MANA

MANA

FanFic - Chapitre 2

 

Et voilà la suite de la fic, j'espère que vous aimerez... ^^

 

 

 

 

 

 

 

 

Chapitre 2 :

 

Le lendemain je fus assaillie par Rosalya et Iris.

Rosalya : My god ! Raconte !!!!

Iris : Quesqu’il t’a dit ?

Moi : Les filles, ce n’est pas ce que vous croyez…

 

Je m’interrompis, Lysandre approchait suivi de Castiel. Castiel me regardait fixement. Lysandre lui me souriait, pas beaucoup mais un peu.

Lysandre : On se retrouve Samedi soir au Centre, dernier étage.

Moi (souriante): Avec joie.

Lysandre : Si tu ne peux pas voici mon numéro…mais j’espère que tu n’auras pas besoin de me prévenir de ton absence.

Moi : Samedi soir, tu fêteras l’essentiel, tu fêteras ma présence.

Lysandre : Magnifique…

Castiel : Vous avez fini ? Lysandre on doit y aller…

Castiel leva les yeux au ciel et partit les mains dans les poches. Lysandre me lança un dernier petit sourire et partit. Je me retournais, je vis les filles suivre des yeux les garçons avant de sauter d’excitation comme des gamines de dix ans. Levant la tête au ciel, je soupirai.

Rosalya : Ce n’est pas ce qu’on croit ? Il t’a donné son numéro alors qu’il te connait que depuis hier ! Si ce n’est pas de l’amour…

Moi : On est juste partenaire pour le cours de Théâtre.

Iris : Ouais…Non mais franchement à qui tu vas faire gober ça ! Il a rougi quand tu lui as donné un baiser sur la joue, ce qui soit dit en passant n’est pas un geste très amical.

Moi : Roh ! Il m’a juste rendu mon bracelet parce-que je l’avais perdu ce matin -en fin hier matin- en le bousculant et il m’a juste demandé d’être son binôme ! Il n’y a rien être lui et moi. Et franchement je ne vois pas ce qu’il me trouverait.

Rosalya : Mais tu es mignonne, belle et d’un genre timide.

Iris : C’est vrai, en plus vous vous ressemblez tellement.

Rosalya : Et il te parle, plus qu’il ne le fait avec quiconque, même pas avec Castiel !

Moi : Alors un : Je ne suis pas mignonne, Violette, elle si. (Elle leva la tête en entendant son prénom et rougis). Vous êtes tous les deux belles, pas moi… Je suis d’un genre timide je l’avoue mais pas timide dans le sens c’est trop mignon…. De deux : On ne se ressemble pas tellement que ça…Ses habits, son style, tout quoi est différent. De trois : euh…On ne parle pas. Voilà j’aimerais qu’on passe à autre chose maintenant…

 Quand je finis de parler, elles semblèrent déçues. En même temps c’est compréhensible, elles croyaient qu’il allait me dire un beau poème et me déclarer sa flamme mais non. Ensuite Rosalya est partie dans un délire où moi et Lysandre étions tous les deux au bord de l’eau dans une scène « ultra romantique » et Iris s’est mise à imaginer les dialogues, quant à Violette… Elle dessinait déjà les croquis de ce délire. Je ne leur brisais pas leurs rêves en leur disant que même si je trouvais Lysandre mignon, je le considère simplement comme un ami et que je n’ai pas envie d’avoir une relation avec qui que ce soit pour l’instant.  On alla en cours de Maths, je m’assis toute seule au fond de la classe, près d’une fenêtre et je me mis à écrire. Je n’écoutais pas le cours, j’étais encore perdu dans les souvenirs de mon passée… Le souvenir de fantômes du passée…Hier j’avais dit que j’avais tourné la page mais aujourd’hui, j’ai moins confiance sur ces propos. Le livre s’est ré-ouvert et les pages tournent avec le vent du temps. Et le temps ne peut malheureusement pas être trafiqué, je l’ai souhaité mais en vain… Penser à ces sourires, à ces blagues, à ces moments heureux me rendait nostalgique et pour rien au monde je ne voudrais être interrompu…Malheureusement le monde a décidé d’être contre moi, d’être mon adversaire. Le prof de Maths me regarda et voyant que je n’écoutai pas le moins du monde, m’interrogea.

