Fan Fic- [Lysandre]-Chapitre 1
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Petite précision: C'est un peu long!
Bonne lecture à tous et à toutes!!!!
*Chapitre 1*
Pendant que ma tante m’emmenait vers mon nouveau lycée, je ne pouvais pas m’arrêter de regarder par la vitre. Le soleil brillait, les arbres étaient en fleurs et pourtant, malgré cette magnifique vue, je me sentais si…vide. Comme si on m’avait violemment enlevé une partie de moi, de ma vie (ce qui est en partie vrai). Ma tante m’a toujours conseillé, depuis que je vis avec elle, de continuer d’avancer. Mais peut-on vraiment continuer avec de la mauvaise volonté -ou pas de volonté du tout ? Je soupirais.
Ma tante : Allez Darling souris, tu ne voudrais quand même pas faire peur à tes camarades.
Je lui fis une grimace, et je croisai les bras. Elle me regarda sévèrement.
Ma tante : Ne commence pas à faire ta mauvaise tête. Je te préviens, tu resteras dans ce lycée jusqu’à la fin de ta scolarité, pas de «mais euh ». (Elle reprit sa voix douce et presque maternelle) Je ne veux pas te voir comme ça. Darling, je ne fais ça que pour ton bien, tu dois tourner la dernière page pour finir cette histoire sombre de ta vie. Et je sais comment y remédier !
Elle sourit, d’ordinaire je n’aurais pas eu de doutes mais là…Son sourire avait quelque chose de bizarre, voir même de diabolique. Qu’avait-elle manigancé encore ? Franchement…J’aimerais rester seule et tranquille pour pouvoir réfléchir ou du moins essayer. Non ! Cette femme effrayante, bien que jolie, ressemblait à une sorcière et je la soupçonnais d’en être une. Sans aucuns doutes, elle a une idée tordue derrière la tête, je vis avec elle depuis deux mois et je la connais que trop bien.
Moi : Et comment tu comptes faire ?
Ma tante : En te redonnant de l’amour. (Quesque j’avais dit une idée tordue)
Moi : Je t’aime beaucoup tata mais…
Ma tante : Je ne te parle pas de ce genre d’amour Darling. Je parle de l’Amour, du véritable. Tiens on est arrivé. Oh zut ! Désolée Darling je dois t’abandonner j’ai un rendez-vous urgent, tiens les clés de l’appartement et…ah oui ! Passe une bonne journée.
Elle me poussa hors de la voiture, m’enlaça de ses bras et repartit à bords de sa voiture filant comme l’éclair. Je restais là, me demandant que voulait-elle dire par Amour. Puis après un long moment de réflexion qui n’aboutit sur rien, je regardais ma montre. J’allais être au retard pour mon premier jour. Je regardais fixement le bout de mes chaussures, en pensant. Me laissant naviguer sur un océan de pensées sans fin. Puis je me cognais sur quelqu’un qui était aussi absorbé que moi dans ses pensées. Avec ma maladresse et mon manque d’équilibre, je tombai sur les fesses. On me tendit une main, que je pris sans hésiter –ou presque. Avec le soleil, je ne vis pas son visage mais par contre je vis ces vêtements qui étaient un peu bizarre. Ensuite je vis ces beaux et incroyables yeux vairons, ces cheveux blancs qui se finissaient en pointes noires. Mon cœur fit un grand bond, s’arrêta puis se remit à battre avec une telle violence que j’ai cru qu’il allait sortir. Je murmurai un petit « désolée » et je me dirigeai à l’intérieur. Mon cœur battait toujours aussi fort. Je vis quelqu’un sortir de la salle des délégués, il avait des cheveux blonds et des yeux couleur ambre.
??? : Bonjour, je peux t’aider ? Je suis Nathaniel, le délégué principal.
Moi : Euh…
Nathaniel: Tu dois être la nouvelle ?
