MANA

MANA

Fanfic - Chapitre 8

Comme d'hab', désolée du retard. Avec l'école qui recommence, je vais essayer d'avoir une certaine régularité mais je promet rien... Mais pour une fois j'ai une date de sortie pour le prochain chapitre: 31/10. Un petit commentaire ça ne fait pas de mal :)  

 

Chapitre 8

 

Lorsque je me suis réveillée, j’avais mal partout, dormir sur le sol n’est guère confortable. Le meilleur endroit où se cacher est d’être là où personne ne vous soupçonnerait d’être. Hier soir j’avais dormi sur le sol de ma chambre, je ne pouvais quand même pas aller dans mon lit si Lysandre était là. Après avoir quitté Castiel et Lysandre, je suis directement rentrée à la maison sachant pertinemment que ce ne serait pas fermé, je me suis glissée dans ma chambre avant que mon colocataire ne rentre et, épuisée je me suis endormie. J’ai attendu que Lysandre soit parti pour me préparer et partir moi-même. Je suis arrivée au lycée et tout le monde s’est retourné pour me regarder. Je n’aimais pas du tout la façon dont il me regardait, tout le monde me dévisageait et chuchotait quand je passais près d’eux. Mal à l’aise j’ai continué a avancé jusqu’à ma salle de classe quand j’y suis rentrée il y a eu un silence total. Puis la bande qui rassemblait Lysandre, Castiel, Violette, Iris  et Rosalya me regarda comme s’ils ne croyaient pas ce qu’ils voyaient. De plus leur visage exprimait de la tristesse mêlée à de la déception. Je me suis assise au premier rang, toute seule et j’ai soupiré. Soudain la bande m’entoura, je n’y ai pas prêté attention et les ai ignorés. Castiel, furieux, a tapé son poing contre la table.

Moi : Mais c’est quoi ton problème ?!

Castiel : Tu devrais plutôt me dire quel est le tien !

Moi : De quoi tu parles ?

Castiel : Fais pas ton innocente !

Lysandre : Calme-toi.

Rosalya : Lys, il a tous les droits de s’énerver contre elle.

Violette : Co- Comment…. P-Pourquoi tu nous as fait ça ?

Moi : Je ne vous ai rien fait maintenant laissez-moi tranquille.

Iris : Aminessa…

Castiel toujours aussi énervé que tout à l’heure a bousculé ma chaise et m’a tenu par le col de mon tee-shirt. Mes pieds touchaient à peine le sol.

Moi : Mais qu’est-ce tu f…

Castiel : Arrête ! Explique-nous pourquoi tu as fait tout ça ?!

Moi : Mais de quoi tu parles ?!

Castiel : Ne fais pas comme si tu ne savais rien…

Lysandre : Lâches-la Castiel, ça ne changera rien de toute façon.

Il m’a finalement lâchée en me poussant un peu. Pourquoi tout le monde agissait bizarrement avec moi ? Qu’avais-je fait ? J’avais simplement dit que je ne les connaissais plus, que nous n’étions pas amis. Sont-ils énervés rien que pour ça ? C’est impossible… Le « Ding~dong~dong~ding »  de l’annonce a retentit et la voix de la directrice furieuse a demandé aux élèves suivants de se rendre à son bureau IMMEDIATEMENT. Suivie de la bande, d’Ambre et Li, je suis allée dans son bureau. Elle nous attendait assise dans son fauteuil devant elle, il y avait huit chaises, dans les coins Nathaniel nous attendait avec un visage neutre.

 Directrice Adjointe : Asseyez-vous.

Nous nous sommes assis, je me suis placée sur une chaise de l’extrémité, Li à côté de moi. Il y a eu un silence avant que la directrice se lève et me jette un regard noir. Elle commença son discours doucement.

Directrice Adjointe : Mademoiselle Aminessa, je croyais avoir été assez claire il y a deux jours sur votre comportement. Alors dites-moi… comment osez-vous faire ça à vos camarades de classe ?!

Je n’ai rien dit croyant que c’était une question rhétorique surtout je ne voyais pas de quoi elle parlait. Mais la directrice s’est énervée et a exigé que je lui réponde dans la minute qui suive. J’ai levé la tête pour lui répondre.

Moi : Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.

Elle a sifflé comme un train et a viré au rouge.

Directrice Adjointe : Cessez de faire  votre arrogante ! Et répondez !

Moi : Mais je vous répète que JE N’AI RIEN FAIT et que je ne vois pas DU TOUT de quoi vous voulez parler.

Directrice Adjointe : Baissez le ton toute suite avec moi jeune fille. Très bien vous ne voyez pas…monsieur Nathaniel amenez-moi le journal du lycée.

