Fan Fic. [Lysandre]
Fan Fic - Chapitre 3
Bonjour/ Bonsoir! Comme toujours c'est un peu (très long) mais ça fait toujours plus de plaisir. N'hésitez pas sur les commentaires! Alors voilà, mais avant petit rappel de la fin du chapitre 2:
Lysandre : Alors pourquoi pleures-tu sans arrêt ?
Moi : Je ne veux pas t’embêter avec ça…
Lysandre : L’amitié sans confiance est une fleur sans odeur.
C’était magnifique, je notai dans un coin de ma tête cette citation. Je le regardai dans les yeux. Il me considère comme son ami… Avec sa main, je tournerais enfin la dernière page de ma triste histoire et je pourrais enfin écrire ma nouvelle vie…
Moi : Merci… (Je soupire et puis je souris tristement)…Il était une fois…
« Ma sœur et moi avons vécu dans un orphelinat. Nos parents sont morts par les blessures causées par l’incendie de notre maison, nous, on en était ressortis indemne physiquement. Mais mentalement, non. Cette accident nous a rapproché…On était inséparables, de vraies jumelles. Et je le dit dans tous les sens du terme, elle était bien ma jumelle. On se ressemblait jusqu’au bout des ongles, mais Aminellie était plus joyeuse, plus vivante, plus aventureuse, plus audacieuse que moi et surtout moins chia*te. Elle avait beaucoup d’amis dont Abby et Eric. Elle nous a présentés et ça a été magique. Abby était devenue comme notre jumelle à tous les deux, on était comme les cinq doigts de la main. Et puis avec Eric, on s’est quasiment toute suite aimé, même si il y avait une sacrée distance de personnalité. Les opposés s’attirent…n’est-ce-pas ? On était tous les quatre Juste Inséparables. C’est ce que je croyais…Enfin bref, un après-midi où on s’ennuyait Eric est venu nous proposer une sortie. Je n’acceptais jamais, j’étais trop occupée à lire ou à écrire, et c’est à chaque fois Aminellie qui me forçait à y aller. Pour une fois elle me demanda mon avis. J’avais le choix entre rester et sortir. Je me suis dit qu’elle avait fait un effort en demandant mon avis, alors j’ai dit…oui. Et je n’aurais jamais dû…On était partis, Abby, Eric, Aminellie, le frère d’Eric et moi. Le frère d’Eric conduisait normalement, Eric et moi on se disputait à propos de quelque chose quand…une voiture nous a percuté de plein fouet. Abby et le frère d’Eric se sont sorti qu’avec quelques fractures, Eric était dans un coma artificiel, j’étais dans un plâtre à la jambe et au bras droit. On avait tous de la chance sauf ma sœur. Elle était gravement blessée. Juste avant de partir elle m’a dit que…que ce n’était pas ma faute. Elle savait que je pensais que tout ça était de ma faute. Et puis…Aminellie est morte. Ma tante, qu’on a retrouvée, m’a prise sous son aile et je vis ici maintenant. Je ne suis pas contre le fait d’être partie, d’avoir tourné le dos au passé surtout que ça me rappelait qu’Eric était entre la vie et la mort de ma famille. J’ai écrit une lettre pour Eric pour le prévenir, s’il se réveillait un jour. Et le jour où tu m‘as vu cassé mon portable, j’avais reçu un sms d’Abby me disant qu’il s’était réveillé et ne comprenait pas. Je m’en fiche qu’il ne comprenne pas surtout qu’on s’était disputé, je ne voulais plus jamais revoir les revoir. Je voulais recommencer tout à zéro en laissant le passé, là où il est. Voilà tu sais tout, ne le dis à personne je n’ai pas besoin de leur compassion…je veux seulement vivre. »
Lysandre me regardait, il était encore plus triste que quand il est venu me rejoindre. En même temps, c’est normal…
Lysandre : Et le bracelet, c’est…
Moi : …un cadeau de ma sœur et je l’ai encore perdu…C’est sans doute mieux ainsi.
Lysandre : Non. J’allais justement te le rendre, je l’ai trouvé à terre.
Moi : Merci! Je te tamponne ta carte fidélité « bracelet égaré » ?
Lysandre (riant) : Non par contre j’accepte volontiers une petite promesse en échange.
Moi (étonnée) : Ah oui ? Demande-moi ce que tu veux…
Lysandre : Je ne veux plus te voir triste et encore moins en pleurant. Tu me promets de ne jamais plus laisser le passé influencer le futur, et de sourire tout le temps ?
Moi : La vie semble d’autant plus rose avec une ami à vos côtés, dans la tristesse il vous fait sourire, dans la colère il vous calme, dans la joie il vous fait rire.
Lysandre : Je prends ça pour un « Je te le promet ».
Je l’enlaçais, amicalement. C’est bien d’avoir un ami près de soi.
??? : Hum…hum…
Je me retournai, je vis Castiel. Il nous regardait en souriant. Je rougis et Lysandre aussi mais moins que moi. On était dans les bras l’un de l’autre, dans un câlin amical certes mais pour quelqu’un qui n’avait pas suivi notre conversation trouverait ça assez…non-amical.
Castiel : On vous cherchait partout mais apparemment on n’avait pas besoin de s’inquiéter.
Lysandre : Ce n’est pas ce que tu crois…
Castiel : Je n’ai pas besoin d’explication. (Il sourit) Je sais très bien ce qui se passe…
Moi : Tu es tellement naïf, mon petit Castiel.
Castiel (souris) : Ah enfin, elle est revenue. La fillette qui répond, celle qui ne pleurniche pas.
Moi (souriant à mon tour) : Elle n’est jamais partie, il y avait juste des chaines qui la retenait…et cette fille est enfin libre de vivre librement. Elle restera toujours là (je touchais mon cœur, en regardant Lysandre)
Lysandre : C’est mieux ainsi.
Moi : Evidemment. Merci Lysandre, t’es un amour.
Lysandre : Non merci à toi.
Moi : Non à toi !
Lysandre : Non à toi !
Castiel : C’est pas fini, les tourtereaux !
Moi : Des tourtereaux ? Je crois que tu te trompes Castiel.
Je les embrassai tous les deux, arrivés en haut de l’escalier, je les regardai. Castiel était rouge et immobile comme une statue, Lysandre lui tenait la joue que j’avais embrassée, rougissant. A partir de maintenant j’ai trouvé un super surnom pour Castiel, un qui l’embêterait à vie…Mwa haha ha !
Moi : Castiel ne me dis pas que tu es si étonné qu’une fille te dise au revoir. Ah oui…c’est vrai t’es pas habitué à ça.
Castiel : Pff… (Il sourit) Tu serais étonné par le nombre de fille qui attendent devant ma porte.
Moi : Ah oui ?! En disant t’espère me rendre jalouse ? Hé ben tu te trompes. Bon…à demain Lysandre et à plus mon petit Castiel.
Lysandre : Ok, à demain Aminessa.
Castiel : Ouais…à plus princesse.
Je rentrai chez moi, j’étais seule. Je repensai à cette journée mouvementée, puis je pris le Cid de Pierre corneille et je le lis toute la nuit.
Le lendemain il ne se passa rien d’intéressant mais j’avais oublié de m’excuser à cause de mon comportement d’hier et c’est le lendemain (soit le surlendemain ou plus simplement jeudi) que j’ai dû m’excuser auprès du professeur et de Nathaniel. Quant à Ambre…jamais je ne m’excuserai, elle ne le mérite pas.
Moi : Nathaniel, excuse-moi pour hier…
Nathaniel : J’aimerais qu’on ne discute plus avant un moment.
Il partit, me laissant là. Alors si je m’attendais à ça… Rosalya me rejoint et me parla. On alla ensuite en physique-chimie avec madame Sunly. Je m’assis à côté de Violette qui dessinait sur une feuille, un savant fou riant avec une fiole dans la main. Ok…Enfin bref. Comme il y avait un chaos pas possible, la prof replaça tout le monde pour nous éviter de parler. Pff…comme si ça allait arranger quelque chose. Je priai pour ne pas être assise à côté d’Ambre, de Charlotte, de Li ou de Nathaniel. Mon souhait a fini par être exaucé mais je me retrouvai assise quasiment au fond de la classe avec Castiel. Ça va, ça aurait pu être pire mais j’aurais préféré être au fond seule, pas avec Castiel. Il est assez sympa quand il veut mais il est chiant à la longue. Et puis il m’empêche de lire… Je m’assis à côté de lui, pendant que madame Sunly expliquait je-ne-sais-quoi, je lisais Jane Eyre de Charlotte Brönte. C’était tellement magnifique, j’étais arrivé à la fin. Il ne me restait que quelques pages encore quand Castiel me piqua mon livre.
Moi : Hey ! Rends-le-moi !
Castiel : Moi qui te prenait pour une rebelle…Tu es assise au fond de la classe avec « The Bad Boy » du Lycée, le prof ne s’intéresse même pas à nous et tu lis…
Moi : Ouais et quesque ça peut te faire ! Ma parole tu es jaloux, que je lise mon livre plutôt que je m’occupe de toi en te parlant ou en te fichant la honte de ta vie.
Castiel (riant) : Pff, comme si je m’intéressais à une pleurnicharde telle que toi.
Moi : Oh…ça me fait de la peine pour toi, mon petit Chaperon rouge.
Castiel : Ne m’appelle pas comme ça !
Moi : Oh, il va se mettre en colère. Ah, j’ai peur… (Je ris)… Allez rends-moi mon livre.
Castiel : Ou sinon quoi, la princesse au bois dormant va me donner une fessé.
Moi : Fais attention au grand méchant loup, mon petit Chaperon rouge. La version qui finit bien c’est pour les gamins, la vraie version est celle où tout le monde se fait bouffé par le loup dans un festin sanglant, les boyaux dégoulinants, l’odeur du sang, les corps déchiquetés…
Madame Sunly : Monsieur Castiel et Mademoiselle Aminessa, vous avez une heure de retenue cette après-midi avec moi.
Castiel : Fais chier !
Moi : Encore !
Je ne sais pas pourquoi mais depuis que je suis là, je n’ai que des ennuis scolaires, quant aux retenues…j’en parle même pas. Après ce cours très…captivant, je n’avais plus, cours mon professeur de sport était absent, enfin jusqu’à dix heures. J’allais au C.D.I quand un chihuahua blond me tomba dessus. Enfin, quand Ambre, comme la sale peste qu’elle est, me tomba dessus. Mais la différence entre un chien et Ambre, c’est...euh désolée là il y a rien qui me viens. Donc avec Ambre je jouais la carte de la fille qui répond, avec des remarques bien placées et qui font mal.
Moi : Tu peux te décaler la vache, j’ai besoin de passer.
Ambre (rouge) : Comment oses-tu ?!
Moi (baillant) : Comme toujours parler avec toi et si captivant… (Je baille encore)…Faut tout te répéter ? Tu peux bouger ton sale petit c*l de Pu*e pour que je puisse passer. C’est assez clair ça ?
Ambre : Surveille ton langage la nouvelle !
Moi : Surveille tes manières, la blondasse !
Elle allait me frapper quand Nathaniel arriva près de nous et nous sépara. Il parla à sa sœur qui partit en colère suivit du reste de sa meute. Ensuite, il m’emmena en silence dans la salle des délégués. Il se retourna vers moi, les bras croisés et secouant la tête. Il devrait décoincer ça le rends moche et trop vieux…
Nathaniel : Aminessa, j’ai entendu parler de toi au moins trois fois par jour. Alors que tu es là seulement depuis le début de la semaine…
Moi : Ce n’est pas ma faute, si tout le monde s’en prend à moi alors que je ne me sens pas très bien. Et puis il y a franchement pire que moi…
Nathaniel : Je ne te parle pas de ça, tu as déjà dépassé le quota de retenue possible. Encore une, est ce sera l’expulsion.
Moi : Quoi ?! Tu te moques de moi ?
Nathaniel : Non… Mais il y a un moyen pour que tu sois pardonnée.
Moi : Ah oui ?
Nathaniel : Je vais d’abord en parler avec les professeurs après on verra.
Moi : Allez dis-moi !
Nathaniel : Tu le sauras plus tard.
Moi : Ok…merci.
Je partis de la salle et je me cognai dans Lysandre. Maladroite comme je suis, je tombai à terre renversant le contenu de mon sac. Je ramassais mes livres, mes cahiers et je les mis dans mon sac. Lysandre lui avait ramassé le livre du Cid, celui que je lisais hier soir.
Lysandre : On pourrait jouer une des scènes ? Pour le cours de théâtre…
Moi : Ah oui ? Mais laquelle ?
Lysandre : Mmh…et pourquoi pas l’acte III scène 4.
Moi : T’es sur ? C’est long…
Lysandre : T’inquiète, on va faire la fin. C’est l’un des passages les plus connus.
Castiel : Les tourtereaux, vous avez finis ? Lysandre il faut qu’on y aille…
Lysandre : Déjà ? Ah oui, c’est vrai…
Castiel (riant) : pff…Princesse je t’emprunte ton prince charmant.
Moi (rougissant) : Ce n’est pas mon prince ! Et arrêtes de m’appeler ‘Princesse’, mon petit Chaperon Rouge.
Castiel : Donc arrêtes de m’appeler comme ça !
Lysandre : Calmez-vous… bon il nous reste une heure. Allons-y…
Moi : Je peux vous accompagner ? Au fait vous allez où ?
Castiel : Je te résume les deux questions : Dans tes rêves, princesse !
Moi : Lysandre s’il te plait ! (mine de chien battu à mort)
Lysandre : Désolé Aminessa…
Moi : Lys-an-dre… (Mine de chien quasi mort + yeux de chat botté)
Lysandre (soupirant) : Bon si tu nous laisses tranquilles… je crois qu’il n’y aura pas de mal.
Castiel (s’étouffant) : Quoi ?!
Je sautai au cou de Lysandre. Qui je ne sais pas pourquoi évitait le regard de Castiel, qui semblait ne rien comprendre. C’est en silence qu’ils m’emmenèrent chez Castiel qui vivait seul. Je m’installai dans le canapé, les attendant. Au loin j’entendis le son d’une guitare et une magnifique voix…Je fermais les yeux pour en profiter et laisser mon imagination faire un peu la fête mais finalement je m’endormis.
-Flash-back-
Un garçon aux cheveux bruns, ses yeux verts me regardait. Il me faisait craquer, tous chez lui me faisait craquer. Ses yeux brillaient d’une lueur brillante en me voyant. Son visage avait quelque chose de familier, oui mais quoi ? Il me sourit et me prit la main et m’emmena près d’une fontaine. Je m’assis à côté de lui.
Moi : Quesque tu veux ?
??? : Je te dérange ?
Moi : Désolée mais j’étais entrain de penser…
??? : Oh…ben ce n’est pas si grave. Si je t’ennuie je vais partir…
Moi : Non ! Reste, s’il te plait…
??? : Aminessa…
Moi : Hum ? Oui… Désolé encore, je…pensais.
??? : Toujours la tête dans les nuages…c’est pour ça qu’on t’aime en partie.
Moi : Ah oui ?
??? : Enfin je ne sais pas pour les autres… (Il rougit)…mais pour moi, oui…
Moi : Euh…je ne suis pas sûre d’avoir compris mais… Merci.
??? (Prenant une grosse inspiration) : Aminessa, je t’aime.
Moi : Euh… moi aussi je t’aime bien.
??? : Tu ne comprends pas…je suis amoureux de toi. De tes yeux, de ton sourire, de ta façon joué les timides, de toi…
Il se rapprocha de moi et m’embrassa.
-Nouveau Flash-
Cette fois-ci c’est devant un beau couché de soleil qu’il m’embrassa. Il me regarda encore une fois avec ses yeux d’un vert si profond…Je m’y noyais.
??? : Toujours entrain de rêver Ness ?
Moi : Hum… Euh…désolée je n’écoutais pas.
??? (Riant) : XD. Voilà ce que j’aime avec toi, jamais les deux pieds sur terre…
Moi : Pas toujours ! Au fait tu m’aimes comment ?
??? : A l’infini, je te promets que tu seras toujours dans mon cœur. Je t’aime.
Moi : Tu m’aimeras toujours même si je deviens un mec ?
??? : Ness…
Moi : Quoi ! On a plus le droit de rigoler maintenant… tu ne me disais pas de rigoler au moins une fois par jour.
??? : T’as raison… Allez –viens.
Il se leva sans difficulté et me tendit sa main. Je l’a pris, il me leva et m’emmena autre part. Je regardais sa main, il avait un bracelet tressé avec des fils noirs.
??? : Toujours dans tes pensées ?
Moi : Non… je suis là, à cloche pied sur terre.
??? : Alala…Ness je t’aime.
Moi : Moi aussi je t’aime…
Son prénom se perdit dans ma tête.
-Nouveau Flash-
Allongé dans un lit avec plein d’appareil autour de lui, je me dis que jamais plus je ne verrais ces yeux resplendirent. Son visage me sourire… On s’était peut-être disputé mais je l’aimais toujours. En sachant que je ne le verrai plus avant longtemps ou plus du tout une larme coula sur ma joue…
-Fin Flash-back-
J’ouvris doucement les yeux, je vis Lysandre prêt de mon visage entrain de me regarder. Quand je fus consciente de notre proximité, je rougis et lui aussi, quand à Castiel il était plié de rire. Je frottai mes yeux et je remarquai qu’ils étaient humides. Avais-je pleuré ? Peut-être… Lysandre me passa un mouchoir pour sécher mon visage, je le pris. Mais au moment de prendre le mouchoir, je touchai à sa main, elle était chaude et douce. Au contact de l’un et de l’autre, nous rougîmes encore plus. Castiel était devenue rouge à force de rire, pas aussi rouge que ces cheveux, ni que Lysandre et moi mais quand même rouge.
Castiel : Si la Belle au bois dormant veut bien se donner la peine de se réveiller encore une fois.
Moi : Pff…Laisse-moi Chaperon rouge.
Castiel : C’est pas ma faute si tu réagis seulement quand le Prince Charmant te…
Lysandre (toussant) : Hum. Hum… Si on oubliait ce petit moment et qu’on partait vers le lycée ?
Moi : Je ne suis pas contre…
Castiel (riant) : Ffff…Vous êtes marrants !
Nous repartîmes vers le lycée où Rosalya, Iris et Violette nous accueillis. Lysandre et Castiel partirent…quelque part, quant à moi, je me faisais harceler par Rosalya et Iris.
Rosalya : My God ! Oh Raconte ! Dis ! Allez dis !
Iris : Quesqu’il s’est passé ?!
Rosalya : My God ! Oh My ! Raconte !
Iris : Où étiez-vous ?
Moi : Roh ! Vous allez arrêter avec votre délire. Je lui ai juste demandé si je pouvais l’accompagner parce-que j’étais toute seule et je m’ennuyais. Lysandre a juste accepté par pitié.
Rosalya : Par pitié ? Mon œil !
Iris : Tu te moques de nous.
Moi : Je ne vois pas où est le mal…Vous êtes toujours à vous imaginer qu’il m’aime juste parce qu’il fait des choses gentils pour moi. Ou parce qu’il oublie un truc ça arrive à tout le monde.
Rosalya : J’avoue…Mais Lysandre ne dérobe jamais à ses précieuses règles d’or.
Iris : Ah ça… Je suis d’accord avec Rosa, jamais il ne transgresse ses règles d’or.
Rosalya : Il ne l’a jamais fait pour Leigh, pour Castiel ou même pour moi.
Iris : Ou bien moi.
Violette : Pour personne sauf…
Moi : …sauf Moi ? (Je ris) Vous n’êtes pas sérieuses ? Et c’est quoi ces fameuses règles d’or ?
Rosalya : Tu n’écouteras point ce qui ne te concerne point.
Violette : La musique et la poésie, tu béniras. Au grand jamais tu ne l’oublieras.
Iris : Sur sa couverture tu ne jugeras un livre et la lecture tu devras pour poursuivre.
Rosalya : Les instants musicaux sont prioritaires, ils ne se font qu’en solitaire.
Moi : Wow ! Vous pouvez vous arrêter là…
Rosalya : En clair, il se contredit… non il se rebelle contre lui-même pour toi !
Moi (riant) : XD ! Bon moi, je ne tiens pas à récolter une autre heure de colle…
Nous partîmes vers la salle de musique en silence. Quand j’entrai une sale peste blonde me donna un croche-pied, avec mon manque –évident- d’équilibre et d’adresse, je tombai à terre. Tout le monde éclata de rire sauf Lysandre, Castiel, Iris, Violette et Rosalya. Je me relevai et je m’assis sur le côté avec Violette qui pour une fois ne dessinait pas. Le cours passa rapidement, plus rapidement que je le crus. C’est fou lorsqu’on a des cours intéressants le temps passe si vite contrairement aux cours où toutes les secondes tu demandes l’heure, ou bien tu regardes l’heure. Et pour mieux illustrer mes propos, je crois que l’Histoire que j’ai cette après-midi est le second type de cours et rien que parler de lui me donne n’envie de bailler… Je m’étais assise avec Lysandre qui rêvassait tranquillement, je regardais dans la direction de Rosalya qui était entrain d’envoyer un texto à je-ne-sais-qui et de Violette qui dessinait avec un entrain très énergique (c’est purement ironique). Puis je jetai un regard à mon petit Chaperon rouge qui dormait sur la table en bavant, je me retins de ne pas éclater de rire. Ensuite je me surpris à l’envier, j’aimerais tant dormir ce cours est tellement passionnant…oui passionnant est bien le mot. Je regardais ensuite par la fenêtre (pour changer) et je laissai mon esprit vagabonder (pour changer aussi). Au début je fredonnai US boy de Jena Lee puis…je me mis à penser à Eric. Pourquoi étais-je si triste ? C’est bien moi qui l’ai quitté et pas le contraire… Il s’inquiétait pour moi, je le sentais mais tout cela n’est que du passé je devais passer à autre chose pourtant je n’y arrive pas. Ses visages sont présents dans ma mémoire pour toujours…toujours… « Tu seras toujours dans mon cœur. Je t’aime. » Trois mots peuvent faire mal… Je poussai un long soupir. Tout le monde tourna sa tête vers moi, je me rendis compte que j’avais soupiré un peu trop fort. Rougissante, je m’excusai au moment où la sonnerie retentit. Je rangeai vite fait mes affaires et je me rapprochai de Castiel qui semblait émerger. Je le regardai le sourire aux lèvres.
Moi : Alors mon petit Chaperon Rouge, on bave ?
Castiel : Que ?! (Il porta sa main à sa bouche et s’essuya rapidement).
Moi : Oh…c’est trop mignon.
Castiel : Pff… Lâche-moi princesse
Moi : Pour une fois ce n’est pas moi qui m’assoupie…Mais attends en faites c’est toi la princesse, Cast’.
Lysandre : Aminessa, laisse-le pour une fois…
Moi : Bien ! Je laisse cette fois la petite princesse écarlate.
Castiel : Ne m’appelle pas comme ça !
Moi : Ou sinon quoi ? Tu vas me manger mon petit Chaperon rouge, ne me fait pas rire…
Lysandre : Viens Aminessa, laissons-le tranquille.
Il me prit la main et m’emmena vers la sortie.
Castiel : Enfin ! Le prince Charmant a décidé de faire taire sa princesse. C’était pas trop tôt !
Je me retournai vers lui pour lui donner une bonne remarque mais Lysandre m’empêcha. Il passa derrière moi, il mit une main sur ma taille et me poussa jusqu’à la cour. Ensuite il me lâcha, me regarda en souriant puis son visage redevint sérieux et penseur et il partit. What ? Je crois que je n’ai pas compris ce qui s’est passé. Rosalya vint me voir en courant.
Rosalya : Quesqu’il s’est passé ? Et…
Moi : Et quoi ?
Rosalya : My god ! Pourquoi il te tenait par la taille ?!
Moi : Roh ! J’étais entrain de me chamailler avec Castiel et il a voulu m’éloigner. C’est tout !
Rosalya : Ouais c’est ça ! Il t’aime, ça crève les yeux !
Moi : Tu vas me dire qu’il va revenir vers moi et il va me proposer un rendez-vous et m’avouer son amour par un beau poème.
Rosalya : Mais oui !! Attends quand on parle du loup…
Je me retournai et je vis Lysandre revenir vers moi avec un de ses sourires tellement…hum… irrésistibles. Rosalya s’éclipsa doucement tout en regardant la scène très attentivement.
Lysandre : Aimes-tu le théâtre ? Tu es libre, vendredi après-midi ?
Moi : Euh…Oui !
Lysandre : Parfait !
Moi : Parfait quoi ?
Lysandre : Je me suis dit que comme tu avais les idées un peu sombres ses temps-ci et qu’on devait jouer…
Moi : Tu veux m’emmener au théâtre ?
Lysandre : Oui…Alors tu veux bien?
Moi : Merci Lysandre !
Je lui sautai au coup et je lui donnai un bref baiser sur la joue. Il rougit un peu et partit rejoindre Castiel qui regardait la scène le sourire aux lèvres. J’entendis derrière moi un cri hystérique, je me retournai et je vis Rosalya sauter dans tous les sens. Je me rapprochai d’elle en secouant la tête…
Rosalya : Oh my ! Tu as rendez-vous avec Lysandre !
Moi : Ce n’est pas ce que tu crois…
Rosalya : Comme d’habitude…Attends tu as rendez-vous avec Lysandre !
Moi : Je crois que tu l’as déjà dit…
Rosalya : Mais c’est demain ! Il faut que je m’occupe de tout, tes cheveux, tes habits… Oh mais attends faut que je prévienne Leigh !
Moi : Rosalya, c’est juste une sortie en ami. De l’amitié, A-M-I-T-I-E ! Mais pourquoi t’appelles Leigh ? Tu ne vas pas venir avec nous ?!
Rosalya : J’aimerais bien mais c’est trop barbant ! Et puis Leigh c’est le frère de Lysandre.
Moi : Lysandre a un frère ! Tu sors avec le frère de Lysandre !
Rosalya : Alala…
Moi : Je ne vois pas pourquoi tu l’appelles ?
Rosalya : Affaire d’Etat !
Elle prit son téléphone et appela Leigh.
Rosalya : Oh Leigh, c’est merveilleux… Lysandre a rendez-vous ! Oh je suis si contente… Oui avec Aminessa, la fille dont je t’ai parlé… Oui…Il faut absolument que tu lui trouves de beaux vêtements…Pourquoi ?! Parce-que !...Elle a les cheveux noirs et des yeux bleus… Elle est plus ou moins comme moi… Oui…Oui… Oh Leigh ça faisait longtemps !... Non ! Je n’invente rien, il l’a invité même deux fois en une semaine ! Il lui a même donné son numéro de téléphone !... Moi ? Il m’a fallu quasiment un mois pour l’avoir… Oui….Non… Ok, je te laisse mon amour ! Tu vas me manquer….Ne t’inquiète pas là on a espagnol, je pourrais t’envoyer des messages sans problèmes !... Oui je ferais attention, bye !...Non c’est toi qui raccroche… Non toi… Bon ok au revoir, je t’aime !...Non attends ! Je pourrais te l’emmener ce soir pour que tu puisses faire la tenue…Mais non, elle est totalement d’accord…Oui, mon amour je t’assure, elle est totalement consentante. Ne t’inquiète pas….Moi ? Jamais je n’oserais ça ! Franchement tu me voies la prendre par le bras et la trainer jusqu’à là-bas. C’est pas du tout mon genre… (Elle éclata de rire)… Oui bon je dois te laisser…Non !... Oui !....Non !... Allez, il faut que je m’occupe d’autres choses… Non, je ne joue pas les cupidons ! (dit-elle avec un sourire machiavélique)…Tout est sous contrôle ! Oui… Bon je n’ai presque plus d’unité… Oui et non…Et puis franchement je ne vois pas pourquoi ! Je sais ce que je fais !... Mais bien sûr… Il faut franchement que je fasse quelque chose ! Ils me remercieront plus tard quand ils auront vingt-cinq petits enfants et qu’ils fêteront leurs noces d’or !... Ok… Mais non !.... Bien sûr qu’elle est contente, complétement sous son charme…Non ! Je n’exagère rien…Tu les verrais ! Ils ne font comme si de rien n’était mais ça crève les yeux de tout le monde. Même Castiel a…Oui ! J’ai bien dit Castiel… Oui donc tu vois !... Bon revenons à la tenue, il lui faut un truc Classe, Fashion et Beau ! Un truc qui lui irait à merveille… Je vois bien une petite robe courte… Non ! Bien sûr que non ! Ce n’est pas osé !... Oh depuis Lundi…Oui je sais c’est aller très vite ! Mais si tu la voyais, elle est mignonne et sympa !... Oui…Oui je suis sûr…. Oh non ! Je dois aller en Espagnol…Euh excuse moi je dois raccrocher sinon ils vont me piquer mon téléphone et ça serai la mort…Oui… Euh quelle couleur ? Je ne sais pas trop du bleu, du vert ou bien du bleu émeraude. Oui du bleu émeraude ce serait parfait ! Oh my god ! J’imagine déjà ça…Oui bien sûr je t’aime tellement. On se voit plus tard !…A plus mon Leigh d’amour….Ok je raccroche…Non toi…Ok…Je sais, bye mon cœur.
Rosalya raccrocha enfin son téléphone, et elle se retourna vers moi souriante. Ce sourire c’était le même que celle de ma tante, un sourire diabolique. J’avais peur, peur pour moi. Tout en se dirigeant vers la salle d’espagnol je demandai à Rosalya de quoi elle parlait tout à l’heure.
Rosalya (souriante): Secret Défense ! Tout ce que je peux te dire c’est qu’à la fin de cette journée tu m’accompagnes au Centre !
Moi : Mais Rosalya…
Rosalya : Taratata ! Il faut absolument qu’on passe voir Leigh, sans oublier…
Moi : Désolée mais ma tante m’attendras, je ne peux pas…
Rosalya : Ne t’inquiète pas !
Moi : Attends, tu parlais de moi au téléphone ?
Rosalya : Oh tiens, on est arrivé…
Elle partit en courant s’assoir près d’Iris. Je suis sure Rosalya mijote quelque chose. Un plan. Un plan démoniaque. La prof me demanda de me présenter et bien sûr en espagnol. Bon ça allait mais je n’étais pas trop à l’aise en publique…
Moi : Me llamo Aminessa, tengo dieciséis años y es todo. [Traduction : Je m’appelle Aminessa, j’ai seize ans et c’est tout]
La prof : Vale, sientate al lado de la señorita Ambre. [Traduction : Ok, assis toi près d’Ambre]
Ambre et moi: Non !
On me laissa même pas le temps d’argumenter ma réponse, Ambre s’était déjà déplacée pour être à côté de Charlotte. Intérieurement je souris, je ne voudrais pour rien au monde être assise à côté de cette peste. La prof me plaça derrière Castiel et Lysandre. Ensuite le cours débuta, je notai tout ce qu’il y avait d’écrit au tableau puis à un moment j’entendis Castiel parler avec Lysandre. Malheureusement je n’entendais rien, ils chuchotaient trop bas. Je me dis que ce n’était pas mes affaires, mais j’entendis mon prénom. Il parlait de moi… Je dois écouter ou pas ? Mmh…non. Ils évoquent mon nom mais ça ne me regarde pas (Paradoxale ?)…Pourtant c’est bien tentant… La sonnerie retentit. Je rangeai en silence, tout le monde était déjà sorti sauf Lysandre, Castiel et Rosalya. Sans aucunes discussions on sortit dehors et on tomba sur…sur ma tante. Elle était habillée en fée, elle avait même une baguette brillante à la main. J’étais rouge de honte…
Castiel : C’est qui celle-là ?
Moi : Ma tante…
Castiel (riant) : Non t’es sérieuse !
Moi : Mais pourquoi t’es habillé comme ça ?
Ma tante : Parce-que Darling ! L’amour c’est de la magie, une magie pure…
Moi : Mais de quoi tu parles ?
Castiel : Je crois que c’est ta marraine la bonne fée, princesse.
Moi : Quoi ?! Espèce de crétin !
Ma tante : Alala…Darling ne te fâche pas avec ton petit ami !
Moi : Ce n’est pas mon petit ami !
Rosalya : Excusez-moi, mais est-ce qu’Aminessa peut m’accompagner au Centre ce soir ?
Moi : Mais non !
Ma tante : Bien sûr que oui ! En plus elle peut même dormir chez toi ou chez l’un de vous d’eux. A plus Darling passe une bonne soirée ! Oh j’ai failli oublier ! Je t’ai acheté un nouveau portable…
Elle me le tendit.
Moi : Merci !
Castiel : Moi aussi, je peux avoir un cadeau de la marraine la bonne fée ? J’aurais bien besoin d’une guitare ou bien un nouveau téléphone…
Rosalya : Moi je voudrais des vêtements ou bien une bague… ou sinon un chiot. J’ai toujours rêvé d’en avoir un.
Ma tante : Un autre jour peut-être…Oh non, je vais être en retard ! Bon à un de ces quatre mes enfants, à plus Darling…
Elle disparut en un éclair. On sortit du Lycée et on se dirigea vers une station de bus.
Moi : Je croyais qu’on allait au Centre….
Rosalya : Oui mais avant on dépose nos sacs. Et puis pas question que j’aille voir mon Leigh dans cet accoutrement.
Je l’a regardai de haut en bas, elle portait une belle robe qui lui allait parfaitement, elle était très belle. Je ne voyais pas où est le problème… Je regardai Castiel qui allait écouter sa musique…
Moi : Dis pourquoi tu attends avec nous ?
Castiel : Je t’en pose des questions ?
Moi : Tout le temps ! Alors ?
Castiel : Alors quoi ?
Rosalya : Aminessa te demande pourquoi tu attends avec nous le bus. Là elle attend ta réponse.
Castiel : Parce-que je dois aller au Centre, m’acheter un CD.
Moi : Hé ben tu vois ce n’était pas si difficile mon petit Chaperon Rouge !
Castiel : Arrête de m’appeler comme ça princesse !
Soudain on entendit un portable sonner, la sonnerie était lugubre. La personne qui avait choisi ça devait avoir un sérieux problème dans la tête. Puis je décidai d’écouter attentivement, le son provenait de ma poche. C’était mon portable. Ok…C’est moi qui ai un sérieux problème mais à ma décharge j’avais déjà oublié mon nouveau portable et puis c’est ma tante qui me l’a offert. Je décrochai, numéro inconnu. Je regardai Lysandre qui regardait mon portable l’air penseur…
Castiel : Tu vas répondre, oui !
Je répondis.
Moi : Allo ?
??? : Ness ? Aminessa ?
Moi : Eric ?!
Eric : C’est vraiment toi, comme je suis soulagé…Comme tu n’as pas répondu à Abby, j’ai eu peur…J’ai cru que tu étais…morte.
Moi (les larmes aux yeux) : J’aurai préféré l’être ! J’aurai volontiers l’être à sa place… Tout ça c’est de ma faute si…si elle
Eric : Ne dis pas ça, ce n’est pas de ta faute. Faut pas dire ça Ness…
Moi : Ne m’appelle plus comme ça ! C’est fini…
Eric : Comment ça ?
Moi : Je te hais ! Eric oublie-moi…pour toujours…
Eric : Aminessa…
Moi : Non ! Pas question…Adieu.
J’allais balancer mon téléphone de l’autre côté de la rue, quand Lysandre m’en empêcha. Je me blottis contre lui en pleurant. Mes souvenirs avaient de nouveaux refaits surface…et ça faisait mal. Une douleur qui ne s’effacera jamais. J’avais réussi à vivre cette journée sans pleurer jusqu’à ce soir. Jusqu’à son fichu appel ! Castiel et Rosalya me regardèrent complètement surpris et troublés. Quant à moi je m’étais blottie dans les bras de Lysandre. Son parfum me réconforta un peu. Je m’écartais de lui et je le remerciai silencieusement. Il me sourit, m’ébouriffa mes cheveux et me prit la main. En silence on monta dans le bus, Castiel s’assit avec Rosalya et moi avec Lysandre. Je ne disais rien… Je préférais ne rien dire, ne pas parler…Voyant ma tristesse, il me serra la main. Je mis ma tête sur son épaule et je fermais les yeux.
Lysandre (chuchotant) : N’y pense plus !
Moi (chuchotant) : Il est difficile de ne plus y repenser quand le souvenir est une marque ineffaçable de toi…
Lysandre (souriant): Tu m’as bien eu. (Il reprit son air sérieux) Je crois qu’on devrait en parler à Rosa et Castiel, ils s’inquiètent pour toi, ils ne t’ont jamais vu pleurer ou triste comme ça…
Moi : Tu as raison… En arrivant, tu expliques à Castiel et moi à Rosalya. Mais pas ici… Et merci Lysandre d’être là pour moi à chaque fois.
Lysandre : De rien… Mais tu m’as fait une promesse, la promesse de sourire.
Je lui fis un sourire et il me le rendit. Puis il se leva et me dit qu’on était arrivé. Je sortis et je les suivis jusqu’à l’appartement de…Je-ne-sais-pas-qui. L’intérieur était assez simple, Rosalya déposa son sac dans un coin et partit dans l’une des pièces au fond, Castiel s’installa dans le canapé et écouta sa musique. Lysandre alla de l’autre côté en suivant Rosalya et revint sans son sac. Moi je restai planter là comme une statue, un élément de la décoration. Toujours à part…
Lysandre : Va rejoindre Rosalya pour lui dire, et en passant dépose ton sac tu seras plus à l’aise.
Moi : Merci…
Lysandre : L’amitié te donne des ailes pour surmonter les difficultés de la vie.
Je partis rejoindre Rosalya dans une chambre très belle et très dérangée. Des vêtements jonchaient le sol, le recouvrant dans sa quasi-totalité. Je souris. Comment pouvait-on posséder autant de vêtements ?
Moi : Alors ?
Rosalya : Je ne sais pas quoi me mettre…c’est affreux. On doit partir dans un maximum de dix minutes et…je n’arrive pas à me décider.
Moi (purement ironique) : Il n’y a pas assez de choix c’est pour ça…
Rosalya (totalement sérieuse): Tu as raison ! Bon il faut que je me décide avec mon manque cruel de choix…Mais au fait tu ne comptes pas sortir habiller comme ça ?
Je me regardais dans la glace, je ne voyais pas du tout ce qu’elle me reprochait… J’avais opté ce matin pour un slim blanc et un banal tee-shirt uni bleu. Personnellement j’aimais bien. Je comprends que Rosalya ne trouve pas ça très « Chic-Sexy », Aminellie était du même avis. Oh Aminellie…Je sens que je vais recommencer à pleurer. J’essaye de ne pas verser une larme mais… trop tard. Rosalya se dépêche de venir près de moi et de me consoler.
Rosalya : Ne pleure pas Aminessa… Oh…je suis désolée. Ne m’en veux pas je ne voulais pas te vexer…
Moi : Rosalya ce n’est pas pour ça que je pleure…
Je lui racontai tout ce que j’avais dit à Lysandre. Elle sembla surprise puis émue.
Rosalya : Si j’avais su…
Moi : Mais tu ne le savais pas… Bon il faut que tu te dépêches de choisir ta tenue pour aller voir Leigh…
Rosalya : Tarata ! Pas question qu’on sorte ! On reste là un point c’est tout !
Moi : Mais…
Rosalya : Il n’y a pas de mais ! (Elle prit son portable et appela quelqu’un…) Salut, on ne vient, plus changement de programme à la dernière minute. On reste à l’appart… Euh, oui c’est assez important… Non ! Tout le monde va bien c’est juste un contre temps qui nous pousse à tout reporter à un autre jour….Oui…Euh quatre mais je ne sais pas si Castiel reste… Désolée de te prévenir à la dernière seconde… Non !.... Oui…Mmh Peut-être… Euh là, je ne sais pas. Je crois qu’il n’y a rien, tu sais un coup de fil et vlam ! on a un repas…Mais non ! Tu nous connais, pas le genre à faire des bêtises ! Et puis Lys-chou nous surveilleras comme toujours… Ouais, on restera là jusqu’à je ne sais pas quelle heure… Oui on se voit plus tard, à toute suite Leigh d’amour. (Elle raccrocha). Bon voilà régler enfin en partit…en attendant je crois que je vais m’habiller pour rester ici et toi aussi.
Moi : Mais…
Rosalya : My god ! On a tellement de boulot à faire, bon je crois que tu fais ma taille alors ça devrait aller… Le vert t’irait peut-être bien, je crois que j’ai un haut dans ce style…
Elle ne m’écouta même pas, bon d’après les deux grammes de cerveau que j’ai et une longue réflexion qui aboutit sur une réussite (pour une fois !) je laissai Rosalya s’occuper de moi car après tout je reste. D’après ce que j’ai compris ce soir je reste à l’appart de Je-ne-sais-toujours-pas-qui avec Castiel, Lysandre et Rosalya et disons qu’on va se faire une petite soirée improvisée. Tranquille, quoi !
-Point de Vue de Lysandre-
Après que j’eu terminé d’expliquer toute l’histoire, Castiel semblait triste pour Aminessa. Il comprenait mieux pourquoi elle changeait tout le temps d’humeur, pourquoi elle pleurait ou autre chose.
Castiel : Et tu vas lui dire ?
Moi : Quoi ?
Castiel : Tu n’as pas déjà oublié ? En Espagnol, cette après-midi…
Moi : Ah ça…je ne voudrais pas l’embêter avec ça, elle a déjà assez de soucis comme ça et puis… je crois qu’elle n’est pas prête à parler de ce genre de chose… Surtout pas maintenant…
Castiel : Ouais…mais je crois que ça ne lui fera pas de mal de savoir qu’il y a au moins un ami près d’elle pour la rattraper enfin on est trois mais tu sembles bien plus proche d’elle que nous alors…
Moi (souriant) : Il va neiger ! Depuis quand tu es devenu si…si sentimental ?
Castiel : Ah ça va ! Pour une fois que je m’inquiète de quelqu’un d’autre que ma personne, tu vas pas tout gâcher…
J’allais lui dire quelque chose quand je vis Rosalya, habillée dans son style « home », sourire de toute ces dents. Aminessa ne lui avait don rien dit ? Elle n’en avait peut-être pas eu le courage…
Moi : Rosalya, pourquoi tu souris ? Et pourquoi es-tu habillé comme ça je croyais qu’on allait rejoindre Leigh…
Rosalya : Changement de programme, on reste et puis …je suis une artiste !
Castiel : Et où est Aminessa ?
Rosalya sourit, elle retourna dans sa chambre et poussa vers nous Aminessa. Qui avait complètement changé, elle portait un débardeur vert et un petit short noir. Je restai, là comme une statue complétement…ahuris et je crois que Castiel l’était aussi. Elle était vraiment belle. Rosalya sourit en voyant notre réaction, Aminessa rougis légèrement et souris.
Rosalya : Fermez vos bouches, vous allez gober les mouches…
Aminessa : Ne me regarder comme ça…
Rosalya : Oh hé les gars ! Arrêtez de la mater avec vos yeux. Je sais, c’est mon chef d’œuvre mais quand même…
Castiel (rougissant légèrement et souriant): Pff…
Moi, je ne dis rien. J’étais pour la première fois de ma vie, incapable de répondre quoique ce soit. Je restai là à la regarder dans ses yeux bleus qui brillaient. Rosalya me regarda et sourit. C astiel fit de même. Ils partirent tous les deux dans la cuisine, nous laissant tous les deux. Laissant deux statues immobiles, incapables de sortir quelques mots...