Je répondis par signe de tête affirmatif, j’étais toujours en état de choc. Il me conduisit dans la salle où il venait de sortir, il ouvrit un placard à dossier et en sortit le mien. Je le lis, il n’y avait aucune erreur.
Nathaniel : euh…tu peux te dépêcher s’il te plait, sinon on va être en retard pour le cours de maths.
Moi : Tu…
J’allais lui dire ma façon de penser, je ne parlais pas souvent mais je n’aimais pas qu’on me donne des ordres comme ça, comme si j’étais son toutou mais un garçon aux cheveux rouges entra. Sous le coup de l’inspiration je lui trouvai rapidement un surnom, enfin plusieurs : Monsieur Tomato, Mec aux cheveux écarlate, Le Roux ou Rouge Rebel… Bon reviens à la réalité Aminessa… Je sentis comme une tension entre les deux garçons, je frissonnais. C’est moi ou la salle a refroidi d’un coup ? Le nouvel arrivant me regarda quelques secondes puis revient vers Nathaniel. Je ne sais pas moi mais je crois qu’il faudrait que je m’éclipse de cette salle le plus vite possible. Je signais le papier que le délégué m’avait tendu quelques secondes auparavant.
Nathaniel : Tu as encore séché les cours ? La prochaine fois tu seras renvoyé et je serais content que tu t’en ailles.
??? : Toujours aussi coincé. Cette fois j’ai une excuse.
Nathaniel : Et laquelle ?
??? : Elle ne te regarde pas.
Nathaniel : Mmh… (Il me regarda). Tu n’as toujours pas fini, dépêche-toi !
Décidément ! Soit il est mauvaise humeur, soit il est vraiment coincé. Et quel culot ! Bon j’aurais voulu lui répondre une remarque cinglante pour fermer son clapet arrogant de délégué mais je n’avais pas assez de courage. Le garçon aux cheveux rouges me regarda et sourit.
??? : Je ne t’aurais jamais capable de te défouler et encore moins sur une fille. Mais c’est vrai, quand j’y pense tu l’attaques parce qu’au moins tu es sur ou tu es convaincu que tu gagneras.
Nathaniel : Ferme-là Castiel !
Castiel : On dirait que tu es sur le point de péter une crise.
Nathaniel : Tu ferais mieux de partir avant que je m’énerve vraiment.
Le dénommé Castiel, prit mon dossier et éparpilla les feuilles de mon dossier sur le sol. Mais ils ne vont pas bien dans leur tête ici ?! Il me prit la main et m’entraina hors de la salle en riant. Je ne comprends pas très bien ce qui vient de se passer. Enfin bref. Je suis tombée dans une école de malades. Arrivé dans le couloir, Castiel me lâcha la main et se retourna vers moi.
Castiel : Tu ne le trouves pas coincé ?
Moi : Il est tout le temps comme ça ?
Castiel : Et ouais… Bon, je dois y aller à plus petite.
Il partit. Waouh ! Je viens de faire quelques minutes ici et voilà que tout est étrange. Un gars au style bizarre qui fait battre mon cœur, un coincé de délégué sur les nerfs et un rebelle aux cheveux rouges. Je repris mes esprits petit à petit en prenant conscience que j’avais dans ma main des livres scolaires. Je les déposai dans mon casier, un de mes livres tomba à terre. Je me baissai et je remarquai une jolie bague en dessous des casiers. Elle avait comme ornement une belle rose en diamant : Purée ! Elle devait valoir une fortune. Je la ramassai et je la rangeai dans la poche de mon jean. Je verrais ce qu’en j’en ferais chez moi. Ensuite je suis allée dans le fameux cours de Maths, Nathaniel et Castiel étaient présents. Comme je m’y attendais Castiel était au fond de la classe et Nathaniel devant. Je regardais la classe quand je remarquai un groupe de fille qui me dévisageait. Je me fais déjà remarquer ! Alala… Le professeur me demanda de me présenter. Evidemment ça aurait sans problème si j’avais un peu plus de confiance en moi ce qui n’est clairement pas le cas. Mon cœur battait à tout rompre, je soufflai et je pris mon courage à deux mains.