Prof de Maths : Miss Aminessa donnez-moi la racine carré de…deux.

Moi (réfléchissant brièvement) : Pff…ça fait environ un virgule quatre cent quatorze.

Prof de Maths : Si b sur huit est égale à vingt-cinq sur dix, quelle est la valeur de b ?

Moi : C’est niveau cinquième, b est égal à vingt. Vous pouvez continuer votre cours monsieur sans vous soucier du faites  que je n’écoute pas du tout.

Ah ! Je lui ai embouché un coin ! La prochaine il saura qu’il faudra éviter de me déranger quand je pense, quand je me sens nostalgique ou en colère. Tout le monde resta surpris par ma réponse, Lysandre me regardait simplement, Castiel souriait, Nathaniel soupirait en secouant la tête, Violette dessinait donc elle ne se rendait pas compte, Rosalya et Iris restaient bouche bée et une blonde me regardait en souriant.

Prof de Maths : Mademoiselle, votre insolence est…

Il fut interrompu par la sonnerie, je partis en quatrième vitesse de la salle. Et j’attendis dans le couloir les autres. Nathaniel fut le premier à m’aborder.

Moi : Salut Nathaniel.

Nathaniel : Aminessa tu n’aurais pas dû lui répondre comme ça et en tant que délégué principal…

Je l’interrompis, d’ordinaire je serais trop timide pour répondre et j’aurais acquiescé comme un gentil toutou mais là j’étais comme…possédée. Des mots sortaient de ma bouche avec ma voix mais c’était comme si quelqu’un d’autre parlait. Je parlais comme…comme elle.

Moi : Alors Primo : tout le monde a le droit d’être sur les nerfs et toi tu l’as bien été sur moi à mon premier jour. Deuzio : Ce n’est pas tes oignons. Tercio : Décoince un peu, vis ta vie, déconne, défoule-toi ou mange un clown. Quatre : Dé-lé-gué principal ou président de la république, je m’en fous ! Cinq : tu ne me connais pas, et tant mieux, alors tu m’oublies et occupe-toi de la paperasse. Dernièrement : Va te faire, sale chienchien de la directrice !

Je m’étonnais moi-même.

Nathaniel (soupirant): Tu es quasiment pire que Castiel. Tu es en retenue pendant tout ce mois-ci et…

Moi : Tu n’as plus rien à me dire alors dégage !

Il partit sans demander son reste. Jamais, en temps normal, je n’aurais parlé comme ça, c’était plutôt son genre. J’avais toujours cette sensation d’habiter un corps qui n’était pas le mien ou d’observer une scène à travers mes yeux. La blonde qui m’avait souri tout-à-l’ heure vint me rejoindre suivie de ces deux amies.

La blonde : Hey tu m’as épaté, tout à l’heure. Je t’ai repéré dès le premier jour, même si il te reste du progrès à faire, tu m’as l’air convenable. Je m’appelle Ambre et voici Li (me montrant une fille aux chevais jais) et Charlotte (me montrant la brune).

Moi : Salut…

Ambre : J’aimerais que tu deviennes…mon amie pour ainsi dire. Alors il y a plusieurs règles. Ne jamais s’approcher de Castiel, il m’appartient. Ne jamais parler à Nathaniel, porter des vêtements à la mode…

Moi : Ecoute Barbie, tu te maquilles comme une sale p**e. J’approche qui je veux, surtout Cast’ ou Lys’. Nathaniel je m’en fous de lui comme…je ne sais même pas à quoi le comparer car rien n’est pire que lui, même pas une me*de. Je n’ai pas envie d’être ton petit toutou et j’aime qui je suis. Alors comme je l’ai dit précédemment à ce petit blondinet, si tu n’as plus rien à me dire alors, dégage Barbie.