-Fin Point de vue de Lysandre-
Un silence s’installa dans la pièce. Je voyais bien qu’il ne savait pas quoi me dire, surtout qu’il n’arrêtait pas de me regarder.
Moi : Alors tu lui as dit ?
Lysandre : Hein ? Euh…désolé j’étais entrain de réfléchir. Dire quoi ? A qui ?
Moi : Ne me dit pas que tu as oublié ?
Lysandre : Ben…je ne te dirai rien.
Moi (souriante) : Alala…Tu sais dire à Castiel, mon passé.
Lysandre : Ah oui, je lui ai dit. Et toi tu as tout raconté à Rosa ?
Moi : Oui… C’est à cause de ça qu’elle n’a pas voulu rejoindre ton frère, à cause de moi que vous avez tous fait une croix sur ce que vous aviez prévu…
Lysandre : Ne dis pas ça… Ce n’est pas à cause de toi mais grâce à toi que nous allons tous resté ici. Alors profitons-en pour faire connaissance, on se connait que depuis trois jours mais je ne sais toujours pas quelle musique tu aimes par exemple…
Moi : Ok donc on attend les autres… Mais quesqu’ils font ?
Lysandre : Je ne sais pas…
Moi : Bon je vais aller les chercher…
J’allais partir en direction de la cuisine quand je marchai sur un rouleau de scotch qui trainait. Lysandre me rattrapa avant même que ma tête touche le sol, cependant je l’avais entrainé avec moi dans ma chute. Pendant que moi j’étais couchée sur le dos, Lysandre, lui, était au-dessus de moi. On se regarda dans les yeux, ses yeux vairons étaient vraiment magnifiques surtout lorsqu’ils brillaient comme ça. Castiel arriva et nous remarqua, il en resta la bouche ouverte. Et puis Rosalya arriva au moment où on se décida mentalement qu’il fallait sortir de cette position pas très…amical, confortable…je n’ai pas le mot. Elle nous regarda avec des yeux ronds, puis elle afficha un de ses sourires que je nommerais de démonique. On rougit pire que les cheveux de Castiel, pire que rouge. On s’éloigna l’un de l’autre, sans se regarder.
Rosalya : Hum, je crois qu’on dérange.
Castiel : J’avoue…Le Prince et la princesse ont besoin d’intimité.
Moi : Ce n’est pas ce que vous croyez…C’était un accident.
Castiel : On n’est pas né de la dernière pluie…
Rosalya : Toujours à sortir cette excuse bidon ! J’ai vu de mes yeux vus !
Moi : La vérité est souvent cachée à l’âme.
Castiel & Rosalya : J’comprends rien et c’est du H.S…
Lysandre : Pas forcément…
Moi : Les yeux sont les fenêtres de l’âme…alors logiquement la vérité est cachée à vos yeux donc à votre âme.
Lysandre : C’est magnifique.
Moi : Merci…
Castiel : Je ne comprends toujours rien…
Un ventre se mit à crier famine –non, crier n’est pas le bon moi je dirai plutôt... Un ventre se mit à hurler de faim et c’était le mien…Je rougis. Ils rirent tous de moi, Rosalya en avait les larmes aux yeux, Lysandre ne faisait rien de tel mais il se moquait quand même de moi, quand à Castiel… j’en parle même pas.
Moi : Arrêtez ce n’est pas drôle…
Lysandre : Désolé…mais je n’avais jamais entendu un ventre grogner aussi longtemps et fort que ça…
Castiel : Pff…Tu es marrante princesse.
Moi : Ta princesse a faim alors va lui préparer quelque chose à bouffer.
Castiel (riant) : Ce n’était pas un ordre que tu oses me donner…
Moi : Tu obéis à ta souveraine petite… vermine rouge.
Castiel (riant encore plus) : Vermine rouge ? Tu n’as rien trouvé de mieux…
Rosalya : Bon arrêtez, je vais préparer à manger.
Lysandre et Castiel devinrent soudain blanc. Euh… What is The Problem ? Rosalya avait juste dit qu’elle allait préparer le repas…Je ne vois pas où est le problème…
Lysandre : Tu sais il ne faut pas te sentir obligé, je peux cuisiner.
Castiel : C’est vrai…On peut commander une pizza…
Rosalya (les foudroyant du regard) : Je ne vois pas c’est quoi votre problème. Je vais cuisiner, un peu c’est tout. Et si l’un de vous ose appeler une pizzeria ou autre je le tue.
Elle avait dit ça avec tant de… de sincérité. Ça me donnait vraiment froid dans le dos… Et puis Castiel et Lysandre se mirent à genoux quasiment les larmes à l’œil. Castiel a genoux ? What’s The Problem ?!!! S’ils en arrivent à là c’est qu’il y a une bonne raison. J’ai peur pour ma vie. Le repas de Rosalya est si mauvais que ça ?
Castiel & Lysandre : On t’en prie, ne fais pas ça !
Castiel : Je porterais tes courses pendant un mois.
Lysandre : Je ferais tout ce que tu voudras pendant deux mois.
Rosalya : Vous allez voir je vais vous préparez un véritable festin…
Sur ce elle partit vers la cuisine en chantant. Je regardai les garçons qui étaient entrain de prier. Wow ! Big Problem ! Je remets mon cerveau en marche arrière, Castiel avait dit qu’il porterait les courses de Rosalya pendant un mois. Aucun garçon et encore moins un petit rebelle comme Castiel n’aurai proposé ça à moins que… La cuisine de Rosalya est vraiment, si horrible que ça…
Moi : Les gars, vous m’expliquez ?
Lysandre : Ah c’est vrai tu n’as pas encore gouté à la cuisine de Rosa.
Castiel : Chanceuse !
Moi : C’est quoi votre problème avec ça ? Pourquoi vous vous êtes mis à genoux ? Pourquoi vous avez marchandé ?
Castiel : Pour sauver nos vies…
Lysandre : Disons que…chacun a un talent et Rosalya côté culinaire, elle n’est pas au top…
Castiel : Pas au top ?! La dernière fois j’ai fini à l’hosto avec une bouchée, une bouchée ! C’est une catastrophe. Cette fille n’est pas un cordon bleu…
Rosalya (criant depuis la cuisine) : J’ai tout entendu !
Castiel : Et merde…
Lysandre : Je suis désolé Aminessa…
Moi : Pourquoi ?
Castiel et Lysandre se regardèrent avec une étrange expression. Qu’avait-il préparé encore ?! Le premier avait un petit sourire sadique, cruel et démonique et le deuxième un sourire en coin et une petite mine coupable.
Castiel : Seule une fille peut raisonner une autre fille…
Lysandre : Et malheureusement tu es la seule personne qui puisse raisonner Rosalya.
Moi : Moi ?!
Castiel : Oui et tu y vas immédiatement je tiens à vivre.
Lysandre : Je crois que pour une fois Castiel a dit une sage parole.
Moi : J’y gagne quoi ?
Castiel : Tu ne vas pas marchander alors que nos vies sont en périls ?!
Moi : Et pourquoi pas ?
Lysandre : On est censé se soutenir entre amis, entre amis tout est gratuit…
Moi : Solidarité féminine oblige…
Castiel : Traitresse !
Lysandre : Aminessa… Je ne me croyais pas arriver jusque-là mais…Castiel t’offrira tout ce que tu voudras.
Moi (souriante): Ah oui ?
Castiel : Que ?!
Lysandre : Soit c’est ça, soit on mange le repas de Rosalya.
Castiel : Très bien… Mais pas question de t’offrir quelque chose si tu ne réussis pas.
Moi (toujours souriante) : Marché conclu !
Je partis vers la cuisine, elle était petite et très ordinaire. Rosalya était derrière une épaisse de grosse marmite où une sauce violette bouillait. L’odeur qui émanait du plat avait une odeur légèrement épicée et abominable. Je me retenais de ne pas vomir.
Moi : Rosalya je peux te parler ?
Rosalya : Désolée mais il faut que je fasse le repas, j’ai eu une idée super génial un curry version Rosalya. Ce sera délicieux ! Je ne vois pas du tout ce que Lys-chou et Castiel trouvent à ma cuisine. Franchement je cuisine bien et puis j’innove. Quand on est une artiste on est souvent incomprise. Ah les mecs je te jure…
Elle continua de parler durant plusieurs minutes. Il fallait que j’attire son attention pour lui parler sinon on mangera son curry violet, bien que je ne sache pas quel gout ça a. Oh j’ai une idée.
Moi : Rosalya il faut que je te dise que…
Rosalya (sans me prêter attention): … Où ai-je mis le réglisse? Je suis sure mon curry manque de réglisse, une touche d’épice est ce sera parfait…
Ce n’est pas vrai ! Elle veut mettre de la réglisse dans du curry ! Quel sacrilège ! Il faut que je trouve quelque chose d’assez choquant… Je n’ai pas d’idée…Ah si, j’en ai une.
Moi : Rosa j’ai embrassé Lysandre.
Rosalya (toujours sans me prêter attention) : Oh tiens voici la réglisse ! (Elle s’immobilisa et me regarda) Quoi ?! Tu as embrassé qui ?!
Moi : Personne c’était juste pour attirer ton attention… Euh je ne suis pas sure qu’il faut que tu continues de faire le repas en tout cas pas pour ce soir. Bon je ne vais pas te mentir les garçons m’ont demandé de venir te raisonner, ils n’aiment pas ta cuisine. Et je dois avouer qu’en matière de mode tu es une experte, maquillage aussi, mais côté cuisine ce n’est pas ça…
Rosalya : Tu as sans doute raison… Mais tu veux bien gouter mon curry au moins pour savoir où j’en suis.
Moi : Pourquoi pas ?
J’avais dit ça par pure amitié mais plus la cuillère s’approchait de ma bouche, plus j’avais envie de vomir. Lysandre arriva au moment où la cuillère entra dans ma bouche, à la vitesse de la lumière il me l’arracha et la déposa sur le rebord.
Rosalya : Mais euh ! Lys fallait la laisser gouter mon curry…
Lysandre : Désolé Rosalya mais il fallait l’en empêcher… Attends c’est du curry ? (Il regarda attentivement la marmite, puis il mit un couvercle dessus) Je suis désolé mais ce que tu as fait n’était pas comestible…
Rosalya : Merci ! Et maintenant quesqu’on mange ?
Lysandre : Et si on appelait une pizzeria ?
Moi : Et si je vous préparais un repas ?
Castiel : Tu sais cuisiner ?
Moi : Ben oui…
Castiel : Tu es sûre que tu sais cuisiner ?
Moi : Si je te le dis ! Bon vous avez quoi dans le frigo ?
Lysandre : Euh…
Rosalya : … Plus rien.
Moi : Ok… Bon on va faire les courses.
Castiel : Ah non merci…
Rosalya : Lysandre vas-y, il commence à faire nuit il vaut mieux un garçon pour la protéger où cas où…
Lysandre : Tu as sans doute raison. (Il se tourna vers moi)Si ça ne te dérange pas ?
Moi : T’inquiète…
Je partis avec Lysandre vers la superette. On acheta quelques trucs et on revint vers l’appart de je-ne-sais-pas-qui. En revenant Rosalya me regarda d’un air navré.
Moi : Quoi ?!
Rosalya : Rien…
Je partis dans la cuisine et je leur préparai des pates avec des saucisses et une sauce spéciale de ma création. On allait se mettre à table quand la lumière s’éteignit brusquement. Par reflexe j’attrapai la main de la personne à côté de moi, sans savoir qui c’était. J’entendis la porte s’ouvrir et des bruits de pas. Je me rapprochai du propriétaire de la main que je tenais. Personne ne parlait, c’était inquiétant. Un éclair jaillit à travers la pièce nous laissant voir pendant un bref instant un homme avec les cheveux noirs et les yeux noirs et un style un peu bizarre. Rosalya cria et moi je serrai à présent la personne la plus proche que moi.
Castiel : Quelqu’un peut rallumer la lumière ?
Lysandre : Je crois qu’il n’y a plus d’électricité… Euh Leigh, tu peux aller allumer une bougie.
Leigh : Euh ok…
Lysandre (murmurant) : Aminessa tu veux bien me lâcher ?
Moi : Euh désolée mais je…
Lysandre : Tu es nyctophobe ?
Moi : Oui…
Lysandre : Ce n’est pas grave.
Quand le dénommé Leigh revint, Rosalya se jeta dans ses bras. C’est avec la lumière de trois bougies qu’on passa à table. Je les regardai prendre tous leur première bouchée et quand elle fut finit on aurait dit que des étoiles illluminaient leurs yeux.
Moi : Alors ?
Castiel leva son pouce tout en continuant à manger.
Rosalya : C’est fabuleux. N’est-ce pas Leigh ?
Leigh : Oui, il faudrait que tu nous laisses la recette.
Moi : Merci… Et toi quesque tu en penses Lysandre ?
Lysandre : Hum quoi ? Ah le repas, il est parfait. Aminessa il faudra que tu reviennes ici plus souvent…
Moi : Merci.
On continua à manger à la lueur de trois bougies de cire. Une fois que le repas fut terminé, on s’installa dans le salon. Leigh était à terre entrain de dessiner sur un carnet, Rosalya était à côté de lui, Castiel était sur le fauteuil et Lysandre était assis à côté de moi sur le canapé.
Rosalya : Bon les enfants on va jouer à petit jeu qui s’appelle « Je suis curieux alors dis-moi… ».
Moi : Je connais pas. En quoi ça consiste ?
Lysandre : Tu demandes ce que tu veux à la personne de sur ta gauche, si tu mens tu seras malchanceux pendant une semaine et on pourra t’ordonner tout ce qu’on veut.
Moi : Mais comment sait-on que quelqu’un ment ?
Castiel : En faites pour jouer à ce jeu, il faut jouer sans lumières et avec une bougie au centre. Si la bougie s’éteint c’est que tu as menti.
Moi : Mais c’est débile…
Rosalya : T’es pas obligée d’y croire mais la dernière fois Castiel a menti et il lui ait arrivé plein de malheurs. Par exemple… les cordes de sa guitare se sont cassées, il a marché sur le chien de la directrice et elle l’a puni ou un pot de peinture rose est tombé sur ses cheveux ou bien…
Castiel : Arrête ! Elle n’a pas besoin d’en savoir plus.
Moi : Je veux bien y jouer mais ça veut dire que je vais tout le temps demander à Lysandre ?
Rosalya : Non, après avoir fait un tour on change de sens. Bon je commence. Castiel, je suis curieuse alors dis-moi si…hum… une fille t’a déjà humilié.
Castiel : Tu connais la réponse, une fille m’a déjà humilié.
Moi : Non ?! C’est vrai ? C’était qui ?
Castiel : Ca ne te regarde pas… Bon princesse je suis curieux alors dis-moi si tu as déjà été saoule.
Moi : Oui, même deux fois ou trois.... (Tous me regardèrent avec étonnement) Quoi ?! On jouait à t’es pas cap à l’orphelinat, je ne suis pas lâche alors j’ai accepté. Bon Lysandre, je suis curieuse alors dis-moi… je n’ai aucune idée, hum… combien de fille as-tu embrassé ?
Rosalya siffla, Castiel se rapprocha et Leigh leva discrètement les yeux de son carnet. Lysandre me regarda puis regarda tout le monde.
Lysandre : Trois…
Castiel, Rosalya & Leigh : Quoi ? C’était qui ?
Lysandre : Je ne suis pas obligé de vous répondre. Leigh je suis curieux alors dis-moi ce que tu dessines en ce moment ?
Rosalya : Demandes quelque chose de plus intéressant…
Leigh : Je dessine des plans pour une tenue. Rosa je suis curieux alors dis-moi combien de fois as-tu perdu ta bague cette semaine.
Rosalya : Hey ! Je ne la pers pas souvent… bon ok ! Je l’ai perdu deux fois mais c’est tout. Bon changement de sens, mon Leigh d’amour je suis curieuse alors dis-moi si ce que tu dessines est pour moi.
Leigh : Rosa… Cette tenue n’est pas pour toi mais pour quelqu’un d’autre. Lysandre, je suis curieux alors dis-moi pourquoi tu as invité Aminessa au théâtre.
Rosalya (souriante) : On se le demande tous…
Lysandre : Pour lui changer les idées…
C’est moi ou je l’ai vraiment vu rougir. Lysandre a rougi ! Mais pourquoi ?
Lysandre : Aminessa, je suis curieux alors dis-moi quel ton morceau préféré ?
Moi : Euh c’est un peu difficile, je dirai… c’est bientôt la fin de Mozart l’Opéra rock, non euh… mon ange de Jena Lee…je ne sais pas.
Tout le monde regarda la bougie, qui resta allumée. Ouf…
Moi : Bon mon petit Chaperon rouge je suis curieuse alors dis-moi si le prénom de la fille qui t’a humilié.
Castiel : Quoi ?! Pff…C’est Rosalya.
Je me tournai vers Rosalya qui afficha un sourire trois en un. Elle avait un sourire fier, un sourire sadique et un sourire diabolique. Je me demande ce qu’elle lui a fait…Le pauvre, il a dû en baver.
Castiel (souriant): Rosalya, je suis curieux dis-moi un ragot que je ne connais pas sur Nath.
Rosalya : Nathaniel aurait par « accident » embrassé Melody, hier.
Moi : C’est qui Melody ? Et pourquoi tu t’intéresses au ragot sur Nathaniel ?
Castiel : Alors un : Melody est une fille qui aime Nathaniel, déléguée de sa classe. Assez canon et fait de la musique. Et deux : Lysandre m’a dit un jour « Sois près de tes amis et encore plus près de ton ennemi » et comme moi je ne peux pas le supporter alors j’écoute les ragots à son sujet.
Rosalya : Bon changement de sens encore une fois, on fait en diagonale. Aminessa je suis curieuse alors dis-moi quel est ton rendez-vous parfait.
Moi : Pour moi, il n’en a pas de parfait juste des réussis et des ratés. Mais pour répondre à ta question, je n’imagine pas un diner aux chandelles, c’est beaucoup trop cliché. Je vois ça dans un endroit calme, pas à la campagne j’ai horreur de ça mais plutôt à la plage. Ensuite ce qu’on fait je m’en fiche un peu tant que je suis avec la personne que j’aime et qu’on délire un peu.
Rosalya et Castiel échangèrent un regard avant de regarder Lysandre qui était dans ses pensées.
Rosalya : Je prends note.
Moi : Pourquoi ?
Rosalya (souriant de façon diabolique): Oh comme ça…
Moi : Mouais…bon Leigh, je suis curieuse dis-moi concrètement ce que tu es entrain de dessiner dans le noir tout en me regardant.
Leigh : Une tenue victorienne de couleur bleu émeraude et noir qu’une cliente a passé et comme par hasard tu fais ses mensurations. (Il regarda Rosalya en souriant, celle-ci le lui rendit). Castiel, je suis curieux dis-moi une des tortures que t’a affligé Rosa.
Castiel : Mais !
Moi : Désolée mais t’es obligé de répondre.
Castiel : Quesque vous avez contre moi ?! Pff… Rosalya m’a obligé à porter pendant une semaine une tenue de fille, avec le maquillage et tout.
J’imagine la torture de Castiel. Castiel portant une robe ou une jupe, avec du maquillage et des talons : C’est à ce tordre de rire. Là je craque et je tombe sur Lysandre en riant. Bientôt tout le monde rit sauf Castiel qui marmonna « je me vengerai… » Ou un truc du genre. Quand on se calma, Castiel regarda avec un sourire sadique Lysandre. Mais ils ont quoi avec leurs sourires ce soir !
Castiel : Lysandre, je suis curieux dis-moi qui selon toi est la plus belle des filles, dans cette pièce.
Et là, Rosalya et moi on se regarde avec étonnement. …Dans la mythologie grecque Paris devait offrir une pomme à la plus belle des déesses parmi Athéna, Héra et Aphrodite. Il l’a donna à Aphrodite qui lui avait promis la belle Hélène et ça a engendré la guerre de Troie. Bon de nos jours ça n’aura pas tant de répercutions mais c’est quand même assez capital, important… Lysandre ferme ses yeux pour réfléchir. J’imagine qu’il va dire Rosalya.
Lysandre : Pour moi la plus belle est… (Il rougit légèrement)…Aminessa.
Rosalya : Ah ! Ah !
Moi je me taisais, mais je souriais. Je n’étais pas si horrible que je le pensais.
Lysandre : Bon passons, Rosalya je suis curieux dis-moi quels sont les ragots les plus récents sur Ambre.
Rosalya : Mais pourquoi tu veux savoir ça. Bon pour te répondre, elle est d’une agressivité sauvage avec quiconque la croisant, voilà.
Lysandre : Aminessa l’a humilié devant tout le monde et elle ne s’est pas vengée. Vous trouvez ça normal ?
Castiel : Tu as raison… Il faut mieux qu’on soit sur nos gardes surtout avec une gamine pourrie gâtée comme elle.
Rosalya : Assez parler d’elle. Changement de sens ! Lysandre, je suis grandement curieuse alors dis-moi ce que tu éprouves pour Aminessa.
Lysandre & Moi : Quoi ?!
Rosalya : Allez réponds-moi, ou sinon tu seras obligé de manger ma cuisine pendant une semaine.
Oh le pauvre… s’il mentait ou ne répondais pas il devra manger ce que Rosalya aura préparé. Je regardai Lysandre qui –comme par hasard- évitait tout contact visuel avec moi, Castiel ou Leigh. Il se rapprocha de Rosalya et lui murmura à l’oreille.
Castiel : Sal* ! On veut tous en profiter.
Leigh : Pour une fois je crois que je suis d’accord avec Castiel…
Lysandre revint s’assoir près de moi sans me jeter un seul regard. Rosalya était encore entrain de sourire diaboliquement.
Lysandre : Castiel je suis curieux dis-moi qui tu penses être la plus belle entre Rosalya, Ambre et…pourquoi pas Iris.
Castiel : Traitre ! Je pense que la plus belle n’est pas Ambre.
Rosalya : Hey ! Ce n’est pas juste je voulais savoir qui était la plus belle, tu dois dire son nom.
Castiel : Désolé mais la bougie a accepté ma réponse alors… Ah moi. Leigh, je suis curieux dis-moi si Rosalya c’est déjà ridiculisée.
Rosalya : Hey !
Leigh : Oui, elle s’est déjà ridiculisée, c’était un jour à la plage et… Bon euh…passons. Aminessa, je suis curieux dis-moi ce que tu penses de mon frère.
Moi : Euh… C’est un garçon mignon, étrange et tête en l’air.
Castiel &Rosalya : Mignon?!
Leigh : Pour être tête en l’air…
Lysandre : Tu me trouves étrange ?
Moi : Bref ! Rosalya je suis curieuse dis-moi quel autre torture as-tu affligée à mon petit Chaperon rouge ?
Rosalya : Ah ! Ah ! Je lui ai fait manger un plat entier de ma préparation, je l’ai obligé à porter et à payer mes courses et à faire mes devoirs à ma place.
Castiel : La pire semaine de ma vie…
Moi : J’imagine… Bon (je baillai)… Ce n’est pas que je ne vous aime pas mais je suis fatiguée.
Castiel (rigolant) : La princesse est déjà fatiguée…
Rosalya : Quel dommage… Lysandre tu l’a raccompagnes chez elle, il faut un garçon pour la protéger
Lysandre : Pourquoi pas…Tu viens ?
Il s’était déjà redressé. Il m’offrit sa main et on partit tous les deux dans la rue sombre et froide. Tout en marchant en silence, je remarquai que je tenais sa main. Arrivé devant l’immeuble de chez moi, je lui ai dit qu’il pouvait partir mais il a insisté pour me raccompagner jusqu’à la porte de chez moi. En montant les escaliers, je glissai et il me rattrapa.
Lysandre : Tu devrais faire plus attention.
Arrivée devant ma porte, je cherchai les clefs. Mer*e j’avais laissé mon sac chez je-ne-sais-toujours-pas-qui. Je me retournai vers Lysandre.
Moi : J’ai oublié mon sac là-bas… Je suis enfermée dehors…Génial !
Lysandre : Bon … Je vais les appeler avec un peu de chance…Euh… J’ai oublié mon portable là-bas.
Je mis ma main sur mon front et je touchai une de mes épingles. Mais oui ! Je le pris et je le mis dans la serrure. Après avoir fait quelques essais on a pu enfin rentrer. Malheureusement on avait aussi coupé l’électricité chez moi.
Moi : Bon merci Lysandre…
Lysandre : Je ne peux pas te laisser ici toute seule… Ta porte n’est même pas fermée et tu as peur du noir. Je vais rester.
Moi : Ne t’inquiète pas je peux me débrouiller toute seule…
Lysandre : Pas question ! Je veux dire…Il serait préférable que je reste.
Moi : Merci Lysandre.
Lysandre : De rien. Je t’accompagne jusqu’à ta chambre…Tu sais où elle est ?
Moi : Euh…plus ou moins.
Je pris sa main et je nous conduits jusqu’à ma chambre. Je m’allongeai sur mon lit, tout en tenant la main de Lysandre. Je ne pouvais-je ne voulais surtout pas la lâcher.
Moi : Mais où vas-tu dormir ?
Lysandre : A terre…
Moi : Non. Sois tu dors dans le canapé et je doute que tu saches où il est, soit tu dors à côté de moi.
Lysandre : Bon…pousse toi.
Il s’allongea près de moi. Je ne m’endormis pas toute suite, son parfum m’envoutait complétement. Puis épuisée je m’endormis dans les bras de mon ami. Un ami sur qui je pouvais toujours compté pour me remonter le moral. Je m’endormis dans les bras de Lysandre.
-Point de vue de Lysandre-
Dans le noir je la regardai. Dormait-elle ? Peu importe…Son parfum de vanille m’envoutait complétement. Je ne pouvais nier l’évidence, je l’aimais. Depuis qu’elle était là je ne pensais qu’à elle, quand elle me sourit je suis si heureux, quand elle pleurs ça me brise le cœur. Mais son cœur à elle, bat toujours pour quelqu’un, pour Eric. J’aimerai tant qu’elle l’oubli, lui et son passé.
Conscience : Depuis quand est tu si égoïste ?
Moi : Tais-toi !
Conscience : Lysandre, tu es complétement fou d’elle.
Moi : J’ai l’impression d’entendre Rosalya… Et puis tu racontes n’importe quoi !
Conscience : C’est fou, quand tu es amoureux tu es tellement têtu !
Moi : Ce n’est pas vrai ! Et puis on s’en fout !
Conscience : Depuis quand es-tu aussi vulgaire ? Ah oui je sais, depuis que tu fréquentes Castiel et surtout lorsque tu es amoureux. C’est fou comme tu te laisses aller…
Moi : Je ne suis pas amoureux et c’est ton travail de ne pas me laisser aller justement…
Conscience : A qui tu vas faire croire ça ! Je sais très bien et, toi aussi, que tu l’aimes. Regarde-là !
Moi : Je la regarde déjà !
Conscience : Ah ! J’avais raison, complétement fou d’elle… Il faudra que tu lui dises avant d’être coincé dans le stade « bon vieux potes ». J’avoue qu’il est un peu tôt mais tu es accro à elle.
Moi : C’est faux !
Conscience : On ne fait que de parler d’elle depuis tout à l’heure. Aujourd’hui tu as pris combien de fois sa main ? Combien de fois n’as-tu pas écouté en cours pour penser à elle ? Combien de fois tu l’as regardée en lui lançant des regards pas très amicaux ? J’ai toujours raison, mon petit Lysandre alors écoute moi…
Moi : C’est bon, j’ai compris ! J’aime Aminessa ! C’est bon t’es content… Maintenant retourne dans le coin de ma tête où j’oublie tout…
Conscience : Je n’ai pas fini ! Non mais franchement tu crois que je pars si tu me l’ordonnes ! Pff n’importe quoi ! Tiens…nous sommes fatigués tu ferais mieux d’aller te coucher et arrêter de la regarder.
Je la regardai une dernière fois. Elle est vraiment belle. Je me rapprochai un peu plus et sans la réveiller je lui embrassai son oreille. Juste avant de m’endormir en tenant dans mes bras celle que j’aime, je dis dans la nuit froide :
Moi : Fais de beaux rêves, princesse de mon cœur.
-Fin point de Vue Lysandre-
Fan Fic- [Lysandre]-Chapitre 1
Avant quelques règles:
➜ Pas de plagia s'il vous plait
➜ Commentez
Petite précision: C'est un peu long!
Bonne lecture à tous et à toutes!!!!
*Chapitre 1*
Pendant que ma tante m’emmenait vers mon nouveau lycée, je ne pouvais pas m’arrêter de regarder par la vitre. Le soleil brillait, les arbres étaient en fleurs et pourtant, malgré cette magnifique vue, je me sentais si…vide. Comme si on m’avait violemment enlevé une partie de moi, de ma vie (ce qui est en partie vrai). Ma tante m’a toujours conseillé, depuis que je vis avec elle, de continuer d’avancer. Mais peut-on vraiment continuer avec de la mauvaise volonté -ou pas de volonté du tout ? Je soupirais.
Ma tante : Allez Darling souris, tu ne voudrais quand même pas faire peur à tes camarades.
Je lui fis une grimace, et je croisai les bras. Elle me regarda sévèrement.
Ma tante : Ne commence pas à faire ta mauvaise tête. Je te préviens, tu resteras dans ce lycée jusqu’à la fin de ta scolarité, pas de «mais euh ». (Elle reprit sa voix douce et presque maternelle) Je ne veux pas te voir comme ça. Darling, je ne fais ça que pour ton bien, tu dois tourner la dernière page pour finir cette histoire sombre de ta vie. Et je sais comment y remédier !
Elle sourit, d’ordinaire je n’aurais pas eu de doutes mais là…Son sourire avait quelque chose de bizarre, voir même de diabolique. Qu’avait-elle manigancé encore ? Franchement…J’aimerais rester seule et tranquille pour pouvoir réfléchir ou du moins essayer. Non ! Cette femme effrayante, bien que jolie, ressemblait à une sorcière et je la soupçonnais d’en être une. Sans aucuns doutes, elle a une idée tordue derrière la tête, je vis avec elle depuis deux mois et je la connais que trop bien.
Moi : Et comment tu comptes faire ?
Ma tante : En te redonnant de l’amour. (Quesque j’avais dit une idée tordue)
Moi : Je t’aime beaucoup tata mais…
Ma tante : Je ne te parle pas de ce genre d’amour Darling. Je parle de l’Amour, du véritable. Tiens on est arrivé. Oh zut ! Désolée Darling je dois t’abandonner j’ai un rendez-vous urgent, tiens les clés de l’appartement et…ah oui ! Passe une bonne journée.
Elle me poussa hors de la voiture, m’enlaça de ses bras et repartit à bords de sa voiture filant comme l’éclair. Je restais là, me demandant que voulait-elle dire par Amour. Puis après un long moment de réflexion qui n’aboutit sur rien, je regardais ma montre. J’allais être au retard pour mon premier jour. Je regardais fixement le bout de mes chaussures, en pensant. Me laissant naviguer sur un océan de pensées sans fin. Puis je me cognais sur quelqu’un qui était aussi absorbé que moi dans ses pensées. Avec ma maladresse et mon manque d’équilibre, je tombai sur les fesses. On me tendit une main, que je pris sans hésiter –ou presque. Avec le soleil, je ne vis pas son visage mais par contre je vis ces vêtements qui étaient un peu bizarre. Ensuite je vis ces beaux et incroyables yeux vairons, ces cheveux blancs qui se finissaient en pointes noires. Mon cœur fit un grand bond, s’arrêta puis se remit à battre avec une telle violence que j’ai cru qu’il allait sortir. Je murmurai un petit « désolée » et je me dirigeai à l’intérieur. Mon cœur battait toujours aussi fort. Je vis quelqu’un sortir de la salle des délégués, il avait des cheveux blonds et des yeux couleur ambre.
??? : Bonjour, je peux t’aider ? Je suis Nathaniel, le délégué principal.
Moi : Euh…
Nathaniel: Tu dois être la nouvelle ?
Je répondis par signe de tête affirmatif, j’étais toujours en état de choc. Il me conduisit dans la salle où il venait de sortir, il ouvrit un placard à dossier et en sortit le mien. Je le lis, il n’y avait aucune erreur.
Nathaniel : euh…tu peux te dépêcher s’il te plait, sinon on va être en retard pour le cours de maths.
Moi : Tu…
J’allais lui dire ma façon de penser, je ne parlais pas souvent mais je n’aimais pas qu’on me donne des ordres comme ça, comme si j’étais son toutou mais un garçon aux cheveux rouges entra. Sous le coup de l’inspiration je lui trouvai rapidement un surnom, enfin plusieurs : Monsieur Tomato, Mec aux cheveux écarlate, Le Roux ou Rouge Rebel… Bon reviens à la réalité Aminessa… Je sentis comme une tension entre les deux garçons, je frissonnais. C’est moi ou la salle a refroidi d’un coup ? Le nouvel arrivant me regarda quelques secondes puis revient vers Nathaniel. Je ne sais pas moi mais je crois qu’il faudrait que je m’éclipse de cette salle le plus vite possible. Je signais le papier que le délégué m’avait tendu quelques secondes auparavant.
Nathaniel : Tu as encore séché les cours ? La prochaine fois tu seras renvoyé et je serais content que tu t’en ailles.
??? : Toujours aussi coincé. Cette fois j’ai une excuse.
Nathaniel : Et laquelle ?
??? : Elle ne te regarde pas.
Nathaniel : Mmh… (Il me regarda). Tu n’as toujours pas fini, dépêche-toi !
Décidément ! Soit il est mauvaise humeur, soit il est vraiment coincé. Et quel culot ! Bon j’aurais voulu lui répondre une remarque cinglante pour fermer son clapet arrogant de délégué mais je n’avais pas assez de courage. Le garçon aux cheveux rouges me regarda et sourit.
??? : Je ne t’aurais jamais capable de te défouler et encore moins sur une fille. Mais c’est vrai, quand j’y pense tu l’attaques parce qu’au moins tu es sur ou tu es convaincu que tu gagneras.
Nathaniel : Ferme-là Castiel !
Castiel : On dirait que tu es sur le point de péter une crise.
Nathaniel : Tu ferais mieux de partir avant que je m’énerve vraiment.
Le dénommé Castiel, prit mon dossier et éparpilla les feuilles de mon dossier sur le sol. Mais ils ne vont pas bien dans leur tête ici ?! Il me prit la main et m’entraina hors de la salle en riant. Je ne comprends pas très bien ce qui vient de se passer. Enfin bref. Je suis tombée dans une école de malades. Arrivé dans le couloir, Castiel me lâcha la main et se retourna vers moi.
Castiel : Tu ne le trouves pas coincé ?
Moi : Il est tout le temps comme ça ?
Castiel : Et ouais… Bon, je dois y aller à plus petite.
Il partit. Waouh ! Je viens de faire quelques minutes ici et voilà que tout est étrange. Un gars au style bizarre qui fait battre mon cœur, un coincé de délégué sur les nerfs et un rebelle aux cheveux rouges. Je repris mes esprits petit à petit en prenant conscience que j’avais dans ma main des livres scolaires. Je les déposai dans mon casier, un de mes livres tomba à terre. Je me baissai et je remarquai une jolie bague en dessous des casiers. Elle avait comme ornement une belle rose en diamant : Purée ! Elle devait valoir une fortune. Je la ramassai et je la rangeai dans la poche de mon jean. Je verrais ce qu’en j’en ferais chez moi. Ensuite je suis allée dans le fameux cours de Maths, Nathaniel et Castiel étaient présents. Comme je m’y attendais Castiel était au fond de la classe et Nathaniel devant. Je regardais la classe quand je remarquai un groupe de fille qui me dévisageait. Je me fais déjà remarquer ! Alala… Le professeur me demanda de me présenter. Evidemment ça aurait sans problème si j’avais un peu plus de confiance en moi ce qui n’est clairement pas le cas. Mon cœur battait à tout rompre, je soufflai et je pris mon courage à deux mains.
Moi : Je m’appelle Aminessa et je viens d’emménager en ville.
Pathétique, n’est-ce pas ? Comme présentation, il y a mieux mais c’est tout ce que j’arrive à dire avec une vingtaine de paires d’yeux braqué sur moi. Et de toute façon pourquoi je dirais à des gens que je ne connais même pas des trucs sur ma vie. Ça ne les concerne aucunement. Je m’assis au troisième rang, du côté de la fenêtre, près d’une fille aux longs cheveux blanc et aux yeux de la couleur du miel. Elle était vraiment magnifique. Elle me sourit puis elle regarda son portable et tapa un message à la vitesse de la lumière. Ensuite le professeur continua de faire son cours, bien évidemment je n’aime pas les maths donc je n’écoutai pas. Je préférai regarder par la fenêtre et laisser mon esprit flotter à travers les nuages, le laissant dériver par le vent. Des visages familiers et endormis surgirent dans mon esprit, j’essayais tant bien que mal de les chasser mais ils restaient bien ancrés dans ma tête. Jamais je ne pourrais oublier ce jour où tout a changé. Une larme s’échappa de mon œil et coula le long de ma joue. Un mouvement vers ma gauche me sortit de ma rêverie.
Ma voisine de table me passa un mouchoir, je le pris et j’essuyai mes yeux avec. La sonnerie retentit et tout le monde sortit de la classe sauf ma camarade qui me regardait tout en rangeant ses affaires.
??? : Allez Aminessa souris. Là on n’a pas cours pendant deux heures, tu veux venir avec moi et quelques amis au Centre ? Au fait je m’appelle Rosalya.
Je répondis négativement de la tête tout en rangeant mon cahier dans mon sac.
Rosalya (m’attrapant le bras): Tu vas voir c’est génial.
Je crois qu’elle n’a pas compris que je ne voulais pas y aller ou elle le fait exprès. Et puis zut ! De toute façon quesque j’aurai fait pendant deux heures de mon temps libre ? Rien. C’est sans doute mieux que je l’accompagne, elle et ses amis. On sortit du lycée et on se dirigea vers le Centre, c’était un centre-commercial assez banale mais en même temps magnifique. Des magasins de jeux, de vêtements, de chaussures étaient étalés sur le premier étage, sur le deuxième il y avait des restaurants, des pâtisseries, une crêperie et un bar à milkshake et sur le dernier étage il y avait une sorte de réserve avec des arbres, un toit de verre et des oiseaux. C’était magnifique. Rosalya m’emmena dans le bar à milkshake et commanda un à la myrtille et se tourna vers moi souriante.
Rosalya : Quesque tu prends ?
Moi : Un milkshake à la vanille avec un peu de sirop de citron.
Rosalya : Du sirop de citron ? (elle sourit encore plus) C’est drôle tu me rappelles trop quelqu’un.
Moi : Comment ça ?
Rosalya : Tête en l’air, rêveuse, ne parle quasiment jamais… je continue ?
Je lui souris. On s’assit sur une table occupé par deux filles. Je m’assis en face de celle qui a de courts cheveux violets et des yeux gris. Elle portait une jolie robe grise à manche courte. A côté d’elle, l’autre fille avait des yeux bleus et des cheveux roux coiffés dans une natte qui retombait devant, celle-ci portait un tee-shirt violet avec des manches vertes.
Rosalya : Les filles je vous présente Aminessa. Aminessa voici Iris (la rousse) et Violette (celle aux cheveux violets).
Iris : Salut.
Violette : Hello.
Rosalya (soufflant) : Où est Lysandre ?
Violette : A son endroit habituelle…
Iris : Comme d’habitude, il est entrain de s’inspirer de la nature. Et Leigh a dit qu’il arrivait dans quelques minutes.
Rosalya : Alala…
Chacune buvait son milkshake tout en faisant quelque chose. Violette dessinait, Iris était en grande discussion avec Rosalya et moi…Je ne faisais rien, je me sentais un peu appart. Comme si je devais être ailleurs, comme si je n’avais pas ma place ici, comme si un endroit aussi animé que le centre-commercial n’était pas mon habitat naturel. Je sentais qu’on m’appelait, au fond de moi je savais que je ne pouvais pas rester là sans rien faire. Quand j’avais vu le dernier étage, j’étais émerveillée. Voilà c’est là qu’on m’appelle. Je le sens. C’est comme une pulsion qui me pousse à agir. Je me levai discrètement et je m’en allai. Les filles n’ont rien remarqué…En même temps j’ai développé la capacité de disparaitre comme un ninja, en plus elles sont trop absorbées par ce qu’elles font pour remarquer ma disparition soudaine. Je montais vers le dernier étage, quand je remarquai mon portable vibrer au fond de ma poche. J’ai reçu un message, je le regarderai plus tard. Arrivé dans mon idylle, je m’assis sur un banc près d’un cerisier en fleurs. J’inspirai un grand coup et j’expirai. C’était devenu mon idylle au premier coup d’œil. Je sortis mon portable et je regardai le texto qu’on m’avait envoyé.
« Salut Aminess, Eric c’est réveillé hier et il ne comprends pas pourquoi tu nous a abandonné. J’avoue que moi non plus. Est-ce que ça a un rapport avec Aminell. Réponds-moi. Abby. »
Voilà que mon ancienne vie refait surface alors que pour une fois je l’avais oublié. Le visage d’Aminell et Abby souriantes vint à mon esprit, mon cœur se serra. Aminell…et le visage d’Eric rougissant et souriant me revient comme un poing en pleine tête. J’aurai dû changer de portable au moment où j’ai changé de vie. Je pris mon portable que je cassai volontairement en deux et je pleurai, laissant la nostalgie, la mélancolie s’emparer de moi.
Il y a de cela un mois, ma vie avait radicalement changé de cap. Un mauvais coup de vent du destin a bousculé la voile de mon existence qui jusque-là avait bravé courageusement vents et marées et qui continuait d’avancer sans égratignures. J’étais resté sur le navire, qui avait dérivée jusqu’au pays où le désespoir, la tristesse, la colère et toutes les peines du monde étaient présentes. Aminellie, que je surnommais Aminell, avait sauté sur une petite barque pour poursuivre son chemin seule vers un endroit où elle resterait jusqu’à la fin. J’aurais voulu avoir le choix comme Eric, j’aurais alors choisi d’être avec elle. Eric, lui a décidé de revenir vers moi mais le courant l’a apporté vers d’autres contrées et nos chemins se sont séparés à jamais, ou du moins je l’espère. J’ai mis fin à tout ça en décidant de partir. De partir du pays où j’avais échoué, tournant le dos à la tempête qui a tout bouleversée, j’ai pris un autre navire et une autre direction pour ne jamais recroiser le passé. Eric, Aminell et Abby font partis du passé et il faut bruler tous les souvenirs en même temps que l’ancien navire. Il faut poursuivre sa route…Mes sanglots redoublèrent.
??? : Devant le malheur il faut se relever, dans la tristesse il faut pleurer mais dans la vie il faut avancer.
Ces tendres mots me touchèrent. Je relevai la tête et je reconnu le garçon que j’avais bousculé avant de rencontre Nathaniel. Il me regardait puis il s’assit près de moi me passant un mouchoir. Je murmurai un petit « Merci » et je me mouchai. Pas très classe devant un garçon aussi mignon mais bon…On fait avec ce qu’on a.
