : Rosa a raison, tu es vraiment belle. Et cette couleur te va à ravir.

Moi (rougissante) : Merci…

Rosalya : Allez va retrouver Lysandre dans son jardin.

Moi : Je ne vais quand même pas sortir avec cette robe ?

Leigh : C’est un cadeau de la maison. Tu ne peux pas refuser. Va retrouver mon frère et amusez-vous bien.

Moi : Et mes affaires ?

Rosalya : Je m’en occupe. Mais ne t’en soucie plus et dépêche-toi d’aller le retrouver.

Moi : Merci Rosa, merci Leigh. A plus tard. 

Je sortis du magasin et je partis quasiment en courant. Pas question que je prenne les escaliers ! Aujourd’hui je suis vraiment trop fainéante. Dans ma quasi-course je me cognai dans quelqu’un. Oups…

Moi : Oh désolée.

??? : C’est pas grave.

J’avais bousculé un type bizarre. Il avait des cheveux bleus mais des habits super cool. Je m’excusai encore une fois et pris l’ascenseur. Arrivée au troisième étage, je ne vis pas Lysandre. Je m’assis sur le même banc que la dernière fois. Cet endroit était si calme. Si paisible. Je posai ma main sur le banc et touchai quelque chose. C’était le carnet de Lysandre. Il était tout bousillé par ma faute. Pourquoi le gardait-il ? Allez savoir… J’ai une idée, pour me faire pardonner de tous les soucis que je lui ai causés je vais lui offrir un autre. Pourquoi pas ?  Une main se posa sur mon épaule. Je me retournai et je vis Lysandre. Pfiou… Ils devraient arrêter de me faire peur comme ça. D’abord Rosalya, maintenant lui… Il me fit lever et me regarda de haut en bas.

Lysandre : Tu es magnifique.

Moi : Merci Lysandre. Au fait, u as laissé ton carnet sur le banc.

Lysandre : Ah oui je le cherchai depuis… mercredi. (Il récupéra son carnet) Ça te dit une petite glace au yaourt ?

Moi : C’est ça ma surprise ?

Lysandre : Comme un grand sage a dit un jour « patience est mère des vertus ».

Moi : Oui ça me tente bien… mais et les autres ?

Lysandre : On s’en f…. je veux dire… Castiel est parti et mon frère est avec Rosa. Et puis…

Moi : Et puis…

Lysandre : Et puis… je ne voudrais pas…. (Il changea de sujet) Tu ne trouves pas cet endroit magnifique ? Oui, moi aussi. Bon Aminessa allons-y.

Il me prit la main, prétextant qu’il surveillait si je ne tombais pas. Je rigolai. Pourquoi ? Parce-qu’ il ne me disait pas tout ? Ou parce-que ce n’est qu’un prétexte pour me tenir la  main ? Ou bien parce-que je crois finalement Rosalya ? Peu importe. On entra dans le bar à milkshake (on n’y fait pas que des milkshakes) et on commanda. Lysandre prit une glace aux yaourts fruit rouges et moi une glace aux yaourts avec du caramels et du chocolat. Miam ! On s’assit sur une table tous les deux.

Moi : Quel est la différence entre une glace aux yaourts et un milkshake ?

Lysandre : Je l’ignore mais je crois que tu connais la réponse.

Moi : Euh…non. C’est pour ça que je te posai la question.

Lysandre : J’y réfléchirai ce soir et je te dirai la réponse demain.

Moi : Demain ? Mais c’est samedi.

Lysandre : Oui, tu te souviens qu’on devait répéter, pour le théâtre.

Moi : Ah désolée, j’ai complétement oublié. Ben où et quand ?

Lysandre : Que dirais-tu de demain chez moi à onze heures ?

Moi : Pourquoi pas ? Mais onze heures ce n’est pas un peu tôt pour un samedi.

Lysandre : Si mais… je me disais que…

Moi : J’ai compris tu veux que je cuisine ?

Lysandre (pas convaincu, ni convainquant) : Euh… oui. Oui c’est cela.

Après avoir tant parlé, je commençais enfin ma glace mais comme ma main droite me faisait mal, j’utilisai mon autre main. Et je dois dire que je suis loin d’être ambidextre. Alors en prenant la cuiller de ma main gauche, j’essayais en vain de la mettre dans ma bouche. Lysandre voyant que j’avais des difficultés, pris la cuiller, remplie de glace avec du chocolat et une fine couche de caramel, et me l’a tendit. Je ne refusai pas son aide et je mangeai. Miam ! C’était merveilleux. Je n’avais jamais rien gouté d’aussi bon. On entendit quelqu’un tousser derrière nous, enfin derrière moi seulement. Lysandre rougit légèrement et moi je souriais doublement.

??? : Hey Lys arrêtes de flirter avec la princesse, on a une répét’.

Castiel. Pas besoin de se retourner pour reconnaitre sa voix. Il s’incrusta et prit une cuiller de ma glace.

Moi : Hey !

Castiel : Du calme princesse… Je ne fais que t’éviter d’en avoir sur les hanches.

J’avais envie de le tuer. Comment ose-t-il se moquer de moi ? Et de mon poids ! Il devrait savoir qu’il ne faut jamais taquiner ou vexer une fille sur ce sujet. Surtout si celle-ci est prise en flagrant délit de prise de Chocotine.  Elle n’en devint que plus susceptible.