Ambre rouge de colère s’éloigna sans un mot mais avec un regard noir dans ma direction. Je suis certaine je n’étais pas moi-même…Jamais je n’aurais dit ou plutôt jamais je n’aurais eu le courage de dire tout ça. Pourquoi j’agissais comme ça ? De toute façon je ne l’aimais pas beaucoup. Quelque chose ne tourne pas rond chez moi. Castiel arriva en sifflant. Je n’avais pas besoin que quelqu’un vienne me voir, j’avais envie d’être seule…

Castiel : Alors là bravo petite. Jamais je n’aurais cru que la fillette pleurnicharde d’hier serait capable de répondre à Nathaniel et à Ambre dans la même journée sans oublier le prof de maths. Tu m’épates.

Moi : Pff…Nathaniel est trop…Rah ! Tu vois ce que je veux dire et cette fille je ne peux pas la flairer. Quant au prof…je n’ai pas d’explication. En plus je suis collée tout ce mois-ci, ma tante va me tuer. Et puis zut…autant mourir que de  rester dans ce monde pourri.

Castiel : Quel changement de comportement…

Moi : Je ne suis pas moi-même c’est pour ça…J’étais entrain de penser à quelque chose de très important et je ne voulais pas être dérangé alors…Bref je ne sais pas ce qui m’a pris.

Lysandre : Tu es sure que ça va ?

Moi : Pas très…Ne t’inquiète pas c’est juste quelque chose qui me préoccupait…

Rosalya arriva suivie d’Iris et de Violette. Elles étaient surexcitées sauf Violette, qui je crois ne s’exprime que par son rougissement ou ses petits sourires.

Rosalya : Oh My God ! Aminessa, tu es…Wow ! Super WoW !

Iris : La tête qu’a faite monsieur Mult. C’était à se tordre de rire.

Violette (murmurant) : Super…

Lysandre : Sans être indiscret quel est la chose qui t’a bouleversé au point de répondre au professeur…

Castiel : …à Nath et à Ambre comme ça ?

Moi : Je vous l’ai déjà dit je n’étais pas moi-même et puis je pensais à… quelque chose.

Rosalya : Quoi ? Allez...

Moi : A quelque chose qui me met dans tous mes états…

Lysandre : Rien ne vaut le coup de perdre le contrôle de soi. On perd quelque chose c’est terrible mais le perdre c’est comme si tu mourrais, comme si tu laissais ta place à quelqu’un d’autre…

Le pire c’est qu’il a raison, je le sais au fond de moi. Je me sentais redevenir moi-même, une fille tout à fait banale sans aucun intérêt avec un passé qui la hante même aujourd’hui…

Moi : A ce qui m’a fait pleurer le premier jour, à ce qui m’a fait briser mon portable en deux et à ce qui m’a fait changer de vie. Vous n’en saurez pas plus.

D’un coup je me sentis mal, je m’appuyais sur un des casiers.  Lysandre se retourna le premier et me demanda si j’allais bien. Je n’eus pas le temps de lui répondre, ma vue se brouillai et je tombai dans les pommes.

 

-Flash-Back-

??? : Allez souris Aminessa…Même si je suis loin, je resterais prêt de toi pour toujours.

Moi (voix de gamine pleurnicharde) : Tu le promets ?

??? : Je le jure pour toujours. Et tiens j’ai un cadeau pour toi.

La personne, avec qui je parlais et dont je ne voyais pas le visage, m’avait offert une petite boite bleu et noir. Je l’ouvris et j’en sortis un magnifique bracelet en argent avec une petite topaze.

Moi (pleurant de joie): Oh merci…

Le prénom se perdit dans ma pensée.

-Fin du Flash-Back-

 

Je me réveillais dans un des lits de l’infirmerie, Lysandre se tenait près de moi et me regardait bizarrement, Castiel écoutait de la musique et on était seul.

Lysandre : Tu es enfin réveillée. Ça va ?

Moi (sans conviction) : Mmmh…ouais

Lysandre : Alors pourquoi pleures-tu ?

 

Je portai ma main à mon visage mouillé de larmes. Je les essuyai vite fait et je regardai mon bracelet…Tellement de souvenir font partis de ce bijou, tellement de chose ce sont passé, des choses qui ne peuvent s’effacer et qui ne peuvent s’oublier facilement.

Moi : Pour rien…

Lysandre : Je ne suis pas si sûr… Mais si tu ne veux pas en parler je ne te forcerai pas.

Moi : Merci Lysandre…

Castiel : Ah tu es enfin réveillé, espèce de marmotte.