??? : Je te reconnais, tu es la fille de ce matin.
Moi : Oui.
??? : Je ne sais pas qui ou quoi t’a fait pleurer et t’a mise en colère à ce point pour que tu casses ton portable mais tu dois passer à autre chose. Et si c’est trop dur vivre avec ça ne sert rien à d’oublier, le souvenir sera toujours présent car c’est une marque ineffaçable de toi.
Moi : Merci encore.
??? (Souriant) : De rien, au fait…
Il allait dire quelque chose mais Rosalya arriva en trombe pleurant à chaude larmes. Ça me fait de la peine de la voir comme ça. Elle s’approcha de nous en disant « Oh lys-chou aide moi ». Lys-chou ? C’est bizarre comme nom à moins que ça soit son surnom amoureux. Le garçon aux yeux vairons se leva et s’approcha d’elle en mettant les bras autour de ses épaules.
Rosalya : Lysandre, j’ai perdu ma bague. Oh c’est affreux…
Lysandre : Calme-toi et dis-moi si tu l’avais ce matin.
Rosalya : Oui…Mais si je l’ai perdu ici…Oh mon dieu….
Moi : Et si on achetait la même bague que la tienne ?
Rosalya : Aminessa ma bague couterait trop cher…
Pendant qu’elle continua à parler à Lysandre, je me remémorai la journée de ce matin. Après être sorti de la salle des délégués avec le rebelle aux cheveux rouges, j’ai mis mes livres de cours dans mon casier et j’ai trouvé une bague qui valait une fortune. Et si c’était la bague de Rosalya. Que dois-je faire ? La lui rendre ou la garder ? Elle a été sympa avec moi, mon premier jour. Donc autant lui rendre sa bague, enfin si c’est bien la sienne. Je sortis de la poche de mon jean la bague.
Moi : Tiens. Je l’ai trouvé ce matin près des casiers.
Rosalya : Oh…Merci.
Elle se jeta sur moi et me serra si fort que j’ai failli mourir étouffer. Elle mit sa bague au doigt et sauta de joie.
Rosalya : Oh Aminessa…Heureusement que tu es là sinon j’aurai du expliquer à Leigh que j’avais perdu sa bague. Encore une fois…Enfin bref je te dois une fière chandelle. On se retrouve tout à l’heure pour le cours de théâtre.
Moi : Attends.
Rosalya : Hum ?
Moi : Tout à l’heure tu as dit Lys-chou mais tu as parlé de Leigh alors je ne comprends pas bien…Est-ce que tu sors avec Lysandre ?
Rosalya (rigolant) : Non ! Lysandre est comme mon frère. Attends voir tu ne serais pas…
Moi (rougissante) : Non…c’était juste pour…
Rosalya : C’est pas vrai ! Bon euh…je dois filer on se retrouve tout à l’heure. Et je veux que tu me racontes tout. Allez a plus.
Elle partit en courant vers les escaliers me laissant seule avec Lysandre. Je m’apprêtais à partir pour retourner au lycée quand il me dit de rester. J’acceptai. Pourquoi serais-je rentrée ? Franchement. On s’assit sur le banc et on resta là à regarder les arbres sans rien ce dire. Ensuite je pris mon carnet à Idée et j’écrivis un poème qui mettait venue comme ça d’un coup.
Lysandre : Tu écris ?
Moi : Oui j’aime beaucoup et une fois que je suis lancée on ne peut plus m’arrêter.
Lysandre : Pareil. "L'imagination est capricieuse de sa nature ; elle a ses instants de verve qu'il ne faut pas négliger." De Goswin Joseph Austin
Moi : C’est magnifique comme ce que tu m’as dit tout à l’heure.
Lysandre : Oh non mes mots de tout t’à l’heure ne peuvent pas être comparé à des citations aussi merveilleuses.
Moi : "Pour avoir du talent, il faut être convaincu qu'on en possède." Tu as du talent que tu préfères ignorer, c’est encore pire. Rejeter son talent, c’est se rejeter et se rejeter c’est se conduire à la mort.
Lysandre (souriant) : Tu as beaucoup de talent Aminessa.
Moi : Non, c’est toi Lysandre.
Lysandre : Non toi !
Moi : Non toi !
Castiel : Vous n’avez pas fini.
Je le regardai surprise, je ne l’avais même pas remarqué. J’étais trop absorbée pour prêter attention au monde extérieur, je regardai Lysandre et lui aussi sembla surpris. On était entrain de parler, se laissant aller pousser par le vent vers une destination sans fin et voilà qu’on devait faire une halte imprévue et indéterminée.
Castiel : Lysandre ne me dit pas que tu as oublié ?
Lysandre : Oublier quoi ? La répétition, elle est dans une demi-heure.
Castiel : Non. On devait répéter il y a une demi-heure, mais apparemment tu es trop occupé. (Il me regarda)
Quand je compris le sous-entendu de Castiel, je rougis. Mais cela ne semblait pas perturber plus que ça Lysandre qui était entrain de regarder Castiel comme s’il était devenu fou. Je crois que je vais partir en mode furtif et m’éclipser avant que je devienne rouge comme une tomate. Je murmurai un petit « au revoir » et je partis mais Castiel m’attrapa la main, me forçant à rester à ma place.
Castiel : Je dois te dire un mot.
Moi ; Lâche-moi !
Lysandre : Castiel laisse-la tranquille. Ce n’est pas sa faute je n’ai pas remarqué le temps passé, j’ai raté une répétition ce n’est pas grave ce week-end on fera deux fois plus d’heure.
Castiel : Tu n’as pas raté qu’une répétition. Tu as raté la première heure de cours de Théâtre et ne me dis pas que ce n’est pas de sa faute, tu n’aurais jamais séché volontairement.
Lysandre : Quoi ?! Je suis resté ici plus de deux heures…
Moi : Oh merde ! Ma tante va me tuer.
J’avais séché les cours dès le premier jour, et mon portable était en mille morceaux. Je sens que je vais le sentir passer ce soir. Un frisson me parcourut le dos, ce fut comme si un courant électrique remontait le long de ma colonne vertébrale. La dernière fois que ça m’était arrivé, c’était le jour où ma vie a changé de cap. Ce brusque rappel de la réalité, me fit monter les larmes aux yeux. Lysandre me sortit un nouveau mouchoir, cette fois il sentait la menthe. Quand je le sentis je me sentis instantanément mieux. Lysandre me demanda si j’allais bien, je lui mentis en disant que oui. Il a déjà séché à cause de moi pas besoin qu’il soit obligé d’avoir de la pitié.
Castiel : Tu ne vas pas pleurer parce-que tu as séché un cours ?
Moi : Tu ne comprends pas…
Lysandre : Ne t’inquiète pas, s’il on lui explique tout je suis sûr qu’elle va comprendre.
Moi : Non…
Castiel : Je l’ai fait des millions de fois et je suis toujours au lycée.
Lysandre : Ce n’est pas pareil… Avant Nath n’était pas aussi…
Moi : Mais bien sûr Nathaniel ! Si je le supplie, il va peut-être m’aider.
Castiel : Pas avec ce qui arrivé ce matin.
Moi : Et zut…
Lysandre : Bon retournons et excusons nous, restez ici ne sert à rien.
On rentra dans le lycée, la directrice nous sermonna et on alla à notre cours de théâtre. Je rejoignis Rosalya, Iris et Violette assise au fond. Je regardai Lysandre s’assoir au fond avec Castiel. Le professeur nous parla de la confiance en soi, du trac sur scène et tout le blabla pour un cours de théâtre. Ensuite elle nous demanda de faire des binômes pour un exercice de confiance, c’est-à-dire tomber et se laisser rattraper par son partenaire. Rosalya se mit avec moi pour savoir ce qui s’était passé durant son absence. Elle se laissa tomber et je la rattrapai.
Moi : On s’est assis sur le banc et on a regardé les arbres tout en entendant les oiseaux gazouiller.
Rosalya : C’est tout ?
Moi : Ensuite on s’est mis à parler d’écriture et de talent. Ensuite Castiel est arrivé et nous a interrompus.
Rosalya : Quoi ?! Quesque Castiel vient faire là-dedans.
Moi : Ben apparemment Lysandre a raté une répét’ avec lui, et c’est tout.
Je me mis devant elle, pour qu’elle me rattrape à son tour. Mais elle semblait un peu perdue. Hors de question que je me laisse tomber dans les bras de quelqu’un qui ne se rends pas compte de ce qui se passe hors de sa tête. Iris et Violette se rapprochèrent d’elle tout en faisant semblant de faire l’exercice.
Iris : Rosa ?
Rosalya : Aminessa vient de me dire pourquoi Lysandre a séché les cours. Et vous n’allez pas le croire.
Violette : Je ne crois pas que ça nous regarde…
Iris : Violette, Lysandre a séché les cours de théâtre c’est un événement ! C’est comme si tu séchais l’art plastique. C’est quasiment impensable.
Moi : Mmh…
Rosalya : Lysandre était trop occupé à parler avec Aminessa pour aller en cours ou en répétition avec Castiel.
Violette : Oh my god !
Iris : Non !
Moi : Je ne vois pas en quoi c’est un drame…
Iris : Aminessa, Lysandre ne rigole jamais avec tout ce qui est musique ou écriture. Bon il lui arrive d’oublier les répét’ mais jamais parce qu’il parlait !
Rosalya : Tu as réussi là où j’ai échoué. Alors là bravo. C’est la première fois qu’il oublie un truc pareil et deux fois de suites dans la même journée.
Moi : Je ne sais pas si je dois prendre ça comme un compliment ou pas…
Violette ; J’avoue que moi non plus je ne comprends pas bien….
Iris (soupirant) : Ce n’est pas possible d’être aussi ignorante…
Rosalya : Alala…Je vais vous expliquer à la récréation.
Le cours continua, le professeur nous demanda de faire des binômes mixtes pour jouer une scène de notre choix. Sans me rendre compte je regardai en direction de Lysandre, qui lui-même me regarda. Il sourit et je détournai la tête pour éviter qu’il me voie rouge comme une tomate. Je sortis de la salle accompagner d’Iris, de Violette et de Rosalya, on se dirigea vers la cours. Il y avait quelques bancs à l’abri du soleil, à l’ombre des arbres. On se mit sur l’un d’eux.
Rosalya : Je ne voie qu’une seule réponse pour qu’il oublie d’aller en répétition et qu’il rate les cours de théâtre.
Iris : Je ne croyais pas que ça arriverait un jour…Quoique tout puisse arriver dans la vie mais Lysandre…
Violette : Je ne comprends toujours pas…
Iris : Lysandre a un coup de foudre
Violette : Mmh…désolée je ne vois toujours pas.
Rosalya : Faut vraiment qu’on te fasse un dessin ?
Iris : Rosa calme-toi…
Rosalya : Je sais mais c’est le choc…Je n’ai plus vu Lysandre comme ça depuis longtemps…
Moi : Je croie que je ne saisis toujours pas ce que vous voulez dire.
Rosalya : Il est amoureux !
Violette : Je ne voie pas le rapport avec…Oh non c’est bon. J’ai enfin compris.
Moi : Amoureux ?! Mais quel est le rapport entre ça et le fait qu’il oublie ? Il a juste été absorbé par ses pensées, ça arrive à tout le monde.
Iris : Alala… Aminessa il est amoureux de…
Elle s’interrompit car, justement quand on parle du loup le voici. Lysandre s’approcha de nous en compagnie de Castiel. Je sentis que les filles retinrent leurs respirations comme si elles s’attendaient à ce qu’il prononce un truc du genre « Excuse-moi, j’ai besoin de te parler en privée », qu’il m’emmène à l’écart, qu’il me parle, me prenne la main et m’avoue qu’il m’aime. J’avoue que je ne serais pas contre…mais je ne peux pas donner mon cœur comme ça à quelqu’un d’autre, pas tant que je n’aurais tourné la page de cette histoire sombre de ma vie.
Lysandre : Excusez-moi les filles, je vous emprunte Aminessa deux secondes. (Ce n’est pas exactement le même truc mais c’est à peu près la même chose)
Il m’emmena à part, pas très loin du banc où les filles ainsi que Castiel nous regardait avec une avide curiosité. J’arrivais à les ignorer, mais pas les yeux de Lysandre qui me regardaient brillants. Je le regardai et je me perdis dans son regard.
Lysandre : Je voulais te parler de quelque chose avant que Rosalya nous interrompes. Ce matin quand on s’est cogné, tu as fait tomber un de tes bracelet et je voulais te le rendre mais après j’ai oublié. Enfin voilà je te le rends.
Moi : Merci !
Lysandre : Attends je vais te le remettre.
Je lui tendis mon bras gauche et il me mit mon bracelet argent avec une pierre turquoise. C’était un cadeau d’Aminellie…Mon dernier souvenir d’elle et je l’avais perdu sans me rendre compte…Pour la troisième ou quatrième fois dans cette journée, les larmes me montèrent aux yeux. Une larme coula mais cette fois pas de tristesse, plutôt de délivrance. Je crois que j’ai enfin fini mon voyage, je suis arrivé à destination d’une nouvelle vie. A deux, trois détails près je peux dire que le passé n’affectera plus mon présent. Lysandre me regarda, ne sachant que faire.
Moi : Merci encore ; Ne t’inquiètes pas cette fois c’est juste une sorte de joie. Ce bracelet m’a été offert par une personne que j’aimais beaucoup et que j’ai perdue. Une fois que la difficulté a été surmontée, il suffit d’une larme pour tout effacer et reprendre tranquillement sa vie sans se soucier.
Lysandre : Ok. Je suis content que tu sois de nouveau souriante et imaginative.
Moi : Et moi donc !
Lysandre : Tu voudras bien être mon binôme en théâtre ?
Moi : Avec plaisir.
Lysandre : Bienvenue à Sweet Amoris et merci à toi, Aminessa.
Moi : Non à toi.
Lysandre : Non à toi.
Je lui souris et je me penchai pour l’embrasser sur la joue. Lysandre me regardait tout en tenant la joue que j’avais embrassée. On alla en Histoire, puis je partis en prenant mes affaires, ma tante était venue me chercher. Je montais dans la voiture en me retournant souriante. D’un grand signe de la main je leur dit au revoir à tous et je partis vers l’appartement que ma tante m’avait acheté pour que je sois plus près du lycée.
Ma tante : Alors cette journée ?
Moi : Une journée banale pour une nouvelle vie.
Ma tante : Contente que tu te sois fait des amis aussi vite.
Moi : Contente que tu ne m’en veuilles pas pour mon portable cassé et le fait que j’ai séché la première heure de théâtre.
Ma tante : C’est vraiment fabuleux Darling car tu vas devoir travailler pour rembourser ce portable et payer le loyer.
Moi : Oh pas cool…
Ma tante m’emmena dans un petit appartement avec une cuisine, un salon, deux chambres et une salle de bain. Elle me laissa seule après s’être assuré que je ne manquais de rien. Fatiguée par ce premier jour, je me laissai tomber dans mon lit douillet. Je sortis le mouchoir à la menthe de Lysandre et je le sentis. Alala… Avant de fermer les yeux et me laisser bercer par la nuit froide et obscure, avant de pousser la porte des rêves, un prénom surgit dans mon esprit l’affolant complétement. Quand je prononçais son prénom mon cœur battait si fort, que j’avais l’impression, que pour la deuxième fois, il sortirait à l’air libre, bondissant de joie jusqu’ à la fin des temps. Je mis du temps pour passer d’un demi-sommeil agité à un demi-sommeil normal. Puis je dormis paisiblement en songeant à ce magnifique prénom qui ne veut rien dire, et qu’à force de le répéter devient mystérieux et magnifique. Le sourire aux lèvres, je le répétai une dernière fois ce mot, ce nom qui me faisait vibrer et tout oublier. Lysandre.
FanFic - Chapitre 2
Et voilà la suite de la fic, j'espère que vous aimerez... ^^
Chapitre 2 :
Le lendemain je fus assaillie par Rosalya et Iris.
Rosalya : My god ! Raconte !!!!
Iris : Quesqu’il t’a dit ?
Moi : Les filles, ce n’est pas ce que vous croyez…
Je m’interrompis, Lysandre approchait suivi de Castiel. Castiel me regardait fixement. Lysandre lui me souriait, pas beaucoup mais un peu.
Lysandre : On se retrouve Samedi soir au Centre, dernier étage.
Moi (souriante): Avec joie.
Lysandre : Si tu ne peux pas voici mon numéro…mais j’espère que tu n’auras pas besoin de me prévenir de ton absence.
Moi : Samedi soir, tu fêteras l’essentiel, tu fêteras ma présence.
Lysandre : Magnifique…
Castiel : Vous avez fini ? Lysandre on doit y aller…
Castiel leva les yeux au ciel et partit les mains dans les poches. Lysandre me lança un dernier petit sourire et partit. Je me retournais, je vis les filles suivre des yeux les garçons avant de sauter d’excitation comme des gamines de dix ans. Levant la tête au ciel, je soupirai.
Rosalya : Ce n’est pas ce qu’on croit ? Il t’a donné son numéro alors qu’il te connait que depuis hier ! Si ce n’est pas de l’amour…
Moi : On est juste partenaire pour le cours de Théâtre.
Iris : Ouais…Non mais franchement à qui tu vas faire gober ça ! Il a rougi quand tu lui as donné un baiser sur la joue, ce qui soit dit en passant n’est pas un geste très amical.
Moi : Roh ! Il m’a juste rendu mon bracelet parce-que je l’avais perdu ce matin -en fin hier matin- en le bousculant et il m’a juste demandé d’être son binôme ! Il n’y a rien être lui et moi. Et franchement je ne vois pas ce qu’il me trouverait.
Rosalya : Mais tu es mignonne, belle et d’un genre timide.
Iris : C’est vrai, en plus vous vous ressemblez tellement.
Rosalya : Et il te parle, plus qu’il ne le fait avec quiconque, même pas avec Castiel !
Moi : Alors un : Je ne suis pas mignonne, Violette, elle si. (Elle leva la tête en entendant son prénom et rougis). Vous êtes tous les deux belles, pas moi… Je suis d’un genre timide je l’avoue mais pas timide dans le sens c’est trop mignon…. De deux : On ne se ressemble pas tellement que ça…Ses habits, son style, tout quoi est différent. De trois : euh…On ne parle pas. Voilà j’aimerais qu’on passe à autre chose maintenant…
Quand je finis de parler, elles semblèrent déçues. En même temps c’est compréhensible, elles croyaient qu’il allait me dire un beau poème et me déclarer sa flamme mais non. Ensuite Rosalya est partie dans un délire où moi et Lysandre étions tous les deux au bord de l’eau dans une scène « ultra romantique » et Iris s’est mise à imaginer les dialogues, quant à Violette… Elle dessinait déjà les croquis de ce délire. Je ne leur brisais pas leurs rêves en leur disant que même si je trouvais Lysandre mignon, je le considère simplement comme un ami et que je n’ai pas envie d’avoir une relation avec qui que ce soit pour l’instant. On alla en cours de Maths, je m’assis toute seule au fond de la classe, près d’une fenêtre et je me mis à écrire. Je n’écoutais pas le cours, j’étais encore perdu dans les souvenirs de mon passée… Le souvenir de fantômes du passée…Hier j’avais dit que j’avais tourné la page mais aujourd’hui, j’ai moins confiance sur ces propos. Le livre s’est ré-ouvert et les pages tournent avec le vent du temps. Et le temps ne peut malheureusement pas être trafiqué, je l’ai souhaité mais en vain… Penser à ces sourires, à ces blagues, à ces moments heureux me rendait nostalgique et pour rien au monde je ne voudrais être interrompu…Malheureusement le monde a décidé d’être contre moi, d’être mon adversaire. Le prof de Maths me regarda et voyant que je n’écoutai pas le moins du monde, m’interrogea.
Prof de Maths : Miss Aminessa donnez-moi la racine carré de…deux.
Moi (réfléchissant brièvement) : Pff…ça fait environ un virgule quatre cent quatorze.
Prof de Maths : Si b sur huit est égale à vingt-cinq sur dix, quelle est la valeur de b ?
Moi : C’est niveau cinquième, b est égal à vingt. Vous pouvez continuer votre cours monsieur sans vous soucier du faites que je n’écoute pas du tout.
Ah ! Je lui ai embouché un coin ! La prochaine il saura qu’il faudra éviter de me déranger quand je pense, quand je me sens nostalgique ou en colère. Tout le monde resta surpris par ma réponse, Lysandre me regardait simplement, Castiel souriait, Nathaniel soupirait en secouant la tête, Violette dessinait donc elle ne se rendait pas compte, Rosalya et Iris restaient bouche bée et une blonde me regardait en souriant.
Prof de Maths : Mademoiselle, votre insolence est…
Il fut interrompu par la sonnerie, je partis en quatrième vitesse de la salle. Et j’attendis dans le couloir les autres. Nathaniel fut le premier à m’aborder.
Moi : Salut Nathaniel.
Nathaniel : Aminessa tu n’aurais pas dû lui répondre comme ça et en tant que délégué principal…
Je l’interrompis, d’ordinaire je serais trop timide pour répondre et j’aurais acquiescé comme un gentil toutou mais là j’étais comme…possédée. Des mots sortaient de ma bouche avec ma voix mais c’était comme si quelqu’un d’autre parlait. Je parlais comme…comme elle.
Moi : Alors Primo : tout le monde a le droit d’être sur les nerfs et toi tu l’as bien été sur moi à mon premier jour. Deuzio : Ce n’est pas tes oignons. Tercio : Décoince un peu, vis ta vie, déconne, défoule-toi ou mange un clown. Quatre : Dé-lé-gué principal ou président de la république, je m’en fous ! Cinq : tu ne me connais pas, et tant mieux, alors tu m’oublies et occupe-toi de la paperasse. Dernièrement : Va te faire, sale chienchien de la directrice !
Je m’étonnais moi-même.
Nathaniel (soupirant): Tu es quasiment pire que Castiel. Tu es en retenue pendant tout ce mois-ci et…
Moi : Tu n’as plus rien à me dire alors dégage !
Il partit sans demander son reste. Jamais, en temps normal, je n’aurais parlé comme ça, c’était plutôt son genre. J’avais toujours cette sensation d’habiter un corps qui n’était pas le mien ou d’observer une scène à travers mes yeux. La blonde qui m’avait souri tout-à-l’ heure vint me rejoindre suivie de ces deux amies.
La blonde : Hey tu m’as épaté, tout à l’heure. Je t’ai repéré dès le premier jour, même si il te reste du progrès à faire, tu m’as l’air convenable. Je m’appelle Ambre et voici Li (me montrant une fille aux chevais jais) et Charlotte (me montrant la brune).
Moi : Salut…
Ambre : J’aimerais que tu deviennes…mon amie pour ainsi dire. Alors il y a plusieurs règles. Ne jamais s’approcher de Castiel, il m’appartient. Ne jamais parler à Nathaniel, porter des vêtements à la mode…
Moi : Ecoute Barbie, tu te maquilles comme une sale p**e. J’approche qui je veux, surtout Cast’ ou Lys’. Nathaniel je m’en fous de lui comme…je ne sais même pas à quoi le comparer car rien n’est pire que lui, même pas une me*de. Je n’ai pas envie d’être ton petit toutou et j’aime qui je suis. Alors comme je l’ai dit précédemment à ce petit blondinet, si tu n’as plus rien à me dire alors, dégage Barbie.
Ambre rouge de colère s’éloigna sans un mot mais avec un regard noir dans ma direction. Je suis certaine je n’étais pas moi-même…Jamais je n’aurais dit ou plutôt jamais je n’aurais eu le courage de dire tout ça. Pourquoi j’agissais comme ça ? De toute façon je ne l’aimais pas beaucoup. Quelque chose ne tourne pas rond chez moi. Castiel arriva en sifflant. Je n’avais pas besoin que quelqu’un vienne me voir, j’avais envie d’être seule…
Castiel : Alors là bravo petite. Jamais je n’aurais cru que la fillette pleurnicharde d’hier serait capable de répondre à Nathaniel et à Ambre dans la même journée sans oublier le prof de maths. Tu m’épates.
Moi : Pff…Nathaniel est trop…Rah ! Tu vois ce que je veux dire et cette fille je ne peux pas la flairer. Quant au prof…je n’ai pas d’explication. En plus je suis collée tout ce mois-ci, ma tante va me tuer. Et puis zut…autant mourir que de rester dans ce monde pourri.
Castiel : Quel changement de comportement…
Moi : Je ne suis pas moi-même c’est pour ça…J’étais entrain de penser à quelque chose de très important et je ne voulais pas être dérangé alors…Bref je ne sais pas ce qui m’a pris.
Lysandre : Tu es sure que ça va ?
Moi : Pas très…Ne t’inquiète pas c’est juste quelque chose qui me préoccupait…
Rosalya arriva suivie d’Iris et de Violette. Elles étaient surexcitées sauf Violette, qui je crois ne s’exprime que par son rougissement ou ses petits sourires.
Rosalya : Oh My God ! Aminessa, tu es…Wow ! Super WoW !
Iris : La tête qu’a faite monsieur Mult. C’était à se tordre de rire.
Violette (murmurant) : Super…
Lysandre : Sans être indiscret quel est la chose qui t’a bouleversé au point de répondre au professeur…
Castiel : …à Nath et à Ambre comme ça ?
Moi : Je vous l’ai déjà dit je n’étais pas moi-même et puis je pensais à… quelque chose.
Rosalya : Quoi ? Allez...
Moi : A quelque chose qui me met dans tous mes états…
Lysandre : Rien ne vaut le coup de perdre le contrôle de soi. On perd quelque chose c’est terrible mais le perdre c’est comme si tu mourrais, comme si tu laissais ta place à quelqu’un d’autre…
Le pire c’est qu’il a raison, je le sais au fond de moi. Je me sentais redevenir moi-même, une fille tout à fait banale sans aucun intérêt avec un passé qui la hante même aujourd’hui…
Moi : A ce qui m’a fait pleurer le premier jour, à ce qui m’a fait briser mon portable en deux et à ce qui m’a fait changer de vie. Vous n’en saurez pas plus.
D’un coup je me sentis mal, je m’appuyais sur un des casiers. Lysandre se retourna le premier et me demanda si j’allais bien. Je n’eus pas le temps de lui répondre, ma vue se brouillai et je tombai dans les pommes.
-Flash-Back-
??? : Allez souris Aminessa…Même si je suis loin, je resterais prêt de toi pour toujours.
Moi (voix de gamine pleurnicharde) : Tu le promets ?
??? : Je le jure pour toujours. Et tiens j’ai un cadeau pour toi.
La personne, avec qui je parlais et dont je ne voyais pas le visage, m’avait offert une petite boite bleu et noir. Je l’ouvris et j’en sortis un magnifique bracelet en argent avec une petite topaze.
Moi (pleurant de joie): Oh merci…
Le prénom se perdit dans ma pensée.
-Fin du Flash-Back-
Je me réveillais dans un des lits de l’infirmerie, Lysandre se tenait près de moi et me regardait bizarrement, Castiel écoutait de la musique et on était seul.
Lysandre : Tu es enfin réveillée. Ça va ?
Moi (sans conviction) : Mmmh…ouais
Lysandre : Alors pourquoi pleures-tu ?
Je portai ma main à mon visage mouillé de larmes. Je les essuyai vite fait et je regardai mon bracelet…Tellement de souvenir font partis de ce bijou, tellement de chose ce sont passé, des choses qui ne peuvent s’effacer et qui ne peuvent s’oublier facilement.
Moi : Pour rien…
Lysandre : Je ne suis pas si sûr… Mais si tu ne veux pas en parler je ne te forcerai pas.
Moi : Merci Lysandre…
Castiel : Ah tu es enfin réveillé, espèce de marmotte.
Moi :…
Castiel : T’a perdu ta langue. Je crois qu’elle est redevenue ennuyeuse à mourir.
Moi :…
Castiel : Ce n’est pas possible ! Tout-à-l’ heure tu as répondu à Ambre, à Nathaniel, au vieux crouton qui nous sert de prof mais tu ne me réponds pas à Moi. A l’emmerdeur de première, celui à qui tout le monde veut fermer le clapet.
Lysandre : Castiel laisse la tranquille.
Castiel : Pff…
Moi : Quand j’ai répondu aux autres je n’étais pas moi-même, mais là je suis redevenue…moi.
Castiel : C’est bien beau tout ça mais en attendant je crève la dalle.
Lysandre : Je dois avouer que moi aussi.
Moi : Mais il n’est que…
Castiel : …treize heures.
Moi : Quoi ?!
Lysandre : Tu es resté inconsciente plusieurs heures…
Castiel : Et on est resté auprès de toi et si la belle au bois dormant veut bien se donner la peine de se bouger pour que j’aille bouffer.
Lysandre : Je ne t’aurai jamais cru aussi pressé de manger là-bas.
Castiel : J’ai faim… (Il sourit) Heureusement que le prince c’est donner la peine de réveiller la princesse endormie…
Je le regardai sans comprendre, puis je vis Lysandre rougissant légèrement et évitant soigneusement mon regard. Je ne cherchai même plus à comprendre ce que Castiel sous-entendait car –même si je le connais que depuis hier- il y a forcément anguilles sous roches avec lui. On se dirigea vers le réfectoire, je pris le premier plat qui me venait, je n’avais pas très faim. Je m’assis sur une table toute seule pour réfléchir mais Violette, Rosalya, Iris, Castiel et Lysandre m’avaient rejoint. Je les regardai. Violette dessinait, Rosalya et Iris étaient dans une de leur discussion, Castiel écoutait sa musique et Lysandre cherchait quelque chose. Quant à moi, je ne faisais rien, j’étais à part comme toujours. Un loup solitaire, la cinquième roue du carrosse, le meuble…Lysandre remarqua que je n’avais pas touché à mon assiette.
Lysandre : Mange un peu.
Je jetai un coup d’œil à mon assiette, rien ne me faisait envie. Le poisson n’avait pas l’air très frais et les pommes de terre…Je me demande si s’en est.
Lysandre : Au moins le poisson c’est bon pour la mémoire.
Rosalya (riant) : C’est monsieur J’ai-perdu-mes-affaires qui dit ça. Mais il a raison après ce qui t’es arrivé ce matin je te conseille de reprendre tes forces.
Moi : Je n’ai pas faim… Et puis j’ai besoin d’oublier...quelqu’un.
Rosalya : Qui ton petit ami ? Un ex ? Raconte !
Lysandre : Rosa ça ne nous regarde aucunement…bien que si tu veux en parler nous sommes là.
Moi : Merci mais…comme je l’ai dit je préfère oublier. Vivre avec le passé, personne ne peut, on essaye tous d’oublier quelque chose qui nous a bouleversé ou qui a chamboulé notre vie.
Lysandre : Tu as raison, cette douleur est une marque ineffaçable de notre existence mais il ne faut pas l’oublier, il faut vivre avec.
Iris : Vous racontez des trucs qu’on ne comprend pas…
Lysandre : Ne t’occupes pas…
Je le vis regarder à gauche et à droite, fouiller partout, regarder partout. Il cherchait quelque chose.
Moi : Quesque tu cherches Lysandre ?
Lysandre : Rien…juste…
Rosalya : ses affaires, un poème, un stylo ou son carnet.
Lysandre (soupirant) : Je ne perds pas tant que chose que ça…Au passage si tu trouves un carnet, dit toi que c’est le mien.
Ambre : Tu veux parler de ce carnet ?
Elle tenait un bloc note remplie de mots, ce devait être ça vu la tête de son propriétaire. Les autres étaient tous méfiants, comme si ce n’était pas dans la nature d’Ambre de faire ce genre de chose. Quelque chose de gentil. Bien sûr je ne pouvais plus lui parler ou même essayer d’être son ami après lui avoir dit toutes ces choses (que je pensais mais qui n’aurait jamais dû sortir).
Lysandre : Merci Ambre de bien vouloir me le rendre…
Ambre : Oh …oups !
Elle venait de faire tomber le carnet, dans la carafe d’eau. Pendant que tout le monde, stupéfaits et immobiles, restait à regarder, je me dépêchai de repêcher le carnet et je le déposai soigneusement sur la table. Je regardai Ambre de mon regard le plus noir, elle recula.
Moi : Espèce de sale garce !
Là c’était vraiment moi qui parlais, ça me m’était hors de moi qu’elle détruise des heures de travail, des nuits blanches d’inspiration en cinq secondes pour se venger. Chaque mot que j’ai prononcé je les assume enfin à partir de maintenant.
Lysandre : Elle n’a sans doute pas fait exprès…
Castiel (se levant et allant près d’Ambre) : Mon œil oui ! Quesqu’il t’a pris ?! Non mais t’es dingue !
Ambre (rougissante) : Oh ça va Castiel, je voulais simplement rendre à Lysandre son carnet. C’était pas de ma faute !
Lysandre : On a tous vu qu’elle ne l’…
Moi : Aveugle devant la vérité, tu ne vois donc pas ce qui s’est passé.
Lysandre : Jolie…
Castiel : Peu importe, maintenant ton carnet est fichu… (Il se tourne vers Ambre) J’espère que t’es contente de toi ?!
Ambre (rouge de colère) : Oh ça va Cast’ ! Ça ne serait jamais arrivé si vous n’étiez pas ami avec cette…
Je ne l’a laissai pas terminer, Lysandre avait beau dire ce qu’il voulait et avoir une patience légendaire ce n’était pas mon cas. Je pris la carafe d’eau et je l’a renversai directement sur elle. Ensuite je l’ai giflé pour qu’elle se souvienne qu’on ne s’attaque pas à mes amis et encore moins qu’on attaque le travail d’un poète. La claque retentit à travers toute la salle, ce qui provoqua une nuée de paires de regard dirigé vers nous. Je regardai Ambre, son visage rouge de honte ou de colère ne me laissait pas voir la marque de la gifle. Ses vêtements étaient trempés, ses cheveux blonds étaient mouillés et ses yeux étaient aux bords des larmes. Nathaniel se dirigea vers elle et lui passa de quoi se sécher. Il me regarda d’un air navré et en colère.
Nathaniel : Cette fois tu es allé trop loin Aminessa…Que tu t’en prennes à moi, je peux passer mais que tu t’en prennes à ma sœur…
Voilà pourquoi je les détestais tous les deux, c’est dans leur sang. Ceci explique cela…
Moi : Ecoute t’es pas obligé de me croire mais elle m’a touché, elle m’a cherchée et elle avait besoin d’une bonne leçon… Ok ? On ne fait pas des choses sans en prendre ses responsabilités. Tu peux pas comprendre…
Je n’avais plus de mots…Je ne sais pas pourquoi mais cette scène me rappelait mon passé… On ne fait pas des choses sans en prendre ses responsabilités… Mon cœur s’accéléra, je revivais intérieurement la journée où tout a changé…
Nathaniel : Aminessa…Tu pleures ?
Rosalya et Lysandre : Aminessa ?
Je partis sur le champ en prenant mon sac, et je partis… Je me dirigeai vers le sous-sol un endroit aussi sombre, lugubre et froid que mon cœur. Je pleurais ensuite sans fin. Aminellie, Abby, Eric…tant de personnes qui faisaient partis de mon passé que j’essaye d’oublier mais en vain… Lysandre m’avait dit que je devais passer à autre chose et si c’était trop dur vivre avec, ça ne sert rien à d’oublier, le souvenir sera toujours présent car c’est une marque ineffaçable de moi. Une marque ineffaçable…Une promesse…Le monde s’acharne sur moi. Quesque j’ai fait pour mériter tout cela ? « Tu as dit oui », me dit une voix à l’intérieur. Je souris brièvement, un simple mot de trois lettres peut changer toute une vie, ou changer le monde. Il y avait un autre mot de trois lettres que j’aurais pu prononcer et pourtant je ne l’avais pas dit. J’avais une chance sur deux et pourtant j’avais choisi le pire, je suis malchanceuse. J’entendis la sonnerie des cours, je me recrovillai sur moi et j’attendis. J’attendis quelque chose…Quoi ? Je ne sais pas un signe, un message, n’importe quoi… Je vis au fond de la pièce, à mon opposé pour être exacte, un piano. Je m’approchai de lui, je caressai les touches, je m’assis sur le banc, je regardai ensuite le mur…Et instinctivement mes doigts pianotèrent sur les touches. Mon esprit se vida peu à peu. Après avoir improvisé, je décidai de faire une petite reprise d’une chanson que je trouvais adéquate pour ce moment. Je fis la première note de Je me perds de Jena Lee.
-Point de Vue de Lysandre-
Quand je l’ai vu renversé l’eau sur Ambre et ensuite la giflé, je me suis dit qu’elle était devenue folle. Puis je me remémorai tout ce qui s’était passé, ce qu’elle avait dit. Et maintenant tout me semblait clair. Iris, Rosalya et Violette l’avait cherché partout. Castiel, lui aussi. Je ne l’avais jamais vu être aussi impliqué dans quelque chose sauf quand on joue de la musique et à part ça… Nathaniel, après lui avoir expliqué une partie de l’histoire sembla se radoucir. Il ne parlera pas de cet incident au conseil disciplinaire ou à quiconque et avait baissé ses heures de colle. On l’avait cherché pendant une heure sans succès…On a été obligé ensuite d’aller en cours, sans avoir de ces nouvelles. C’est à quatre heures que je l’a croisai. Je m’étais comme à mon habitude mis dans le fond du couloir pour réfléchir quand j’entendis le piano du sous-sol. Il n’y avait pas d’atelier musique, aujourd’hui alors pourquoi ? C’était peut-être elle. La curiosité est un vilain défaut. Voilà ce que j’aimais répéter ainsi qu’il ne faut jamais juger un livre à sa couverture et la première impression n’est pas forcément la bonne. Et voilà que pour elle je m’apprêtais à violer une de mes plus grandes règles. Je soupirai et je descendis. Elle chantait Je me perds de Jena Lee, venant d’elle s’était beaucoup plus sentimentale, beaucoup plus…triste. La tristesse dans sa voix, m’a bouleversé. Quand elle eut fini, je ne savais pas quoi faire. Des larmes coulaient sur ses joues. La scène que je voyais avait pour un peintre une beauté assez…bizarre mais pour moi, il avait quelque chose qui me cassait le cœur. Je posai une main sur son épaule et…
-Fin de P.V Lysandre.-
Une main se posa sur mon épaule, je levai ma tête baignée de larmes. Je vis Lysandre, ses yeux vairons brillaient tristement. Il s’assit près de moi, et me tenu la main. Je le regardai et je vis que je pouvais lui faire confiance, je pouvais lui dire…lui dire…me confier…
Moi : Lysandre…
Lysandre : Aminessa, je sais que tu es triste mais tu es bien plus mignonne souriante.
Moi : Merci…
Lysandre : Non merci à toi.
Moi : Tu ne vas pas commencer. Je t’ai dit Merci la première alors tu le prends et voilà. De rien !
Lysandre (souriant) : Aminessa, merci pour ce que tu as fait.
Moi : Je le devais…
Lysandre : Non. Tu ne me dois rien, alors pourquoi ?
Moi : Je ne pouvais pas laisser ruiner ton carnet alors que tu y notes tous tes écrits…C’est ruiner ton talent…
Lysandre : Alors pourquoi pleures-tu sans arrêt ?
Moi : Je ne veux pas t’embêter avec ça…
Lysandre : L’amitié sans confiance est une fleur sans odeur.
C’était magnifique, je notai dans un coin de ma tête cette citation. Je le regardai dans les yeux. Il me considère comme son ami… Avec sa main, je tournerais enfin la dernière page de ma triste histoire et je pourrais enfin écrire ma nouvelle vie…
Moi : Merci… (Je soupire et puis je souris tristement)…Il était une fois…
Fanfic - Chapitre 4
Chapitre 4
Le lendemain quand on rentra au lycée, Rosalya s’était précipité vers nous. Elle se jeta sur moi et m’étouffa. Ensuite elle donna une bonne tape à Lysandre.
Rosalya : Je peux savoir où vous étiez ? Pourquoi tu n’es pas rentré ? Quesque vous avez fait ? Et Oh My ! Pourquoi Aminessa sent ton parfum ?!
Moi : Ce n’est ce que tu crois…
Rosalya : Comme toujours…
Lysandre : Aminessa a peur du noir donc je suis resté avec elle, en plus elle avait oublié ses clefs. Et moi je ne pouvais pas vous prévenir j’avais oublié mon portable.
Rosalya : ça n’explique pas pourquoi, je sens son parfum sur elle ?!
Lysandre : Rosa… Tu es beaucoup trop curieuse. Oh tiens, Peggy est en train d’écouter une conversation entre Violette et Iris.
Rosalya partit à la vitesse de la lumière dans la direction que Lysandre pointait. Je le regardai avec incompréhension et surprise.
Lysandre : Il vaut mieux qu’elle ne sache pas que j’ai dormi avec toi… Elle a une imagination débordante…
Moi : Ok, Merci encore pour hier soir.
Lysandre : De rien.
Moi : Je te le dois.
Lysandre : Mais non !
Moi : Mais si !
Lysandre : Non !
Moi : Si !
Castiel : Le couple royal toujours en train de se disputer. C’est pas possible comme vous êtes chiant à la longue…
Moi : Tu es simplement jaloux…
Castiel : Jaloux ?!
Moi : Mais bien sûr… Et puis tu sais je t’aime aussi.
Je me rapprochai de ses lèvres. Il n’y avait plus que quelques millimètres, on entendit un cri de rage plus loin qui devait appartenir à Ambre et je m’éloignai de lui tout en rigolant. Il était rouge. Je partis laissant mes amis dans la confusion la plus total, j’allai vers la salle des délégués car j’avais rendez-vous avec Nathaniel. Chouette ! [Purement ironique]. Quand j’ouvris la porte je vis Nathaniel entrain d’embrasser une fille aux longs cheveux. Oups ! Intérieurement j’étais partagée entre l’envie de rire et celui de m’excuser. Ils me remarquèrent et rougirent tous les deux violemment. Je leur souris.
Moi : Ne vous occupez pas de moi je peux attendre…
Nathaniel : Hum… Tu pourras éviter d’en parler aux autres s’il te plait ?
Moi (en croisant deux doigts derrière mon dos) : Bien sûr ! (Tu crois vraiment que je ne vais pas le dire à Castiel ou à Rosalya. Pff !)
Nathaniel : Aminessa je te présente Melody. Melody voici Aminessa.
Melody : Bonjour…
Moi : Bonjour. Que voulais-tu me dire ?
Nathaniel : Alors suite à une réunion avec tes professeurs, on a décidé que pendant trois semaines tu donneras un coup de main au club de ton choix. Et… On a entendu dire que tu avais un esprit très créatif.
Moi : Oui, et ?
Melody : On se demandait si, pour effacer une autre partie de tes punitions, tu pouvais t’occuper du Comité d’Evènement.
Moi : C’est quoi ce comité ?
Nathaniel : Pour l’instant tu es l’unique membre... Mais plus concrètement tu t’occuperas de tous les évènements importants que le Lycée organisera. Par exemple : le bal d’Halloween ou les sorties pédagogiques.
Moi : Ok, ça m’a l’air parfait. Merci Nath’ d’avoir fait tout ça pour moi.
Nathaniel : Ne me remercie pas. Bon euh…Tu voudrais bien…
Moi : …sortir ? Pour te laisser « discuter » avec Melody ? Mais bien sûr !