Moi : Je m’appelle Aminessa et je viens d’emménager en ville.
Pathétique, n’est-ce pas ? Comme présentation, il y a mieux mais c’est tout ce que j’arrive à dire avec une vingtaine de paires d’yeux braqué sur moi. Et de toute façon pourquoi je dirais à des gens que je ne connais même pas des trucs sur ma vie. Ça ne les concerne aucunement. Je m’assis au troisième rang, du côté de la fenêtre, près d’une fille aux longs cheveux blanc et aux yeux de la couleur du miel. Elle était vraiment magnifique. Elle me sourit puis elle regarda son portable et tapa un message à la vitesse de la lumière. Ensuite le professeur continua de faire son cours, bien évidemment je n’aime pas les maths donc je n’écoutai pas. Je préférai regarder par la fenêtre et laisser mon esprit flotter à travers les nuages, le laissant dériver par le vent. Des visages familiers et endormis surgirent dans mon esprit, j’essayais tant bien que mal de les chasser mais ils restaient bien ancrés dans ma tête. Jamais je ne pourrais oublier ce jour où tout a changé. Une larme s’échappa de mon œil et coula le long de ma joue. Un mouvement vers ma gauche me sortit de ma rêverie.
Ma voisine de table me passa un mouchoir, je le pris et j’essuyai mes yeux avec. La sonnerie retentit et tout le monde sortit de la classe sauf ma camarade qui me regardait tout en rangeant ses affaires.
??? : Allez Aminessa souris. Là on n’a pas cours pendant deux heures, tu veux venir avec moi et quelques amis au Centre ? Au fait je m’appelle Rosalya.
Je répondis négativement de la tête tout en rangeant mon cahier dans mon sac.
Rosalya (m’attrapant le bras): Tu vas voir c’est génial.
Je crois qu’elle n’a pas compris que je ne voulais pas y aller ou elle le fait exprès. Et puis zut ! De toute façon quesque j’aurai fait pendant deux heures de mon temps libre ? Rien. C’est sans doute mieux que je l’accompagne, elle et ses amis. On sortit du lycée et on se dirigea vers le Centre, c’était un centre-commercial assez banale mais en même temps magnifique. Des magasins de jeux, de vêtements, de chaussures étaient étalés sur le premier étage, sur le deuxième il y avait des restaurants, des pâtisseries, une crêperie et un bar à milkshake et sur le dernier étage il y avait une sorte de réserve avec des arbres, un toit de verre et des oiseaux. C’était magnifique. Rosalya m’emmena dans le bar à milkshake et commanda un à la myrtille et se tourna vers moi souriante.
Rosalya : Quesque tu prends ?
Moi : Un milkshake à la vanille avec un peu de sirop de citron.
Rosalya : Du sirop de citron ? (elle sourit encore plus) C’est drôle tu me rappelles trop quelqu’un.
Moi : Comment ça ?
Rosalya : Tête en l’air, rêveuse, ne parle quasiment jamais… je continue ?
Je lui souris. On s’assit sur une table occupé par deux filles. Je m’assis en face de celle qui a de courts cheveux violets et des yeux gris. Elle portait une jolie robe grise à manche courte. A côté d’elle, l’autre fille avait des yeux bleus et des cheveux roux coiffés dans une natte qui retombait devant, celle-ci portait un tee-shirt violet avec des manches vertes.
Rosalya : Les filles je vous présente Aminessa. Aminessa voici Iris (la rousse) et Violette (celle aux cheveux violets).
Iris : Salut.
Violette : Hello.
Rosalya (soufflant) : Où est Lysandre ?
Violette : A son endroit habituelle…
Iris : Comme d’habitude, il est entrain de s’inspirer de la nature. Et Leigh a dit qu’il arrivait dans quelques minutes.