Moi :…

Castiel : T’a perdu ta langue. Je crois qu’elle est redevenue ennuyeuse à mourir.

Moi :…

Castiel : Ce n’est pas possible ! Tout-à-l’ heure tu as répondu à Ambre, à Nathaniel, au vieux crouton qui nous sert de prof mais tu ne me réponds pas à Moi. A l’emmerdeur de première, celui à qui tout le monde veut fermer le clapet.

Lysandre : Castiel laisse la tranquille.

Castiel : Pff…

Moi : Quand j’ai répondu aux autres je n’étais pas moi-même, mais là je suis redevenue…moi.

Castiel : C’est bien beau tout ça mais en attendant je crève la dalle.

Lysandre : Je dois avouer que moi aussi.

Moi : Mais il n’est que…

Castiel : …treize heures.

Moi : Quoi ?!

Lysandre : Tu es resté inconsciente plusieurs heures…

Castiel : Et on est resté auprès de toi et si la belle au bois dormant veut bien se donner la peine de se bouger pour que j’aille bouffer.

Lysandre : Je ne t’aurai jamais cru aussi pressé de manger là-bas.

Castiel : J’ai faim… (Il sourit) Heureusement que le prince c’est donner la peine de réveiller la princesse endormie…

 

Je le regardai sans comprendre, puis je vis Lysandre rougissant légèrement et évitant soigneusement mon regard. Je ne cherchai même plus à comprendre ce que Castiel sous-entendait car –même si je le connais que depuis hier- il y a forcément anguilles sous roches avec lui. On se dirigea vers le réfectoire, je pris le premier plat qui me venait, je n’avais pas très faim. Je m’assis sur une table toute seule pour réfléchir mais Violette, Rosalya, Iris, Castiel et Lysandre m’avaient rejoint. Je les regardai. Violette dessinait, Rosalya et Iris étaient dans une de leur discussion, Castiel écoutait sa musique et Lysandre cherchait quelque chose. Quant à moi, je ne faisais rien, j’étais à part comme toujours. Un loup solitaire, la cinquième roue du carrosse, le meuble…Lysandre remarqua que je n’avais pas touché à mon assiette.

Lysandre : Mange un peu.

Je jetai un coup d’œil à mon assiette, rien ne me faisait envie. Le poisson n’avait pas l’air très frais et les pommes de terre…Je me demande si s’en est.

Lysandre : Au moins le poisson c’est bon pour la mémoire.

Rosalya (riant) : C’est monsieur J’ai-perdu-mes-affaires qui dit ça. Mais il a raison après ce qui t’es arrivé ce matin je te conseille de reprendre tes forces.

Moi : Je n’ai pas faim… Et puis j’ai besoin d’oublier...quelqu’un.

Rosalya : Qui ton petit ami ? Un ex ? Raconte !

Lysandre : Rosa ça ne nous regarde aucunement…bien que si tu veux en parler nous sommes là.

Moi : Merci mais…comme je l’ai dit je préfère oublier. Vivre avec le passé, personne ne peut, on essaye tous d’oublier quelque chose qui nous a bouleversé ou qui a chamboulé notre vie.

Lysandre : Tu as raison, cette douleur est une marque ineffaçable de notre existence mais il ne faut pas l’oublier, il faut vivre avec.

Iris : Vous racontez des trucs qu’on ne comprend pas…

Lysandre : Ne t’occupes pas…

 

Je le vis regarder à gauche et à droite, fouiller partout, regarder partout. Il cherchait quelque chose.

Moi : Quesque tu cherches Lysandre ?

Lysandre : Rien…juste…

Rosalya : ses affaires, un poème, un stylo ou son carnet.

Lysandre (soupirant) : Je ne perds pas tant que chose que ça…Au passage si tu trouves un carnet, dit toi que c’est le mien.

Ambre : Tu veux parler de ce carnet ?

Elle tenait un bloc note remplie de mots, ce devait être ça vu la tête de son propriétaire. Les autres étaient tous méfiants, comme si ce n’était pas dans la nature d’Ambre de faire ce genre de chose. Quelque chose de gentil. Bien sûr je ne pouvais plus lui parler ou même essayer d’être son ami après lui avoir dit toutes ces choses (que je pensais mais qui n’aurait jamais dû sortir).