Je sortis de la salle, non sans lancer un dernier regard à Melody et Nathaniel. Là je tombai sur Ambre qui pour une fois n’avait pas son troupeau de peste derrière elle. Bon, je me préparai mentalement car je sentais que j’allais devoir faire preuve de répartie et d’un peu de cruauté.
Ambre : Comment as-tu osé embrasser mon Castielouchinetbisounoursd’amour ?! Je te l’ai pourtant dis On Ne Touche Jamais à MON Castiel !
Moi : Pff Tu crois vraiment que Cast’ aime une Barbie comme toi. Arrête de rêver sale gamine et va retourner te maquiller, ton maquillage de clown n’est pas encore fini.
Ambre : Comment oses-tu ?!
Moi : Comment ? Très bonne question la blondasse. Je ne te croyais pas aussi maligne.
Ambre : Tu vas le regretter !
Elle se jeta sur moi, me griffa le bras et m’assomma avec son sac. Pour une sale peste, elle a de la force. Pendant que j’étais à terre, elle me donna de violents coups de pied, puis elle m’écrabouilla mon bras droit avec ses talons aiguilles. Je laissai un gros « Aie ! » sortir de ma bouche et elle partit en courant vers l’autre côté du couloir, pendant que Nathaniel, Melody, Rosalya, Castiel et Lysandre vinrent me voir en courant. J’étais toujours allongée par terre et j’avais un mal de chien au bras. Bon je retiens qu’il ne faut jamais, o grand jamais, énervé Ambre bien que c’est assez tentant et amusant… Lysandre se précipita vers moi.
Lysandre : Ça va ? Qui t’a fait ça ?!
Castiel : En tout cas cette personne ne t’a pas ratée…
Rosalya : Aminessa ?! My god !
Moi : C’est cette sale peste d’Ambre…
Nathaniel : En es-tu sure ?!
Moi : Pourquoi je mentirais abruti ! En tout cas ta sœur quand elle est en colère à une de ces forces… Mais bon on s’en fiche, on pourrait peut-être m’emmener à l’infirmerie…
Melody : Ok…
Elle mit un bras sur ma taille et moi je mis mon bras gauche sur ses épaules. Ma vision commençait à se brouiller. Génial ! J’allais encore m’évanouir…
Nathaniel : Viens on va l’emmener à l’infirmerie (il me semble qu’il regarda Castiel et Lysandre)… Où allez-vous ?
Lysandre (en colère) : Régler une affaire !
Castiel : Défigurer ta sœur !
Rosalya : Lui apprendre les bonnes manières !
Nathaniel : Revenez ! Et merde… Melody emmène-la à l’infirmerie. Je vais essayer de régler ça avant…
Tout devint noir.
-Point de vue de Lysandre-
Aminessa s’était rapproché des lèvres de Castiel. Elle n’allait quand même pas l’embrasser ?! Si ?
Conscience : Pourquoi t’es jaloux ?
Moi : Ta gueule !
Conscience : Wow… Je disais ça comme ça…
On entendit le cri d’Ambre quand elle est enragée, c’était effrayant. Aminessa s’éloigna d’un Castiel rouge en riant ensuite elle partit à l’intérieur nous laissant là dans le plus total des incompréhensions. L’avait-elle fait juste pour nous embêter ? Je crois bien que oui… Je regardai Castiel qui perdait peu à peu, le rouge de son visage. Je me mis à rire. Jamais il ne rougissait devant une fille et encore moins lorsque celle-ci était en train de quasiment l’embrasser…
Castiel : Elle m’énerve…
Moi : Dit la racaille du Lycée.
Castiel : Oh ça va…
Rosalya revint en courant vers nous. Elle regarda autour de nous comme si elle cherchait quelqu’un. Puis elle me regarda sévèrement.
Rosalya : Ou est Aminessa ?
Moi : Euh…Elle est partie.
Castiel : Je crois qu’elle a été voir Nath pour un problème…
Rosalya : Ouais…En tous cas ! (Elle me pointa du doigt). Je n’ai pas fini avec toi. Je finirai par savoir pourquoi elle sentait ton parfum ! Et crois-moi dès que je saurais ça va mal aller pour toi parce-que je te jure que tu vas regretter de m’avoir menti.
Sur ce, elle partit en direction de la salle de classe. Castiel me regarda avec un de ses sourires moqueurs. Quelle remarque allait-il me faire ? Mais bizarrement il ne parla pas, ce qui m’énerva un peu.
Moi : Allez dis ce que tu as à dire !
Castiel : Patience est mère des vertus.
Moi (intérieurement) : C’est l’hôpital qui se moque de la Charité !
Conscience : Pour une fois qu’il dit une belle phrase ! Sans aucunes arrière-pensées. Bon sans aucunes arrière-pensées perverses ou malintentionnées…
Moi : Depuis quand tu es si poétique ?
Castiel : Quand on veut, on peut. Et puis si tu veux savoir, je me demandais pourquoi Rosalya a dit qu’Aminessa sentait ton parfum. Donc j’ai répondu à ta question, réponds celle que je me pose.
Conscience : Ah ! Ah !
Moi (intérieurement) : Roh, ça va !
Castiel : Hey, j’attends !
Moi : Tu as dit tout à l’heure « Patience est mère des vertus » alors tu pourras attendre longtemps ça ne te gêneras pas…
Castiel : Je ne suis pas comme toi, mon vieux !
Conscience : Il t’a bien eu ! Ah ! Ah ! Allez réponds lui, il ne va pas faire comme Rosalya.
Moi (soupirant) : Hé ben… Je ne sais pas peut-être qu’elle a enfilé hier soir, pendant que je dormais, mes vêtements ou elle a un savon qui a une odeur voisine à mon parfum.
Conscience & Castiel : Quel mensonge ! Pff…
Moi : Quoi ?!
Castiel : Pff…Lysandre ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Et si je te le dis, moi, c’est que c’est hyper voyant ! Même un aveugle le verrait. Alors tu vas me dire toute de suite ce que vous avez fait hier soir en rentrant.
Moi : Absolument rien. Elle a peur du noir, il y avait plus d’électricité et je ne voulais pas la laisser seule alors…voilà.
Castiel : Alors quoi ?
Moi : Je suis resté avec elle.
Castiel : Mais encore ?
Moi (marmonnant) : J’ai dormighf avec elle.
Castiel (avec un sourire narquois): Tu as quoi ?!
Moi (soupirant) ; J’ai dormi avec elle…
Son sourire s’élargit mais il ne dit rien. Rosalya qui était parti, revint nous voir en moins de temps qu’il faut pour nous le dire. Elle me regarda dans les yeux et mis ses mains sur mes épaules.
Rosalya : J’ai bien entendu ce que tu as dit ?!
Conscience : Oh-oh… C’est parti pour une spéciale Rosalya. Je t’en supplie essaye de l’arrêter avant qu’elle nous perce les perçants et nous rende la vie impossible.
Moi : Rosa…
Rosalya : Tu as dormi avec elle ?! Dans son lit?! My god! (Elle poussa un petit cri de joie puis son visage devint…sombre et diabolique) Et vous ne m’avez rien dit ! O Lysandre, tu vas le regretter… Je te jure que si tu me mens encore ou que tu me caches un truc aussi important, je te tue par intoxication alimentaire ! Oh…et puis je te jure si elle souffre à cause de toi, ne crois pas t’en sortir indemne.
Moi : Je ne la ferai jamais souffrir, quoiqu’il arrive je l’a protégerai.
Castiel : Tu as parlé à voix haute…
Rosalya: Ouuh…My god! C’est tellement mignon! Un chevalier servant pour te protéger. Un des rêves romantiques d’une jeune fille. My god ! Mais attends faut que je la prépare pour cette après-midi… Une seconde vous savez pourquoi Ambre a hurlé tout à l’heure ?
Castiel : Aminessa nous a fait jouer un tour, Ambre passait par là et je crois qu’elle n’a pas trop aimé ce qu’elle faisait.
Moi : En parlant de ça, elle ne s’est toujours pas venger de son humiliation de l’autre jour. J’ai un mauvais pressentiment dépêchons nous d’aller la retrouver…
A peine avais-je fini de dire ma phrase qu’un hurlement de douleur parvint jusqu’à nos oreilles. Je réagis tout de suite, je savais que c’était sa voix. J’espérais avoir tort mais quand j’arrivais je la vis allongée à terre près des casiers et elle a dû drôlement souffrir. Une colère soudaine m’empara, je la déplaçais vers mon cœur, il ne fallait pas que je l’exprime maintenant, je la laisse pour la personne qui a osé faire ça à ma princesse…Enfin à Aminessa.
Moi : Ça va ? Qui t’a fait ça ?!
Castiel : En tout cas cette personne ne t’a pas ratée…
Rosalya : Aminessa ?! My god !
Aminessa : C’est cette sale peste d’Ambre…
Nathaniel parla mais je n’écoutais plus c’est Ambre qui avais osé lui faire du mal alors qu’elle vient à peine de se remettre de la perte de sa sœur. Elle va le payer. Frapper une fille est contre tout honneur d’un gentleman mais l’attaquer verbalement, non.
Conscience : Ouais, éclate-lui la tronche à cette peste ! Mwahaha !
Je partis vers la seule direction où elle aurait pu aller, enfin d’après moi. C’est-à-dire la salle de classe. Castiel me retint le bras. Je le regardais, ses yeux brillaient de fureur. On n’avait pas besoin de se parler, il me reçut cinq sur cinq. Rosalya nous suivis, furieuse.
Nathaniel : Où allez-vous ?
Moi (en colère) : Régler une affaire !
Castiel : Défigurer ta sœur !
Rosalya : Lui apprendre les bonnes manières !
Nathaniel : Revenez !
On ne l’écouta pas. On entra dans la salle de classe et…
-Fin de Point de Vue de Lysandre-
Je me réveillai dans un des lits de l’infirmerie. Je vis que mon bras était dans une sorte de bandage. Avec un effort que j’ai trouvé surhumain, je me relevai tant bien que mal. J’étais toute seule… Je regardai l’horloge, on allait bientôt sonner la fin du dernier cours avant la récréation. Qu’est-ce qu’il s’était passé entre le moment où je me suis évanouie et maintenant ? Comment je m’étais retrouvée ici ? Quand est-ce que je me suis endormi ? Je n’ai aucun souvenir, comme ma sœur le répétait souvent j’ai peut-être le plus grand cœur du monde mais j’ai la capacité de stockage d’un poisson rouge. J’entendis la sonnerie, puis un brouhaha provenant du couloir. La porte s’ouvrit sur Rosalya, Iris, Violette, Lysandre, Castiel, Nathaniel et Melody. Les trois premières se jetèrent sur moi.
Moi : Aie !
Violette (rougissante) : Désolée…
Iris : Oh Aminessa comme je suis contente que tu sois réveillée.
Rosalya : Moi aussi. En tout cas t’a meilleure mine que quand…Oh My ! C’est quoi ça ?!
Moi : Ca à l’ai à rien, je l’admets mais c’est…un bandage.
Castiel : Bon les filles arrêtez de lui pomper l’air. Allez écartez-vous !
Il les écarta de moi et m’ébouriffa les cheveux doucement.
Moi (souriant timidement) : Merci.
Nathaniel : Euh Aminessa, il faut que je te dise que je suis désolé pour tout ce qu’a fait ma sœur.
Moi : M’en fiche de tes excuses ! Je ne pourrais même pas écrire, vu que je suis droitière. J’espère au moins qu’elle a payé pour ce qu’elle m’a fait !
Rosalya (souriant): Oh pour ça, tu n’as pas à t’inquiéter.
Iris : Dommage que tu n’aies pas vu et entendu ça. Il aurait fallu que pour une fois Peggy soit en train d’enregistrer cette magnifique scène.
Violette : C’est vrai mais vous n’allez pas avoir de problèmes ?
Melody : Ne t’inquiète pas. Ils n’ont pas de trucs trop graves vu qu’ils sont tous, sauf à une exception près, des élèves modèles. Castiel, Lysandre et Rosalya n’auront que des punitions, et une retenue.
Moi : Quoi ?! Qu’avez-vous fait ?! Et la retenue ce n’est pas pour cette après-midi ?
Nathaniel : Malheureusement oui…
Castiel : C’est bon, on a plus besoin de toi alors fous le camp !
Nathaniel sortit sans dire un mot, Melody le suivit en lui demandant d’attendre. Iris et Violette s’assirent sur un lit en face du mien. Rosalya se mit à côté de moi. Castiel resta debout, les bras croisés, près de Lysandre qui n’avait pas dit un mot depuis qu’il était entré. Qu’avait-il ? Ensuite chacun sauf Lysandre m’expliqua ce qui s’était passé. J’écarquillai les yeux complétement consternée. Ils n’avaient quand même pas fait ça ?!
Moi : Attendez que je récapitule tout. Castiel l’a sentimentalement détruit, Rosalya l’a quasiment agressée et Lysandre l’a complétement anéanti verbalement. Et j’ai raté ça !
Castiel (riant) : Surtout la partie où Rosalya a carrément abimer son immonde sac à main blanc et qu’elle lui a fichu une de ces paires de claques !
Moi : Et j’ai raté ça ! Oh pas cool… (La sonnerie retentit) Oh non !
Rosalya : Ne t’inquiète pas Lys-chou va rester avec toi. Ne faites pas de bêtises en notre absence !
Elle poussa tout le monde dehors. On resta un moment silencieux, Lysandre s’assit près de moi en soupirant. Ses yeux brillaient tristement. Le voir comme ça me faisait de la peine. C’est à cause de moi, s’il est si triste et s’il a été collé. Je me souvins alors que notre sortie était prévue cette après-midi mais il ne pourra pas y aller…simplement parce que j’ai essayé de jouer la maline. J’avais les larmes aux yeux.
Moi : Oh Lysandre, je suis désolée !
Lysandre : Aminessa ne pleure pas…
Moi : Mais c’est ma faute ! Comme toujours d’ailleurs… Notre rendez-vous de cet après-midi… Oh ! J’ai tout gâché.
Lysandre : Ne pleure pas pour si peu.
Moi : Oh je suis désolée !!! Abrutie !
Comme en faisant comme d’habitude je frappai mon front avec la paume de ma main. J’avais complétement oublié, mon bras. Je me fis évidemment mal, car je me frappai assez fort pour essayer de remettre mon cerveau au moins dans le bon sens. Cette fois je pleurai et je riais en même temps. J’étais vraiment une double imbécile. Lysandre rit doucement puis m’embrassa le front.
Moi : Pff, ne te moques pas de moi. Tu restes avec moi, ou tu vas en…je ne sais même pas quel cours ?
Lysandre : Il faut quelqu’un pour éviter que tu ne fasses une bêtise et puis je ne suis pas fan du cours d’anglais.
Moi : Ah oui et pourquoi ?
Lysandre : Oh hé ben…disons que son cours n’est vraiment pas passionnant. Et puis le professeur n’est pas quelqu’un qu’on pourrait appeler de sérieux. Tu aimes l’anglais ?
Moi : Pas du tout ! Tu vas me dire que je suis bizarre, je déteste l’anglais mais je peux chanter durant des heures une chanson rien qu’en anglais. Mais pourquoi cette question ?
Lysandre : Je te paris une sortie au cinéma que ça va devenir ton cours préféré.
Moi : Pari tenu.
Je me levai et je fis signe à Lysandre de me suivre. Il ne comprit pas. Je lui expliquai alors que si je veux regarder un film ce week-end il faut bien savoir si cette année l’anglais sera mon cours favoris. Il me répondit que je vais devoir lui payer le cinéma. Je rigolai et on se dirigea vers la salle d’Anglais. Lysandre ouvrit la porte en tout gentleman.
Moi : Oh Merci !
Lysandre : Fait attention, il y a une marche…
Moi : T’inquiète je gère…
Evidemment maladroite comme tout je glissai. Un grand blond me rattrapa, il me sourit. Il avait un look surfeur, tout ce que je déteste. Mais bizarrement ça lui allait bien. Je souris timidement.
Lysandre : Sorry we are late [traduction : Désolés on est en retard]
??? : No it’s a problem but [traduction : Ce n’est pas un problème mais]
Quoi ?! C’est notre prof d’Anglais ?! Mais il est hyper jeune !
??? *en anglais* : Je m’appelle Dakota mais je préfère Dake. Je serai ton professeur durant cette année. J’aimerai que tu te présentes à la classe, en anglais bien sûr.
Moi * en anglais* : Euh…Je m’appelle Aminessa, j’ai seize ans et je viens d’emménager en ville.
Dake : Merci, tu peux aller t’assoir où tu veux.
Je m’assis au fond à côté de Lysandre, et je sortis mes affaires. Après cinq minutes de cours, je m’ennuyais fermement. Tout en réprimant un bâillement, je sortis Oliver Twist de Charles Dickens et je le lis. Lysandre se pencha vers moi.
Lysandre : C’est dommage…je croyais que tu allais craquer. Alors je suis bon pour t’inviter au ciné.
Moi : Et oui ! De toute façon je suis sûre qu’il a plein de tatouage, qu’il drague les filles qui passent devant son nez, qu’il surfe et qu’il vient d’Australie.
Lysandre : Comment tu sais tout ça ?!
Moi (surprise) : Quoi, c’est vrai ?! Je disais ça pour rigoler… Et puis il n’est pas mon genre.
Lysandre : Mmh…Et c’est quoi ton genre, sans trop être indiscret ?
Moi : Ben… A vrai dire, je ne sais pas trop. Peut-être quelqu’un de gentil, poète, discret, attentionné, drôle et mignon. Ou peut-être pas…
Lysandre : Ok. Je te laisse poursuivre ta lecture, alors…
Moi : Je préfère te parler. L’amitié n’est qu’un moyen élégant et commode de fuir la solitude construite par les livres que j’ai lu.
Lysandre : Belle citation d’André Giroux que tu as modifié. « La lecture est une amitié. »
Moi : Essaie toujours de me contrecarrer avec du Marcel Proust. Mais la lecture encombre la mémoire, empêche l’esprit de penser, étouffe le génie et enveloppe le lecteur dans une bulle increvable de solitude et d’isolation.
Lysandre : Un doux mélange modifié d’Herbert George Wells et de Jean le Rond d’Alembert, n’empêche que la lecture…
Il fut interrompu par Dake qui me déplaça tout devant. Non mais c’est quoi ça ! C’est pas un vieux relou, au contraire. La génération d’aujourd’hui…Et mais je fais partie de la génération d’aujourd’hui…Mmh. Je suis vraiment bizarre. Enfin bref. Je sens que j’ai oublié quelque chose. Mais quoi ? Je regarde mon sac. Ce ne peut pas être ça, il est à côté de moi. Mon cahier ? Non plus. Bon je ferme les yeux et je me concentre sur ce que j’ai fait. Je n’y arrive pas…Bon ! Tout en soupirant je cherche mon livre. Et mince ! C’est exactement ce que j’ai oublié…Je me retourne pour voir si je l’ai bien laissé derrière et je croise le regard de Lysandre. Il détourne le regard et rougit légèrement. Il tenait à la main mon livre. Bon au moins, j’ai bien laissé mon livre là-bas. Je me retournai pour regarder le tableau et je faillis embrasser Dake. Ses lèvres n’étaient qu’à quelques centimètres. Ses yeux verts brillaient…bizarrement. Je rougis. Il recula avec un sourire énigmatique sur le visage. La sonnerie retenti, je rangeais en vitesse mes affaires. Tous les garçons étaient déjà sortis, les filles, elles, rangeaient avec une lenteur digne de la plus vieille tortue du monde leurs affaires. Quand j’allais sortir, Dake me retint.
Dake : Tu ne devrais pas porter ton sac. Laisse-moi faire…
Moi : Merci c’est bon.
Dake : J’insiste.
Lysandre : Je crois qu’elle vous a dit non. Et puis vous devez accueillir votre prochaine classe…
Dake : Okay… A vendredi prochain sweetie.
Il me sourit et je rougis. Lysandre prit mon sac et me poussa doucement dehors. En silence, on alla en Musique avec Madame Sanchez. Elle me demanda me présenter en disant quelle type de musique que j’aime, si je pratiquais un instrument et tout le tralala…
Moi : Je m’appelle Aminessa, seize ans. J’aime bien tout ce qui est rock, emo, pop. Je faisais du piano, du violon et je chante rarement. Mes morceaux préférés sont essentiellement de Mozart l’Opéra Rock ou de Jena Lee. Et voilà.
Madame Sanchez : Comme vous ne pouvez pas nous montrer vos talents instrumentaux, vous pouvez nous chanter un petit quelque chose.
Ce n’était même pas une question. Je n’avais pas le choix… Quesque je pourrais chanter ? Mmh…
Mme Sanchez : Vous devez chanter maintenant…
Je le sais. Mais je ne sais pas du tout quoi chanter. Si j’ai bien une petite idée... Je me mets près du micro, je regarde la salle, je ferme les yeux et je chante Listen to your heart de DHT. Comme d’habitude, comme lorsque j’écris, je me laisse emporter. Je ne m’occupe pas de ce qui se passe à l’extérieur et je chante. J’exprime en mode audio mes sentiments. Et là c’est un tout autre monde qui m’entoure. Comme la musique était un peu triste, volontairement je me laissais me souvenir. Me souvenir sans avoir mal. Puis quand je finis de chanter, je n’entendis rien. J’ouvris les yeux et je vis que tout le monde pleurait, même Castiel avait la larme à l’œil. Quoi ?! J’avais chanté si mal que ça…
Mme Sanchez : Aminessa vous avez une magnifique voix qui exprime tellement les sentiments. Oh Monsieur Lysandre. Auriez-vous l’immense honneur de chanter pour nous avec notre nouvelle et prodigieuse élève ?
Lysandre (se levant) : Avec plaisir. (Il se pencha vers moi) C’était très beau.
Moi : Merci mais ce n’était rien.
Lysandre : Ne sois pas si modeste. Bon quesqu’on peut chanter ?
Moi : Je ne sais pas…Peut-être Eternise-moi de Jena Lee et d’Eskemo. Oh non je sais ! C’est une chanson en Anglais mais bon on s’en fiche, je l’adore c’est The Saltwater room d’Owl City.
Lysandre : Pourquoi pas.
Moi : Mais je ne sais pas trop si j’aurai le courage de chanter…
Lysandre : Tu n’as qu’à me regarder dans les yeux ou fait comme tout à l’heure…
Moi : Ok…
On prit chacun un micro. Je tremblais, au début je n’avais pas fait attention à eux mais maintenant je voyais leurs yeux braqué vers moi. Je ne pouvais rien faire. Lysandre remarqua alors que quelque chose n’allait pas, il ne pouvait pas prendre ma main pour me donner du courage mais il me regarda. Et je plongeais dans ses yeux vairons et là c’est comme si plus rien n’existait. Il n’y avait juste la musique, moi et Lysandre. Il commença à chanter. Mon dieu ! La voix qu’il a est tellement… Wow ! Puis c’était mon tour, visuellement encouragée, je me mis à chanter ma partie. Chanter en duo, je ne l’avais pas fait depuis si longtemps…Et puis la voix de Lysandre s’accordait avec la mienne. Quand il chantait, il était si expressif, surtout que ces yeux brillaient comme les étoiles dans le ciel. On arriva bientôt à la fin. Beaucoup trop vite à mon gout. J’aimerai tellement continuer chanter avec lui. Et puis ce fut fini en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Il se pencha vers moi et me chuchota à l’oreille.
Lysandre : Tu n’as pas envie de t’arrêter. Je le sais car moi aussi. Ça te dit un coup de Keep your head up d’Andy Grammer et Mélissa Nkonda avec un peu d’Elisa Tovati et de Tom Dice dans Il nous faut ?
Je répondis d’un coup de tête affirmatif. Le micro à la main prête à refaire une tournée. On enchaina les deux chansons. Moi depuis la première je n’avais cessé de regarder Lysandre dans ses magnifiques yeux vairons. J’étais complétement sous son charme. Quand cette fois on eut fini (malheureusement), tout le monde nous applaudit. Puis le cours ce fini. Arrivé à la cour je remarquai que Rosalya, Castiel et Lysandre étaient restés à l’intérieur. Je courus le mieux que je pus pour les rattraper.
Lysandre : Qu’est-ce qu’il se passe ?
Moi : Je ne vais quand même pas vous laissez manger ici pas après ce que vous avez tous les trois fait pour moi.
Castiel : Donc tu vas te joindre à nous à la bouffe du lycée.
Moi : Ne rêve quand même pas ! Je vous invite tous à manger chez moi.
Castiel & Rosalya : Ok !
Lysandre : On ne peut pas y aller, en plus tu as le bras cassé.
Moi : C’est pas un problème. Allez s’il te plait Lysandre.
Lysandre : Ok pour cette fois…
Je les emmenai chez moi. Rosalya partit dans ma chambre, surement pour inspecter ma garde-robe. Castiel s’allongea sur le canapé et le trouva confortable à souhait. Lysandre regarda ma mini bibliothèque, celle où je range tous mes CDs. Pendant qu’ils étaient tous occupés je suis allée dans la cuisine et je leur ai préparé des pates carbonara. Après on se mit tous à table. Comme la première fois, je les regardai prendre leurs premières bouchées et je revis les petites étoiles dans leurs yeux.
Rosalya : Aminessa c’est vraiment trop bon !
Castiel : Pas mal pour une princesse…
Lysandre : C’est succulent, tu es vraiment une artiste.
Moi : Merci.
On mangea en silence. Je le pris comme un compliment car ça voulait vraiment dire qu’ils aimaient ça. Juste avant de débarrasser Lysandre me posa une question.
Lysandre : Ils sont tous à toi ces CDs ?
Moi : Une partie oui, l’autre moitié appartient…appartenait à Aminellie.
Rosalya m’aida à débarrasser, je revins avec des pommes. Je n’avais rien d’autre, il faut vraiment que je fasse des courses. Castiel regarda sa pomme attentivement.
Moi : Elle va pas te manger.
Castiel : Ah. Ah.
Moi : Ou est-ce parce qu’elle est rouge que ça te dérange ? J’en ai des vertes si tu préfères mon petit Chaperon Rouge.
Castiel : Non…Mais par contre si tu manges ta pomme fait attention à ce que ton prince se trouve près de toi pour te réveiller.
Moi : Pff… Au fait Castiel tu es fan des Winged Skull ?
Castiel : Oui mais comment tu sais ça ?
Rosalya : C’est une sorcière. Mwa ha ha ha…
Moi : Ce serait une possibilité mais…non ! Alors tu te balades tout le temps avec un tee-shirt portant leur logo et tu te demandes vraiment comment je le sais. La jeunesse d’aujourd’hui est vraiment stupide et désespérante…
Lysandre : Tu es fait partie…
Moi : Raison de plus ! Enfin bref…
Lysandre : Pourquoi lui posais-tu la question ?
Moi : Pour savoir s’il s’avait qu’ils avaient sortis un autre album, il y a une semaine je crois.
Castiel : Evidemment que je le sais. Mais pour qui tu te prends Princesse… Malheureusement j’l’ai pas encore, et c’est un crime de ne pas posséder War of World !
Moi : Et ben… je dois dire que je n’ai commis aucun crime.
Castiel : Quoi ?! Tu as l’album !
Moi : Evidemment !
Castiel : Pff…Tu te moques de moi.
Lysandre : Non, je crois que je l’ai vu dans la bibliothèque…
Sur ce Castiel se leva, se rua vers ma bibliothèque et chercha le fameux album. Pendant ce temps je pris une bouchée de ma belle pomme rouge. Lorsqu’il trouva l’objet de sa convoitise, il le sera contre lui comme Gollum serrait l’anneau. Cette comparaison me fit sourire et évidemment j’étais en train de mange alors… Une demi-seconde plus tard j’étais entrain de m’étouffer. Lysandre se mit près de moi et frappa le dos. Après avoir réussi à respirer de nouveau, je le remerciai et je laissai l’objet de ma torture sur la table. Puis Castiel et Lysandre devaient partir pour faire la répétition, arrivés à l’encadrement de la porte. Je leur demandai si je pouvais les accompagner.
Castiel : Ah non ! Désolé Princesse…
Moi : Mais mon chaperon rouge s’il te plait !
Castiel : Voui…Non ! Allons-y Lysandre.
Je me mis près de Lysandre à genoux, je fis ma tête de chien battu et je le regardais les larmes aux yeux.
Moi : Lysandre, mon amour d’ami je t’en supplie !
Castiel : N’essaie même pas !
Moi : Aie pitié Lys… d’une pauvre fillette, de ton amie, un vrai bras cassé.
Lysandre : A vrai dire Castiel… Elle en partie raison, sa voix pourrait être ce qui nous manque…
Rosalya : Je viens avec vous, pas question qu’elle y aille et pas moi !
Castiel : Ah non ! Pas question Rosalya !
Rosalya : Tiens-tu vraiment à mourir d’intoxication alimentaire ? Ou préfères-tu un châtiment encore plus…diabolique ?
Moi : Bon c’est juste pour cette fois…les gars s’il vous plait…
Castiel : Bien ! Mais je veux le CD des Winged Skull.
Moi : Ok. Je reviens…
Je partis dans ma chambre et je cherchai…Ou pouvait-il être ? Il est peut-être là-bas. Je pris l’objet en question et je revins voir les autres. Lysandre, Castiel et Rosalya étaient entrain de regardé quelque chose. Je me rapprochai d’eux et je vis que c’était une photo où l’on me voit Aminellie en tenue rock et moi en tenue Goth Lolita. C’était une vieille photo.
Rosalya : Euh… qui est qui ?
Lysandre : Je suppose que celle en rouge et noir c’est Aminellie et l’autre en vert et noir c’est toi.
Moi : Tu supposes bien…Bon on y va ?
Castiel : Ouais…
On se mit en route. Rosalya n’arrêtait pas d’embêter Lysandre. Moi j’étais derrière avec Castiel, entrain d’écouter l’album. Je faillis trébucher et Castiel me rattrapa.
Castiel : Pas possible d’être aussi maladroite.
Moi : Oh ferme-là !
Castiel : Calme-toi, princesse.
Moi : Je me calme quand je veux. Et puis, t’es pas mon père !
Castiel : Exact, je suis beaucoup plus pire. Je suis…
Lysandre : Arrête de l’embêter…
Moi : Ouais sérieux ! Tu m’embêtes encore et je te jure que je prendrais des cours de cuisine avec Rosa.
Rosalya : Pas le samedi, je suis prise. Mais sinon je serai ravie de t’enseigner l’art de la cuisine. La cuisine dédicacée Rosalya.
Lysandre & Castiel : Les filles vous rigolez ?
Je regardai Rosalya, elle me fit un signe que seule une fille peut comprendre. Ce signe faisait partie du Langage des Filles. LF pour être plus bref. Toutes les filles le savaient.
Moi : Rosalya comme j’ai trop hâte !
Rosalya : Tes pates à la carbonara était succulentes mais il y manquait quelques choses, genre… de la vanille et du paprika.
Moi : De la vanille et du paprika ? Mouais je n’avais jamais vu ça sous cet angle. Les garçons vous allez gouter ma prochaine préparation des pates carbonara avec de la vanille et du paprika. Je sens déjà le parfum exquis de ce plat. Mmh…
Je regardai à présent les têtes de Lysandre et de Castiel, c’était à mourir de rire. Je crois les avoir assez traumatisé comme ça. Alors je ris et Rosalya aussi. Aussitôt les garçons se détendirent. On arriva au Lycée et on alla direct au sous-sol. Castiel se mit sur sa guitare et Lysandre au micro. Et puis…Il n’existe nulle part sur terre un mot, une expression pour décrire la beauté de leur chanson. J’étais restée complétement ébahis.
Castiel : Je sais qu’on est bon et canon mais t’as pas besoin de baver.
Moi (rougissante) : Je ne bavais pas…
Lysandre : Maintenant que vous avez vus une partie de notre talent, Aminessa nous feras-tu l’honneur de chanter ?
Moi : Non…Je ne peux pas. J’ai…le trac.
Castiel : On n’aurait pas dit quand tu chantais avec Lysandre.
Rosalya : T’as pas vu qu’ils se regardaient tendrement dans les yeux, l’un et l’autre, dans leur petite bulle, leur royaume. Plus rien n’existait autour d’eux, sinon leur musique et leur partenaire, ou si je puis dire leur amour.
Lysandre : Je crois que ça a sonné et pas vous ?
Moi : Oui moi aussi, allons-y.
On partit vivement de la salle, laissant Rosalya et Castiel rigolant. Une fois qu’on fut suffisamment loin, on s’arrêta. Il me regarda puis détourna le regard. Puis il chercha quelque chose dans sa poche et me le tendit. C’était une feuille où j’avais écrit des mots comme ça, je croyais l’avoir mis dans ma trousse.
Lysandre : Tu as oublié ça en Anglais.
Moi : Merci. Ma sœur avait raison je suis vraiment une tête en l’air…
Lysandre : Je crois que sur ce terrain je te bats et à plate couture. J’aimerai que tu me parles de ta sœur. Je comprendrais si tu ne voulais pas.
Moi : T’inquiète… Ma sœur c’est- c’était disons ma copie conforme mais en plus vivante, en plus rebelle, en plus joyeuse. Tout le monde l’aimait bien, elle disait des blagues comme ça et tout le monde riait, elle défendait une idée avec conviction. Et puis elle était tellement proche avec les autres, sans oublier qu’elle prenait toujours des risques. Ma sœur c’était elle, une fille, une battante.
Lysandre : Je te propose un marché.
Moi : Pourquoi ?
Lysandre : Disons que je n’ai pas d’argent pour honorer le marché à propos de l’Anglais alors le temps que j’essaie de mettre un peu d’ordre dans tout ça, je te propose un nouveau marché.
Moi : Mmh…je ne suis pas si sûre…
Lysandre : Pendant une semaine fais comme si tu étais ta sœur et si je suis convaincue d’après ta description d’elle et d’après tes talents d’actrice… Je t’offrirai une surprise.
Moi : Quel genre de surprise ?
Lysandre : Si je te le dit, ce ne sera plus une surprise…
Moi : Ok marché conclu ! Mais je te préviens… Je ne serais plus la petite Aminessa.
La cloche sonna. Lysandre partit rejoindre Rosalya et Castiel en colle. Et moi, je partis. Mais arrivé devant le portail, je fis demi-tour. Arrivée devant la salle de retenue, j’hésitai. Puis avec un sourire je me dis, Lysandre a conclu un marché. Donc s’il veut savoir à quoi je ressemblais en chair et en os ma sœur, il allait être servie. Je repartis chez moi et je me changeai en vitesse, en prenant deux trois vêtements que j’avais gardé d’Aminellie. Juste avant de partir, je me regardais dans la glace. Le changement était brutal…
-Point de vue de Lysandre-
Je m’assis sur la première table qui venait. Je déposai mes affaires, puis je croisai les bras et posai ma tête sur eux.
Conscience : Ben qu’est-ce qui va pas ?
Moi : Je ne suis pas d’humeur à parler.
Conscience : Elle te manque ? Tu es vraiment accro à elle…
Moi : Je ne suis pas amoureux ! Et fais-moi le plaisir ou l’honneur ou la pitié de disparaitre.
Rosalya se rapprocha de moi. Elle posa une main sur mon épaule et sourit légèrement. Castiel, lui aussi me regarda avec la même expression, bien que sur lui cette expression avait quelque chose de… faux et de sadique.
Moi : Quoi ?
Castiel : Désolé mais…tu es amoureux.
Rosalya : Et elle te manque.
Moi : Je ne suis pas amoureux… Je suis seulement contrarié parce-que j’avais prévu de faire quelque chose cet après-midi.
Conscience : Menteur !
Castiel : Oui t’avais prévue une sortie avec elle.
Rosalya : Tous les deux, rien que vous, en amoureux.
Moi (en colère): Bon ok ! Je l’avoue je l’aime, elle me manque terriblement ! Ses yeux bleus me rappellent la mer, et j’adore y plonger mon regard pour m’y perdre ! Ses sourires, si rares, m’envoutent ! Oui je l’admets, je l’aime merde !
Mes deux amis restèrent là, bouche bée. Puis Castiel sourit et Rosalya aussi. Ils devaient être contents. A ce moment-là, la porte s’ouvrit brusquement sur… une fille qui ressemblait vaguement à Aminessa. Mais elle était trop différente pour être elle. La jeune fille portait un débardeur violet, une jupe noire avec une chainette, un collier en argent et des bracelets en argent. Ses ongles étaient recouverts d’un vernis noir, et ses lèvres étaient légèrement couvertes de gloss. Ses cheveux noirs étaient dans une queue de cheval, seule une petite mèche pendait sur le côté. Si je n’avais pas vu le bracelet avec la pierre et son bandage à la main, et si elle n’avait pas parlé, je ne l’aurais sans doute pas reconnue. Cette jeune fille était bien Aminessa. Où était donc passée celle que j’aime ?
Aminessa : Salut la compagnie !
Moi : M- Mais qu’est-ce que tu fais ici ?
Aminessa : On dirait que t’es pas content de me revoir Lys-chou. Ça me fit vraiment de la peine…
Elle s’assit sur une table à côté de Rosalya, Castiel et moi.
Castiel : t’es qui ? Et qu’est-ce que tu es venu faire ici ?
Aminessa : Je suis venu vous délivrer, deux heures de colle ici ça doit-être mortelle alors je suis venue pimentée tout ça, qui veut m’accompagner au centre? Perso, les taulards, moi je m’évaderais surtout lorsqu’on a de quoi faire pression. Alors qui m’suit ?
Moi : On va aller nulle part. Et descends de cette table.
Aminessa : Oh Lysandre…(Elle se remit debout) Je fais tout ça pour toi. Je me sens tellement coupable que tu sois là à cause de moi… Mais j’ai compris tu ne veux pas de moi. C’est pas grave… Je comprends…
Elle se mit à pleurer debout. Ça m’a fait de la peine…Même si elle agissait bizarrement elle restait toujours mon Aminessa.
Moi : Je suis désolé.
Aminessa : Tu m’auras pas par un petit désolé, je veux… que tu viennes avec moi au Centre. Et là peut-être que tu seras pardonné.
Rosalya : Tu nous a toujours pas dit ton prénom.
Moi : C’est…
Aminessa : Je m’appelle Nelly. Je suis une amie de Lysandre, sa meilleure amie. N’est-ce pas ?
Elle se rapprocha de moi, mit ses bras autour de mon cou et m’embrassa la joue. Je me sentis rougir. Castiel la regarda d’un air soupçonneux.
Castiel : Jamais entendu parler…
Rosalya : Moi non plus et Lysandre est mon beau-frère.
Aminessa (faisant la moue): Tu n’as pas parlé de moi à tes amis… Je suis triste. Pour te racheter il te faudra une sortie au cinéma, comme tu me l’avais promis ce matin. Bon si quelqu’un veut sortir qu’il le dit maintenant ou qu’il se taise à jamais.
Castiel : Même si cette fille est bizarre, je suis d’accord avec elle : Sortons d’ici.
Rosalya : C’est vrai en plus j’avais rendez-vous avec Leigh…
Aminessa : Alors Lysandre, tu viens ?
Moi : Tu as raison…Nelly. Tu es convaincante, allons-y.
Aminessa : Oh merci !
Elle s’approcha de nouveau de moi et m’embrassa la joue. Je n’étais pas du tout habitué à ce qu’elle réagisse comme ça. Elle alla ensuite voir Nathaniel et elle revint souriante. Puis on partit tous vers le Centre. Pendant le trajet elle était bras dessous, bras dessus avec Castiel. Ça me rendait jaloux. Même si elle n’était pas elle-même, j’aurai préféré que ce soit à moi qu’Aminessa s’agrippe comme ça. Mais qu’est-ce que je raconte ?! Oublie Lysandre, oublie… Rosalya semblait aussi bien s’entendre elle, comme si elles avaient été toujours amis. Laissant Castiel et Aminessa seuls, Rosalya ralentit pour se mettre à côté de moi.
Rosalya : Tu nous as jamais parlé d’elle ? Qui c’est ? Comment ça se fait qu’elle soit aussi proche de toi ? Et pourquoi ressemble-t-elle étrangement à Aminessa ? Comment savait-elle où nous trouver ? Comment a-t-elle réussi à convaincre Nathaniel ? Et qui c’est ? Dis-moi !
Moi : Ce qui me concerne, ne te concerne pas. Aurais-tu oublié ?
Rosalya : Mais Lysandre ! (elle bouda) J’aimerais quand même savoir qui c’est et pourquoi elle est aussi proche de toi. En plus tu ne trouves pas qu’elle ressemble à Aminessa ? Ses yeux, ses cheveux et même sa voix.
Moi : Je ne vois pas pourquoi tu t’inquiètes, c’est juste une amie qui est de passage. D’ici la fin de la semaine prochaine ou peut-être de cette semaine, tu ne l’a reverras plus.
Rosalya : Tu me caches quelque chose Lysandre… Je le découvrirai et je te le ferai payer.
Arrivé au centre, on passa d’abord au magasin de musique où Castiel et Aminessa achetèrent des albums de groupes rock ensuite on passa voir Leigh. Il reçut Aminessa avec la même méfiance que Castiel ou Rosalya. Aminessa laissant mon frère et sa petite amie tous seuls, vint près de moi et me regarda avec une expression que je ne lui connaissais pas.
Aminessa : Alors Lys-chou ?
Moi : Euh… Je préfère Aminessa, même si j’aurai préféré qu’elle soit plus souriante. Tu avais totalement raison deux personnalités opposées.
Aminessa : Alors j’ai gagné ?
Moi : Oui… Tu es vraiment bonne comédienne et dextrement convaincante. Maintenant tu peux redevenir toi.
Aminessa : Et pour Castiel et Rosalya ?
Moi : Ça sera notre petit secret.
Aminessa : D’accord ! Ben je reviens, je vais me changer.
Elle partit et j’étais enfin soulagée de retrouver celle que j’aime.
-Fin du point de vue de Lysandre-
Je repartis vite fait chez moi et j’enfilai à l a va vite un short et un tee-shirt et je revins au Centre. Rosalya était toujours avec Leigh mais Castiel et Lysandre avaient complètement disparu. Je reg ardais à gauche et à droite néanmoins il n’y avait rien. Où était-il passé ? Aucune idée. Bon ben maintenant qu’est-ce que je fais ? Et si j’allais au dernier étage. Mmh… bonne idée. Quelqu’un me tapota l’épaule. Mon cœur rata un battement. Je me retournai et vis Rosalya.
Moi : Tu m’as fait peur…
Rosalya : Quand es-tu arrivée ? Qu’est-ce que tu fais ici ?
Moi : Je te retourne la question.
Rosalya : D’après toi ? Je suis venu voir Leigh. Euh… T’aurais pas vu une fille en haut violet et jupe noire ? Ah oui, elle a aussi les mêmes cheveux noirs et les mêmes yeux bleus que toi.
Moi : Non. Je ne vois pas du tout de qui tu veux parler. Rosalya, je croyais que tu étais en retenu ?