Rosalya : Alala…
Chacune buvait son milkshake tout en faisant quelque chose. Violette dessinait, Iris était en grande discussion avec Rosalya et moi…Je ne faisais rien, je me sentais un peu appart. Comme si je devais être ailleurs, comme si je n’avais pas ma place ici, comme si un endroit aussi animé que le centre-commercial n’était pas mon habitat naturel. Je sentais qu’on m’appelait, au fond de moi je savais que je ne pouvais pas rester là sans rien faire. Quand j’avais vu le dernier étage, j’étais émerveillée. Voilà c’est là qu’on m’appelle. Je le sens. C’est comme une pulsion qui me pousse à agir. Je me levai discrètement et je m’en allai. Les filles n’ont rien remarqué…En même temps j’ai développé la capacité de disparaitre comme un ninja, en plus elles sont trop absorbées par ce qu’elles font pour remarquer ma disparition soudaine. Je montais vers le dernier étage, quand je remarquai mon portable vibrer au fond de ma poche. J’ai reçu un message, je le regarderai plus tard. Arrivé dans mon idylle, je m’assis sur un banc près d’un cerisier en fleurs. J’inspirai un grand coup et j’expirai. C’était devenu mon idylle au premier coup d’œil. Je sortis mon portable et je regardai le texto qu’on m’avait envoyé.
« Salut Aminess, Eric c’est réveillé hier et il ne comprends pas pourquoi tu nous a abandonné. J’avoue que moi non plus. Est-ce que ça a un rapport avec Aminell. Réponds-moi. Abby. »
Voilà que mon ancienne vie refait surface alors que pour une fois je l’avais oublié. Le visage d’Aminell et Abby souriantes vint à mon esprit, mon cœur se serra. Aminell…et le visage d’Eric rougissant et souriant me revient comme un poing en pleine tête. J’aurai dû changer de portable au moment où j’ai changé de vie. Je pris mon portable que je cassai volontairement en deux et je pleurai, laissant la nostalgie, la mélancolie s’emparer de moi.
Il y a de cela un mois, ma vie avait radicalement changé de cap. Un mauvais coup de vent du destin a bousculé la voile de mon existence qui jusque-là avait bravé courageusement vents et marées et qui continuait d’avancer sans égratignures. J’étais resté sur le navire, qui avait dérivée jusqu’au pays où le désespoir, la tristesse, la colère et toutes les peines du monde étaient présentes. Aminellie, que je surnommais Aminell, avait sauté sur une petite barque pour poursuivre son chemin seule vers un endroit où elle resterait jusqu’à la fin. J’aurais voulu avoir le choix comme Eric, j’aurais alors choisi d’être avec elle. Eric, lui a décidé de revenir vers moi mais le courant l’a apporté vers d’autres contrées et nos chemins se sont séparés à jamais, ou du moins je l’espère. J’ai mis fin à tout ça en décidant de partir. De partir du pays où j’avais échoué, tournant le dos à la tempête qui a tout bouleversée, j’ai pris un autre navire et une autre direction pour ne jamais recroiser le passé. Eric, Aminell et Abby font partis du passé et il faut bruler tous les souvenirs en même temps que l’ancien navire. Il faut poursuivre sa route…Mes sanglots redoublèrent.
??? : Devant le malheur il faut se relever, dans la tristesse il faut pleurer mais dans la vie il faut avancer.
Ces tendres mots me touchèrent. Je relevai la tête et je reconnu le garçon que j’avais bousculé avant de rencontre Nathaniel. Il me regardait puis il s’assit près de moi me passant un mouchoir. Je murmurai un petit « Merci » et je me mouchai. Pas très classe devant un garçon aussi mignon mais bon…On fait avec ce qu’on a.
??? : Je te reconnais, tu es la fille de ce matin.
Moi : Oui.
??? : Je ne sais pas qui ou quoi t’a fait pleurer et t’a mise en colère à ce point pour que tu casses ton portable mais tu dois passer à autre chose. Et si c’est trop dur vivre avec ça ne sert rien à d’oublier, le souvenir sera toujours présent car c’est une marque ineffaçable de toi.