Lysandre : Merci Ambre de bien vouloir me le rendre…

Ambre : Oh …oups !

Elle venait de faire tomber le carnet, dans la carafe d’eau. Pendant que tout le monde, stupéfaits et immobiles, restait à regarder, je me dépêchai de repêcher le carnet et je le déposai soigneusement sur la table. Je regardai Ambre de mon regard le plus noir, elle recula.

Moi : Espèce de sale garce !

Là c’était vraiment moi qui parlais, ça me m’était hors de moi qu’elle détruise des heures de travail, des nuits blanches d’inspiration en cinq secondes pour se venger.  Chaque mot que j’ai prononcé je les assume enfin à partir de maintenant.

Lysandre : Elle n’a sans doute pas fait exprès…

Castiel (se levant et allant près d’Ambre) : Mon œil oui ! Quesqu’il t’a pris ?! Non mais t’es dingue !

Ambre (rougissante) : Oh ça va Castiel, je voulais simplement rendre à Lysandre son carnet. C’était pas de ma faute !

Lysandre : On a tous vu qu’elle ne l’…

Moi : Aveugle devant la vérité, tu ne vois donc pas ce qui s’est passé.

Lysandre : Jolie…

Castiel : Peu importe, maintenant ton carnet est fichu… (Il se tourne vers Ambre) J’espère que t’es contente de toi ?!

Ambre (rouge de colère) : Oh ça va Cast’ ! Ça ne serait jamais arrivé si vous n’étiez pas ami avec cette…

Je ne l’a laissai pas terminer, Lysandre avait beau dire ce qu’il voulait et avoir une patience légendaire ce n’était pas mon cas. Je pris la carafe d’eau et je l’a renversai directement sur elle. Ensuite je l’ai giflé pour qu’elle se souvienne qu’on ne s’attaque pas à mes amis et encore moins qu’on attaque le travail d’un poète. La claque retentit à travers toute la salle, ce qui provoqua une nuée de paires de regard dirigé vers nous. Je regardai Ambre, son visage rouge de honte ou de colère ne me laissait pas voir la marque de la gifle. Ses vêtements étaient trempés, ses cheveux blonds étaient mouillés et ses yeux étaient aux bords des larmes. Nathaniel se dirigea vers elle et lui passa de quoi se sécher. Il me regarda d’un air navré et en colère.

Nathaniel : Cette fois tu es allé trop loin Aminessa…Que tu t’en prennes à moi, je peux passer mais que tu t’en prennes à ma sœur…

Voilà pourquoi je les détestais tous les deux, c’est dans leur sang. Ceci explique cela…

Moi : Ecoute t’es pas obligé de me croire mais elle m’a touché, elle m’a cherchée et elle avait besoin d’une bonne leçon… Ok ? On ne fait pas des choses sans en prendre ses responsabilités. Tu peux pas comprendre…

Je n’avais plus de mots…Je ne sais pas pourquoi mais cette scène me rappelait mon passé… On ne fait pas des choses sans en prendre ses responsabilités… Mon cœur s’accéléra, je revivais intérieurement la journée où tout a changé…

Nathaniel : Aminessa…Tu pleures ?

Rosalya et Lysandre : Aminessa ?

Je partis sur le champ en prenant mon sac, et je partis… Je me dirigeai vers le sous-sol un endroit aussi sombre, lugubre et froid que mon cœur. Je pleurais ensuite sans fin. Aminellie, Abby, Eric…tant de personnes qui faisaient partis de mon passé que j’essaye d’oublier mais en vain… Lysandre m’avait dit que je devais passer à autre chose et si c’était trop dur vivre avec, ça ne sert rien à d’oublier, le souvenir sera toujours présent car c’est une marque ineffaçable de moi. Une marque ineffaçable…Une promesse…Le monde s’acharne sur moi. Quesque j’ai fait pour mériter tout cela ? « Tu as dit oui », me dit une voix à l’intérieur. Je souris brièvement, un simple mot de trois lettres peut changer toute une vie, ou changer le monde. Il y avait un autre mot de trois lettres que j’aurais pu prononcer et pourtant je ne l’avais pas dit. J’avais une chance sur deux et pourtant j’avais choisi le pire, je suis malchanceuse. J’entendis la sonnerie des cours, je me recrovillai sur moi et j’attendis. J’attendis quelque chose…Quoi ? Je ne sais pas un signe, un message, n’importe quoi…   Je vis au fond de la pièce, à mon opposé pour être exacte, un piano. Je m’approchai de lui, je caressai les touches, je m’assis sur le banc, je regardai ensuite le mur…Et instinctivement mes doigts pianotèrent sur les touches. Mon esprit se vida peu à peu. Après avoir improvisé, je décidai de faire une petite reprise d’une chanson que je trouvais adéquate pour ce moment. Je fis la première note de Je me perds de Jena Lee.