Rosalya : C’est vrai ! Tu vois la fille que je te parlais tout-à-l’ heure, elle nous a aidé à sortir sans problèmes. Elle est super sympa ! Je l’adore. Mais elle trop proche de Lysandre à mon gout… m’enfin. Ah, tu n’as pas vu Lysandre ? Je le cherche mais je ne le trouve pas. Il a disparu et cette fille aussi. C’est louche. Oh my god, ne me dit pas qu’il est parti avec elle en rendez-vous ! Aminessa, il faut à tous prix que tu le récupères. J’ai dit que j’aimais bien cette fille, en plus elle hyper jolie mais je te préfère. Mais comment ? Oh je sais ! (Elle cria vers la porte « Atelier ») Leigh ? J’ai besoin de toi ! C’est pour aider Lys-chou.
La porte s’ouvrit et Leigh en sortit, il avait dans la main une robe bleu émeraude (je crois) et noire. Rosalya me poussa vers les cabines en me disant « Ne discutes pas, enfile ça ». Intérieurement je souris. Je n’étais pas née de la dernière pluie… Je mis la robe. Je regardai le miroir pour admirer le résultat. J’étais jolie avec la robe mais sans plus. Puis je me souvins de ma sœur qui insistait sur le fait que cette couleur m’allait à la perfection. Elle me disait aussi que j’allais faire saliver Eric avec… Eric… Ce sale mec au cœur de glace… Aminellie… ma jumelle avec qui j’avais tout partagé… Je sentis les larmes me monter aux yeux. Non ! Je ne dois pas pleurer j’ai promis à Lysandre. Et puis si Rosalya me voit pleurer, elle va s’inquiéter. Réprimant mes larmes, je sortis de la cabine. Rosalya me regarda avec sa bouche grande ouverte et Leigh lui était très surpris et m’observait attentivement.
Rosalya : T’es trop belle ! Oh my ! Je suis trop jalouse… Aminessa t’es juste Waouh !
Leigh : Rosa a raison, tu es vraiment belle. Et cette couleur te va à ravir.
Moi (rougissante) : Merci…
Rosalya : Allez va retrouver Lysandre dans son jardin.
Moi : Je ne vais quand même pas sortir avec cette robe ?
Leigh : C’est un cadeau de la maison. Tu ne peux pas refuser. Va retrouver mon frère et amusez-vous bien.
Moi : Et mes affaires ?
Rosalya : Je m’en occupe. Mais ne t’en soucie plus et dépêche-toi d’aller le retrouver.
Moi : Merci Rosa, merci Leigh. A plus tard.
Je sortis du magasin et je partis quasiment en courant. Pas question que je prenne les escaliers ! Aujourd’hui je suis vraiment trop fainéante. Dans ma quasi-course je me cognai dans quelqu’un. Oups…
Moi : Oh désolée.
??? : C’est pas grave.
J’avais bousculé un type bizarre. Il avait des cheveux bleus mais des habits super cool. Je m’excusai encore une fois et pris l’ascenseur. Arrivée au troisième étage, je ne vis pas Lysandre. Je m’assis sur le même banc que la dernière fois. Cet endroit était si calme. Si paisible. Je posai ma main sur le banc et touchai quelque chose. C’était le carnet de Lysandre. Il était tout bousillé par ma faute. Pourquoi le gardait-il ? Allez savoir… J’ai une idée, pour me faire pardonner de tous les soucis que je lui ai causés je vais lui offrir un autre. Pourquoi pas ? Une main se posa sur mon épaule. Je me retournai et je vis Lysandre. Pfiou… Ils devraient arrêter de me faire peur comme ça. D’abord Rosalya, maintenant lui… Il me fit lever et me regarda de haut en bas.
Lysandre : Tu es magnifique.
Moi : Merci Lysandre. Au fait, u as laissé ton carnet sur le banc.
Lysandre : Ah oui je le cherchai depuis… mercredi. (Il récupéra son carnet) Ça te dit une petite glace au yaourt ?
Moi : C’est ça ma surprise ?
Lysandre : Comme un grand sage a dit un jour « patience est mère des vertus ».
Moi : Oui ça me tente bien… mais et les autres ?
Lysandre : On s’en f…. je veux dire… Castiel est parti et mon frère est avec Rosa. Et puis…
Moi : Et puis…
Lysandre : Et puis… je ne voudrais pas…. (Il changea de sujet) Tu ne trouves pas cet endroit magnifique ? Oui, moi aussi. Bon Aminessa allons-y.
Il me prit la main, prétextant qu’il surveillait si je ne tombais pas. Je rigolai. Pourquoi ? Parce-qu’ il ne me disait pas tout ? Ou parce-que ce n’est qu’un prétexte pour me tenir la main ? Ou bien parce-que je crois finalement Rosalya ? Peu importe. On entra dans le bar à milkshake (on n’y fait pas que des milkshakes) et on commanda. Lysandre prit une glace aux yaourts fruit rouges et moi une glace aux yaourts avec du caramels et du chocolat. Miam ! On s’assit sur une table tous les deux.
Moi : Quel est la différence entre une glace aux yaourts et un milkshake ?
Lysandre : Je l’ignore mais je crois que tu connais la réponse.
Moi : Euh…non. C’est pour ça que je te posai la question.
Lysandre : J’y réfléchirai ce soir et je te dirai la réponse demain.
Moi : Demain ? Mais c’est samedi.
Lysandre : Oui, tu te souviens qu’on devait répéter, pour le théâtre.
Moi : Ah désolée, j’ai complétement oublié. Ben où et quand ?
Lysandre : Que dirais-tu de demain chez moi à onze heures ?
Moi : Pourquoi pas ? Mais onze heures ce n’est pas un peu tôt pour un samedi.
Lysandre : Si mais… je me disais que…
Moi : J’ai compris tu veux que je cuisine ?
Lysandre (pas convaincu, ni convainquant) : Euh… oui. Oui c’est cela.
Après avoir tant parlé, je commençais enfin ma glace mais comme ma main droite me faisait mal, j’utilisai mon autre main. Et je dois dire que je suis loin d’être ambidextre. Alors en prenant la cuiller de ma main gauche, j’essayais en vain de la mettre dans ma bouche. Lysandre voyant que j’avais des difficultés, pris la cuiller, remplie de glace avec du chocolat et une fine couche de caramel, et me l’a tendit. Je ne refusai pas son aide et je mangeai. Miam ! C’était merveilleux. Je n’avais jamais rien gouté d’aussi bon. On entendit quelqu’un tousser derrière nous, enfin derrière moi seulement. Lysandre rougit légèrement et moi je souriais doublement.
??? : Hey Lys arrêtes de flirter avec la princesse, on a une répét’.
Castiel. Pas besoin de se retourner pour reconnaitre sa voix. Il s’incrusta et prit une cuiller de ma glace.
Moi : Hey !
Castiel : Du calme princesse… Je ne fais que t’éviter d’en avoir sur les hanches.
J’avais envie de le tuer. Comment ose-t-il se moquer de moi ? Et de mon poids ! Il devrait savoir qu’il ne faut jamais taquiner ou vexer une fille sur ce sujet. Surtout si celle-ci est prise en flagrant délit de prise de Chocotine. Elle n’en devint que plus susceptible.
Lysandre : Aminessa ne croit pas ce qu’il dit tu es magnifique.
Moi : Merci Lysandre au moins un qui a du bon sens. Encore une répét’ ? Mais c’est la troisième fois cette semaine ou la quatrième…
Castiel : Normal on va bientôt faire un concert faut qu’on soit fantastique ou en tout cas plus que l’on est déjà. Bon à Lundi princesse.
Lysandre : Désolé que cela se finisse comme ça… En tout cas c’était très amusant. Bon ben à demain Aminessa.
Je me levai et j’embrassais Lysandre sur la joue pour lui dire au revoir. Son rougissement ne m’échappa pas, je souris.
Moi : A demain Lysandre.
Castiel : Tss… Pas possible. Les tourtereaux royaux vous avez finis ?
Moi : Mon petit Chaperon rouge est juste jaloux. Tu voulais aussi un bisou ?
Castiel : Un bisou de mère grand rondelette ? Non merci !
Moi : Tu as deux secondes pour courir… ou sinon t’es une tomate morte.
Castiel (partant et entrainant Lysandre) : Pas peur d’une princesse !
J’allais ensuite moi-même partir quand je remarquai que Lysandre avait encore oublié son carnet. Je le ramassais en me disant que je pourrais toujours lui rendre demain. Je rentrai chez moi, ma tante m’y attendait et cette fois elle n’était pas habillée en fée. Je me changeai avant qu’elle ne me fasse une quelconque remarque sur ma tenue, je fis mes devoirs et j’attendis le diner sur mon lit en écoutant Call me maybe de Carly Rae Jepsen. Mon regard fut attiré par le carnet de Lysandre qui était posé sur ma table de chevet. Peut-être il y avait un poème sur moi ? En retirant les écouteurs, je me demandai l’importance qu’il y aurait si jamais il avait écrit un poème… Je le pris dans ma main et caressai la couverture. Il ne vaudrait mieux pas que je le lise, ce n’est pas mais affaires. Je le déposai. Mais… j’ai envie de savoir. Je le repris. La curiosité est un vilain défaut. Aminessa dépose ce carnet. Ce que je fis. Mais un coup d’œil ça ne ferait pas de mal. Cependant Rosalya a dit que Lysandre n’aimait pas que les gens fouillent dans ce qui ne les regarde pas et surtout si ça le concerne. Je n’aimerais pas que Lysandre me déteste parce-que j’ai fait ma curieuse. Mais pourquoi je suis préoccupée par ça ? Respire et t’occupe. Je posai mon carnet à côté de moi sur mon lit. Une odeur, un peu familière, me chatouilla le nez. C’était l’odeur de Lysandre, elle était toujours là sur mon lit. Mmh… Je me collai une baffe. Aminessa réveille-toi ! Expire. Respire. Expire. Respire. Ma tante m’appela pour me mettre à table. On mangea des endives (beurk !) avec du fromage et du jambon.
Ma tante : Alors Darling cette semaine à l’école ?
Moi : ça c’est bien passé. Je me suis blessée la main en tombant dans les escaliers ce matin sinon tout va bien.
Ma tante : Toi et ta maladresse ! Au moins il n’y a rien d’anormal. Tu n’as pas d’ennuis, dis-moi ?
Moi : Mais non ! Moi avoir des ennuis ? Quelle idée !
Ma tante : Tu as raison. Qui était tes amis, avec toi hier soir ?
Moi : Oh… Des camarades de classes.
Ma tante : Juste des camarades de classe ?
Moi : Oui !
Ma tante : En es-tu sure Darling ? Tu n’as jamais été très perspicace et ce depuis ta tendre enfance. Une personne ne remarque jamais qu’elle est amoureuse tout de suite mais son entourage si. Et je vois que tu es heureuse, encore plus tête en l’air que d’habitude… rends-toi compte de l’évidence. (Elle soupira) La jeunesse de nos jours n’a vraiment aucune expérience ! Bon je suis sure que tu dois être extenuée, va te coucher mais médites sur ce que je t’ai dit. Ah j’ai failli oublier, normalement Lundi je pars en voyage d’affaires régler deux, trois problèmes pour six mois alors tu te débrouilleras toute seule.
Moi : Oui Tata… J’y réfléchirais. Bonne nuit.
Je partis avant qu’elle ne réponde quoi que ce soit, comme à son habitude. Je l’entendis rire. Je mis mon pyjama et me mis au lit. Je ne réussis pas à m’endormir, tout ça à cause de ce fichu carnet. Je le regardai, le prenais puis le déposai. Puis finalement je l’ouvris et découvris un poème dont l’encre n’avait pas coulé. Je le lis. Waouh ! Ce poème est magnifique et un peu…*tousse* hum, hum. Attendez mais ce poème parle de moi. Oh mon dieu ! Rosalya avait raison. Lysandre est amoureux de moi. Je souris. Mais pourquoi je souris si bêtement ? Et si… non. C’est impossible. Je ne suis pas amoureuse de Lysandre. Non. Impossible… A moins que…
Fanfic - Chapitre 8
Comme d'hab', désolée du retard. Avec l'école qui recommence, je vais essayer d'avoir une certaine régularité mais je promet rien... Mais pour une fois j'ai une date de sortie pour le prochain chapitre: 31/10. Un petit commentaire ça ne fait pas de mal :)
Chapitre 8
Lorsque je me suis réveillée, j’avais mal partout, dormir sur le sol n’est guère confortable. Le meilleur endroit où se cacher est d’être là où personne ne vous soupçonnerait d’être. Hier soir j’avais dormi sur le sol de ma chambre, je ne pouvais quand même pas aller dans mon lit si Lysandre était là. Après avoir quitté Castiel et Lysandre, je suis directement rentrée à la maison sachant pertinemment que ce ne serait pas fermé, je me suis glissée dans ma chambre avant que mon colocataire ne rentre et, épuisée je me suis endormie. J’ai attendu que Lysandre soit parti pour me préparer et partir moi-même. Je suis arrivée au lycée et tout le monde s’est retourné pour me regarder. Je n’aimais pas du tout la façon dont il me regardait, tout le monde me dévisageait et chuchotait quand je passais près d’eux. Mal à l’aise j’ai continué a avancé jusqu’à ma salle de classe quand j’y suis rentrée il y a eu un silence total. Puis la bande qui rassemblait Lysandre, Castiel, Violette, Iris et Rosalya me regarda comme s’ils ne croyaient pas ce qu’ils voyaient. De plus leur visage exprimait de la tristesse mêlée à de la déception. Je me suis assise au premier rang, toute seule et j’ai soupiré. Soudain la bande m’entoura, je n’y ai pas prêté attention et les ai ignorés. Castiel, furieux, a tapé son poing contre la table.
Moi : Mais c’est quoi ton problème ?!
Castiel : Tu devrais plutôt me dire quel est le tien !
Moi : De quoi tu parles ?
Castiel : Fais pas ton innocente !
Lysandre : Calme-toi.
Rosalya : Lys, il a tous les droits de s’énerver contre elle.
Violette : Co- Comment…. P-Pourquoi tu nous as fait ça ?
Moi : Je ne vous ai rien fait maintenant laissez-moi tranquille.
Iris : Aminessa…
Castiel toujours aussi énervé que tout à l’heure a bousculé ma chaise et m’a tenu par le col de mon tee-shirt. Mes pieds touchaient à peine le sol.
Moi : Mais qu’est-ce tu f…
Castiel : Arrête ! Explique-nous pourquoi tu as fait tout ça ?!
Moi : Mais de quoi tu parles ?!
Castiel : Ne fais pas comme si tu ne savais rien…
Lysandre : Lâches-la Castiel, ça ne changera rien de toute façon.
Il m’a finalement lâchée en me poussant un peu. Pourquoi tout le monde agissait bizarrement avec moi ? Qu’avais-je fait ? J’avais simplement dit que je ne les connaissais plus, que nous n’étions pas amis. Sont-ils énervés rien que pour ça ? C’est impossible… Le « Ding~dong~dong~ding » de l’annonce a retentit et la voix de la directrice furieuse a demandé aux élèves suivants de se rendre à son bureau IMMEDIATEMENT. Suivie de la bande, d’Ambre et Li, je suis allée dans son bureau. Elle nous attendait assise dans son fauteuil devant elle, il y avait huit chaises, dans les coins Nathaniel nous attendait avec un visage neutre.
Directrice Adjointe : Asseyez-vous.
Nous nous sommes assis, je me suis placée sur une chaise de l’extrémité, Li à côté de moi. Il y a eu un silence avant que la directrice se lève et me jette un regard noir. Elle commença son discours doucement.
Directrice Adjointe : Mademoiselle Aminessa, je croyais avoir été assez claire il y a deux jours sur votre comportement. Alors dites-moi… comment osez-vous faire ça à vos camarades de classe ?!
Je n’ai rien dit croyant que c’était une question rhétorique surtout je ne voyais pas de quoi elle parlait. Mais la directrice s’est énervée et a exigé que je lui réponde dans la minute qui suive. J’ai levé la tête pour lui répondre.
Moi : Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
Elle a sifflé comme un train et a viré au rouge.
Directrice Adjointe : Cessez de faire votre arrogante ! Et répondez !
Moi : Mais je vous répète que JE N’AI RIEN FAIT et que je ne vois pas DU TOUT de quoi vous voulez parler.
Directrice Adjointe : Baissez le ton toute suite avec moi jeune fille. Très bien vous ne voyez pas…monsieur Nathaniel amenez-moi le journal du lycée.
Il lui a tendu un journal épais d’une dizaine de feuille. La directrice l’a lâché sur le bureau pour que je puisse le voir. Je l’ai regardé et j’ai été surprise pendant une seconde avant d’être confuse et consternée. Le premier titre disait « La nouvelle sème la pagaille ! » Je faisais la Une mais du mauvais côté, on m’accusait d’avoir séché hier pour aller faire du shopping, d’avoir volé des affaires de mes camarades, ces derniers ont été retrouvés dans mon casier, d’avoir cassé les instruments de musique qui se trouvaient au sous-sol et d’avoir tagué un symbole tabou dans la cage d’escalier. En plus de l’écrit, des photos accentuaient les faits. Une seule photo était vraie celle du shopping. Je me suis levée et j’ai contestée.
Moi : Je n’ai rien fait ! Je vous le jure !
D’un mouvement de la main, elle me stoppa et m’ordonna de m’assoir.
Directrice Adjointe : Hier vous avez séché les cours pour faire du shopping. Trouvez-vous cela normal et tolérable ? Vous avez détruits des instruments qui ne vous appartenaient pas, de plus leurs propriétaires s’apprêtaient à faire un concert ce week-end. Vous rendez-vous compte que votre comportement risque de faire du tort à notre lycée et à ces personnes. Bien sûr que non, vous n’êtes qu’une enfant. De plus vous volez vos camarades de classe leurs affaires personnels, une bague, un collier, de l’argent et un porte clé. Vous rendez vous compte aussi de la valeur de ses objets. Bien sûr que non et je ne parle pas au plan financier seulement. Avez-vous à dire quelque chose pour votre défense ?
C’était tellement injuste ! On m’accusait de fait que je n’avais jamais commis. Et tout ça pourquoi ? Parce- qu’une gamine voulait se venger de moi. Cet Ambre… une vraie peste. Alors là pas question que je plonge, je dis tout.
Moi : Madame ce n’est pas moi qui ai fait tout ce dont on m’accuse. Je dois avouer que je n’ai pas été à l’école hier, que j’ai acheté quelques broutilles mais il faut que vous sachiez que j’ai fait tout cela à cause d’Ambre. Elle a volé des photos qui m’appartiennent et m’a fait du chantage pour que je fasse tout ce qu’elle voulait. J’ai accepté mais je me suis arrêté au shopping, je n’ai jamais volé, je n’ai jamais cassé leur instrument.
Directrice Adjointe : Avez-vous la moindre preuve de ce que vous dites ?
Moi : …non.
Directrice Adjointe : Et si tel était tel que vous l’avez décrit pourquoi ne pas prévenir la police ? Alors pourquoi devrais-je croire votre parole sans fondement qui plus est?! Depuis que vous êtes ici vous nous emmenez des problèmes et n’arrêtez pas de l’accuser sans aucune preuve. Mademoiselle Ambre est une élève exemplaire, sage et gentille. Et jamais vous n’arrivez à sa hauteur mademoiselle Aminessa.
Moi (les larmes aux yeux) : Mais je vous jure que…
Directrice Adjointe : Vous m’en voyez navrée, j’attendais mieux de votre part que des mensonges. Je n’ai pas le choix, ce soir je vais prévenir votre tante et vous serez expulsez pour trois jours en espérant que vous allez réfléchir sur vous-même. Et vous allez, avant de partir, me nettoyer cette abomination dans la cage aux escaliers. Aminessa vous pouvez sortir.
Je n’ai pas bougé, paralysée par la tournure que prenaient les choses. Puis je suis partie la tête haute sachant que je n’avais rien fait. Je suis arrivée dans le couloir et je me suis laissée tomber à terre épuisée. Ce n’était pas vrai. Je faisais un mauvais rêve et j’allais me réveiller mais malheureusement ce n’était pas le cas et tout cela était bel et bien réel. Puis je me suis dirigée dans la cage aux escaliers et j’ai commencé à frotter. Au bout de vingt minutes à frotter j’avais mal au bras mais le dessin ne s’effaçait toujours pas. La première heure venait de finir et tout le monde se dirigea hors des couloirs, ceux qui descendait ou montaient par l’escalier rigolaient de moi ou me bousculaient sans s’excuser. Ce fut comme ça la deuxième heure aussi et la troisième. A la pause du matin pendant que tout le monde était dans la cour, je n’avais pas bougé, je continuais à frotter dans le calme le plus absolu. Puis j’entendis derrière moi des bruits de pas mais je ne me retournai pas. Je continuai à frotter malgré la douleur.
??? : Je ne comprends pas…
J’aurai pu reconnaitre la voix entre mille, c’était la sienne. Ça m’a fait chaud au cœur et pendant un moment je me suis arrêtée de frotter. J’aurai voulu me jeter dans ses bras et tout lui raconter mais je ne fis rien de tout cela. Je continuai de frotter par cercle.
Moi : … Il n’y a rien à comprendre.
Lysandre : Pourquoi ?
Moi : Les choses sont ainsi dans ce monde, injustes. Et en-dessous il y a toujours une raison. Mais là ce n’est pas une question de raison mais d’obligation.
Lysandre : Que veux-tu dire ?
Moi :… rien.
Lysandre : Si tu as un problème, dis-le-moi, même si tu dis me détester je resterai quand même ton ami. Aminessa, y a-t-il quelque chose qui ne va pas ?
Je n’ai rien dit mais inconsciemment la façon dont je frottais à changer. Doucement j’allais de haut en bas en répétant ce mouvement.
Lysandre : Puis-je t’aider ?
Puis de gauche à droite. De toute façon personne ne le peut.
Lysandre : On allait bientôt avoir un concert, pourquoi avoir cassé nos instruments ? Tu aimes la musique, tu voulais nous entendre jouer. Pourquoi as-tu volé la bague de Rosalya, celle que Leigh lui a offerte ? Pourquoi le porte clé de Violette qui la hérité de son défunt grand-père ? Pourquoi l’argent d’Iris ? Ce sont tes amies, elles t’apprécient vraiment. Bon le collier d’Ambre… je sais que tu ne l’apprécies pas mais quand même.
Je me suis arrêtée et j’ai chuchoté « rien fait » plusieurs fois jusqu’à ce je me reprenne et frotte avec plus de force. Sans un mot il est parti et j’ai continué malgré mon bras endolori et mon cœur qui se serrait. Puis j’ai entendu d’autres bruits de pas. Cette fois-ci c’était Nathaniel.
Nathaniel : Aminessa… je m’excuse pour hier. Je crois que tu avais peut-être raison. Je ne te croyais pas avant que ma sœur parle de photos et de chantage à ses amies. Je m’excuse de m’être conduit encore une fois en imbécile. Je sais maintenant que tu n’y es pour rien dans toute cette histoire mais rien ne peut le prouver, tout t’accuse. Donc si tu acceptes mon aide on peut régler cette affaire.
J’ai fait comme si de rien n’était et j’ai continué.
Nathaniel : Ok… ça ne servira à rien de frotter avec de l’eau simple. Tiens ça t’aidera mieux.
Le délégué a posé un bidon de désinfectant puis il est parti. Je venais de refuser la dernière main qui acceptait de m’aider. La fin de la pause a sonné et j’ai continué à frotter comme une malade avec l’eau. Mais rien ne sortait. J’ai donc fait une pause avant midi, pour reprendre des forces. Comment la situation a fait pour tourner comme ça ? J’ai soupiré en même temps que midi sonnait. Je ne pouvais pas aller manger tant que je n’avais pas fini de nettoyer. J’allais prendre le désinfectant quand j’entendis les pas d’un talon. Je me suis retournée c’était Ambre et ses amies. Je l’ai toisée et je me suis relevée pour continuer ce que je faisais mais elles me bloquèrent l’accès au produit et au seau. Alors je les ai bousculées sans rien dire et Ambre m’a prise par le poignet enfonçant ses ongles durs dans ma chair.
Ambre : Ecoute-moi bien. Tout ceci est le résultat de ta désobéissance. Après en tu vas te tenir à carreau sinon tout le reste de tes photos brulera.
Moi : T’en a pas marre ! J’ai failli me faire renvoyer et on m’accuse d’un truc que je n’ai jamais fait par ta faute. J’ai fait tout ce que tu me demandais alors pourquoi tu ne me laisses pas tranquille. Ta vengeance est achevée, tout le monde me déteste, me prenne pour une menteuse, une voleuse, une peste, je suis toute seule. Que veux-tu de plus pauvre folle ?
Ambre : Comment oses-tu t’adresser moi comme ça ? C’est une des raisons qui m’a fait me venger : tu m’as humilié devant tout le monde, tu as mis le grappin sur Castiel, tu me volais la vedette. J’ai mis longtemps avant de devenir ce que je suis, à me faire remarquer d’un garçon qui ne me regardait pas, j’ai souffert pour être à ma place. Et toi, tu débarques et tu me voles tout sans aucun effort. Crois-moi je m’arrêterai seulement quand tu disparaîtras de cette ville.
Moi : Tu racontes n’importe quoi ! Rends-moi mes photos et arrête ton délire de diva !
Ambre : Mmph… les filles je crois qu’elle a besoin d’une douche pour se rafraichir les idées.
Je me suis retrouvée complétement trempée de la tête au pied. Charlotte et Li ont déversé sur moi l’eau qui était dans le seau, celle-ci était marron et sentait vraiment mauvais. Puis Li a profité de ma surprise pour me faire tomber par terre. Ambre a sorti de son sac un briquet et une photo où l’on me voyait avec ma sœur en tenue d’Halloween, et elle l’a brulée.
Ambre : Venez les filles, ici s’est infecté d’ordure. Quelqu’un devrait vraiment passer ici pour nettoyer. Aha….
Li : Eurgh ! Ça sent vraiment l’ordure ! Aha
Elles sont parties en riant pendant que moi, je restai là figée. J’ai touché la cendre et j’ai failli pleurer. Je me suis ressaisie, j’ai essoré mes cheveux et je m’apprêtais à continuer, résignée à cette condition quand j’ai aperçu du coin de l’œil les jumeaux qui passaient dans les couloirs. Eux aussi m’ont vus et se sont précipités vers moi, puis se sont arrêtés surpris par mon piteux état et l’odeur. Mais ils se sont précipités pour m’aider à me relever et m’ont passé un mouchoir pour me sécher.
Alexy : Pourquoi es-tu comme ça ?
Je n’ai rien répondu, je me suis contenté d’essuyer mon visage
Armin : Qui a fait ça ?
Là non plus, je n’ai rien répondu. J’ai fait comme tout à l’heure. Soudain les jumeaux ont fixé mon poignet meurtri et l’ont pris pour l’observer.
Les jumeaux : Mais tu saignes ?!
Encore une fois, je me suis murée dans le silence et je me suis libérée des garçons pour pouvoir continuer à me sécher.
Alexy : Est-ce que ça un rapport avec le journal ? C’est vrai que tu as fait tout ça ?
Armin : C’est pour ça que tu es partie ce matin sans un mot ?
Moi : Non…
Les jumeaux : Explique-nous.
Moi : … non. Eloignez-vous de moi sinon vous allez être des parias alors que vous venez d’arriver. Vous êtes sympas, pas la peine que l’on vous afflige cela à vous aussi.
Les jumeaux : Mais...
Moi : Non, adieu les garçons.
J’ai pris le détergeant, j’ai ramassé le seau et j’ai frotté sans un mot et avec énergie. Alexy et Armin ont fini par me laisser seule comprenant que je ne voudrais pas parler. J’ai quitté la cage aux escaliers quand j’eu définitivement fini de nettoyer, pour me diriger vers le réfectoire où tout le monde avait presque fini de manger. Quand je suis rentrée il y a eu un silence, et je me suis avancée pour récupérer mon plateau. Puis quelqu’un a lancé « Beurg ! Ça schlingue grave !! » et tout le monde a rigolé. J’ai pris mon repas, puis me suis assise sur une table au fond. Petit à petit le réfectoire s’est vidé, me laissant seule avec mon plateau. J’ai mangé sans avoir faim, puis je suis partie. Quand je suis arrivée à la maison je me suis affalée sur le canapé et j’ai regardé le plafond sans le voir. Expulsée. Même si ce n’est que trois jours ma tante va me tuer, j’étais aussi sensée trouver du travail… je vais me faire massacrer. Et Lysandre, maintenant j’avais tout gâché jamais il ne me reparlera. Je peux le comprendre… il croit que j’ai cassé son piano et la guitare de Castiel. Je ne l’aurais jamais fait ! Et maintenant comment vont-ils faire pour le concert ? Tout ça parce que j’ai répondu à Ambre, j’aurai du me taire, rester effacée. La sonnerie du téléphone me rappela sur Terre. Qui cela pouvait-il bien être ? J’ai répondu et c’était ma tante, visiblement mécontente que je sois expulsée et que je lui ai apportée des soucis alors qu’elle m’a vais bien spécifiée que je me tienne à carreau. Honteuse, je n’ai rien dit. Je l’ai entendu soupirer puis elle a ajouté que je ne devais pas m’en faire que je devais me reposer et demain je devrai chercher un travail si je ne voulais pas je-ne-sais-quels représailles de ma marraine la bonne fée. Puis elle m’a dit au revoir à sa façon m’arrachant un sourire. J’ai raccroché et je me suis allongée dans mon lit, n’ayant envie de rien faire. Et j’ai attendu quelque chose, un signe qui m’aiderait à me sortir de là. Mais rien. Absolument rien. Lysandre est revenu du lycée, il faisait déjà nuit, moi j’étais de préparer une omelette dans la cuisine. Il est parti dans sa chambre sans un mot puis est revenu cinq minutes plus tard, ses valises près de la porte. Lysandre s’en allait. Je suis restée paralysée puis j’ai fait comme si de rien était.
Lysandre : Aminessa, mon frère a besoin de mon aide à la boutique donc je vais devoir partir quelques semaines. J’espère que je ne t’ai pas dérangée et si tu vois quelque chose que j’aurai oublié préviens moi. Ok ?
J’ai hoché la tête sans me retourner.
Lysandre : Bon ben à… au revoir.
Moi : Oui, au revoir.
Puis il est parti. J’ai mis longtemps avant de me faire à l’idée que j’étais de nouveau seule et que je ne pouvais compter que sur moi. Nos au revoir avaient des airs d’adieu. Et puis m’en fiche…Ou pas. Finalement l’appétit coupée je suis allée me coucher dans mon lit. Il faisait noir et froid, j’étais seule….quoi de plus déprimant ? Je ne sais pas. J’ai trouvé le sommeil plusieurs minutes plus tard. Le lendemain, je me suis réveillée les bras douloureux. Pendant toute la matinée j’ai cherché pour la première fois la moindre preuve du crime d’Ambre pour la dénoncer malheureusement je n’ai rien trouvé. L’après-midi, j’ai cherché parmi toutes les annonces un travail assez intéressant mais rien. Je ne m’avouais pas vaincue, si tu ne trouves rien sur papier alors vas sur le terrain. Ainsi j’ai parcouru toutes les rues marchandes, sans rien trouver, ensuite je suis allée au près du Centre, je n’osais pas rentrer car je pouvais y rencontrer n’importe qui. Justement avant d’aller dans la rue juste derrière, j’ai croisé Rosalya, Iris et Violette qui avaient l’air de rire de bon cœur. Le cœur serré, j’ai pressé le pas pour ne plus les entendre. Puis je me suis arrêtée, devant un restaurant du nom de « Life Breaked » en néon blanc. Bizarre, le nom me disait quelque chose peut-être le titre d’un livre ou la parole d’une chanson. Curieuse je suis rentrée, l’intérieur était très simple avec des couleurs assez chaudes. La salle était vide, seule une personne était là, c’était surement une cliente qui buvait un cocktail. Elle avait l’air d’avoir mon âge, plutôt petite et menue, la peau mate, avec des cheveux blonds rassemblés en un gros chignon. Je me suis avancée et elle s’est toute de suite retournée. J’ai sursauté pendant qu’elle sautait de sa chaise et qu’elle m’observait de la tête au pied d’un air méfiant.
Moi : Bonjour, je passais par là quand…
Elle m’a stoppée d’un signe de la main pour m’ordonner de me taire.
??? : Je m’appelle Lisa et je suis la fille du proprio. Ne cherche pas d’excuse, d’histoire ou autre. Si tu es venue ici, c’est pour mon frère ?
Moi : Ton frère ? Je ne connais même pas cet endroit, je ne savais pas que tu avais un frère ni qui il est, d’ailleurs on vient juste de se rencontrer.
Lisa : Bien sûr… et t’es là pourquoi alors ?
Moi : Je cherche un travail à mi-temps.
Lisa : Serveuse ? Barmaid ? Plongeuse ?
Moi : Eh bien… je dirai plutôt serveuse.
Lisa : Tss…ça m’a l’air raté, t’es plutôt banal à regarder aucun charme. Bip. Recalée !
Moi : Quoi ?
Lisa : Pff… Frérot on a une potentielle serveuse sans potentiel !
Eh ! Cette fille n’avait pas l’air très sympa. Pourtant j’avais l’impression de la connaitre peut-être à cause de son comportement. Une vraie peste ! Mais non ce n’était pas cela… il y avait quelque chose d’autre. Le prénom, peut-être ? Je l’avais déjà entendu mais je ne me souviens plus où et dans quel contexte, et puis ce n’était pas la seule personne sur Terre à s’appeler comme ça. Non, alors ce sont ces yeux, des yeux verts comme ceux-là, très magnifique… attendez la seule personne que je connaisse qui ait les mêmes yeux est… OMG ! Quand je l’ai vu passer le rideau qui séparait la cuisine et la salle, j’ai eu l’impression que mon menton c’était décroché. Qui aurait cru que je le rencontrerai ici.
Dake : Oh ! Aminessa ça fait un bail !
Moi : oui…
Dake : C’est elle la potentielle serveuse ?
Lisa : Ouais, t’as vu. Aucun charme, aucune agilité et elle n’est même pas aimable !
Quoi ? Je crois que je vais aller chercher autre part. Qui sait ce qu’il me fera faire. Pas question.
Moi : Je… Finalement je vais aller chercher ailleurs. Désolée pour le dérangement et merci.
Lisa : Oh enfin !
Dake : Oh mais non, restes. Elle disait cela pour rigoler, n’est-ce pas ?
Lisa : … Aha bien sûr !
Moi : C’est bon, de toute façon il se fait tard je dois rentrer.
Il secoua sa main devant son visage comme si j’avais dit une bêtise et qu’il la chassait. Il m’entraina vers le bar et me fit assoir pendant qu’il préparait quelque chose pour moi. Sa sœur s’est assise à côté de moi, me snobant quand je lui ai demandé quelque chose. Quand Dake eu fini de préparer « sa spécialité » il me l’a donna en même temps qu’un clin d’œil de sa part. J’ai accepté en évitant de croiser son regard. Puis il demanda à Lisa de nous laisser seuls pour qu’on puisse discuter pour le poste. Elle est partie prétextant qu’elle devait de toute façon aller chez un ami puis m’a lancé un regard noir. J’ai frissonné puis je suis retournée à ma boisson.
Moi : C’est très bon, merci.
Dake : C’est normal… Sinon pourquoi es-tu venu ici ?
Moi : Ne devrais-je pas parler au propriétaire ?
Dake (souriant) : C’est mon père mais en son absence c’est moi qui dirige. Et je vais bientôt en hériter car il veut prendre sa retraite. Donc dans tous les cas on peut dire que c’est moi qui gère !
Moi : Ah. Euh… pour répondre à ta question c’est pour être serveuse, enfin trouver un travail à mi-temps.
Dake : Ok t’es prise.
Moi : Hein ? Mais tu ne m’évalues pas plus que ça, tu ne me demandes pas autre chose.
Dake : pas besoin tu es merveilleuse !
Moi (rougissant) : Ah. Euh…Merci !
Dake : Tu n’as pas l’air très à l’aise ? C’est moi qui te fais cet effet-là ?
Moi : Non !
Dake : Aha ! Attends… est-ce que comme ça c’est mieux ?
Il s’était placé juste à côté, et s’était collé à moi. Je ne peux pas dire que c’était mieux ça me gênait encore plus. Non ça me dérangeait mais j’ai baissé la tête et je n’ai rien dit. Il a ri et s’est encore plus rapproché, comme j’étais sur le dernier tabouret je ne pouvais pas trop me pousser à moins que je ne veuille tomber et m’assoir par terre.
Dake : Sinon j’ai entendu dans la salle des profs que t’avais fait des bêtises comme une vilaine fille.
Je ne m’attendais pas à ce qu’il évoque ça, j’avais même déjà oublié que ce type était mon professeur d’anglais.
Moi : Je n’ai rien fait… C’est Ambre qui est à l’origine de tout ça, et le journal raconte n’importe quoi !
Dake : Mmh… C’est Peggy qui s’occupe du journal et elle ne publie rien s’il n’y a pas de preuve.
Moi : Même toi tu ne me crois pas. Bon ben je m’en vais !
Dake : Ou lala… Calmos sweetie. Je n’ai jamais dit que je ne te croyais pas. Si tu pouvais m’expliquez tout depuis le début ça m’aiderait.
Je ne peux pas le lui dire, Ambre a encore mes photos et je ne peux faire confiance à personne surtout à lui.
Moi : Je ne préfère pas en parler.
Dake : Oki sweetie. Un rendez-vous ça te dit ?
Moi : Non merci. Je suis désolée, je ne suis sortie rien que pour trouver un job alors tu m’excuseras si je rentre chez moi maintenant.
Dake : Oh… c’est vraiment dommage. Sure que tu ne peux pas rester un peu plus longtemps avec moi ?
Moi : Euh… Oui.
Dake : Ok. Demain on se voit pour tes horaires, ici disons à trois heures. Tu commenceras ce jour-là, Ok ?
Moi : Ok merci et à demain.
Dake : Je te raccompagne ?
Moi : Oh…euh non. Ça va.
Dake (faisant un clin d’œil) : à très bientôt Aminessa.
Je suis partie avant qu’il ne tente quoi que ce soit. Ça y est j’avais trouvé un boulot mais l’endroit où je l’ai choisi n’est peut-être pas le meilleur. J’ai comme un mauvais pressentiment sur le patron qui n’est d’autre que mon professeur. Mais ce n’est pas comme si j’en avais de bon en ce moment. Je suis rentrée, j’ai mangé puis je suis partie dans la chambre qui appartenait à Lysandre. Immédiatement après avoir ouvert la porte j’ai senti son odeur. Je me suis allongée sur le lit et j’ai regardé le mur opposé. Je lui parlerai sans doute plus jamais. Mon cœur se serra. Je l’aime, ses yeux vairons, sa façon d’être, pourtant je lui ai dit que je le déteste. Même après il a été sympa… pourtant j’ai refusé son aide. Et les filles… elles ne me faisaient plus confiance. J’avais « volé » leurs affaires qui leur étaient vraiment chers. J’ai soupiré puis je me suis arrêtée de penser puis, fatiguée, je me suis endormie. Vendredi à treize heures, je suis retournée sur mon lieu de travail et je suis allée voir Dake au bar. Il portait une chemise blanche et un pantalon noir, et était entouré d’une foule de fille. Il m’a aperçue du coin de l’œil et a fait un signe vers sa sœur qui était adossée au mur près d’une sorte de scène en hauteur par rapport aux tables. Je suis allée la rejoindre, elle était en train d’installer sur la scène des instruments. Quand Lisa m’a vue s’approcher, elle a fait une tête de dégout. Elle s’est levée et a reniflé.
Lisa : T’es encore là toi.
Moi : Euh… oui.
Lisa : pff… viens, je vais te montrer les vestiaires.
On est allé dans une petite salle remplie de vêtements en tout genre. Selon la saison, le mois et le jour, les tenues sont différentes. Elle m’a donnée un chemisier noir et un pantacourt blanc que j’ai enfilés. Puis j’ai montré le résultat final à Lisa. Elle a soupiré et est partie de l’autre côté, mais avant de partir comme je m’y attendais elle a critiqué ma tenue.
Lisa : Mouais… mais ça n’arrange rien à ton cas. Qu’importe ce que tu portes t’es toujours aussi… banal. Oh un petit conseil : attache tes cheveux ; ils vont te gêner. Ciao !
Sans que je puisse ajouter un mot, elle est partie. Puis j’ai moi-même quitté les vestiaires et j’ai rejoint Dake près du bar. Il m’a expliquée deux trois trucs, puis je me suis occupée des premiers clients. Je leur ai gratifié un beau sourire et j’ai terminé mon service à vingt heures et demie. J’étais fatiguée, j’ai enfilé mes vêtements puis je me suis dirigée pour partir quand Dake m’a retenue en disant que je pouvais manger ici. J’ai refusé mais il a insisté et j’ai fini par céder. Il m’a installée au bar en m’offrant des mini-brochettes et son spécial de la dernière fois.
Dake : Alors c’est comment ton premier jour ?
Moi (souriant) : Fatiguant.
Dake : Tu t’y feras. Vu que t’es encore au lycée, tu travailleras le mercredi après-midi une semaine sur deux, tous les vendredis après-midi et tous les samedis toute la journée. Tes horaires sont treize heures- vingt heures et demi, et dix heures- vingt heures et demie. Ça te va ?
Moi : Oui merci.
Dake : Excellent ! Et dimanche ça te dirait une sortie avec moi sweetie ?
J’ai fait comme si je n’avais rien entendu et je lui ai demandé pourquoi il y avait une scène. Il m’a répondu que c’était pour mettre de l’animation et d’ailleurs demain soir, il y aura un groupe « Ragnarok » qui jouera.
Dake : Tu pourrais restée après ton service, il faudra quelques mains en plus pour aider le groupe.
Moi : Pourquoi pas…
Dake : Mets-y un peu d’enthousiasme je serai là moi mon cœur.
Moi : Oh il se fait tard, je vais devoir rentrer : au revoir !
Sans qu’il puisse me dire quelque chose ou me retenir, je me suis enfuie et je suis rentrée chez moi. J’étais si fatiguée que je n’ai même pas pris la peine de me changer, je me suis endormie toute de suite. Le lendemain, j’ai pris mon petit déjeuner en pensant à Ambre. Cette peste, il faut que je trouve un moyen pour qu’elle n’est plus son fichue emprise sur moi. Mais elle a les photos d’Aminellie. Et si… je la dénonçais à la police ? C’est une super idée, le problème c’est que je n’ai aucune preuve de ce que je dis. Surtout qu’Ambre est assez maligne en matière de se venger des gens donc je suis sure que les sms qu’elle m’envoyait pour ses ordres venaient d’un autre portable et qu’elle les a supprimés. Donc c’est raté. Si je décidais moi-même de reprendre mes photos je risquerai d’être prise sur le fait avec la chance que j’ai… ou pire. Je ne peux pas me permettre d’abandonner… Non ! Je vais arrêter de pleurnicher et me battre. Pas question qu’Aminessa Sulamina abandonne. Ce week-end, je réfléchi à un plan d’action. Soudain j’ai eu le pressentiment qu’il fallait que je regarde l’heure. Mon service n’est pas à dix heures vingt ? Si, OMG ! Je vais être en retard. J’ai filé à la vitesse grand V. Enfin j’ai aussi pris soin de ne pas tomber grâce à ma maladresse légendaire. Pendant que je courais j’ai entendu un klaxon, je me suis retournée, c’était Dake à bord de sa décapotable me faisant signe pour que je monte. Même si je l’aurai voulu je n’aurai pas pu refuser.