Moi : Merci encore.
??? (Souriant) : De rien, au fait…
Il allait dire quelque chose mais Rosalya arriva en trombe pleurant à chaude larmes. Ça me fait de la peine de la voir comme ça. Elle s’approcha de nous en disant « Oh lys-chou aide moi ». Lys-chou ? C’est bizarre comme nom à moins que ça soit son surnom amoureux. Le garçon aux yeux vairons se leva et s’approcha d’elle en mettant les bras autour de ses épaules.
Rosalya : Lysandre, j’ai perdu ma bague. Oh c’est affreux…
Lysandre : Calme-toi et dis-moi si tu l’avais ce matin.
Rosalya : Oui…Mais si je l’ai perdu ici…Oh mon dieu….
Moi : Et si on achetait la même bague que la tienne ?
Rosalya : Aminessa ma bague couterait trop cher…
Pendant qu’elle continua à parler à Lysandre, je me remémorai la journée de ce matin. Après être sorti de la salle des délégués avec le rebelle aux cheveux rouges, j’ai mis mes livres de cours dans mon casier et j’ai trouvé une bague qui valait une fortune. Et si c’était la bague de Rosalya. Que dois-je faire ? La lui rendre ou la garder ? Elle a été sympa avec moi, mon premier jour. Donc autant lui rendre sa bague, enfin si c’est bien la sienne. Je sortis de la poche de mon jean la bague.
Moi : Tiens. Je l’ai trouvé ce matin près des casiers.
Rosalya : Oh…Merci.
Elle se jeta sur moi et me serra si fort que j’ai failli mourir étouffer. Elle mit sa bague au doigt et sauta de joie.
Rosalya : Oh Aminessa…Heureusement que tu es là sinon j’aurai du expliquer à Leigh que j’avais perdu sa bague. Encore une fois…Enfin bref je te dois une fière chandelle. On se retrouve tout à l’heure pour le cours de théâtre.
Moi : Attends.
Rosalya : Hum ?
Moi : Tout à l’heure tu as dit Lys-chou mais tu as parlé de Leigh alors je ne comprends pas bien…Est-ce que tu sors avec Lysandre ?
Rosalya (rigolant) : Non ! Lysandre est comme mon frère. Attends voir tu ne serais pas…
Moi (rougissante) : Non…c’était juste pour…
Rosalya : C’est pas vrai ! Bon euh…je dois filer on se retrouve tout à l’heure. Et je veux que tu me racontes tout. Allez a plus.
Elle partit en courant vers les escaliers me laissant seule avec Lysandre. Je m’apprêtais à partir pour retourner au lycée quand il me dit de rester. J’acceptai. Pourquoi serais-je rentrée ? Franchement. On s’assit sur le banc et on resta là à regarder les arbres sans rien ce dire. Ensuite je pris mon carnet à Idée et j’écrivis un poème qui mettait venue comme ça d’un coup.
Lysandre : Tu écris ?
Moi : Oui j’aime beaucoup et une fois que je suis lancée on ne peut plus m’arrêter.
Lysandre : Pareil. "L'imagination est capricieuse de sa nature ; elle a ses instants de verve qu'il ne faut pas négliger." De Goswin Joseph Austin
Moi : C’est magnifique comme ce que tu m’as dit tout à l’heure.
Lysandre : Oh non mes mots de tout t’à l’heure ne peuvent pas être comparé à des citations aussi merveilleuses.
Moi : "Pour avoir du talent, il faut être convaincu qu'on en possède." Tu as du talent que tu préfères ignorer, c’est encore pire. Rejeter son talent, c’est se rejeter et se rejeter c’est se conduire à la mort.
Lysandre (souriant) : Tu as beaucoup de talent Aminessa.
Moi : Non, c’est toi Lysandre.
Lysandre : Non toi !
Moi : Non toi !
Castiel : Vous n’avez pas fini.