Lysandre : Aminessa ne croit pas ce qu’il dit tu es magnifique.

Moi : Merci Lysandre au moins un qui a du bon sens. Encore une répét’ ? Mais c’est la troisième fois cette semaine ou la quatrième…

Castiel : Normal on va bientôt faire un concert faut qu’on soit fantastique ou en tout cas plus que l’on est déjà.  Bon à Lundi princesse.

Lysandre : Désolé que cela se finisse comme ça… En tout cas c’était très amusant.  Bon ben à demain Aminessa.

Je me levai et j’embrassais Lysandre sur la joue pour lui dire au revoir. Son rougissement ne m’échappa pas, je souris.

Moi : A demain Lysandre.

Castiel : Tss… Pas possible. Les tourtereaux royaux vous avez finis ?

Moi : Mon petit Chaperon rouge est juste jaloux. Tu voulais aussi un bisou ?

Castiel : Un bisou de mère grand rondelette ? Non merci !

Moi : Tu as deux secondes pour courir… ou sinon t’es une tomate morte.

Castiel (partant et entrainant Lysandre) : Pas peur d’une princesse !

J’allais ensuite moi-même partir quand je remarquai que Lysandre avait encore oublié son carnet. Je le ramassais en me disant que je pourrais toujours lui rendre demain. Je rentrai chez moi, ma tante m’y attendait et cette fois elle n’était pas habillée en fée. Je me changeai avant qu’elle ne me fasse une quelconque remarque sur ma tenue, je fis mes devoirs et j’attendis le diner sur mon lit en écoutant Call me maybe de Carly Rae Jepsen. Mon regard fut attiré par le carnet de Lysandre qui était posé sur ma table de chevet. Peut-être il y avait un poème sur moi ? En retirant les écouteurs, je me demandai l’importance qu’il y aurait si jamais il avait écrit un poème… Je le pris dans ma main et caressai la couverture. Il ne vaudrait mieux pas que je le lise, ce n’est pas mais affaires. Je le déposai. Mais… j’ai envie de savoir. Je le repris. La curiosité est un vilain défaut. Aminessa dépose ce carnet. Ce que je fis. Mais un coup d’œil ça ne ferait pas de mal. Cependant Rosalya a dit que Lysandre n’aimait pas que les gens fouillent dans ce qui ne les regarde pas et surtout si ça le concerne. Je n’aimerais pas que Lysandre me déteste parce-que j’ai fait ma curieuse. Mais pourquoi je suis préoccupée par ça ? Respire et t’occupe. Je posai mon carnet à côté de moi sur mon lit. Une odeur, un peu familière, me chatouilla le nez. C’était l’odeur de Lysandre, elle était toujours là sur mon lit. Mmh… Je me collai une baffe. Aminessa réveille-toi ! Expire. Respire. Expire. Respire. Ma tante m’appela pour me mettre à table. On mangea des endives (beurk !) avec du fromage et du jambon.

Ma tante : Alors Darling cette semaine à l’école ?

Moi : ça c’est bien passé. Je me suis blessée la main en tombant dans les escaliers ce matin sinon tout va bien.

Ma tante : Toi et ta maladresse ! Au moins il n’y a rien d’anormal. Tu n’as pas d’ennuis, dis-moi ?

Moi : Mais non ! Moi avoir des ennuis ? Quelle idée !

Ma tante : Tu as raison. Qui était tes amis, avec toi hier soir ?

Moi : Oh… Des camarades de classes.

Ma tante : Juste des camarades de classe ?

Moi : Oui !

Ma tante : En es-tu sure Darling ? Tu n’as jamais été très perspicace et ce depuis ta tendre enfance. Une personne ne remarque jamais qu’elle est amoureuse tout de suite mais son entourage si. Et je vois que tu es heureuse, encore plus tête en l’air que d’habitude… rends-toi compte de l’évidence. (Elle soupira) La jeunesse de nos jours n’a vraiment aucune expérience !  Bon je suis sure que tu dois être extenuée, va te coucher mais médites sur ce que je t’ai dit. Ah j’ai failli oublier, normalement Lundi je pars en voyage d’affaires régler deux, trois problèmes pour six mois alors tu te débrouilleras toute seule.

Moi : Oui Tata… J’y réfléchirais. Bonne nuit.

Je partis avant qu’elle ne réponde quoi que ce soit, comme à son habitude. Je l’entendis rire. Je mis mon pyjama et me mis au lit. Je ne réussis pas à m’endormir, tout ça à cause de ce fichu carnet. Je le regardai, le prenais puis le déposai. Puis finalement je l’ouvris et découvris un poème dont l’encre n’avait pas coulé. Je le lis. Waouh ! Ce poème est magnifique et un peu…*tousse* hum, hum. Attendez mais ce poème parle de moi. Oh mon dieu ! Rosalya avait raison. Lysandre est amoureux de moi. Je souris. Mais pourquoi je souris si bêtement ? Et si… non. C’est impossible. Je ne suis pas amoureuse de Lysandre. Non. Impossible… A moins que…



02/01/2013
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