Moi : On dirait que le restaurant fonctionne bien ?
Dake : Aha ! Si il fonctionne bien mais ce n’est pas grâce à ça que j’ai ce petit bijou.
Moi : Ah. Comment alors ?
Dake : ma mère est un agent artistique qui a de nombreux clients très reconnus.
Moi : Ah ! Quand même…
Dake : C’est pour ça qu’on a une scène, en même temps ça renfloue le resto et ma mère a de potentiel client. Il y a de nombreux groupes comme celui de ce soir qui vienne mais très peu sont vraiment à la hauteur.
J’ai eu un pincement au cœur car j’ai pensé à Lysandre puis à son groupe, eux ils sont vraiment à la hauteur. J’ai chassé cette idée d’un coup de tête, pas question que je cède. On est vite arrivé et il s’est garé dans le parking réservé au personnel. Puis m’a emmené à l’intérieur et m’a accompagné jusqu’au vestiaire. Comme Lisa n’était pas là, ce que je n’avais pas du tout remarqué, il s’occupa de me dénicher ma tenue pendant que je le regardai.
Dake : Euh… Aujourd’hui on est samedi…Mmh… Ce soir il y a un concert donc… Ouais ça à l’air parfait. Enfile moi-ça.
Il m’a tendu des vêtements que j’ai enfilés dans la cabine. Ma tenue consistait en un slim noir, un tee-shirt vert et blanc rayé et un veston noir. Je suis sortie et Dake m’a regardé en disant que j’étais « so cute and so beautiful ». Je l’ai laissé dans son délire et j’ai préparé les tables. Je ne me serai jamais douté qu’il y aurait autant de personnes ici surtout dès dix heures jusqu’à seize heures. Je n’ai pas arrêté de faire des allers et des retours entre deux salles sans faire de pause. Puis aux alentours de dix-sept heures, comme il n’y avait pas un chat, j’ai enfin pu me reposer. J’allais aller dans la salle de repos avec tous les autres employés quand Dake m’a retenu et m’a proposé de rester avec lui au bar. Je ne pouvais pas refusé, en quelque sorte c’est mon patron. Je suis donc allée m’assoir à ma place habituelle pendant que lui s’installait à côté de moi.
Dake : Ce soir je te raccompagnerai, okey ? Tu ne peux pas refuser cette fois, j’insiste.
Moi : Si tu veux…
Dake : ça ne va pas ?
Moi : Si.
Dake : Nah nah tu mens.
Moi : Je vais bien je te jure.
Dake : Alors smile.
Je n’ai pas compris ce qu’il voulait dire par « souris » et où il voulait en venir. Néanmoins j’ai quand même souri mais c’était un sourire forcé…cependant il n’a rien fait remarqué. Puis pour me changer les idées il a commencé un délire comme quoi il était mon majordome, et me donna des bouchées de mini-sandwichs. Puis à la fin il s’approcha de moi et me regarda dans les yeux. J’ai reculé mais lui, il s’avança et prit mon menton.
Dake : Sweetie, tu m’intéresse beaucoup. Ça te dirait de sortir avec moi ?
J’ai ouvert les yeux surprise. Dake se rapprocha de moi et… je le repoussai. Je me suis levée, prête partir quand il m’a retenu.
Moi : Lâche-moi !
Dake : Donc tu l’aimes toujours ?
Hein ? De qui parle-t-il ?
Dake : Aminessa, c’est pas parce-que je te drague que je veux sortir avec toi.
Moi : Te rends-tu compte de la bêtise que tu viens de dire ?
Dake (souriant) : Mais bien sûr ! Revenons aux choses sérieuses… je sais depuis la première fois que je t’ai vue que tu aimes Lysandre.
Inconsciemment j’ai rougi. Et j’ai tout nié en bloc mais ce n’était pas très convaincant.
Moi : N’importe quoi !
Dake : Alala… La jeunesse.
Moi : Mais t’a mon âge.
Dake : Désolé… je suis déjà majeur.
Moi : Ah.
Dake : Ne laisse pas cette broutille, te gâcher la vie. J’ai bien vu que tu te faisais distante avec lui depuis le début de la semaine.
Je me suis murée dans le silence, ne voulant en dire ou en entendre plus. Il a compris et n’est pas resté sur le sujet. Cependant il a continué me parler, surtout à m’embêter sur un certain sujet qui me faisait rougir à chaque fois.
Dake : Aha… t’as une réaction trop mignonne.
Moi : Mais euh !
Dake : Tu sais tu devrais utiliser une méthode pour lui faire comprendre tes sentiments.
Moi : Rah ! T’en as toujours pas fini…. Et c’est quoi cette méthode ?
Dake : Ceci.
Il s’approcha de moi, prit mon menton, me regarda dans les yeux et m’attira à lui. Je l’ai repoussé, tellement fort que je lui ai fait mal.
Dake : Aie !
Moi : Tu- Tu n’aurais pas pu le dire comme tous les gens normaux.
Dake : Aha, sorry sweetie ! Oh… salut Liz !
Je me suis retournée et j’ai vu Lisa en train de nous regarder bouche bée. Elle m’a regardée méchamment puis est partie en téléphonant à quelqu’un. J’ai haussé les épaules et j’ai profité que Dake avait l’attention occupé pour m’évader. Le groupe des « Ragnarok » n’allait pas tarder à arriver et on m’avait réquisitionnée pour m’occuper d’eux au niveau de la loge. Au moment où ils sont arrivés, on m’a envoyée dans la salle servir les clients. Puis d’un coup la salle est devenue noire et avec des projecteurs de couleurs, le groupe est apparu. Je suis restée bouche bée. Heureusement que je n’avais pas de plateaux dans mes mains sinon j’aurai tout laissé tomber par terre. Les « Ragnarok » ont commencé, le groupe n’était composé que de deux personnes. Castiel et Lysandre. Je ne sais pas si je dois m’enfuir ou si je dois rester là écouter leur sublime musique. Pendant un moment je suis restée immobile, ne sachant que faire jusqu’à ce que Dake me dise de m’occuper des commandes. En servant les clients, j’écoutais leur musique. C’était simplement… Waouh ! Quand je pense qu’à cause d’une stupide histoire j’ai failli gâcher leur chance… A la fin du concert quand il y avait plus de clients et que le public est allé féliciter le groupe, je me suis assise près du bar en attendant Dake comme il devait me ramener. Il est venu vers moi et s’est appuyé longuement contre le comptoir en me regardant ce qui a eu le don de m’agacer.
Moi : Quoi ?
Dake (souriant) : C’est comme ça que tu parles à ton patron. Hum ! Sinon ils ont été géniaux, tu ne trouves pas ?
Moi : Oui…
Dake : Tu ne crois pas que tu devrais leur dire ?
Moi : Hmm… Oui mais…
Dake : Courage ! Je t’attends dehors pour te ramener.
J’ai mis un bout de temps avant de me décider à aller dans la loge. Il ne reste plus personne. Est-ce qu’ils vont accepter mes compliments ou pas ? A quoi cela sert-il que j’y aille de toute façon, je leur ai dit que je ne leur parlerai plus… Je me suis arrêté à l’angle du couloir juste devant la loge. Peut-être que je ne devrais pas aller le voir… Je suis restée un moment immobile avant de partir sachant que cela ne m’apporterai rien de les féliciter. Mon téléphone a vibré. Ne me dites pas que c’est encore cette peste. Hein ? Elle me demande de regarder sagement la scène qui va se dérouler. Puis des voix ont attirés mon attention c’était Lysandre et Castiel.
Castiel : Ils ont peut-être dit que tu as bien joué mais moi je sais que t’avais la tête ailleurs.
Lysandre : Je pensais à elle…tellement que j’ai cru la voir dans la salle.
Castiel : T’es complétement mordu ?
Lysandre : Je ne dirai pas mordu…
??? : De qui, de moi ?
Castiel : Oh…Lisa.
Lisa : Castiel c’est toujours un plaisir de te revoir.
Castiel : Plaisir non-partagé. Lys je vous laisse seul, je suis atteint de nausées subites. Il faut que j’aille vomir.
Lisa : Au revoir Castiel.
Castiel est parti. Je ferai mieux de faire de même. J’aurais dû m’en aller. J’aurai vraiment dû… mais je ne sais pas. Mes jambes refusaient de bouger. Ou je ne voulais simplement pas partir.
Lisa : Tu as été génial comme toujours !
Lysandre : Merci…
Lisa : Tu n’as pas l’air très reconnaissant.
Lysandre : Excuse-moi, c’est juste que j’ai un problème.
Lisa : C’est à cause de ce qu’il s’est passé la dernière fois ?
Quelle dernière fois ? De quoi parlait-elle ? Et puis au fur et à mesure de la conversation, j’ai compris. Lisa était la fille de la photo, celle qu’Ambre m’avait envoyée, celle où l’on voyait Lysandre en train d’embrasser une fille. Donc ça veut dire qu’elle… non c’est faux.
Lisa : Lysandre il faut que je te dise que…
Lysandre : S’il te plait n’en dit pas plus. Je sais ce que tu vas me dire. Lisa je ne peux pas… je suis désolé.
Lisa : non reste ! Lysandre depuis des années je t’ai toujours admiré. Je sais que j’ai fait plein d’erreurs mais je n’ai cessé de vouloir me racheter pour ce que j’ai fait. Comme ce soir, dès que j’ai su pour vos instruments j’ai essayé de vous en avoir d’autre, j’ai aussi parlé de vous à ma mère… Il y a longtemps que je devais te le dire mais je n’en ai jamais eu le courage avant. Lysandre je t’aime.
Mon cœur s’est arrêté en même temps que le temps. J’en suis restée surprise, elle venait de lui faire une confession et lui… une seule réponse de lui est je peux tomber dans le plus profond des désespoirs. Je vous en supplie, n’importe qui, faites quelque chose, tout mais qu’il n’accepte pas. Je me suis penchée pour les regarder. Lisa enlaçait Lysandre par le dos, pour le retenir de partir. Il s’est retourné pour la regarder. Cette situation était vraiment insoutenable. Je devais partir quoi qu’il réponde, nous n’avons plus rien avoir cependant je suis restée. Je n’ai pas entendu sa réponse mais d’après ce que Lisa a dit la réponse n’était pas positive. Rien que par ça j’ai été tellement soulagée…
Lisa : Qu’a –t-elle de plus que moi ?
Lysandre : Elle est… je ne sais pas.
Lisa : Tu ne sais pas ? Moi, je le sais, elle n’a rien de plus. Ne t’a-t-elle pas fait de la peine ? T’aime-t-elle ? Non. Cette fille ne te mérite pas.
Lysandre : Tu as sans doute raison… Peut-être que tu es celle qui me correspond le mieux…
Je n’ai pas entendu la suite, j’ai été projeté dans un état de choc. Il a dit…non, impossible. J’ai serré mes poings, et impuissante, j’ai laissé mes larmes coulées. Un nouveau sms d’Ambre m’a permis de confirmer que c’était elle qui tirait les ficelles. Pourtant… ce n’est pas elle qui contrôle les sentiments de Lysandre. J’étais bien décidé à m’en aller quand j’ai entendu quelque chose. Une chose qui m’a fait stoppée net, qui a ralenti le temps, qui a détruit mon cœur.
Lisa : Je t’aime.
Lysandre : …moi aussi.
J’ai eu la très mauvaise idée de me retourner et quand je l’ai fait… je les ai vus. Ils…se sont embrassés. Ba-boum ! Je me suis enfuie dehors et j’ai immédiatement rejoint Dake. Je me suis assise et je lui ai dit de démarrer. Il a ri.
Dake : Aha ! As-tu au moins… Aminessa qu’est-ce qu’il y a ?
Je n’ai rien dit, j’étais en train d’essuyer mes larmes. En vain. Elles tombaient sans s’arrêter. Sans rien dire il a démarré et m’a ramené chez moi. Arrivée, je suis restée devant l’entrée et je n’ai pas bougée. Finalement après être restée à ne rien faire, je suis allée me coucher. Le lendemain je me suis dit une chose. Je fermerai mon cœur pour ne plus souffrir. Je resterai seule car c’est plus simple ainsi. En fin de journée je me suis décidée à m’aérer la tête. Peut-être qu’une balade au clair de lune m’aidera à mieux voir. Sans but précis j’ai marché en pensant. Quand ma tante rentrera peut-être devrai-je lui demander de…me changer d’école. Non. Je ne vais pas changer d’école, pas à cause d’une sale peste. Demain comment ça sera ? Tout le monde va-t-il m’ignorer ou pas ? Et puis je m’en fiche tant qu’on me laisse tranquille… J’aimerai tant revenir en arrière. Pas au moment où j’ai répondu à Ambre mais avant l’accident. Comme ça je n’aurai jamais connu Ambre et cette situation… cependant je n’aurai pas rencontré Castiel, Rosalya, Alexy, Armin, Violette, Iris et…Lysandre. Aminessa oublie. Soudain je me cogne contre quelqu’un et je tombe à terre.
Moi & ??? : Désolé
Quand j’ai levé la tête j’ai remarqué que j’étais rentrée dans le gars que j’avais le moins envie de voir, puis j’ai remarqué qu’il était accompagné de toute la bande. Lysandre, car c’était évidemment lui, s’est relevé avant moi et m’a tendu la main. Le choix s’offrait à moi. Mais j’avais envie même si c’était la dernière fois, de lui prendre la main. Elle était chaude, douce et grande. Il m’a aidé à me relever et on est tous restés silencieux quelques secondes puis Lisa, car elle était là et se tenait agrippé à… son petit-ami, s’est manifestée.
Lisa : Lisousou, on y va le concert va bientôt commencer.
Je me suis retournée sans une parole, sans un regard et j’ai fait demi-tour pour rentrer chez moi. Personne n’a essayé de me rattraper, de me dire quelque chose. Normalement ça n’aurait rien du me faire. Pourtant j’aurai voulu que quelqu’un fasse un geste… Cette balade m’a éclairci les idées. J’oublierai les deux semaines qui viennent de se passer. Oublier… Qu’importe le temps qu’il me faudra, j’oublierai. Puis lundi est venu, comme je m’y attendais tout le monde m’a ignorée. La seule parole gentille m’a été accordé par Dake qui après sa classe m’a dit que s’il l’avait su, il ne m’aurait jamais dit d’aller les féliciter, qu’il était désolé. Ce fut la seule cette semaine-là. Pendant deux semaines je mangeais seule le midi, on me bousculait dans les couloirs, tout le monde m’ignorait, plus personnes ne me faisait confiance, les professeurs me tombaient dessus à chaque écart même si c’en était pas un et bien d’autre chose. Tous les jours se ressemblaient et tombaient dans une triste monotonie. C’est là que j’ai compris ce que c’était d’être vraiment seule et abandonnée. Comme un mur autour de mon âme, comme un abysse glacé de solitude et de désespoir, comme un cœur muet qui crie à l’aide.
Puis un samedi sur mon lieu de travail, ils sont venus, eux huit. J’ai été surprise de les voir, mon patron m’a même proposée de laisser quelqu’un d’autre les servir mais j’ai refusé. Ici ils n’étaient que des clients. De toute façon je m’en fiche.
Moi : Avez-vous choisi ? Ou désirez-vous plus de temps ?
Iris: Je crois que nous avons tous choisi. Pour moi ce sera des profiteroles.
Violette : M-Moi aussi.
Nathaniel: pour moi aussi s’il te plait.
Castiel : Et moi.
Rosalya : aussi.
Les jumeaux : Des profiteroles.
Lysandre : Des profiteroles aussi. Et puis… moi je te veux toi. Pour parler.
Je suis restée un moment surprise puis j’ai attendu que leur commande arrive pour les servir. Puis lorsqu’ils ont tous été servis, ils ont voulu que je m’asseye avec eux. J’ai refusé. Comment pouvait-il me demander de venir m’assoir avec eux alors qu’on ne se parlait plus depuis environ trois semaines ? Et surtout pourquoi… ? De toute façon je travaille, je ne peux pas m’arrêter comme ça. Même s’ils sont là j’ai décidé de plus me fier à personne et ceci est mieux. Alors je les ai ignoré mais ils sont resté là jusqu’à la fermeture. Ils m’énervaient. Au moment où j’allais partir, ils me bloquèrent la route.
Castiel : Il faut qu’on parle.
Moi : Parlez tous seuls, je ne vous écoute pas.
Rosalya : S’il te plait Aminessa.
Moi : …Très bien mais allons ailleurs.
Les jumeaux : Où ?
Lysandre : Si c’est trop te demander, on pourrait aller chez toi ?
Moi :… ok.
Nous sommes tous allés chez moi, et pendant tout le trajet je n’ai pas arrêté de me demander ce qu’il me voulait. Ça faisait bizarre d’être une dizaine dans l’appartement alors que j’ai passé deux semaines toute seule. On s’est tous mis dans le salon, il avait à peine assez de place pour tout le monde. Je suis restée debout, je n’avais pas envie de m’assoir. Et on est resté un moment silencieux jusqu’à ce qu’à bout je leur demande de parler. C’est vrai au moment où je voulais les ignorer ils m’ont harcelés et là quand je veux bien entendre ce qu’ils ont à dire ils se taisent tous. S’ils sont tous venus me demander des explications, je sens que je vais exploser.
Violette : En-en fait, on est v-venu pour te demander quelque chose.
Ah !
Lysandre : Je sais que tu n’as pas envie mais tu veux bien nous écouter ?
Moi : …allez-y.
Iris : Hé bien… tout a commencé quand….
-Point de vue Externe-
Cela faisait deux semaines que personne ne parlait à Aminessa. Lorsqu’on la croisait dans les couloirs on continuait comme si de rien n’était mais au fond de nous on s’inquiétait. Pour elle. Lysandre était avec Castiel, Iris, Violette, Rosalya et les jumeaux quand il pensa. Quelque chose clochait avec Aminessa. Au début cela était vraiment inaperçu mais maintenant avec le recul il se disait que son comportement n’était pas normal. Elle n’aurait jamais détruit leurs instruments surtout lorsque son carnet a été fichu c’était la première à réagir. De plus lorsque la directrice l’a punie, elle ne jouait pas la comédie. Il décida d’en parler aux autres.
Lysandre : Dites… vous ne croyez pas que quelque chose cloche avec Aminessa ?
Castiel : Peut-être mais on s’en fout. Elle nous a trompés.
Lysandre : Crois-tu vraiment qu’elle nous aurait fait ça ? Moi non, jamais.
Rosalya : Tu as raison… mais quel en serait la raison ?
Nathaniel : Moi je la connais.
Castiel : On ne te…
Iris : Cast, s’il te plait écoutons-le.
Nathaniel : Il y a pas très longtemps, elle est venu me voir pour me parler de ma sœur…
Rosalya : Cette peste !
Nathaniel : c’est rien de leur dire. Elle m’a dit qu’Ambre lui avait fait un chantage. Aminessa devait faire tout ce qu’elle voulait sinon elle brulait des photos de sa sœur.
Lysandre, Rosalya & Castiel : Quoi ?!
Les jumeaux : Elle a une sœur ?
Violette : Pourquoi ne nous l’a –t- elle pas dit ?
Nathaniel : Justement si elle en parlait à quiconque ma sœur aurait pu bruler une de ses photos. Malheureusement quand elle me l’a dit, je ne l’ai pas cru et il est arrivé l’incident que nous connaissons tous.
Iris : Donc… elle nous a vraiment volé toutes nos affaires ?
Nathaniel : Non. J’ai entendu ma sœur parler avec ses amis. Apparemment Aminessa n’a pas du tout voulu le faire et donc Ambre a usé de sa ruse pour lui faire porter le chapeau. C’est Li qui a volé toutes vos affaires, qui a cassé les instruments et s’est faite prendre en photo pour qu’on la prenne pour Aminessa. Quand à ma sœur c’est elle qui a tagué les escaliers et a puni Aminessa en brulant une de ses photos.
Alexy : Mais c’est complétement…
Armin :…horrible !
Iris : On pourrait en parler à la directrice ou à la police.
Nathaniel : Nous n’avons pas de preuve à part ma parole mais comme je ne m’entends pas si bien que ça avec Ambre… mon témoignage ne vaut rien.
Lysandre : On ne peut pas faire quelque chose pour l’aider ?
Castiel : ouais !
Nathaniel : Elle a refusé notre aide parce-que personne ne la croyait.
Violette : et maintenant ?
Lysandre : Je ne crois pas… mais même si on ne peut pas l’aider, nous pouvons aller lui parler au moins.
Rosalya : Je suis d’accord… Aminessa doit se sentir seule…
Alexy : Moi j’aimerais bien des explications avant d’aller lui parler.
Armin : Ouais moi aussi.
Les jumeaux : Pourquoi les photos de sa sœur sont si importantes ?
Iris : C’est vrai… alors qu’elle pourra toujours les remplacer.
Castiel : non elle ne peut pas.
Violette : Pourquoi ?
Lysandre : Nous lui avons promis de ne pas en parler.
Nathaniel : De toute façon, ils le sauront tôt ou tard…
Rosalya : Sa sœur… est morte.
Violette : Oh non.
Alexy : ça explique tout…
Armin : Son discours…
Les jumeaux : C’était sa sœur jumelle…
Alexy : Attendez… quand on a rencontré Aminessa, elle avait tout le temps un bracelet au bras c’est l’un de vous qui l’avez offert ou c’est sa sœur ?
Lysandre : Un bracelet avec un saphir ? C’était celui de sa jumelle…Pourquoi ?
Armin : Ben elle ne le porte plus depuis un bout de temps.
Castiel : ça veut dire la petite pierre qu’on avait trouvée la dernière fois…
Lysandre :… oui. *chuchote* Aminessa…
Rosalya : Cette peste je vais aller lui donner une leçon.
Nathaniel : Non cela ferait qu’envenimer les choses. Nous devons simplement aller parler avec elle et trouver un plan.
Lysandre : D’accord mais quand ? Ce serait trop risqué au lycée et chez elle, je ne crois pas qu’elle acceptera.
Iris : Je crois que je sais où…
-Fin du point de vue-
Alors ils avaient enfin découvert la vérité. J’étais soulagée mais… cela m’énervait qu’ils y aient mis autant de temps pour comprendre que je n’avais rien fait. Cependant ils se sont tous excusé chacun à leur manière et je n’ai pas pu rester longtemps fâché contre eux. En fait, j’étais si contente que j’ai pleuré. Les filles ont pleurés avec moi et on a fait un câlin groupé.
Castiel : Ah les filles, j’te jure des pleurnicheuses.
Moi : Tu sais Chaperon Rouge tu es aussi une fille selon le conte.
Castiel : Répète un peu pour voir.
Moi : Tu sais Chaperon Rouge tu es aussi… Arrête ne me touche pas !
Castiel : T’as peur princesse ?
Moi : Pas d’un petit chaperon rouge. Et toi ?
Castiel : Pas d’une ridicule princesse.
Moi : Bien approche !
Castiel : Viens pas le regretter après.
Il a commencé à courir après moi. J’ai été surprise, je ne croyais pas qu’il allait vraiment le faire alors j’ai pris beaucoup temps pour partir me cacher derrière quelqu’un. Je me suis mise derrière Lysandre.
Lysandre : *soupir* Arrête de l’embêter.
Castiel : Toujours en train de la défendre.
Moi : Tu es jaloux Chaperon Rouge ?
Lysandre : Et toi arrête de le taquiner.
Moi : Mais euh ! D’accord mais c’est lui qui a commencé.
Lysandre : Si tu le dis, je te crois.
Castiel : Hey c’est même pas vrai !
Lysandre : Je n’entends rien et toi Aminessa ?
Moi (souriante) : Rien du tout.
Ensuite on a essayé d’échafauder un plan pour essayer, au moins, de récupérer mes photos. Lorsqu’on se mit d’accord sur le déroulement du plan, un ventre gronda. Ce n’était pas le mien, c’était l’estomac des deux jumeaux qui grognaient en même temps. Et ce fut la première fois en deux semaines que je ris aux larmes. Rire et larmes de bonheur. Une fois calmée, je les ai invités à manger. Ce soir-là j’étais vraiment heureuse. Je n’étais plus seule… Aminellie, je vais récupérer tes photos demain. Puis quand il a été une certaine heure, tout le monde est parti sauf les jumeaux. Ils n’ont pas voulu m’abandonnée complétement honteux de l’avoir déjà fait alors que j’étais innocente.
Armin : Aminessa, on est…
Alexy :… complétement désolé.
Moi : Les gars c’est bon, je vous ai dit et je vous répète c’est moi qui vous ai poussé à ne plus me parler.
Armin : Quand même…
Alexy : …On aurait dû t’harceler.
Moi (souriante) : Merci mais non merci.
Alexy : Câlin groupé !
Armin : Je ne suis pas câlin.
Alexy : Rabat-joie. Aminessa… câlin ?
Il a tendu les bras et a fait une moue de chien battu. Comment aurais-je pu lui dire non ? C’est comme si on te demandait de battre avec une batte de base-ball un pauvre petit chiot tout mignon. C’est impossible, tout simplement. Donc après ce moment d’affection je leur ai préparé leur chambre. Armin s’est assis sur ce qu’il considérait comme son lit pendant que son frère regardait la chambre avec une attention particulière.
Moi : Bon ben je vous souhaite bonne nuit, je suis lessivée…
Alexy : Ok mais je voulais te poser une question avant.
Moi : Ah oui... laquelleeeeeeeee !
Je m’étais retournée pour lui faire face mais d’une façon inconnue, j’ai glissé et j’ai atterri sur lui.
Alexy : Aminessa… tu pourrais te lever ?
Moi : Oh désolée ! ça va ?
Alexy : Ouais, on dirait que je t’ai manqué énormément.
Moi : Que veux-tu les habitudes ont la vie dure !
Armin : Du noir… ouais un peu osé mais j’adore.
Oh purée ! J’avais complétement oublié cette partie à chaque fois avec les jumeaux. Même ça, ça m’avait manqué. Puis Alexy posa sa question de tout à l’heure. Ma bonne humeur ne s’est pas envolée mais je me sentais triste, de la nostalgie peut-être…
Alexy : C’était ta jumelle ?
Moi : Oui…
Armin : Et elle s’appelait comment ?
Moi : Aminellie. A l’intérieur on était en tout point différent avec des similitudes mais, physiquement, elle me ressemblait. Dites, vous êtes des vrais ?
Les jumeaux : Ouaip !
Alexy : J’ai juste teinté mes cheveux et j’ai mis des lentilles de contact sinon je ressemblerai à ça.
Armin : Hey !
Alexy : Quoi qu’il en soit laquelle était la plus grande ?
Moi : C’était… moi. Je suis née quelques secondes avant…. Bon les garçons, je vais….
Les jumeaux : Une dernière question.
Armin : le bracelet…c’était un cadeau de sa part ?
Moi : Oui, elle me l’a donné pour mon anniversaire. Moi je lui avais offert un collier turquoise. On ne s’en ai jamais séparé avant… l’accident.
Alexy : On est désolé…
Moi : Les garçons… ne vous inquiéter pas ! A présent je le vis mieux qu’il y a quelques temps. Bon je vais aller me coucher cette fois. Bonne nuit.
Je suis allée dans ma chambre en songeant à ma sœur. Je le jure demain je récupérerai mes photos. Le plan était géniale, je ne me suis pas inquiétée. Le lendemain comme prévu nous sommes allées chez Peggy pour lui dire que tout ce qu’Ambre avait dit était faux, et que par conséquence elle avait écrit un faux article. Ce qu’elle n’admettait pas du tout. Au final Peggy nous a accompagné chez Nathaniel et a mis des micros dans un peu partout dans la maison. Le seul endroit qui n’a pas été accessible, était la chambre d’Ambre qui était fermé à clef. Mais ce détail se réglera plus tard, comme prévu Lysandre, Castiel et moi attendions dans la chambre de Nathaniel que sa sœur revienne. Nous n’avons pas attendu longtemps. Sa réaction a été si prévisible quand elle a vu Castiel, Ambre l’a emmené dehors pour parler avec lui. Lysandre et moi, nous nous sommes glissés dans sa chambre pour y fouiller sans trouver de résultats. Etre seule ave lui me faisait me sentir heureuse mais après triste. Mais je n’y pouvais rien… de toute façon tout redeviendra comme avant même si cela prend du temps. Soudain on entend un bruit venant du couloir comme une conversation étouffée qui venait vers la chambre. Il a fallu qu’on réagisse vite, on s’est caché dans l’armoire alors qu’Ambre et Castiel entrait dans la chambre. L’armoire était plus étroite que je ne le pensais, Lysandre et moi étions si proches que j’avais peur qu’il entende les battements de mon cœur. Ba-Boum ! Ba-boum ! Ba-boum ! Mais ces battements… ce ne sont pas les miens ça veut dire… Lysandre. Oh Mon ! Son cœur bat la chamade mais ce n’est pas possible, il est avec Lisa et… Bon Aminessa ressaisis-toi, tu es la pour les photos de ta sœur. Pour Aminellie. Pense à elle, pas Lysandre et son parfum si doux qui me rend folle, et ses yeux couleur citrine et émeraude, ou encore à ses… Rah ! Non je suis là pour une mission je penserais à lui plus tard. Je me suis concentrée sur la discussion entre Ambre et Castiel, du mieux que j’ai pu.
Castiel : Alors où elles sont ?
Ambre : Patience Castiou chérie… d’abord je veux que tu me prouves que tu ne racontes pas de salades et que tu as adoré quand je l’ai faite pleurer.
Castiel : Ma parole ne te suffit pas… mon …mon amour.
Ambre : Si si ! Mais j’ai besoin d’en être certaine et pour cela je veux que tu….
Je n’ai pas compris ce qu’elle disait mais cela ne me disais rien de bon.
Castiel : Ok je le ferai…
Ambre : Oh Castiel ! C’est si gentil de ta part.
Castiel : Ouais…
Ambre : Je suppose que maintenant je peux te dire où elles sont… Les photos sont dans le casier de Charlotte dans une grande enveloppe.
Castiel : Ok.
Ambre : Castielichoud’amourquej’aimeàlaplusquefolie ça te dirait de sortir au cinéma.
Castiel : Pourquoi pas.
J’ai admiré le véritable sens du sacrifice de Castiel. Franchement qui aurait cru qu’il aurait accepté après cinq tentatives de corruption sans succès? Ils sont partis et on est sorti de l’armoire sans se dire un mot. J’évitais de le regarder et vice versa. On est allé dans la chambre de Nathaniel rapporté ce que l’on avait entendu, au moment où je sortais de la chambre je tombai nez à nez avec Ambre. Oh oh !
Ambre : T-Toi ? Pourquoi sors-tu de la chambre de mon frère ?!
Moi : Euh…je…
Nathaniel : Amine…Ambre ! J-je croyais que tu étais sorti avec Castiel.
Ambre : Oui mais je suis revenu cherché mon sac. Dis-moi ce qu’ELLE fait dans ta chambre ?!
Nathaniel : Hé bien… je…nous… devions… réviser ensemble.
Moi : Ouais c’est ça ! Je ne suis pas très bonne et il m’aide.
Ambre : Hmph ! On le sait tous que t’es vraiment nulle et que Nathan est le meilleur. Tu ferais mieux de ne pas embêter mon frère ou sinon…
Moi : Oui oui je sais.
Ambre : Tu as intérêt. Oh Castiel m’attends je ferai mieux de me dépêcher.
Elle est partie dans sa chambre. Je ne me suis pas éternisée là-bas, tout le plan c’était déroulé comme prévu sauf les photos mais on verra ça demain. Justement le lendemain on est tous allé voir la directrice avec des preuves à l’appui. Elle s’est excusé envers moi et m’a enlevé toutes les punitions précédentes sauf pour le Comité d’Evènement. Elle a ensuite convoqué le trio de Charlotte, Li et la peste et les a puni à 2 semaines d’exclusion plus autres. Puis la directrice a demandé à Ambre d’aller me chercher mes photos, je l’ai accompagné avec Rosalya, Castiel et Lysandre car je n’avais pas du tout confiance en elle. Quand on est arrivé devant le casier, elle nous a parlé.
Ambre : Hmph ! J’espère que tu es contente…
Elle récupéra l’enveloppe et me l’a tendit au moment où j’ai failli la prendre elle y a mis le feu. J’ai été si choquée que je n’ai rien fait, tout brulait à une vitesse folle. Les photos… Elles sont toutes en train de… disparaitre. A cause du feu… tout comme… Ma gorge se serra. Impossible. De loin j’ai entendu les talons de Rosalya, puis un bruit comme un claque. Lentement, je me réveillai d’un cauchemar. Ambre était adossée contre les casiers, une joue aussi rouge que du feu, encadré par Castiel et Rosalya.
Rosalya : Espèce de folle qu’est-ce qui t’a prise ?!
Ambre : Même si je te le disais tu ne pourrais pas comprendre… des gens comme vous. Dès que Castiel est venu me voir je me suis doutée de quelque chose et quand il est parti en disant qu’il avait une urgence je me suis dit aucun doute possible. Il y avait forcément un rapport avec toi, surtout que comme par magie tu étais chez moi ce jour-là. Puis j’ai eu vent qu’ils étaient tous venus te voir durant le week-end à ce moment-là je n’ai plus eu de doute. Si tu m’avais écoutée rien de tout cela ne serait arrivé ! Au mieux si tu étais morte…
Il y a eu un grand fracas, j’ai sursauté. C’était Castiel qui avait frappé les casiers près d’Ambre qui tremblait de peur. Cependant elle a continué dans sa lancée.
Ambre : Vous croyez que votre plan aurait franchement fonctionné ? Hmph ! Bien sûr ! Ce plan peut fonctionner contre Ambre. Elle est bête comme ces pieds, c’est une blonde, elle s’intéresse plus au mec et à la mode qu’autre chose… Mais oui, je sais bien ce que tout le monde pense de moi… Tout le monde dit dans mon dos, ils disent tous que je suis une salope, une garce et bien d’autres noms… Savez-vous à quel point ça fait mal ?
Elle avait relevé la tête, pleurant. Et pour la première fois, j’ai éprouvé de la pitié pour elle. Je me suis mise à sa place… peut-être qu’au fond elle aussi avait des sentiments…
Ambre : Bien sûr que non. Castiel, je t’aime depuis le primaire mais jamais tu ne m’ a accordé un seul regard. Je me suis donné à fond, j’ai fait des efforts mais rien…
Castiel : Si tu avais été plus gentille avec tout le monde, j’aurai envisagé cette option. Mais dès qu’une fille m’approchait tu allais la voir et tu lui disais de ne plus m’approcher, tu la menaçais et l’agressais. Alors non. Et en grandissant tu ne t’aies pas amélioré tu t’en prends même à mes amis, les plus proche…
Ambre : Tu parles de cette fille, là ? (en me pointant du doigt)
Castiel : Ouais t’as un problème avec ça ? !
Ambre : Oui !
Castiel : M’en fous. Ambre vas voir ailleurs si j’y suis.
Ambre : Castiel…
Rosalya : On dirait que tu n’as pas compris, il est trop tard pour s’excuser.
Ambre : … Et si je disais que je ressens du remords pour ce que j’ai fait.
Castiel : Rien ne peut excuser tout ce que tu as fait.
Ambre (pleurant) : Je suis désolée ! Excusez-moi…pour tout ce que j’ai fait. Snif… je suis tellement désolée.
J’ai ressenti une pointe de culpabilité. Peut-être qu’elle avait été trop maladroite pour exprimer ses sentiments ?
Lysandre : Ambre, ravale tes larmes de crocodiles et pars pendant qu’il nous reste un semblant de patience.
Ambre : Castielou….je t’aime.
Castiel : Dégage.
Elle est partit folle de rage et en pleurant pour de vrai. Puis ils se sont tournés vers moi pour voir comment j’allais. Est-ce que ça va ? Je ne sais pas. Je n’ai pas de larmes pour pleurer malgré la tristesse peut-être à cause du discours d’Ambre, même s’il est peut-être un attrape-nigaud dans ce qu’elle a dit, il y avait de la tristesse. Ils ont insisté pour que j’aille à l’infirmerie mais j’ai refusé. Peut-être que tous les souvenirs de ma sœur ont disparu mais elle sera toujours là, en moi. Quand j’aurai 20 ans et que je me regarderais, je la verrai, car elle et moi on est pareille. Alors ce n’est pas si grave, si il n’y a plus de photo.
Lysandre : Aminessa pour les photos…
Moi : Ne t’inquiète pas. « Il faut compenser l'absence par le souvenir. La mémoire est le miroir où nous regardons les absents. » Et comme je ne suis pas tête en l’air, ça va !
Lysandre : Mais… cela ne te fait rien ? Tu n’as pas besoin de te cacher et de retenir tes larmes. Si tu veux pleurer, pleure car si tu n’évacue pas tout ce que tu ressens plus tard tout cela te rongera.
Moi : Ne t’es-tu pas demandé si la tristesse assèche mon cœur qui n’a plus de larmes pour pleurer ? Et puis j’ai eu le temps de m’y faire.
Lysandre : Aminessa…
Moi : Roh mais tu vas arrêter. Je te dis que « Sur les ailes du Temps, la tristesse s'envole »
Lysandre : je réponds Jean de la Fontaine…
Moi : Exact ! Et maintenant si j’ai besoin de quelque chose c’est d’un câlin. Alors si tu veux pas m’aider pour ça j’irai voir ailleurs.
Lysandre : Si c’est ce que tu veux…
Moi : Nah ! J’en ai juste besoin.
On s’est enlacé. La chaleur de ses bras me réconfortait. Tout était redevenu comme avant. Tout en nous enlaçant longuement, on se disputait.
Lysandre : Mais tu le veux.
Moi : J’en ai besoin.
Lysandre : Tu ne nies pas que tu le veux.
Moi : Besoin !
Lysandre : Envie.
Moi : Donc si je veux, je peux aller enlacer quelqu’un d’autre.
Lysandre : Hors de question. Tu n’en as pas besoin.
Moi : Mais j’en ai envie.
Lysandre : Menteuse. Tu as besoin et envie que ce soit moi qui le fasse.
Moi (souriant) : Peut-être.
On s’est séparé. Puis Rosalya et Castiel qui étaient restés, nous ont regardés en souriant. On a rougi car on a entendu ce qu’ils avaient dit pendant qu’on se faisait un câlin. En gros, ils n’ont rien compris au charabia que nous nous étions dit mais en nous voyant faire ce que nous faisions ils ont supposés que tout était revenu la normale. Et qui manque plus que nous nous avouons notre amour l’un pour l’autre. C’est vrai…Mais voilà le problème. Lysandre était avec Lisa. Comme si nous avions pensé tous les deux à la même chose nous avons mis une barrière entre nous. Peut-être qu’elle était trop épaisse et trop grande cette barrière car on a arrêté de se parler et on s’est évité pendant plusieurs jours. Même un jour où j’ai tenté d’enjamber la barrière en disant à Lysandre que je voulais rejoindre son groupe, je n’avais réussi qu’à renforcer cet éloignement. Car c’était sa petite amie la chanteuse du groupe. Ça n’a rien fait de bien à notre relation au contraire, elle a empiré. Tout le monde l’avait remarqué même Dake qui n’arrêtait de me harceler pour en savoir la raison, après une journée de harcèlement j’ai fini par lui répondre.
Moi : C’est parce-que ta chère sœur qui ne m’apprécie pas sort avec lui.
Dake : Ah bon ? Sweetie, là tu te trompes.
Moi : Quoi ?
Dake : Ma sœur est intéressée que par Castiel. Yes, I know. Alors qu’est-ce qu’elle fiche avec ton Lysandre ? Je n’en ai aucune idée mais peut-être que ça un rapport avec Ambre. Avant que tout ceci n’éclate, c’est à peine si elle regardait Lysandre.
Moi : Alors tout ceci c’est du cinéma, mais il faut que je lui dise ?!
Et c’est ce que j’ai été faire le lendemain. Mais il ne m’a pas cru et on s’est disputé.
Lysandre : Ne raconte pas n’importe quoi !
Moi : Quand est-ce que tu auras de nouveau confiance en moi ?
Lysandre : Elle m’a dit qu’elle était désolée et Lisa était vraiment sincère.
Moi : Cesse d’être aussi amoureux pour être aussi aveugle !
Lysandre : Avoue plutôt que tu es jalouse !
Moi : J-Je ne le suis pas.
Lysandre : Menteuse.
Et on a continué comme ça jusqu’à ce qu’on arrête et parte chacun dans son coté. C’était comme si j’avais cimenté la barrière qui nous séparait pour la rendre plus solide. C’était affreux. Est-ce qu’un jour Lysandre et moi, redeviendrons-nous comme avant ? Mais celui qui a rétablit l’histoire c’était Castiel qui ne supportait pas qu’on soit tous les deux en mauvais terme. Il avait découvert que Lisa était la cousine d’Ambre, elle a participé au plan contre moi et a profité du rapprochement avec Lysandre pour être plus proche avec Castiel. Bien sûr dès que le principal intéressé a su, il a rompu. Mais il n’est pas venu s’excuser auprès de moi. En fait à cause de toute cette histoire avec Ambre, je ne crois pas que Lysandre et moi ne serions plus que des amis. Enfin ce n’est pas de sa faute ce sont les évènements qui ont fait ça, néanmoins cela nous a permis d’être des meilleurs amis. Evidemment cela nous a rapprochés mais aussi distancés.
Les deux semaines sans Ambre m’ont vraiment été bénéfiques, je vous le dit. C’était les deux semaines les plus géniales au Lycée, surtout grâce au journal de Peggy qui a tout dévoilé au sujet d’Ambre. Ainsi tous ceux qui m’ont fait du tort ont essayé de se faire pardonner. Mais je n’étais pas si rancunière que ça. Et puis j’avais autre chose en tête. La fête d’halloween approche à grand pas. Il faut que je règle les derniers détails comme la décoration, la vérification que tout est bon, etc. Je suis excitée mais ce que je ne savais pas, c’est que quelque chose était sur le point d’arrivée à Sweet Amoris. Une chose qui bouleversera en tout point ma vie…
Insouciante de l’immensité de cette chose, je m’endormis paisiblement.
Fanfic - Chapitre 9
Comme promis à l'heure le chapitre 9. :) Voilà alors comme d'habitude un petit commentaire à la fin. Bonnes Vacances, bonne lecture & Happy Halloween.
Chapitre 9
Pourquoi ? C’est ce que je me suis dit. Pourquoi dois-je venir pendant les vacances de la toussaint au lycée ? C’est pas que je n’ai pas envie de préparer cette fête mais j’avoue que j’aurai préféré chez moi et dormir peu plus longtemps sans me soucier de quoique ce soit. J’ai soupiré et je suis rentrée dans la salle qu’on avait réservée. Le gymnase. Au début j’ai eu du mal à faire quoi que ce soit, il y avait trop chose à faire pour une seule personne puis les jumeaux sont venus m’aider avec Rosalya. Il fallait que la déco soit horrible mais avec les jumeaux ça a carrément tourné au gore. Ils ont voulu mettre un robot complétement horrible à l’entrer qui ouvrait la porte tout seul et qui faisait peur aux arrivants. Si ce n’était que ça, j’aurai bien voulu mais leur robot faisait vraiment peur. Brr… On dirait qu’il s’est échappé d’un laboratoire scientifique ou d’un film d’horreur.