Je le regardai surprise, je ne l’avais même pas remarqué. J’étais trop absorbée pour prêter attention au monde extérieur, je regardai Lysandre et lui aussi sembla surpris. On était entrain de parler, se laissant aller pousser par le vent vers une destination sans fin et voilà qu’on devait faire une halte imprévue et indéterminée.
Castiel : Lysandre ne me dit pas que tu as oublié ?
Lysandre : Oublier quoi ? La répétition, elle est dans une demi-heure.
Castiel : Non. On devait répéter il y a une demi-heure, mais apparemment tu es trop occupé. (Il me regarda)
Quand je compris le sous-entendu de Castiel, je rougis. Mais cela ne semblait pas perturber plus que ça Lysandre qui était entrain de regarder Castiel comme s’il était devenu fou. Je crois que je vais partir en mode furtif et m’éclipser avant que je devienne rouge comme une tomate. Je murmurai un petit « au revoir » et je partis mais Castiel m’attrapa la main, me forçant à rester à ma place.
Castiel : Je dois te dire un mot.
Moi ; Lâche-moi !
Lysandre : Castiel laisse-la tranquille. Ce n’est pas sa faute je n’ai pas remarqué le temps passé, j’ai raté une répétition ce n’est pas grave ce week-end on fera deux fois plus d’heure.
Castiel : Tu n’as pas raté qu’une répétition. Tu as raté la première heure de cours de Théâtre et ne me dis pas que ce n’est pas de sa faute, tu n’aurais jamais séché volontairement.
Lysandre : Quoi ?! Je suis resté ici plus de deux heures…
Moi : Oh merde ! Ma tante va me tuer.
J’avais séché les cours dès le premier jour, et mon portable était en mille morceaux. Je sens que je vais le sentir passer ce soir. Un frisson me parcourut le dos, ce fut comme si un courant électrique remontait le long de ma colonne vertébrale. La dernière fois que ça m’était arrivé, c’était le jour où ma vie a changé de cap. Ce brusque rappel de la réalité, me fit monter les larmes aux yeux. Lysandre me sortit un nouveau mouchoir, cette fois il sentait la menthe. Quand je le sentis je me sentis instantanément mieux. Lysandre me demanda si j’allais bien, je lui mentis en disant que oui. Il a déjà séché à cause de moi pas besoin qu’il soit obligé d’avoir de la pitié.
Castiel : Tu ne vas pas pleurer parce-que tu as séché un cours ?
Moi : Tu ne comprends pas…
Lysandre : Ne t’inquiète pas, s’il on lui explique tout je suis sûr qu’elle va comprendre.
Moi : Non…
Castiel : Je l’ai fait des millions de fois et je suis toujours au lycée.
Lysandre : Ce n’est pas pareil… Avant Nath n’était pas aussi…
Moi : Mais bien sûr Nathaniel ! Si je le supplie, il va peut-être m’aider.
Castiel : Pas avec ce qui arrivé ce matin.
Moi : Et zut…
Lysandre : Bon retournons et excusons nous, restez ici ne sert à rien.
On rentra dans le lycée, la directrice nous sermonna et on alla à notre cours de théâtre. Je rejoignis Rosalya, Iris et Violette assise au fond. Je regardai Lysandre s’assoir au fond avec Castiel. Le professeur nous parla de la confiance en soi, du trac sur scène et tout le blabla pour un cours de théâtre. Ensuite elle nous demanda de faire des binômes pour un exercice de confiance, c’est-à-dire tomber et se laisser rattraper par son partenaire. Rosalya se mit avec moi pour savoir ce qui s’était passé durant son absence. Elle se laissa tomber et je la rattrapai.
Moi : On s’est assis sur le banc et on a regardé les arbres tout en entendant les oiseaux gazouiller.
Rosalya : C’est tout ?
Moi : Ensuite on s’est mis à parler d’écriture et de talent. Ensuite Castiel est arrivé et nous a interrompus.
Rosalya : Quoi ?! Quesque Castiel vient faire là-dedans.