 

-Point de Vue de  Lysandre-

Quand je l’ai vu renversé l’eau sur Ambre et ensuite la giflé, je me suis dit qu’elle était devenue folle. Puis je me remémorai tout ce qui s’était passé, ce qu’elle avait dit. Et maintenant tout me semblait clair. Iris, Rosalya et Violette l’avait cherché partout. Castiel, lui aussi. Je ne l’avais jamais vu être aussi impliqué dans quelque chose sauf quand on joue de la musique et à part ça… Nathaniel, après lui avoir expliqué une partie de l’histoire sembla se radoucir. Il ne parlera pas de cet incident au conseil disciplinaire ou à quiconque et avait baissé ses heures de colle. On l’avait cherché pendant une heure sans succès…On a été obligé ensuite d’aller en cours, sans avoir de ces nouvelles. C’est à quatre heures que je l’a croisai. Je m’étais comme à mon habitude mis dans le fond du couloir pour réfléchir quand j’entendis le piano du sous-sol. Il n’y avait pas d’atelier musique, aujourd’hui alors pourquoi ? C’était peut-être elle. La curiosité est un vilain défaut. Voilà ce que j’aimais répéter ainsi qu’il ne faut jamais juger un livre à sa couverture et la première impression n’est pas forcément la bonne. Et voilà que pour elle je m’apprêtais à violer une de mes plus grandes règles. Je soupirai et je descendis. Elle chantait Je me perds de Jena Lee, venant d’elle s’était beaucoup plus sentimentale, beaucoup plus…triste.  La tristesse dans sa voix, m’a bouleversé. Quand elle eut fini, je ne savais pas quoi faire. Des larmes coulaient sur ses joues. La scène que je voyais avait pour un peintre une beauté assez…bizarre mais pour moi, il avait quelque chose qui me cassait le cœur. Je posai une main sur son épaule et…

-Fin de P.V Lysandre.-

 

Une main se posa sur mon épaule, je levai ma tête baignée de larmes. Je vis Lysandre, ses yeux vairons brillaient tristement. Il s’assit près de moi, et me tenu la main. Je le regardai et je vis que je pouvais lui faire confiance, je pouvais lui dire…lui dire…me confier…

Moi : Lysandre…

Lysandre : Aminessa, je sais que tu es triste mais tu es bien plus mignonne souriante.  

Moi : Merci…

Lysandre : Non merci à toi.

Moi : Tu ne vas pas commencer. Je t’ai dit Merci la première alors tu le prends et voilà. De rien !

Lysandre (souriant) : Aminessa, merci pour ce que tu as fait.

Moi : Je le devais…

Lysandre : Non. Tu ne me dois rien, alors pourquoi ?

Moi : Je ne pouvais pas laisser ruiner ton carnet alors que tu y notes tous tes écrits…C’est ruiner ton talent…

Lysandre : Alors pourquoi  pleures-tu sans arrêt ?

Moi : Je ne veux pas t’embêter avec ça…

Lysandre : L’amitié sans confiance est une fleur sans odeur.

 

C’était magnifique, je notai dans un coin de ma tête cette citation. Je le regardai dans les yeux. Il me considère comme son ami… Avec sa main, je tournerais enfin la dernière page de ma triste histoire et je pourrais enfin écrire ma nouvelle vie…

Moi : Merci… (Je soupire et puis je souris tristement)…Il était une fois…

 



10/11/2012
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