Alexy : Allez Aminessa !
Armin : S’il te plait !
Moi : Non.
Les jumeaux : Si froide…Sniff.
Moi : M’en fiche.
Les jumeaux : Allez !
Moi :…Euh… nah !
Armin : Tu es…
Alexy : …horrible !
Moi : Pas la peine de me faire culpabiliser, je n’ai pas de cœur donc les yeux de chiens battus vous oubliez.
Ils ont appelés en renfort Rosalya, qui je dois l’avouer était maitre en tête de chien battu. Les jumeaux aussi. Comment aurais-je pu dire non ? Finalement j’ai accepté. Et Armin a pris cette autorisation pour toutes ces autres idées si bien que l’on avait une poupée démoniaque aux yeux fluorescents qui traversait la salle avec un couteau à la main et bien d’autres choses. Alexy s’occupait des derniers détails pour la musique lorsqu’il me demanda si on ne pourrait pas faire jouer le groupe de Castiel et Lysandre lors de la fête. J’ai hésité. C’est vrai que j’y avais pensé mais c’était pendant la période où je ne leur parlai plus et depuis je n’y avais plus pensé. Peut-être que ça leur permettrai de s’améliorer. Oui mais je n’en avais pas envie. Pourquoi ? J’ai mes raisons. Cependant, j’ai peut-être tort. J’irai leur proposer dès que je les croise. Une fois cette affaire réglée, on a tout passé en revu. Musique ? Ok plus ou moins. Déco ? Parfaitement effrayant… Grignotage ? C’est Ok. ……… Ben tout est bon. Il ne manquait plus que je choisisse mon déguisement, mais ça je verrai plus tard.
Alexy : On a enfin fini !
Armin : C’est pas trop tôt, je suis attendu donc a plus les filles.
Moi : Attendu ? Tu… ne me dis pas que c’est…
Armin (souriant) : Oui ! Et tu peux comprendre que je ne peux pas la faire attendre.
Alexy : Oui pauvre Sophie, délaissée par lui….
Rosalya : Qui ? C’est ta petite amie ?
Armin : Dans le genre.
Moi : Pas du tout !
Le jumeaux : Bon ben les filles, à plus.
Les garçons sont partis et nous ont laissés seules. Avec Rosalya, je suis allée au Centre. Elle voulait voir Leigh et elle mettait un point d’honneur pour que je l’accompagne, j’ai accepté sans chercher à savoir si elle avait en tête un plan machiavélique.
Rosalya : Comment ça se passe entre vous ?
Moi : Qui ?
Rosalya : D’après toi, avec Lysandre.
Moi : Oh… bien on est super pote.
Rosalya : super pote ? Oh my god…je vais m’évanouir. Pourquoi?
Moi : On s’entend bien et….
Rosalya : Je t’arrête tout de suite ! Dis-moi pourquoi après toute cette histoire, vous ne sortez toujours pas ensemble ?!
Moi : Je sais pas… Mais être ami est plus confortable.
Rosalya : Mais te sens-tu heureuse comme ça ?
Je ne lui ai pas donné de réponse. Que devais-je répondre ? C’est sûr qu’être ami me rends contente si l’on compare aux stades des deux semaines où l’on était de parfait étranger. Mais suis-je heureuse ? Je ne le crois pas… pas du tout.
Rosalya : Ah tu vois ! Alors comme je te le disais il y a quelques temps. Laisse-moi m’occuper de tout. Hi hi ! Oh je vois ça c’est gros comme une villa de stars.
Moi : J’ai peur…
Rosalya : Tu fais bien. Aha ! Oh Leigh !
On venait à peine d’arriver devant la boutique qu’elle lui sauta au cou, et l’embrassa. Puis elle lui raconta ce que je lui avais dit. Disant que ce n’était pas du tout admissible, qu’il fallait m’aider absolument. Et que « Alala si ces deux-là ne se mettent pas ensemble, je finirai par avoir des cheveux blancs ». Leigh a ri puis a chuchoté quelque chose à son oreille, elle a souri donc c’était surement des mots doux. Leigh est parti conseiller des clients, je m’attendais à ce que Rosalya se retourne vers moi souriante avec milles et unes stratégies pour nous faire nous rapprocher. Mais elle s’est tournée vers moi en pleurant quasiment. Je suis allée près d’elle et je lui ai demandé ce qu’il n’allait pas.
Rosalya : Oh Aminessa ! J’ai encore perdue la bague de Leigh et si il l’apprend… Oh non ! Il faut que tu m’aides… s’il te plait. J’ai dû le perdre dans le jardin…
Moi : du lycée ?
Rosalya : Non ! Celui du toit…
Moi : du centre ? Mais on vient d’arriver quand as-tu…
Rosalya : Aminessa, il faut que tu m’aides ! J’ai rendez-vous avec lui dans moins d’une heure et je suis sure que j’ai dû le perdre là-bas. Vas regarder, si c’est moi qui le fais, il va se douter de quelque chose.
J’ai accepté car elle avait vraiment l’air paniquée et bouleversée. Je suis donc montée là-haut et j’ai essayé de la trouver. J’ai cherché dans chaque coin de fleur, près de chaque tronc mais rien. Rien. J’ai commencé à paniquer moi aussi. Peut-être qu’elle se trompait, sa bague ne pouvait être qu’autre part. Au moment où j’allais redescendre, j’ai croisé Lysandre et Castiel que j’ai bousculé parce-que j’étais pressée.
Moi : Oh salut les gars. Oui ça va et vous ? Bien ok, désolé je suis pressée.
Castiel : Doucement princesse… respire et expire. On dirait que t’essayes de nous éviter de nouveau.
J’ai regardé Lysandre puis Castiel et de nouveau Lysandre.
Moi : Oh non c’est pas du tout ça. Rosalya a perdu sa bague et je l’aide.
Lysandre : Aminessa… je crois qu’elle se moquait de toi.
Moi : Hein ?
Castiel : Y’a pas deux secondes on l’a croisée avec Leigh, ils étaient tous les deux en rendez-vous.
Lysandre : Et elle n’avait pas du tout l’air paniquée.
Moi : J’aurai du me méfier ! Si elle m’a fait monter c’est pour…
Je n’ai pas voulu finir la phrase. Rosalya savait que Lysandre monterait ici, et il lui fallait un prétexte pour m’envoyer là-bas toute seule. Sauf que lui, ne l’est pas. De toute façon j’ai déjà abandonnée, je n’ai pas envie de me faire rejeter par lui. Car depuis l’accident, il n’y a même pas une once d’espoir pour que je puisse trouver son amour. Et puis c’est tellement mieux d’être son ami, si lui il est heureux alors moi aussi. C’est comme ça que ça fonctionne entre nous maintenant. Castiel étant avec nous, il ne peut y avoir d’ambiance romantique même si on le voulait. Cependant Castiel a semblé comprendre le plan de Rosalya et il a prétexté qu’il devait s’acheter de nouvelles cordes. Puis il est parti en nous laissant seuls. Un moment très inconfortable pour moi…
Moi : Au fait… ça te dirai de jouer pendant la fête d’Halloween ?
Lysandre : Je suis toujours partant pour ce genre de chose. Mais je suppose que cela soit impossible.
Moi : Quoi ? Pourquoi ?
Lysandre : Premièrement il nous faut une chanson adaptée d’ici quelques jours, deuxièmement nous n’avons pas assez d’instruments il nous en manque au moins deux, dernièrement tu nous donnes que quelques temps pour créer une chanson, trouver d’autres membres et s’entrainer sur quelque chose qu’aucun de nous ne connait. Et puis ça ne se fait pas en un jour. C’est pourquoi j’ai peur que cela soit impossible.
Moi : Oh… c’est dommage. J’aurai bien aimé vous écoutez…
Lysandre : …* soupir* …Je suppose que pour toi, je peux bien essayer. Si la vie n’as pas de défis alors tu tombes dans l’ennuie.
Moi : Oh merci !
Je lui ai sauté dans les bras et je lui ai donné un baisé sur la joue.
Moi : Ben je crois que je n’ai pas le choix, je dois t’aider à faire une chanson.
Lysandre : Tu es sure ? En as-tu déjà écrit une ?
Moi : Non mais je suppose que c’est comme d’écrire un poème. J’ai l’impression que tu ne veux pas de mon aide, faut le dire si je te dérange.
Lysandre : Non tu ne vas pas me déranger, c’est juste écrire une chanson c’est assez difficile et je ne te parle même pas quand c’est sous pression… Je suppose que je n’ai encore pas le choix. Il faut commencer à écrire maintenant si l’on veut finir à temps.
Moi : Et on va où ?
Lysandre : Chez toi…
Moi : Hein ? Pourquoi pas chez toi ?
Lysandre : Je crois que j’ai laissé mon carnet chez toi.
Moi : Ah bon ? Ben… d’accord on va y aller. Enfin je ne sais pas si t’avais prévu quelque chose aujourd’hui.
Lysandre : Je n’avais rien prévu de spécial.
Moi : Ok.
Nous sommes allées chez moi. Ça faisait… bizarre. De revoir Lysandre, ici, cela me rappelle quand il y est venu habiter. Cependant il n’était pas revenu, et c’était un peu triste sans lui. Pendant tout le trajet jusqu’à chez moi je n’ai pas arrêté de le regarder, je ne savais pas s’il pensait la même chose. Peut-être qu’il a oublié… Non et non. Aminessa, c’est ton meilleur ami alors s’il te plait ne te laisse pas flancher. Une fois arrivée, on a été cherché son carnet dans la chambre où il dormait, celui-ci se trouvait en dessous du lit. Je me suis baissée pour le ramasser, mais je n’arrivais pas à l’attraper, je me suis donc allongée sous le lit pour le prendre. Mon Dieu ! Il faudra que je balaie en dessous. Et ce n’était rien de le dire, je suis ressortie avec plein de poussière partout sur moi.
Lysandre : Va prendre une douche, je vais commencer à écrire quelques idées.
Moi : ok, je reviens.
Je me suis lavée et j’ai changé de vêtements. Ensuite je suis allée dans le salon où j’ai l’ai rejoint, il n’avait pas du tout avancé. Lysandre a dit que c’était assez dur de se concentrer et de trouver quelque chose. Et c’est vrai. Pendant trois à quatre heures j’ai essayé sans grands succès au début, puis vers la fin on a décidé de se focaliser sur la mélodie d’abord puis après sur les paroles. Quand on a fini le premier jet des paroles, j’ai été assez fière de moi. Même s’il y avait encore quelques arrangements à faire au moins on avait quelque chose. A quinze heures on a décidé de faire une pause et de manger quelque chose. Parce-que travailler le ventre vide, ça ne le fait pas du tout. J’ai donc préparé un plat vite fait et on s’est mis à table. Sauf que maladroite comme je suis, j’ai renversé tout son plat sur Lysandre. Il avait de l’huile partout.
Moi : Oh mon dieu ! Désolée, désolée. Je suis vraiment désolée.
Lysandre : Ce n’est pas ta faute…enfin si mais je suis mal placé pour te dire quoique ce soit.
Moi : Tu dois changer de vêtements mais je n’ai rien pour toi…
Lysandre : Lorsque j’étais parti, je crois que j’avais oublié quelques vêtements. Je vais devoir prendre une douche aussi.
Moi : Bon tu connais déjà le chemin. Pendant ce temps je vais nettoyer.
Il est parti et j’ai nettoyé. Cependant pendant une minute, je me suis dit que Lysandre se douchait et qu’il était à coté… J’ai rougi et j’ai fait une bêtise, j’ai renversé toute la nourriture sur moi. Donc je me suis aussi retrouvée toute huilée de la tête au pied et ce n’est rien de le dire. Le plat en verre s’était brisé en tombant au sol, il y avait plein de bouts de verre autour de moi. Lysandre alerté par le bruit s’est précipité dans le salon et il venait de sortir de la douche. Ses cheveux étaient tout mouillés et il avait le torse nu. Je me suis sentie rougir.
Lysandre : Tout va bien ?
Moi : Je suis toute huilée, il y a des bouts de verre partout, ouais ça peut aller. Je dois juste prendre une douche, encore.
Lysandre : Je suppose que tu es pied-nus…
Il avait à peine fini sa phrase qu’il est venu vers moi et m’a soulevée. Ba-boum ! Ba-boum ! Ba-boum ! C’était la première fois que je voyais Lysandre torse nu, oh mon dieu ! De plus il me tenait contre lui. J’avais du mal à respirer, à penser à autre chose que lui, son torse chaud…OMG ! Je dois respirer, expirer. Respirer expirer de façon normale. Ba-boum ! Ba-boum ! Ba-boum ! Impossible ! Lysandre m’a déposée devant la salle de bain et m’a dit de me doucher encore et de le laisser nettoyer. Et c’est ce que j’ai fait, complétement confuse. Je n’arrêtai pas d’y penser et mon cœur ne pouvait s’empêcher de tambouriner. Toujours confuse, j’ai enfilé mes sous-vêtements et j’ai cherché de quoi mettre par-dessus sans trouver. Hein ? Mais comment est-ce possible ? Ah ! Je me suis souvenue que je n’avais plus rien à me mettre et que je devais faire une machine. Que vais-je faire ? Je ne vais pas me promener tout l’après-midi comme ça…
Moi (criant) : Lysandreeeeee !
Lysandre : As-tu un problème ?
Moi : Euh… oui. En faites je n’ai plus rien à me mettre…tu peux me passer un vêtement à toi.
Il y a un silence. J’ai cru qu’il était parti mais j’ai vite compris qu’il était juste resté silencieux.
Moi : Euh… Lysandre ?
Lysandre : Euh… Oui oui, je vais… te le chercher tout de suite.
Il est revenu cependant il n’avait laissé qu’une chemise et je n’avais aucun bas. J’ai dû faire avec. Sa chemise est à carreaux noir et bleu, trop grande pour moi mais trop petite pour être portée seule. Je l’ai sentie, elle sentait son odeur. Mmh… J’ai souri complétement heureuse. Dès que j’ai été au salon, j’ai subitement été plus ou moins gênée. Lysandre m’a vue et a détourné les yeux.
Lysandre : T-Tu n’as aucun bas à te mettre ?
Moi : N-non…
Lysandre : …On va faire avec puisque que nous n’avons pas le choix. Bon revenons on a la mélodie, les paroles, il ne manque plus que se trouver les instruments et formez le groupe.
Moi : Alors en instruments nous avons besoin d’une batterie, d’un piano, d’une basse et d’une guitare c’est ça ?
Lysandre : Exact, alors la guitare on a avec Castiel par contre il nous manque la batterie et la basse. Le piano je pourrai m’en occuper mais ce sera à toi de chanter.
Moi : Hein ?! Non, je…je ne peux pas.
Lysandre : La tonalité de la chanson ne me correspond pas. Et on ne peut pas perdre notre temps à chercher une chanteuse quand on en déjà une de talent avec nous.
Moi (rougissant) : T-Tu le pense vraiment ?
Lysandre : Ne jamais sous-estimer sa valeur.
Moi : Oh merci ! Et si on essayait de voir ce que donnait la chanson avec un instrument et ma voix en attendant ?
Lysandre : Lequel ?
Moi : j’ai un clavier, ce sera bon ?
Lysandre : Oui ça fera l’affaire.
C’est ainsi qu’on a répété avec le peu qu’on avait. J’ai enchainé plusieurs fois de suite la chanson, pour m’entrainer et retenir les paroles. A la fin j’étais essoufflée, complétement vidée. Pendant le temps où j’essayais de reprendre mon souffle, Lysandre faisait le tour de ces connaissances pour savoir qui pouvait jouer de la basse et de la batterie. Mais personne ne semblait savoir y jouer. Il fallait donc en chercher et vite. Je me suis assise dans le canapé pour réfléchir pendant que Lysandre faisait les cents pas devant moi. Puis il s’est retourné vers moi pour me parler cependant il a glissé et a atterri sur le canapé, juste au-dessus de moi. Soudainement j’ai eu un coup de chaud, je brulais. Nos corps se touchaient, nos lèvres n’étaient qu’à quelques centimètres l’unes de l’autre, son souffle se mêlait au mien. Je respirais lentement tandis que mon cœur battait à tout rompre. Nos regards se sont croisés et mon cœur s’est arrêté. Et puis…
??? : Hey vous travaillez les gars ???
J’ai ouvert grand les yeux à peine avais-je reconnu la voix, que par la fenêtre j’ai vu arriver Armin en mode cambrioleur. Il nous a vu et a ouvert les yeux et la bouche.
??? : On aurait pu passer par la porte quand même.
??? : Alexy on en a déjà parlé on aurait pu les déranger.
Nous n’avions même pas eu le temps de bouger que Rosalya et Alexy sont aussi passés par la fenêtre. Après avoir été choqué, ils ont tous souri. Lysandre s’est levé et m’a aidé à me lever mais nous étions tous les deux gênés et rouges. Il y a eu un silence très gênant…
Moi : Hum….
Rosalya : Oui ? On vous dérange c’est ça ?
Alexy : C’est vrai que vous travailliez si dur.
Armin : On vous laisse alors continuez ce que vous faisiez.
Lysandre : Ce n’est pas du tout ce que vous croyez, j’ai glissé et je me suis retrouvé au-dessus d’elle.
Alexy : Mais oui !
Armin : On vous croit !
Rosalya : Et comme par hasard, elle porte uniquement ta chemise et ses sous-vêtements. En plus…Oh my god ! Vous sentez tous les deux la même odeur.
Les jumeaux : Ooooooooh !
Moi : Euh…j-je… je…ce
Les jumeaux : C’est crô mignon, elle bégaye.
Moi : Bon arrêtez !
Rosalya : Oh ce ne soit pas si excessive, on rigolait.
Les jumeaux : On rigolait ? Ah bon ? Ben pas nous.
… Que dire après ça ? Nous avons commencé à être sérieux au moment où j’ai enfin pu enfiler un bas, ce qui a mis longtemps, très longtemps. Nous leur avons expliqué qu’ils nous manquaient des instruments et des musiciens sachant y jouer et que nous n’avions qu’une semaine pour les trouver.
Alexy : Oh ! J’ai une idée.
Armin : Moi aussi !
Moi : C’est normal que j’aie peur ?
Les jumeaux : Aha complétement !
Armin : En fait je crois qu’on est vos hommes.
Lysandre : Pouvez-vous nous expliquer ?
Les jumeaux : Ben on sait jouer de ces instruments.
Alexy : Enfin plus ou moins.
Armin : Plus que moins.
Moi : Ah bon ?
Lysandre : On pourrait commencer les répétitions dès demain…. Vous êtes libres ?
Rosalya : quoi t’es sérieux ? Tu veux vraiment les prendre… ils ne sont pas sérieux pour deux sous.
Les jumeaux : Faux ! Pour deux sous on serait capable de n’importe quoi….
Armin (souriant) : On est tellement fauché !
Moi : Ok…
Lysandre : Ce n’est pas grave depuis que vous êtes bon. Demain on fera un essai, on se retrouve chez vous car la batterie sera probablement très dérangeante à déplacer.
Armin : Oh.
Rosalya : ça veut dire quoi « oh. » ?
Alexy : C’est-à-dire que… en fait non laissez tomber. On va se voir demain.
Armin : Ouais bonne idée frérot. Y’a Sophie qui m’attend depuis quelques heures.
Lysandre : Oh il serait en effet, bien que vous partiez cela ne se fait pas de faire attendre une fille.
Moi : Non… Lysandre, non.
Armin : T’as complétement raison ! On y va Alex et tout de suite.
Rosalya : Passez-lui le bonjour de notre part.
Les jumeaux : On n’y manquera pas !
J’ai soupiré et puis souri. Ces garçons sont irrécupérables vraiment. Rosalya est restée un peu avec nous avant de partir en nous laissant seuls. Nous avons travaillé jusqu’à la nuit tombée pour terminer les derniers arrangements. Puis nous avons mangé. Après tout cela on s’est assis dans le canapé et on a décidé de faire une pause en regardant un film, vu qu’on est en pleine saison d’Halloween, toutes les chaines étaient remplis de film d’horreur. Ce que je n’apprécie pas vraiment… en fait c’est parce-que j’ai trop d’imagination que je ne regarde jamais de film d’horreur. Finalement on n’a pas arrêté de zapper pour trouver autre chose et on est tombé sur un reportage sur l’époque du baroque. Cela aurait pu être intéressant si le reporter parlait avec un peu plus d’enthousiasme et si le sujet était autre chose que la politique ou autre sujet inintéressant. J’ai soupiré.
Lysandre : Si tu veux on peut encore…
Moi : Non c’est bon, je préfère ça au film d’horreur.
Lysandre : Très bien… Tu ne trouves pas qu’il fait froid ?
Moi : C’est normal on est bientôt en hiver
Lysandre : Ah oui c’est vrai j’avais complétement oublié…
Moi : Décidément toi et la mémoire… A-A-Atchi !
Lysandre : A tes souhaits.
Moi : Merci.
Lysandre : Il faudrait mieux que tu n’attrapes pas froid surtout si le concert est dans une semaine. Viens rapproche-toi.
Moi : Euh…
En me remémorant l’accident de tout à l’heure je me suis sentie soudainement gênée mais je me suis quand même approché de lui et ai posé ma tête sur son épaule. C’était si confortable, que j’ai profité de ce moment les yeux fermés…
-Point de vue de Lysandre-
Le reportage touchait à sa fin. Ce n’était pas trop tôt, je m’attendais à ce qu’il parle d’art et non d’un sujet aussi soporifique. J’ai regardé Aminessa qui avait pris mon bras pour un oreiller. Inconsciemment j’ai souri, puis je l’ai apportée dans son lit, je n’allais quand même pas la laisser dormir dans le canapé. Une fois fait, je me suis assis près d’elle tout en me demandant si je devais rester. Je n’étais pas retourné vivre ici malgré ma promesse faite à sa tante, mais vais-je la laisser toute seule comme ça ? Je n’ai pas envie de partir, cependant je ne peux pas m’auto invité sans son autorisation. Décidé à m’en aller, je me lève quand Aminessa m’a pris la main pendant son sommeil.
Aminessa : R-Res…te… …Ly-…sandre. *dors*
Je me suis retourné pour l’observer. Elle dormait donc elle ne pouvait pas savoir que j’étais encore là… Que dois-je faire ? J’ai soupiré en pensant que je ne peux rien lui refuser… Alors je suis resté et comme elle n’a pas voulu lâché ma main, j’ai dû dormir avec elle. Le lendemain matin cela a provoqué un certain malaise entre nous quand on s’est réveillé. Elle semblait perdue, ne comprenant pas la situation. J’ai voulu lui dire ce qui s’était passé mais c’était trop drôle de la voir ainsi. En train de s’agiter pour un rien, en train d’imaginer tout un tas de scénario possible. Elle s’est mise à réfléchir puis à regarder si tout était en place puis réfléchir de nouveau. C’était amusant. Après sa réflexion elle s’est retournée vers moi, complètement gênée.
Aminessa : Euh… Est-ce…que…hier soir….
Moi : Ne t’inquiètes pas. Hier soir tu t’es endormie devant la télévision alors je t’ai apporté ici mais tu n’as pas voulu me lâcher.
Aminessa : Ah… *rire gêné* Aha ! Aha ! On dirait que… je ne peux plus me passer de toi !
Elle avait dit ça sur le ton d’une blague mais ça m’a profondément touché.
Moi : Ah oui ? Tu es autant accro à moi ?
Aminessa (rougissante) : Q-Q-Q-Quoi ? D-de quoi tu parles ? Je n’ai jamais dit ça.
Moi : Donc tu ne me hais ?
Aminessa : Pourquoi et en quoi pourrais-je te détester ?! C’est plutôt le…
Moi : …Contraire, hein ? *sourire* Tu m’aimes en fait ?
Aminessa : Q-Q-Quoi ?! Je ne vois pas de quoi tu parles.
Moi : Tu ne le nies pas.
Aminessa : Oh tu n’as pas faim ! Il est si tard on va être en retard. Tiens je vais aller préparer le petit déjeuner !
Elle est partie en courant vers la cuisine pendant que je riais de cette situation. J’adorais la taquiner, me bagarrer avec elle par des citations et par-dessus tout j’aimais tellement l’écouter chanter et rire. Une fois que je me suis douché j’ai été dans le salon où nous avons pris notre petit déjeuner dans une ambiance un peu particulière. Tout a commencé avec une bouchée…
Moi : Je savais que tu étais un véritable cordon bleu mais… waouh ! C’est délicieux.
Aminessa : Merci ! Vraiment je suis touchée… Tu veux connaitre le secret ?
Moi : Mmh…Pourquoi pas.
Aminessa : Et ben non tu ne sauras pas. *tirant la langue*
Moi : Tu ne me fais donc point confiance ?
Aminessa : Comme on dit : « La confiance est bonne, mais la défiance est plus sûre. »
Moi : Bien trouvé, sincèrement. « Confiance et défiance sont également la ruine des hommes. »
Aminessa : On peut voir ça comme ça aussi…
Moi : Aminessa… Si tu peux pardonner ma curiosité, qu’est-ce que sont les espèces de bonbons rouges que tu manges ?
Aminessa : Ah ça… ce sont des expérimentations pour la fête d’halloween comme je suis responsable de tout ce qui concerne l’alimentation. Je ne t’en ai pas donné car je préférais tester moi-même. T’en veux ?
Moi : Ce n’est pas de refus, tant que cela ne m’affecte pas…
Aminessa : Aha ! T’inquiète je ne me permettrai pas de faire ça. Allez fais « Aaah ».
Et c’est ce que j’ai fait. Le bonbon a littéralement fondu dans ma bouche et a coulé le long de ma gorge. Il était frais et rafraichissait. Il avait aussi le goût de fruits des bois, toutes sortes de saveurs se mélangeaient et restaient un long moment sur la langue. Elle m’a regardé de ses beaux yeux bleus et m’a demandé comment c’était, je lui ai dit que c’était délicieux. Alors Aminessa a souri et ses yeux se sont éclairés. Elle était heureuse, et je l’étais aussi.
Aminessa : Tu vas trouver ça bizarre mais je me demande pourquoi… tu n’es jamais revenu ici depuis la dernière fois ?
Il y a eu un silence. On évitait depuis qu’on s’était réconcilié de parler de ce sujet qui est devenu tabou à nos yeux. Au fond je ne savais même pas… Oui, pourquoi n’étais-je pas revenu ? Il y a des dizaines de raison mais laquelle est la vraie ? Je n’avais aucune réponse à lui donner.
Moi : … as-tu envie que je revienne ?
Nouveau silence. Elle a baissé la tête puis l’a relevée en me fixant dans les yeux.
Aminessa : Oui… je le veux. Enfin…*rougit* n-ne vas surtout pas croire je-ne-sais-quoi !
Moi (souriant) : Je vois.
Aminessa : Non ! Tu ne vois rien du tout ! Tu es aveugle, pire qu’une chauve-souris !
Moi : Ok. Mais j’ai tout entendu alors.
Aminessa : Pas question ! T’es aussi sourd et muet pourquoi pas !
Moi : C’est vrai pourquoi pas ? …C’est décidé. Je vais revenir habiter ici. Enfin si cela ne te dérange pas de m’héberger encore.
Aminessa : Tu es ici chez toi, tu sais…
Moi : Chez moi ? Cette idée m’enchante, dans tous les cas je ne vois pas pourquoi je ne le ferai pas. Ici la cuisine est digne d’un restaurant cinq étoiles et l’ambiance est chaleureuse.
Aminessa (souriante) :… Bon retour Lysandre !
Elle s’est levée et m’a donné un câlin, câlin que je lui ai rendu. Et on est resté enlacé comme ça un long moment, ça aurait pu durer longtemps si on n’allait pas se mettre en retard pour le rendez-vous. Gênés on s’est séparés et mis en route. Avant d’aller chez les jumeaux il fallait chercher Castiel et comme Aminessa ne connaissait pas le chemin j’ai dû l’y conduire. Arrivée devant la maison j’ai remarqué que tout était fermé. Avais-je oublié de le prévenir ? Me connaissant il en est fort possible.
Moi : On dirait qu’il n’est pas là…
??? : Normal je suis derrière toi.
Je me suis retourné surpris de le voir quand à Aminessa, elle a sursauté et s’est accroché à mon bras. Castiel s’est amusé de la situation.
Castiel : Ah ! Je savais bien que toutes les princesses avaient peur d’un rien. Bouhou ! Elle a besoin de son prince !
Aminessa : Dis-ce que tu veux chaperon rouge, moi au moins j’ai un chevalier servant, toi tu n’as rien.
Castiel : Chevalier servant ? Je suppose donc qu’il était avec toi cette nuit vu qu’il n’est pas rentré chez lui…
Aminessa : Quoi ? Non mais tu te trompes…. Carrément. Fortement. Totalement.
Castiel : Oh je vois et vous n’avez pas dormi encore ensemble, tous les deux dans le même lit ?
Aminessa *rougit fortement* : C- C’est faux. Archi !
Moi : *soupire* Arrête de l’embêter s’il te plait, on n’a pas le temps.
Castiel : Très bien… A ce que je vois tu la défends toujours ?
Moi : Il en est de mon devoir de chevalier, tu ne crois pas ?
Castiel : Hmph ! *sourire sournois* Je vois ! Sinon tu fais quoi là ? Je te signale que t’es en retard pour notre répétition.
Notre répétition ? Alors je lui en avais parlé ? Décidément ma mémoire me fait défaut. Je lui ai expliqué la situation en profondeur, par exemple que nous avions dû inventer une chanson en un jour ce qui est pratiquement impossible et tout ce qui suit. Castiel a compris et a demandé si on savait où ils habitaient. Ce n’était que maintenant que j’y pensais.
Aminessa : Je suis déjà allée chez eux une fois, je peux retrouver le chemin.
Moi : Très bien, tu nous guideras. Attendez ici, je vais aller chercher mon carnet.
Aminessa *froncement de sourcil* : Chercher ton carnet ?
Moi : Oui… mon appartement est juste-là.
Aminessa : Ah oui ! Aha ! J’avais oublié.
Elle avait oublié… Bizarrement ça m’affectait. J’essayais de comprendre la cause de ce sentiment qui grandissait en moi, comme un gouffre que se creusait à l’intérieur de mon cœur. C’était très dérangeant. Puis en ouvrant la porte de chez moi j’ai enfin compris. Aminessa se souvenait du chemin pour aller chez Alexy et Armin mais ne se souvenait pas que j’habite ici. Ç’est embêtant… Non je ne suis pas jaloux. Je suis juste en colère, c’est tout. En colère. Bon ce n’est pas à mon habitude de me laisser à mes émotions, je dois me concentrer. Exact ! D’ailleurs qu’étais-je venu chercher ? C’est quelque chose d’important, oui…mais quoi ? Ah oui ! Mon carnet… J’ai soupiré. Où est-ce que je l’avais mis ? Après l’avoir trouvé dans un des tiroirs de la cuisine au beau milieu des couteaux, j’ai été retrouvé Castiel et Aminessa et nous nous sommes mis en chemin. Un quart d’heure plus tard nous sommes arrivés chez eux. Aminessa a frappé et Alexy a ouvert en lui tombant dessus.
Aminessa : Aha ! Cette fois c’est toi qui me tombe dessus.
Alexy : Que veux-tu, tu es irrésistible.
Aminessa : Idiot ! … En passant Armin…il est où ?
Alexy : Il est déjà en train de jouer avec Caroline. Tu n’as pas à t’inquiéter enfin pour l’instant.
Aminessa : Caroline ?... Ne me dis pas…
Alexy : tu nous connais si bien, princesse.
Aminessa : Ne m’appelle pas comme ça !
Castiel : Ah ! Je te l’avais dit… une princesse.
Moi : Ne croyez-vous pas qu’on doit y aller ?
J’avais dit cette phrase un peu agressivement ce qui surprit Castiel mais j’avais laissé mes émotions prendre le dessus. Le control m’avait échappé car je venais de comprendre à quel point Alexy et Aminessa étaient proche et cela me dérangeait, m’énervait à un point.
Alexy : C’est vrai, c’est vrai… Après vous, madame.
Moi : Incorrigible.
Je me suis efforcé de me calmer, on est arrivé dans la salle où Armin était et on a vu leur instrument… Je ne sais pas ça a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, et je n’étais pas le seul.
Castiel : Non mais vous vous foutez de nous là ?!
Armin : Puisque je vous dis que non, tous les deux on est de vrais P-R-O-S. Des années de pratique…
Lysandre : Croyez-vous une seule seconde que l’on va jouer avec ?
Alexy : Oui ! Bon ok on niveau style ça le fait pas mais les gens seront là pour nous écouter alors…
Castiel : Alors rien !
Aminessa : Doucement les gars… et si on testait c’est quand même mieux que rien. Et puis ce sont les seules personnes qu’on a sous la main. Je suis sure qu’Armin et Alexy sont très bon.
… le tremblement de terre qui cassa le vase de la patience.
Moi : Quand bien même, jamais l’on ne jouera avec des instruments de Guitar Hero. Nous n’avons qu’une semaine Aminessa, avec ce délai jamais nous ne trouverons les instruments et les musiciens manquants. C’est impossible !
Aminessa : Tu pourrais au moins les écouter, le talent reste un talent qu’importe la manière dont tu l’exprime. Que tu écrives sur papier ou à l’ordi je te signale que c’est la MEME chose.
Moi : Non !
Aminessa : Tu es si têtu !
Moi : Je suis raisonnable, nuance. Et tu devrais l’être aussi, la musique est un sujet sérieux ce n’est pas quelque chose que l’on peut bâcler comme ça. Alors c’est décidé non.
Aminessa : Très bien, vu que monsieur Lysandre est bien trop raisonnable pour au moins écouter leur talent qui vaut mille fois mieux que le sien, il peut prendre la porte. Personne ne le retiendra et surtout pas moi.
J’ai été blessé par ce qu’elle a dit. C’est ainsi que je suis parti sans un mot. Peut-être qu’il aurait mieux fallu que je n’accepte pas sa proposition ou que je l’écoute. Mais que voulez-vous ? J’étais simplement…jaloux.
-Fin du Point-de-vue Lysandre-
Alors qu’on s’entendait de nouveau si bien… Rah je ne le comprendrai pas. ! Bon Aminessa respire et expire. Expire doucement et respire doucement… Zen attitude.
Les jumeaux : Euh… Aminessa ?
Moi : Ne vous inquiétez pas je vais bien. Allez, on ne va pas se décourager à cause de lui, ce n’est pas tout mais je dois continuer mes expérimentations pour la fête.
Alexy : Si tu veux on peut t’aider
Armin : Quoi ?! Mais je devais jouer sur ma nouvelle console… Bon Ok pour cette fois.
Moi : Merci les gars !
C’est ainsi que pendant tout le reste de la journée, j’ai cuisiné avec l’aide des jumeaux. Allant à la nourriture bizarre jusqu’à celle qui est carrément glauque. On avait nos boissons qui dégageaient de la brume, des yeux dégoulinants, des araignées en confiserie, un gâteau en forme de tombe d’où sort une main de mort-vivants et ainsi de suite, le tout pour créer l’ambiance d’halloween. Mine de rien, pour confectionner tout ça, ça nous a pris toute la matinée et nous avait ouvert l’appétit. Comme il ne restait plus rien dans le frigo des jumeaux et qu’il tenait à s’excuser on a été mangé dehors et sans le vouloir nous avons été au Life Breaked , le restaurant de Dake. Ça me faisait bizarre d’y venir en tant que cliente et non en tant qu’employée mais bon je pourrai pour une fois voir le restaurant dans un autre œil.
Lisa : Bienvenu au Life Breaked… Oh c’est vous.
Génial ! On ne pouvait pas mieux tomber…
??? : Laisse, je vais prendre. Hey Sweetie !
Derrière Lisa venait son frère, tout souriant de me voir. Il nous a mis « à la meilleure table » et nous a servis nos plats. Tout en s’asseyant avec nous, en lâchant comme ça son boulot. Dake nous demanda quoi de neuf et Alexy a résumé la situation. Et il a dit « Oh my god » en me regardant puis il a soupiré en disant « ces jeunes… » .
Moi : Quoi ?
Dake : Alors que vous veniez de vous remettre ensemble… C’est vraiment triste.
Alexy : En venant ils avaient l’air si proche, c’est à peine s’ils ne se prenaient pas la main *soupire*
Moi : N’importe quoi ! *rougit* On n’est jamais sorti ensemble et je ne l’aime pas.
Les jumeaux + Dake : Mensonge !
Moi : Quoi qu’il en soit, là je n’ai ni envie de le voir de nouveau, ni envie de lui parler et encore mois de parler de lui. Sujet clos.
Dake : Mais la fête est dans moins d’une semaine. Comment allez-vous faire ?
Alexy : On n’en sait…
Armin :…strictement rien.
Dake : Je crois que je peux vous aider pour les instruments. Avec toutes les soirées où ils ont joués ici, nous avons eu des bénéfices surprenants, je vous dois bien ça. Et c’est pourquoi je vous autorise à prendre les instruments qu’il vous manque.
Moi : ça ne dérange personne ?
Dake : No. Aucun groupe est prévu avant un moment donc servez-vous.
Armin & Alexy : Merci professeur !
Dake : ça ne me rajeunit pas quand vous dites ça…
Moi : De toute façon cela ne servira à rien si on n’a pas de musicien… et encore moins si on n’a pas répété. Mais merci c’est déjà mieux que rien.
Une fois qu’on a fini de manger et qu’on s’est arrangé avec Dake pour voir quand est-ce que l’on pourra transporter les instruments jusqu’au gymnase, nous sommes partis. Sur le chemin du retour les jumeaux ont tenus à m’accompagner jusqu’à chez moi mais quand j’y suis arrivée. Je n’avais plus envie d’y retourner. Comme on s’est encore embrouillé, il est possible que Lysandre ne soit pas revenu et je ne veux pas voir le vide qu’il aura encore laissé. Et quand bien même il serait là, je ne pourrais non plus supporter l’ambiance tendue qu’il y aura. Alors j’ai demandé à Armin et Alexy si je pouvais rester chez eux aujourd’hui. Ils se sont regardés d’un air surpris mais n’ont pas protesté. C’est ainsi que j’ai passé le reste de la journée chez eux. Le soir commençait à tomber et Alexy s’amusait à me coiffer. Je me demande s’il ne fera pas coiffeur ou styliste, un peu plus tard je lui ai posé la question et il m’a répondu d’un air triste que ses parents ne le lui permettent pas de faire ce qu’il lui chante comme un bon nombre de chose. Et c’est pourquoi à présent il vit avec son frère.
Alexy : Suite à une dispute avec mes parents, je me suis enfui de chez moi et il m’a suivi. Que veux-tu ? Il ne peut pas se passer de son frère !
Moi : Je dirai qu’il ne peut pas se passer ses consoles…
Il a ri en ajoutant que là c’est ce qu’il doit surement faire. Nous sommes allés le rejoindre et on l’a trouvé en train de…lire. Ça a été un gros choc pour nous. Tellement qu’on était en train de prendre sa température et de déjà appelé les pompiers.
Armin : Hey je vais bien ! C’est seulement la notice de Caroline. J’arrive pas à la cracker…
Alexy : Ah tu nous as fait peur… j’ai cru que tu étais gravement malade.
Armin : Enfin qu’est-ce que vous êtes venus faire ici ?
Moi : On se demandait si t’étais encore en vie…
Alexy : et malheureusement oui.
Armin : Dis que tu tiens pas à moi pendant que tu y es.
Alexy : Pourquoi pas !
Ils ont continué comme ça un long moment avant qu’Armin me propose de les écouter et de les voir jouer à Guitar Hero. J’ai accepté et j’ai été surprise par leur facilité à jouer malgré que le niveau soit le plus élevé possible. La main d’Armin se baladait sur la guitare avec rapidité et précision, et Alexy battait avec une telle force… C’est comme si ils avaient fait ça toute leur vie! C’était incroyable. Les jumeaux avaient un talent phénoménale ! Même s’il faut avouer que tout ceci n’est qu’un jeu auquel ils jouent. En fait ce qui faudrait c’est qu’il joue avec de vrais instruments et c’est dans la poche. Si seulement Lysandre acceptait… mais il est si têtu et je ne sais pas pourquoi. Alexy se mit devant moi et inclina la tête avant de me demander si j’allais bien. Je lui ai répondu que oui, et son jumeau m’a dit que j’avais l’air perdue dans mes pensées.
Moi : Ah ça ! Ne vous inquiétez pas j’étais juste en train de me demander pourquoi Lysandre refuse de vous écouter, surtout qu’à présent on a nos instruments…
Armin : Élémentaire ma chère Aminessa…
Alexy :… sa raison a été assassinée par nulle autre que…
Les jumeaux : sa jalousie !
Je les ai regardés incrédule.
Alexy : Eh oui ! C’est aussi simple que un plus un est égal à onze.
Armin : Alex c’est à deux.
Alexy : Comme je le disais : « Eh oui ! C’est aussi simple que dix plus un est égal à onze ».
Moi : Tu tiens vraiment à ton onze, hein ?
Alexy : hehe !
Armin : Vous croyez pas qu’on s’éloigne du sujet ? Genre que Lysandre est jaloux de notre relation avec Aminessa… Je dis ça, je dis rien.
Moi : Jaloux ? Lui ? AHA ! Tu me fais bien rire. De toute façon pour qu’il le soit ça voudrait dire qu’il tient à moi et j’en doute fortement sinon il m’aurait écouté… en plus on est ami juste ça.
Les jumeaux : Mais il te faut des lunettes ou quoi ?!
Et ils continué comme ça en m’énumérant tout un tas de bêtise sur une relation imaginaire qu’il y a entre nous. Je les ai écoutés mais je leur ai dit que c’était du n’importe quoi. Finalement Armin et Alexy ont fini par abandonner en disant que même si c’était écrit en gros dans le ciel je ne le croirai pas. Comme je n’ai voulu retourner chez moi, j’ai dormi chez les jumeaux et cette fois il n’y a pas eu de dispute comme la dernière fois. Sauf qu’on a tous du dormir dans le même lit car celui d’Armin était « indormable ». Ça s’est avéré difficile mais on a quand même réussi. Pour moi la nuit fut paisible par contre pour les garçons ça été une autre histoire car apparemment ils se ruaient de coup pendant leur sommeil. Et moi qui était entre les deux je n’ai absolument rien ressenti j’ai dormi comme un loir. Quand je me suis réveillée, j’ai immédiatement conçue un plan d’attaque pour la journée. Alexy et Armin devait aider Dake à transporter les instruments jusqu’au lycée pendant que moi j’allais voir Lysandre et lui demander les partitions pour les instruments. J’ai dressé la liste complète des endroits que je connaissais et où il pouvait être. J’ai d’abord été chez moi mais aucun signe qu’il y soit resté hier soir et qu’il est venu aujourd’hui. Ensuite je suis allée chez lui, je me suis souvenue du chemin. J’ai sonné à la porte et la personne qui m’a ouverte n’était pas Lysandre mais Rosalya. J’ai été surpris avant de me souvenir qu’elle venait des fois ici pour rester avec Leigh.
Rosalya (en colère) : Aminessa !