Moi : Ben apparemment Lysandre a raté une répét’ avec lui, et c’est tout.
Je me mis devant elle, pour qu’elle me rattrape à son tour. Mais elle semblait un peu perdue. Hors de question que je me laisse tomber dans les bras de quelqu’un qui ne se rends pas compte de ce qui se passe hors de sa tête. Iris et Violette se rapprochèrent d’elle tout en faisant semblant de faire l’exercice.
Iris : Rosa ?
Rosalya : Aminessa vient de me dire pourquoi Lysandre a séché les cours. Et vous n’allez pas le croire.
Violette : Je ne crois pas que ça nous regarde…
Iris : Violette, Lysandre a séché les cours de théâtre c’est un événement ! C’est comme si tu séchais l’art plastique. C’est quasiment impensable.
Moi : Mmh…
Rosalya : Lysandre était trop occupé à parler avec Aminessa pour aller en cours ou en répétition avec Castiel.
Violette : Oh my god !
Iris : Non !
Moi : Je ne vois pas en quoi c’est un drame…
Iris : Aminessa, Lysandre ne rigole jamais avec tout ce qui est musique ou écriture. Bon il lui arrive d’oublier les répét’ mais jamais parce qu’il parlait !
Rosalya : Tu as réussi là où j’ai échoué. Alors là bravo. C’est la première fois qu’il oublie un truc pareil et deux fois de suites dans la même journée.
Moi : Je ne sais pas si je dois prendre ça comme un compliment ou pas…
Violette ; J’avoue que moi non plus je ne comprends pas bien….
Iris (soupirant) : Ce n’est pas possible d’être aussi ignorante…
Rosalya : Alala…Je vais vous expliquer à la récréation.
Le cours continua, le professeur nous demanda de faire des binômes mixtes pour jouer une scène de notre choix. Sans me rendre compte je regardai en direction de Lysandre, qui lui-même me regarda. Il sourit et je détournai la tête pour éviter qu’il me voie rouge comme une tomate. Je sortis de la salle accompagner d’Iris, de Violette et de Rosalya, on se dirigea vers la cours. Il y avait quelques bancs à l’abri du soleil, à l’ombre des arbres. On se mit sur l’un d’eux.
Rosalya : Je ne voie qu’une seule réponse pour qu’il oublie d’aller en répétition et qu’il rate les cours de théâtre.
Iris : Je ne croyais pas que ça arriverait un jour…Quoique tout puisse arriver dans la vie mais Lysandre…
Violette : Je ne comprends toujours pas…
Iris : Lysandre a un coup de foudre
Violette : Mmh…désolée je ne vois toujours pas.
Rosalya : Faut vraiment qu’on te fasse un dessin ?
Iris : Rosa calme-toi…
Rosalya : Je sais mais c’est le choc…Je n’ai plus vu Lysandre comme ça depuis longtemps…
Moi : Je croie que je ne saisis toujours pas ce que vous voulez dire.
Rosalya : Il est amoureux !
Violette : Je ne voie pas le rapport avec…Oh non c’est bon. J’ai enfin compris.
Moi : Amoureux ?! Mais quel est le rapport entre ça et le fait qu’il oublie ? Il a juste été absorbé par ses pensées, ça arrive à tout le monde.
Iris : Alala… Aminessa il est amoureux de…
Elle s’interrompit car, justement quand on parle du loup le voici. Lysandre s’approcha de nous en compagnie de Castiel. Je sentis que les filles retinrent leurs respirations comme si elles s’attendaient à ce qu’il prononce un truc du genre « Excuse-moi, j’ai besoin de te parler en privée », qu’il m’emmène à l’écart, qu’il me parle, me prenne la main et m’avoue qu’il m’aime. J’avoue que je ne serais pas contre…mais je ne peux pas donner mon cœur comme ça à quelqu’un d’autre, pas tant que je n’aurais tourné la page de cette histoire sombre de ma vie.
Lysandre : Excusez-moi les filles, je vous emprunte Aminessa deux secondes. (Ce n’est pas exactement le même truc mais c’est à peu près la même chose)
Il m’emmena à part, pas très loin du banc où les filles ainsi que Castiel nous regardait avec une avide curiosité. J’arrivais à les ignorer, mais pas les yeux de Lysandre qui me regardaient brillants. Je le regardai et je me perdis dans son regard.
Lysandre : Je voulais te parler de quelque chose avant que Rosalya nous interrompes. Ce matin quand on s’est cogné, tu as fait tomber un de tes bracelet et je voulais te le rendre mais après j’ai oublié. Enfin voilà je te le rends.
Moi : Merci !
Lysandre : Attends je vais te le remettre.
Je lui tendis mon bras gauche et il me mit mon bracelet argent avec une pierre turquoise. C’était un cadeau d’Aminellie…Mon dernier souvenir d’elle et je l’avais perdu sans me rendre compte…Pour la troisième ou quatrième fois dans cette journée, les larmes me montèrent aux yeux. Une larme coula mais cette fois pas de tristesse, plutôt de délivrance. Je crois que j’ai enfin fini mon voyage, je suis arrivé à destination d’une nouvelle vie. A deux, trois détails près je peux dire que le passé n’affectera plus mon présent. Lysandre me regarda, ne sachant que faire.
Moi : Merci encore ; Ne t’inquiètes pas cette fois c’est juste une sorte de joie. Ce bracelet m’a été offert par une personne que j’aimais beaucoup et que j’ai perdue. Une fois que la difficulté a été surmontée, il suffit d’une larme pour tout effacer et reprendre tranquillement sa vie sans se soucier.
Lysandre : Ok. Je suis content que tu sois de nouveau souriante et imaginative.
Moi : Et moi donc !
Lysandre : Tu voudras bien être mon binôme en théâtre ?
Moi : Avec plaisir.
Lysandre : Bienvenue à Sweet Amoris et merci à toi, Aminessa.
Moi : Non à toi.
Lysandre : Non à toi.
Je lui souris et je me penchai pour l’embrasser sur la joue. Lysandre me regardait tout en tenant la joue que j’avais embrassée. On alla en Histoire, puis je partis en prenant mes affaires, ma tante était venue me chercher. Je montais dans la voiture en me retournant souriante. D’un grand signe de la main je leur dit au revoir à tous et je partis vers l’appartement que ma tante m’avait acheté pour que je sois plus près du lycée.
Ma tante : Alors cette journée ?
Moi : Une journée banale pour une nouvelle vie.
Ma tante : Contente que tu te sois fait des amis aussi vite.
Moi : Contente que tu ne m’en veuilles pas pour mon portable cassé et le fait que j’ai séché la première heure de théâtre.
Ma tante : C’est vraiment fabuleux Darling car tu vas devoir travailler pour rembourser ce portable et payer le loyer.
Moi : Oh pas cool…
Ma tante m’emmena dans un petit appartement avec une cuisine, un salon, deux chambres et une salle de bain. Elle me laissa seule après s’être assuré que je ne manquais de rien. Fatiguée par ce premier jour, je me laissai tomber dans mon lit douillet. Je sortis le mouchoir à la menthe de Lysandre et je le sentis. Alala… Avant de fermer les yeux et me laisser bercer par la nuit froide et obscure, avant de pousser la porte des rêves, un prénom surgit dans mon esprit l’affolant complétement. Quand je prononçais son prénom mon cœur battait si fort, que j’avais l’impression, que pour la deuxième fois, il sortirait à l’air libre, bondissant de joie jusqu’ à la fin des temps. Je mis du temps pour passer d’un demi-sommeil agité à un demi-sommeil normal. Puis je dormis paisiblement en songeant à ce magnifique prénom qui ne veut rien dire, et qu’à force de le répéter devient mystérieux et magnifique. Le sourire aux lèvres, je le répétai une dernière fois ce mot, ce nom qui me faisait vibrer et tout oublier. Lysandre.
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