C’est la première fois que je la voyais en colère et j’ai prié pour que ce soit la dernière. Elle était effrayante : ses yeux jaunes brillaient bizarrement et, ses cheveux avaient l’air de défier les lois de la physique et flottaient autour d’elle avec une aura mystérieuse. J’ai frissonné.
Moi : O-Oui…
Rosalya : Comment ? Pourquoi ? … Je vais te tuer ! GRR…
Euh… Je lui ai dit de se calmer et j’ai ajouté qu’on devrait parler sereinement du problème qu’elle a autour d’une bonne tasse de thé. Et c’est ce que l’on a fait, avant de m’adresser de nouveau la parole elle a bu une gorgée de thé, a déposé doucement la tasse sur la table avant de me regarder avec un visage différent. Il exprimait une telle bonté et gentillesse cependant l’aura autour d’elle n’avait pas changé. L’aura était la même. Mystérieuse. Effrayante. Et obscure…
Rosalya : Parlons. N’as-tu rien à me dire ?
Moi : Je ne vois rien.
Rosalya : Ah oui ? *sourire angélique* Pourquoi ne discutons-nous pas de ta dispute avec Lysandre ? J’ai très envie de savoir ton point de vue.
Moi : Ah ça…
Je lui ai tout expliqué et elle s’est tenu la tête en disant que c’était à cause des gens comme moi et lui qu’elle aura bientôt des cheveux noirs.
Rosalya : Et moi qui croyait que vous étiez déjà en train de sortir ensemble et de passer à l’étage supérieur. Vous me désespérez… Mais je te préviens, tu seras ma belle-sœur quoi que tu en penses et je ferai tout pour y arriver, ABSOLUMENT tout.
Moi : Vas-y mais en ce moment tout ce qu’on fait c’est qu’on s’ignore alors c’est fichu pour que je sois ta belle-sœur. Mais je peux rester ta belle amie !
Rosalya : JAMAIS ! et je te le fais dans toute les langues que je connais. Anglais : Never ; Espagnol : Nunca ; Japonais : 決して ; Latin : numquam etc.
Moi : J’ai compris Rosa mais…
Rosalya : Non ! Ooooh ! hihihih* rire diabolique*
Je ne sais pas pourquoi mais j’ai eu froid d’un seul coup. Elle s’est rapprochée de moi avec un visage souriant.
Rosalya : Ma petite Aminessa. Demain tu viendras aux Felix Sweeties.
Moi : Felix Sweeties ? Je ne sais ni où c’est, ni ce que c’est…
Rosalya : C’est un parc d’attraction assez célèbre ici. Leigh et moi avions prévu de nous y rendre et nous avions deux billets en trop. Tiens voilà un plan de la ville et le billet. Alors… tu viendras ?
J’étais sceptique. Qui me disait que ce n’était pas encore un de ces plans tordus ? Et même si ça l’était, je devrais lui faire confiance, non ? Après tout c’est mon amie… mais c’est surtout Rosalya. Et si je refusais, je sens que je risque de le regretter. C’est ainsi que j’ai pris le billet qu’elle me tendait. Et j’ai remarqué que ces mains étaient blessés, presque à chaque doigt il y avait un pansement. Elle ne m’a même pas laissée le temps de lui demander quoi que ce soit, Leigh l’a appelée pour lui demander de l’aide et elle est partie comme une flèche non sans me dire au revoir et me rappeler que je devais ABSOLUMENT venir demain sinon elle me tuait. Aha c’est charmant ! Avant de partir j’ai été dans la chambre de Lysandre et je lui ai pris les partitions dont j’avais besoin, tout en lui laissant un mot pour le signaler. Puis j’ai été au lycée où j’ai retrouvé les jumeaux, je leur ai donné à chacun sa feuille et les clefs pour pouvoir répéter et je suis rentrée chez moi à mon tour pour répéter. C’était bien triste… de répéter toute seule, sans lui. Une maison ne m’avait pas paru aussi vide, aussi silencieuse… J’étais allongée dans mon lit quand je me suis répétée une citation. « Si vous avez peur d’être seul, n’essayez pas d’avoir raison. » J’ai esquissé un bref sourire. Ce n’est pas moi qui essayais d’avoir raison… Lysandre est-il vraiment jaloux ? Je me le demande bien et au fond, je crois que je l’espère. Rah Aminessa arrête de penser à lui ! Je n’ai pas pu m’empêcher pendant tout le reste de cette journée, je n’ai jamais cessé… Je me suis couchée, lassée de tout ça mais avant de me m’endormir j’ai quand même souhaité le voir demain…
Moi : Ben bravo ! Maintenant j’ai vraiment envie de le voir demain… je suis vraiment…Imbécile…
Le lendemain je me suis réveillée un peu en trombe. J’avais complétement oublier de demander à Rosalya à quelle heure je devais les rejoindre et où. Je n’ai pas voulu l’appeler par peur de tomber sur la messagerie ou encore de la réveiller. Même si je me suis dépêché pour prendre mon petit déjeuner et me doucher, j’ai pris un temps fou pour choisir ce que j’allais mettre et je ne sais même pas pourquoi. Finalement j’ai pris à la va-vite un pantacourt et un tee-shirt tombant et je suis partie en prenant le billet et c’est tout. Au bout d’un quart-d’ heure j’étais arrivé devant et le Felix Sweeties n’avait pas encore ouvert. J’ai essayé d’apercevoir Rosalya ou les garçons mais je ne les vis nulle part. Après l’ouverture je les ai attendus des dizaines de minutes à l’extérieur mais rien, en plus j’avais oublié mon téléphone ce qui faisait que je ne pouvais les appeler. Décidée à rentrer chez moi, je me suis mise en route, à peine avais-je fais trois pas que je me cognai dans quelqu’un. Par un heureux hasard, il se trouva que c’était Lysandre.
Lysandre : Que fais-tu ici ?
Moi : La même chose que toi, Rosalya m’a invitée. D’ailleurs… elle est où ?
Il a soupiré et m’a dit que Rosalya avait encore manigancé un plan pour qu’on se retrouve tous les deux. Il a de nouveau soupiré et a dit qu’on n’avait pas le choix, vu qu’on avait un billet autant en profiter.
Moi : On dirait que la perspective de passer une journée avec moi est ennuyante ?
Lysandre : Ce n’est p-
Je ne lui ai pas laissé le temps de finir, je suis rentrée à l’intérieur et il m’a suivi sans un mot et sans essayer de terminer ou de démentir la phrase. Dire que hier je me suis sentie coupable et que j’allais lui dire que j’étais désolée mais là… il peut toujours rêver ! C’est ainsi qu’à commencer notre rendez-vous dans une ambiance très… glaciale. Le premier endroit où on a été, était le royaume des miroirs. Comme son nom l’indique c’était une tente remplie de miroir de tous types, déformant, qui renvoie le reflet de derrière, etc. De temps en temps je regardais son visage dans les miroirs et soudain je m’arrêtai. J’avais vu son reflet, il avait l’air si ridicule. Sa tête était énorme, et son corps était en mode Picasso. J’ai éclaté de rire. Et lorsque mon regard a croisé le sien dans la réalité, je me suis figée et j’ai détourné la tête. Gênée mais aussi en colère. Au final pendant près d’une heure on s’est moqué du reflet de l’autre, malgré les rires il y avait quelque chose qui faisait qu’on était mal à l’aise ou encore fâché. Néanmoins on a décidé de s’amuser. Et on est rentré dans le labyrinthe, où l’on s’est perdu à chaque fois car Lysandre et moi n’avions ni mémoire, ni sens de l’orientation. Un vrai duo de bon à rien… Mais on s’est quand même amusé pendant deux heures, perdus en plein milieu du labyrinthe, enfin jusqu’à ce que j’aborde le sujet des jumeaux.
Moi : Dis Lysandre… je crois vraiment que tu devrais essayer de les écouter.
Lysandre : … on n’en a pas besoin.
Moi : Ne veux pas avoir à tous prix raison, ils sont super. Alexy est vraiment un super b-
Il ne m’a pas laissé finir, il est parti comme je l’ai fait avant d’entrer dans le parc. Il ne voulait strictement rien savoir. Ne voulant pas restée toute seule, je l’ai suivi…
-Point de vue de Lysandre-
Aminessa : Dis Lysandre… je crois vraiment que tu devrais essayer de les écouter.
Je savais de qui elle parlait et cela a fait monter en moi une bouffée de chaleur.
Moi : … on n’en a pas besoin.
Aminessa: Ne veux pas avoir à tous prix raison, ils sont super. Alexy est vraiment un super b-
Je ne l’ai pas laissée finir, je suis parti, je ne voulais strictement rien savoir. Le simple fait qu’elle prononce son prénom m’a irrité. J’en avais assez de me sentir mal à chaque fois qu’elle parle de lui, à chaque fois que je remarque leur proximité… Elle m’a suivie, d’abord sans un mot puis m’a demandé qu’elle était la prochaine attraction et c’est là que j’ai vu un immense bâtiment sombre et devant la porte il y avait un écriteau où il était écrit « Le Cauchemar Noir ». Je ne sais pas pourquoi mais j’avais envie d’y aller et je lui ai proposé.
Aminessa : euh… je-je ne crois pas. Pas envie.
Moi : Aurais-tu peur ?
Aminessa : Pe- Pas du tout !
Moi : D’accord, donc rien ne t’empêche d’y rentrer avec moi.
Aminessa : Rien ne m’y empêche en effet, mais il se fait tard et j’ai un petit peu faim. Et si on n’allait manger ?
Sans même lui répondre je l’ai poussé vers l’édifice, j’ai ouvert la porte tout en respectant la célébrissime formule « Les femmes d’abord ». Quand j’ai fermé la porte, la première chose qui nous a frappés était l’obscurité. Il faisait si noir qu’on ne pouvait rien distinguer, je l’ai entendu devant moi gémir. Puis à un moment je ne l’ai plus entendue, je croyais qu’elle venait de s’arrêter et j’avais tort. Je l’avais perdue. J’ai réfléchi à la meilleure solution pour la retrouver, j’étais en grande réflexion quand j’ai entendu des pleurs. Au début je croyais que c’était une petite fille mais quelque chose m’a dit que je me trompais. J’ai donc suivi les pleurs avec tant bien que mal et je suis arrivé près d’elle. J’en étais sûre, la personne à côté de moi sentait la cannelle comme elle.
Moi : Aminessa ?
Aminessa : Lysandre ? C’est toi ?
Moi : Ou-
Je n’ai pas eu le temps de terminer ma phrase qu’Aminessa s’est jetée sur moi. Elle tremblait. On est sorti et c’est là que j’ai vu qu’elle n’avait pas arrêté de pleuré. Je lui ai passé un mouchoir mais ça a été inutile, la fontaine continuait de couler. J’ai essayé de comprendre pourquoi Aminessa pleurait toujours alors qu’on était déjà sorti depuis un moment et je me suis souvenu. Elle avait peur du noir. Et moi, je l’ai entrainé dans un endroit très sombre. Je me suis senti horriblement coupable. Je l’ai enlacé pour qu’elle se calme et je lui ai murmuré que j’étais terriblement désolé. Une fois cette séance de pleurs finie, elle m’a souri et a dit qu’elle avait une faim de loup.
-Fin du point de vue de Lysandre-
J’avais tellement honte d’avoir sangloté comme une madeleine. Mais c’est juste que… je déteste être dans le noir. J’ai chassé le souvenir qui commençait à apparaitre dans ma tête et j’ai marché à coté de Lysandre. C’est vrai qui se faisait un peu tard pour essayer de trouver quelque chose à manger mais on a fait avec. Tout en marchant une espèce de stand-restaurant nous a appelé notre attention. On est rentré à l’intérieur et une serveuse nous a accueillis.
Serveuse : Bienvenue au Susery. Une table pour deux tourtereaux c’est ça ?
On a rougi, on était tellement mal à l’aise.
Moi : Nous ne sommes pas…
Lysandre : Pas du tout en fait.
Serveuse : Oh ! Pourtant j’avais cru… Puis-je vous posez une question ? Pourquoi vous tenez-vous la main alors ?
Nous avons tous les deux dirigés nos regards vers nos mains qui s’enlaçaient. Depuis que Lysandre m’avait tendue sa main pour qu’on aille chercher un endroit pour treize heures, je ne l’avais pas lâché. Ce contact, je le trouvai si normal, si sécurisant… si chaleureux que je ne me suis aperçue de rien. D’un coup nous nous sommes lâchés et éloignés en rougissant. La serveuse a rigolé et nous a placés à une table. Quand on s’est installé, on s’est tous les deux senti très mal à l’aise, la table avait été décorée dans une ambiance tout à fait romantique. Ce qui ne collait pas du tout avec nous, surtout en ce moment. On attendait nos plats dans un silence glacial quand Lysandre a pris une rose rouge dans le vase, l’a sentie et me la tendu avec un sourire. En une fraction de seconde, mon cœur s’est mis à tambouriner.
Lysandre : Même si on ne l’est pas ne gâchons pas l’ambiance et faisons semblant. J’aimerais tant voir tes talents d’actrice en présence d’autres personnes que tu ne connais pas. Donc…accepterais-tu cette rose ma muse ?
Pour la troisième fois, je suis devenue rouge mais j’ai quand même pris la rose. Avec un stupide sourire sur mon visage.
Moi : M-merci.
Lysandre : Moi qui trouvais cette rose sublime… à coté de toi elle a perdu toute son éclat… Et tout ça parce que tu es la plus belle fleur de ce monde.
Moi : A-Arrête de dire des bêtises! T’es vraiment idiot…
Lysandre : Que veux-tu ma fleur, l’amour est un virus qui empoisonne la raison en présence de l’être aimée. N’ai-je pas raison ?
Moi : …Je suis d’accord avec toi. Et je suppose que cette phrase enjôleuse sort de ton esprit, mon lys.
Il a été amusé par le surnom que je lui ai donné et il a continué. J’ai fait de même et pendant tout le repas nous avons joué aux amoureux. Un rôle où l’on n’avait même pas besoin de faire semblant… et même après, quand on est sorti, on est allé s’assoir dans un endroit un peu plus reculé où il y avait de très belles fleurs. Et on a attendu un long moment, assis l’un à côté de l’autre. Il ne s’est rien passé, on ne disait, on ne faisait rien cependant il y avait quelque chose. Quelque chose qui se passait sans que rien ne se passe. C’était simplement magique. Puis il s’est levé et m’a aidée à me lever.
Lysandre : Il commence à se faire tard, peut-être devons-nous rentrer ?
Moi : … On ne peut pas rester un peu plus longtemps ? Juste le temps de faire une dernière attraction pour clore cette sortie.
Lysandre : Selon tes désirs, je te le dois bien.
Moi : Je t’ai déjà dit que tu n’as pas à te sentir si coupable. Mais… j’accepte ta proposition allons… là.
J’avais choisi la grande roue, comme ça. Je n’avais pas de raison précise, j’ai toujours voulu en faire. C’est ainsi que Lysandre et moi, nous y sommes allés. Le manège s’est mis en route et, au fur à mesure qu’on montait et que le sol s’éloignait je me sentais pris de vertige, j’avais un nœud au ventre. J’ai déglutis. J’avais du mal à regarder autre chose… J’ai soudain eu la peur de ma vie, quelque chose s’était posé sur ma main. Doucement j’ai regardé ce que c’était, puis j’ai soupiré ce n’était que celle de Lysandre qui me regardait inquiet.
Lysandre : ça va ?
Moi : Oui, bien sûr ! *sourire forcé* Ici la vue est superbe, non ?
Lysandre : Aminessa….
Moi : Très bien. Lys j’ai… le vertige.
Imperceptiblement son visage a changé et il s’est « énervé » contre moi en me disant que si je l’étais pourquoi j’ai voulu monter ici. Je lui ai répondu que je ne savais même pas moi-même… mais que j’aimais bien le fait qu’on pouvait être tranquille tous les deux. Lysandre a soupiré puis a souri. Il a serré encore plus ma main et a levé mon menton avec un de ses doigts, avant de dire une phrase qui m’a tellement chamboulé que le monde s’est arrêté.
Lysandre : Alors ne regarde que moi maintenant.
Et c’est ce que j’ai fait. J’ai regardé ses yeux. Emeraude et citrine. Je ne l’ai pas quitté du regard. Ba-boum ! Ba-boum ! Ba-boum ! Ba-boum ! Petit à petit le nœud au ventre s’est défait, à la place j’ai senti autres chose… comme des milliers de papillons qui y volaient. J’étais complétement envoutée… et j’ai souri. Sourire qu’il a rendu.
Moi : Lys-
A peine avais-je parlé que notre cabine a été prise d’une secousse et la roue s’immobilisa en faisant un bruit bizarre. Comme s’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Il fallait aussi ajouter que par un malheureux hasard, nous nous trouvions à l’endroit le plus au haut du manège. Et que j’ai commencé à paniquer… et quand un des personnels parla dans un mégaphone cela n’arrangea rien.
Personnel : Euh… Nous sommes désolés pour ce…hum… léger contretemps mais… il y a comme un petit problème. Et…hum… vous allez rester coincés là jusqu’à ce notre réparateur aura… et bien disons réparé ce qui ne va pas… Mais vu qu’il est à ce moment à l’hôpital ça va prendre un certain…hum… moment avant que vous ne pourrez sortir. Euh… Ce qui sont tout en haut n’essayez pas de descendre la roue est comment dire…hum… pas très stable. Les secours seront là d’une minute à l’autre donc…hum… ne restez pas calme. Euh désolé, je voulais dire… garder votre calme. Votre vie ne court aucun danger pour l’instant… hum hum… Merci de votre appréhension… Euh non compréhension. Euh… hum… Bonne soirée… Eh ! Comment on coupe ça ? Je n’aimerais pas qu’ils entendent que les secours ne seront pas là avant au moins quatre heures et que l’on n’est pas sûr que la roue… Oh merde !
Super rassurant ce discours. Evidemment, il a été tellement rassurant que je me suis mise à paniquée encore plus. Cependant Lysandre m’a encore aidé à surmonter ma peur.
Lysandre : Ne t’inquiète pas, même s’il se passe quelque chose je te protégerai. Après tout je ne suis pas le chevalier de Princesse.
Moi : Oh Lysandre !
Lysandre : Sinon cette journée, comment l’as-tu trouvée ?
Moi : Sublime ! Même si…
Lysandre : Oui, même si…
Moi : ...Il faut que je te dise. Pour le concert, je sais que tu as quelque chose contre les jumeaux mais s’il te plait, pour moi, même si tu ne les acceptes pas au moins écoute-les une fois. S’il te plait.
Il n’a pas répondu, il a même laissé un long moment se dérouler avant de soupirer, résigné.
Lysandre : Très bien… mais à une condition.
Moi : Merci ! Je ferai quasiment tout ce que tu voudras.
Lysandre : Je veux que tu acceptes ce que je vais te demander… sauf si bien sûr tu n’en as pas envie.
Moi : De quoi parles-tu ?
Lysandre : Accepterais-tu de m’accompagner à la fête d’halloween car si j’ai bien compris on vient en couple ?
Si j’avais répondu toute suite, j’aurai rougi et bégayé. Mais l’information a mis un long moment avant d’arriver à mon cerveau, et par la suite elle a provoqué un disfonctionnement complet. Mais j’ai soufflé et j’ai essayé de garder mon calme. Ça me semblait si impossible pourtant j’ai réussi, réussi me contenir.
Moi : A une condition.
Lysandre (souriant) : Je te signale qu’on ne peut pas ajouter une condition à une autre… mais que souhaites-tu ?
Moi : …que tu me le redemandes de la même façon que tout à l’heure quand on faisait semblant.
Lysandre a paru surpris, puis il a rigolé deux secondes et a demandé le sourire aux lèvres.
Lysandre : Ma chère fleur…Accepteriez-vous de me faire le plaisir de m’accompagner au bal d’halloween ?
Moi : Il vous en aura fallu du temps ! Il est plus qu’évident que j’accepte avec plaisir.
Lysandre : Tout le plaisir est pour moi.
Il a pris ma main et lui a fait un baiser. J’ai dû rougir à un point inimaginable. Et ensuite Lysandre a eu le malin plaisir de se moquer de ce rougissement. Je lui ai donné un coup à l’épaule pour qu’il arrête mais ce ne fut pas le cas et continua à m’embêter. Puis je ne sais comment, on a commencé à se battre à coup de citations. Et j’ai dit : « La vie est comme un arc-en-ciel : il faut de la pluie et du soleil pour en voir les couleurs. » Il a approuvé et, au lieu de me répondre par une autre citation, il m’a montré le soleil qui se couchait. C’était magnifique. J’ai posé ma tête sur son épaule et j’ai regardé le coucher de soleil. C’était si reposant que je me suis endormie.
-PDV Lysandre-
Il devait être dix-neuf heures et nous n’étions toujours pas descendus. Aminessa s’était endormis une heure plus tôt, elle devait être fatiguée après cette journée. J’ai souri, oui cette journée a été particulièrement bonne. Pendant que je me perdais dans les souvenirs de cette journée, un vent froid entra dans la cabine où nous étions. J’ai regardé Aminessa, avec les vêtements qu’elle porte en ce moment elle risque d’attraper froid. J’ai donc enlevé ma veste et je le lui ai mis. Puis j’ai attendu les secours en pensant, je n’avais rien d’autre à faire car j’avais oublié mon carnet… d’ailleurs où est-ce qu’il pouvait être ? Je n’en savais rien mais me connaissant, je le retrouverai quand même. Enfin ce n’était pas ce qui me préoccupait le plus.
Moi *murmurant* : Je dois le faire… mais je ne sais pas si cela marchera, si c’est le bon moment… tout me pousse à abandonner pourtant je ne peux m’en empêcher. Mais oserais-je ? Non ! …Je ne dois pas être si lâche.
J’ai regardé Aminessa et je me suis dit bientôt. Je le ferai bientôt.
-Fin PDV Lysandre-
Il était vingt heures quand nous sommes enfin descendus et qu’on a pu rentrer chez nous. Lysandre m’a raccompagnée jusqu’à chez moi, puis est rentré chez lui. J’ai vite fait le résumé de la journée en m’écroulant dans mon lit, tout était simplement génial. Le lendemain Lysandre ainsi que Castiel sont venus au lycée pour écouter les jumeaux qui ont joué comme des pros et les garçons ont été d’accord. C’est ainsi qu’on a commencé à répéter. Tout le temps sans presque jamais s’arrêter. Pendant trois jours on se retrouvait au gymnase et on jouait jusqu’à la nuit tombée. La veille on a fait une dernière répétition et tout s’est bien déroulé. Le lendemain j’ai dû venir très tôt avec les jumeaux pour une réunion du Comité d’Evénement.
Alexy : Ah c’est si embêtant d’organiser !
Armin : Dis pourquoi nous avions accepté ?
Moi : Parce-que vous étiez naïf et vous avez cru que se serez amusant ?
Les jumeaux : C’est pas plutôt parce-qu’ on voulait t’embêter toute la journée ?
Moi : Ouais mais organiser vous embête tellement que vous n’avez même plus le temps pour me le faire. Oh quel dommage !
Armin : Quelle ironie !
Alexy : Oh mais ça nous empêche pas de le faire…Et si tu nous parlais de ton rendez-vous avec Lysandre ?
Quoi ? J’ai été si surprise par ce qu’il a dit que j’en ai fait tomber mes feuilles. Comment avait-il su ? … Et puis la réponse m’est venue d’elle-même : Rosalya. C’était aussi simple.
Moi : De quoi tu parles ? Tiens vous avez fini ? Je vais donner les papiers à l’administration. Bon ben on se revoit ce soir c’est ça ? A plus les gars.
Je ne leur ai pas donné le temps d’en placer une, j’ai pris les papiers et je me suis dirigée dans le bureau des délégués. Là-bas j’ai rencontré Nathaniel et Melody, de qui j’ai appris qu’il y aurait un nouveau qui sera transféré au retour des vacances mais ils ne m’ont pas donné plus de précision. Et en sortant j’ai entendu Melody refuser un rendez-vous avec Nathaniel car celle-ci sortait avec les filles pour choisir son costume. Costume ? Ah oui ! J’avais complétement oublié d’en prendre un. L’après-midi j’ai appelé en urgence Rosalya qui m’a invité à venir avec elle avec un plaisir évident. J’ai donc rejoint Rosalya, Iris, Violette et Melody au Centre dans la boutique de Leigh. Et c’est là qu’à commencer l’enfer. Rosalya a d’abord choisi un vêtement pour Violette qui est partie se changer. Et puis elle est sortie… habillée en lapine. On a éclaté en fou rire.
Violette : C-C’est si ridicule ? sniff…
Moi : Mais non ! Il te va à ravir.
Violette : Ah oui ?
Rosalya : Puisque l’on te le dit ! Ensuite à ton tour Iris. *rire démoniaque*
Iris : Rosa, il y a des fois… où t’es effrayante.
Rosalya : T’inquiète c’est mon état normal… toi enfile ça.
Elle a donné un ensemble à Iris qui est parti dans la cabine. Celle-ci est sortie rouge et vêtu en sirène. Il y a de nouveau eu une crise de rire générale. La sirène a dit qu’elle ne porterait pas ça et Rosalya s’est montrée très…persuasive. Il n’y avait plus à discuter. Puis c’était le tour de Melody d’y passer, et notre très cher styliste a dit qu’elle lui a pris une tenue qui irait avec celui d’une certaine personne. C’est ainsi qu’elle est sortie de la cabine, vêtue de bleu, en policière. Cette fois-ci il n’y avait pas de rire mais des sifflements. A son tour, Melody a rougit. Ça devait sacrément embarrassant… mais c’était amusant tant que ce n’était pas ton tour. Mais voilà, c’était maintenant à moi d’y passer.
Rosalya : Ma très chère belle-sœur, je t’ai confectionnée de mes belles mains un costume qui s’accordera parfaitement avec celui de ton prince…hi hi hi ! Allez-va donc m’enfilez ça.
Je suis allée dans la cabine et je me suis changée. J’ai enfilé une robe noire et violette datant un peu de l’époque, déchirée et qui m’arrivait au genou. Waouh ! C’était simplement magnifique. Quand je suis sortie, mes amies sont restées bouche bée sauf Rosalya qui a souri, fière et satisfaite de son chef-d’œuvre. Je me sentais gênée…
Melody : Tu représentes vraiment halloween.
Iris : Waouh ! T’es magnifique !
Violette : C’est vrai.
Rosalya : Aha ! Et ce n’est pas fini, là vous n’êtes qu’habillée mais laissez-moi vous coiffés et vous maquillez et à ce moment-là vous serez superbes !
Moi : Tu sais qu’on doit être horrible ?
Rosalya : Eh bien vous serez horriblement sublimes ce soir ! Allons, allons, nous n’avons plus beaucoup de temps.
C’est ainsi que pendant tout l’après-midi, elle s’occupa de nous pour nous rendre horriblement sublimes. Pour les filles, elle ne leur a presque rien fait mais quand elle est arrivée moi…il y a eu un sourire démoniaque sur son visage. A la fin je ressemblai vraiment à une fille sortie d’un film d’horreur. J’avais les cheveux bouclés et un peu en pétard, du mascara sombre, un rouge à lèvre noir et les ongles peint avec du noir brillant. Quand Rosalya a regardé son résultat final elle a joint chacun de ses doigts avec les autres de son autre main et a dit « Excellent » !
Iris : Les filles on se rejoint au lycée ?
Violette : Oui.
Melody : Avant, je dois rentrer chez moi.
Moi : A toute à l’heure !
J’avais décidé d’accompagner Rosalya jusqu’à chez elle pour la remercier de tout ce qu’elle avait fait pour moi. Nous sommes entrées dans sa maison et j’ai remarqué que ses parents étaient absents. Elle se changeait pendant que je l’attendais dans le salon.
Rosalya : Oh ils travaillent donc ne t’inquiète pas… Il est quelle heure ?
Moi : Dix-sept heures quinze. Pourquoi ?
Rosalya : Leigh va venir me chercher dans quarante-cinq minutes. Il faut que je me prépare. Alala… je n’aurai jamais cru qu’il aurait voulu venir à une fête de lycéen, il est si gentil. En plus on va porter le même déguisement !
Moi : Que vas-tu porter ?
Rosalya : C’est une surprise ! hi ! hi !
Moi : Tu as l’air vraiment de bonne humeur. Qu’est-ce qui te rend si heureuse ?
Rosalya : Pleines de choses ! Ce soir sera une soirée…
Moi : Phénoménale ?
Rosalya : une soirée monstre !
Moi : Mortel !
Puis elle est venu me voir habillée en vampire, de fausses canines sortaient de sa bouche, elle portait une robe d’un rouge qui rappelai le sang et une cape aussi noir que possible. C’était simplement magnifique. Je le sentais, ce soir allait être une nuit magique. De plus la folie de Rosalya se transmettait, si bien que je suis devenue moi-même folle d’impatience et d’excitation. Quelques minutes avant que Leigh ne vienne la chercher, Rosalya m’a viré de chez elle car Lysandre sera là et il ne faut en aucun cas qu’il ne me voie maintenant.
Rosalya : ça porte malheur ! Je t’assure, un marié ne doit jamais voir sa promise avant le mariage.
Moi : Mais on va pas se marier !
Rosalya : Peut-être pas maintenant mais dans quelques années…enfin bref ! Zou ! Sors d’ici et que je ne te revoie plus qu’au lycée.
Moi : J’ai compris on se voit toute-à-l’ heure Dracula.
Et je suis partie en direction du lycée. Il y avait vraiment beaucoup de monde quand je suis arrivée dans le gymnase, j’ai regardé pour la première fois notre décoration d’un autre œil. La salle était vraiment lugubre, j’en ai eu froid dans le dos. Franchement l’idée d’Armin de mettre des réverbères en guise de lumière était géniale pour cette soirée d’halloween. La poupée avec un couteau qui traversait la salle a réussi à me surprendre. Cette décoration est simplement monstrueuse, c’est génial ! Et la musique. Oh mon dieu ! C’est tellement effrayant que ça en devient génial ! Je me suis dirigée vers Iris et les autres. Lysandre, Leigh et Rosalya n’étaient pas encore arrivée mais il y avait déjà une bonne partie des gens que je connaissais. Nathaniel était habillé en mousquetaire et portait à la ceinture une fausse épée, quand à Castiel c’était un pirate, un véritable voleur. Même avec des déguisements ces deux-là sont vraiment opposés. Alexy portait un costume de majordome, ressemblant à celui de Sébastian dans Black Butler. Mais je ne voyais pas Armin. Quand j’ai voulu poser la question, la réponse à surgit de nulle part. Armin a atterri devant moi comme un ninja et justement c’est comme ça qu’il était habillé. C’était assez marrant !
Castiel : Hey Princesse t’es épouvantable !
Moi : Merci. Au moins toi, le pirate Chaperon Rouge, tu sais aligner tous les éléments pour faire une phrase.
Nathaniel a rigolé. Et Castiel l’a mal pris et a essayé de provoquer aussi Nathaniel. C'est ainsi qu’ils ont commencé un duel, l’un avec son épée et l’autre avec son sabre. C’est Melody qui a cessé le combat avec sa matraque et a cogné avec sur les deux garçons qui ont arrêté.
Castiel : Vous ne trouvez pas que la jupe de la policière n’est pas un peu trop courte.
Melody : Tu peux parler, toi on voit tout ton torse.
Iris : C’est vrai, tu pourrais au moins mettre un tee-shirt.
Castiel : Je te signale, belle sirène que tout ton ventre est aussi dénudée.
Violette : Ce n’est pas de sa faute ! C’est Rosalya qui a choisi nos costumes…
Alexy : En tout cas, t’es toute mimi Violette.
Armin : Alors une lapine t’aime bien, mais moi t’as presque pas voulu me laisser sortir comme ça.
Moi : Je suppose qu’au départ t’as voulu faire genre Sasuke, avec ses yeux en Sharigan ?
Les jumeaux : Touchés !
Armin : En attendant toi tu ressembles à la mariée de l’épouvante dans Zombie-Wond.
Moi : Comme si je l’avais voulu !
??? : Mais moi, je te trouve sublime.
Je me suis retournée, Lysandre était enfin là. Habillé en prince de l’ancienne époque, il sortait tout droit du XVI siècle et pourtant tout cela ne l’empêchait pas d’être magnifiquement monstrueux. Rosalya était aussi là mais devait surement être avec Leigh dans un coin.
Castiel : Oh le prince de la Princesse est là !
Moi : Un pirate ne mérite que la potence donc… la ferme.
Lysandre : Arrêtez tous les deux…
Violette : Waouh !
Armin : Où est-ce que tu as trouvé cette antiquité ?
Alexy : Armin surveille ton langage, il pourrait te couper la tête.
Iris : Vous allez bientôt jouer, vous êtes prêt ?
Tous : Ouais !
Moi : Jouer ?
J’avais complétement oublié le concert jusqu’à maintenant. Mon cœur a commencé à s’accélérer, une boule s’est formée au niveau de ma gorge. J’étais prise de panique, je commençais à être stressé. Et tout le monde l’a vu. Ils ont tous essayé tant bien que de mal de m’aider.
Castiel : On va juste jouer devant une centaine de personnes qui auront tous le regard braqué sur toi, et si tu joues mal, t’aura la honte jusqu’à la fin du lycée au moins. Mais une Princesse ça à du cran alors t’en fais pas.
Alexy : Il a raison, tu n’as pas à stresser. Regarde expire lentement, respire lentement. Petit à petit fais le calme dans ta tête et si ça peut t’aider ferme les yeux.
Armin : Prends, c’est pour ta gorge.
Armin, lui n’essaya pas de me donner un conseil mais il me tendit un bonbon au miel. Malgré le fait qu’ils ont tous fait un effort, rien ne m’apaisait complétement. J’avais peur d’être trop détendue, tellement que j’oublierai les paroles. Ou pire ! C’est là qu’est apparue Lysandre, qui d’une main a caché mes yeux et de l’autre a pris la mienne. Il m’a dit de souffler comme l’a dit Alexy, de prendre confiance en moi, de faire comme aux répétitions d’oublier où je suis et de ne faire qu’un avec la musique. Nous sommes montés sur l’estrade improvisée, et nous avons joué. Lysandre commença avec son piano, mon cœur battait toujours vite mais je m’étais calmée. Jouer devant tout ce monde est épouvantable mais quand on voit que les gens apprécient ce que l’on fait, ça devient nettement plus agréable. Et c’était génial ! A la fin tout le monde réclamait qu’on joue une deuxième fois ; c’est ce qu’on a fait. Jamais je n’aurai cru que jouer était si épuisant. C’était enfin fini. Des personnes que je ne connaissais pas sont venu nous féliciter, ça m’a fait chaud au cœur. Puis au milieu de tout ceci j’ai senti un regard sur moi, j’ai tourné la tête de tous les côtés mais je n’ai vu personne.
Alexy : ça va ?
Moi : Oui ! Je suis juste épuisée !
Armin : C’est sûr je n’ai même plus de main pour m’amuser avec Karen.
Castiel : Pff… débutant !
Moi : Oh toi ça va.
Castiel : T’as un problème la mariée de l’épouvante ?
Lysandre : Vous n’allez pas recommencer ? Surtout que l’on a joué encore mieux que prévu.
??? : Oui c’était parfait à un petit détail près.
J’ai tourné la tête pour voir qui c’était évidemment, j’aurai du m’en douté ça ne pouvait être que Ambre. Elle était habillée en Cléopâtre, Li et Charlotte portaient des bandelettes elles sont supposées être des zombies.
Li : Oui la voix qui chantait était à s’en arracher les oreilles.
Ambre : En plus elle a sorti d’où sa tenue ? De la tombe de ses parents ?
Castiel : Tu ferais mieux de te taire Ambre.
Ambre : Catieloumonpiratevouleurdecoeurtoutadorable tu vas pas te fâcher parce que je dis simplement qu’elle est habillée comme un sac !
Moi : Ma chère Ambre, au cas où tu ne saurais pas que Cléopâtre était brune, tu peux retourner te rhabiller car l’époque scarabée blondasse est dépassée, même pour halloween.
Elle est partie en colère sans un mot, mais je savais qu’elle ferait tout pour se venger. Mais ce n’était pas grave quoi qu’elle fasse cela ne me faisait plus rien. Nous avons continué de parler jusqu’à ce que les jumeaux me rappellent qui se faisaient un peu tard et qu’il fallait dévoiler qui était le Roi et la Reine de ce bal. Les garçons n’ont pas voulu parler devant tout le monde alors j’ai dû présenter l’événement moi-même pendant qu’ils portaient les couronnes.
Moi : …Maintenant nous allons savoir qui est la Reine de cette soirée d’halloween. Et le titre revient à… *roulement de tambour* …Ambre ?!
Tous ceux qui étaient là ont protesté, personne n’avait dû voter pour elle et Ambre avait dû trafiquer les votes mais cela ne l’a pas empêché de venir chercher la couronne avec un sourire satisfait. Le public a commencé à s’agiter, j’ai regardé Alexy et Armin, il fallait agir vite. Et c’est là que j’ai eu l’idée du siècle. J’allais peut-être le regretter plus tard mais je n’ai pu m’en empêcher.
Moi : Voyons calmez-vous.
X : C’est une tricheuse !
Moi : Je sais, je sais. Mais laissons-la à son titre, après tout on votait pour la personne la plus monstrueuse ce soir. Et je crois qu’Ambre bat largement tout le monde dans ce domaine. Donc maintenant inclinez-vous tous devant la plus horrible monstruosité, notre reine Ambre.
Il y a eu un fou rire général, tout le monde rigolait de façon plus ou moins bruyante. Le visage d’Ambre avait tourné au rouge, presque violet, elle était en colère et c’était magnifique. Puis le Roi fut appelé et à ma plus grande surprise le Roi était Lysandre. Cela ne devait pas m’étonné il avait un de ces costumes ! Puis je me suis souvenue que pour clore le bal, le Roi devait danser avec la Reine, et je l’ai très mal pris. Je ne pouvais supporter l’idée que Lysandre danse avec Ambre. Cependant encore à ma plus grande surprise, Ambre s’est pris un râteau monumental devant tout le monde, car au lieu de danser avec elle lors de la Danse des Majestés, il me l’a proposé à moi. Il s’était agenouillé et me l’avait dit de façon si…waouh ! La danse commençait et nous avons suivi le rythme. Mon cœur battait si vite, que même la chamade ne pouvait pas en être la cause. On était les seuls à danser mais ce n’était pas ça, c’est ses yeux. Vert et Or. Il me regardait, je le regardais. C’était magique. Puis d’un seul coup il n’y a pas eu de musique encore. Le morceau s’était déjà terminé. Mais j’avais encore envie de danser avec lui. C’est alors qu’un slow a commencé et qu’il m’a proposé de l’accompagner. J’ai accepté. Tout en dansant, aussi proche que l’on pouvait, on discutait.
Lysandre : Alors comme ça, moi aussi je suis la plus horrible monstruosité, le Roi ?
Moi : Non ! Toi c’est différent… tu as fait un effet monstre que tout le monde a apprécié.
Lysandre : Donc pour toi je suis un monstre ?
Moi : Ne dis pas ce que je n’ai jamais dit !
Lysandre : Alors que suis-je pour toi ?
Moi : Tu es mon soleil, mon lys et moi je suis ta fleur.
Lysandre : … Je vois. Tu veux bien m’accompagner dehors ?
J’ai froncé les sourcils mais je l’ai quand même suivi dehors, en abandonnant le slow. On s’est arrêté dans un endroit isolé de la fête, il a regardé le ciel, les étoiles. J’ai fait de même. Que se passait-il ? On est resté un long moment dans le silence. Pendant ce temps je pensais, une soudaine envie m’a poussé à prendre conscience de mes sentiments pour lui. Je l’aime. Sa façon d’être, quand on se chamaille à coup de citations, ses yeux…tout. Et je me disais que si je ne le faisais pas ce soir, j’allais le regretter… comme si tout se jouaient maintenant. Au diable cette tradition où les garçons font les premiers pas ! Pourtant je ne savais pas si lui m’aimait. A chaque fois on en a rigolé, on n’a jamais pris ça au sérieux et maintenant je ne sais pas quoi faire. S’il éprouve quelque chose… mais j’ai décidé de prendre mon courage à deux mains. Sauf que je ne savais pas comment m’y prendre. Alors mon premier geste ou réflexe a été de prendre sa main et… j’ai vu qu’il cherchait la mienne. Lysandre a remarqué ce que je faisais et nous avons interrompus nos gestes. J’ai détourné la tête et rougi comme une tomate. Cependant Lysandre a pris ma main comme si il n’y avait rien de plus normal, puis il m’a regardé. Mon cœur n’a cessé d’accélérer. Je le sentais sortir de ma poitrine.
Lysandre : Pour une fois les mots me manque et je n’arrive pas à parler. *soupire*
Moi :… tu n’as qu’à dire ce que tu as sur le cœur, c’est le plus simple.
Lysandre *souriant* : Ce que j’ai sur le cœur ? Je ne sais pas mais je sais que toi, Aminessa tu es à l’intérieur de mon coeur. Depuis que tu es arrivée, j’ai eu le coup de foudre. Oui… et plus je te connaissais, plus j’étais sûr que j’avais des sentiments à ton égard. J’aurai aimé te le dire avant mais les circonstances ont fait que je n’ai pas pu donc je vais te le dire maintenant. Tu n’es pas obligé de répondre quoi que ce soit, je veux simplement que tu entendes… J’aime la fille que tu es à l’intérieur, j’aime quand on se chamaille à coups de citation, j’aime te taquiner, à propos de tout un tas de chose comme quand je fais semblant d’être ton prince. Mais en vérité j’aimerais l’être car Aminessa… je t’aime.
Il m’a laissée bouché bée. Je ne savais pas quoi faire. J’étais si surprise, si joyeuse que j’avais envie de le crier sur tous les toits mais la surprise me laissait statufiée. Mais j’ai souri à mon tour, heureuse.
Moi : Oh Lysandre tu en as mis tellement de temps… moi aussi j’aime t’embêter, quand on se chamaille avec des citations, quand je joue la comédie avec toi. Le simple fait d’être là avec toi me suffit plus qu’autre chose. Moi aussi j’aimerais être ta princesse, moi aussi… je t’aime.
Lysandre m’a regardé surpris puis a esquissé un sourire. Plus tard il m’a rapproché de lui, nos corps se touchaient, je sentais son cœur battre. Il me regardait et son regard me brulait en un instant. D’une main il souleva délicatement mon menton et m’embrassa. Ce fut un baiser si doux, si indescriptible. Le monde qui nous entourait n’avait plus d’importance, seul nous importait le contact de l’autre. Le baiser se fut plus profond. Il avait un goût de miel si délicieux, si fondant. Je me sentais bizarre… mais cela ne me faisait rien, tout ce que je voulais c’était continuer. Malheureusement nous avons été interrompus par quelqu’un qui venait dans notre direction, une ombre masculine. Au fur et à mesure qu’elle s’approchait, je voyais qui c’était. J’ai ouvert les yeux ronds. Non… Impossible. Je sentis à l’intérieur de moi comme un truc en verre tombé lentement puis finir par se casser en un millier de fragment dans un bruit cristallin.
Inconnu : Ness ?
Moi : Eric ?!