Il lui a tendu un journal épais d’une dizaine de feuille. La directrice l’a lâché sur le bureau pour que je puisse le voir. Je l’ai regardé et j’ai été surprise pendant une seconde avant d’être confuse et consternée. Le premier titre disait « La nouvelle sème la pagaille ! » Je faisais la Une mais du mauvais côté, on m’accusait d’avoir séché hier pour aller faire du shopping, d’avoir volé des affaires de mes camarades, ces derniers ont été retrouvés dans mon casier, d’avoir cassé les instruments de musique qui se trouvaient au sous-sol et d’avoir tagué un symbole tabou dans la cage d’escalier. En plus de l’écrit, des photos accentuaient les faits. Une seule photo était vraie celle du shopping. Je me suis levée et j’ai contestée.

Moi : Je n’ai rien fait ! Je vous le jure !

D’un mouvement de la main, elle me stoppa et m’ordonna de m’assoir.

Directrice Adjointe : Hier vous avez séché les cours pour faire du shopping. Trouvez-vous cela normal et tolérable ? Vous avez détruits des instruments qui ne vous appartenaient pas, de plus leurs propriétaires s’apprêtaient à faire un concert ce week-end. Vous rendez-vous compte que votre comportement risque de faire du tort à notre lycée et à ces personnes. Bien sûr que non, vous n’êtes qu’une enfant. De plus vous volez vos camarades de classe leurs affaires personnels, une bague, un collier, de l’argent et un porte clé. Vous rendez vous compte aussi de la valeur de ses objets. Bien sûr que non et je ne parle pas au plan financier seulement. Avez-vous à dire quelque chose pour votre défense ?

C’était tellement injuste ! On m’accusait de fait que je n’avais jamais commis. Et tout ça pourquoi ? Parce- qu’une gamine voulait se venger de moi. Cet Ambre… une vraie peste. Alors là pas question que je plonge, je dis tout.

Moi : Madame ce n’est pas moi qui ai fait tout ce dont on m’accuse. Je dois avouer que je n’ai pas été à l’école hier, que j’ai acheté quelques broutilles mais il faut que vous sachiez que j’ai fait tout cela à cause d’Ambre. Elle a volé des photos qui m’appartiennent et m’a fait du chantage pour que je fasse tout ce qu’elle voulait. J’ai accepté mais je me suis arrêté au shopping, je n’ai jamais volé, je n’ai jamais cassé leur instrument.

Directrice Adjointe : Avez-vous la moindre preuve de ce que vous dites ?

Moi : …non.

Directrice Adjointe : Et si tel était tel que vous l’avez décrit pourquoi ne pas prévenir la police ? Alors pourquoi devrais-je croire votre parole sans fondement qui plus est?! Depuis que vous êtes ici vous nous emmenez des problèmes et n’arrêtez pas de l’accuser sans aucune preuve.  Mademoiselle Ambre est une élève exemplaire, sage et gentille. Et jamais vous n’arrivez à sa hauteur mademoiselle Aminessa.

Moi (les larmes aux yeux) : Mais je vous jure que…

Directrice Adjointe : Vous m’en voyez navrée, j’attendais mieux de votre part que des mensonges. Je n’ai pas le choix, ce soir je vais prévenir votre tante et vous serez expulsez pour trois jours en espérant que vous allez réfléchir sur vous-même. Et vous allez, avant de partir, me nettoyer cette abomination dans la cage aux escaliers. Aminessa vous pouvez sortir.

Je n’ai pas bougé, paralysée par la tournure que prenaient les choses. Puis je suis partie la tête haute sachant que je n’avais rien fait. Je suis arrivée dans le couloir et je me suis laissée tomber à terre épuisée. Ce n’était pas vrai. Je faisais un mauvais rêve et j’allais me réveiller mais malheureusement ce n’était pas le cas et tout cela était bel et bien réel. Puis je me suis dirigée dans la cage aux escaliers et j’ai commencé à frotter. Au bout de vingt minutes à frotter j’avais mal au bras mais le dessin ne s’effaçait toujours pas. La première heure venait de finir et tout le monde se dirigea hors des couloirs, ceux qui descendait ou montaient par l’escalier rigolaient de moi ou me bousculaient sans s’excuser. Ce fut comme ça la deuxième heure aussi et la troisième. A la pause du matin pendant que tout le monde était dans la cour, je n’avais pas bougé, je continuais à frotter dans le calme le plus absolu. Puis j’entendis derrière moi des bruits de pas mais je ne me retournai pas. Je continuai à frotter malgré la douleur.

??? : Je ne comprends pas…

J’aurai pu reconnaitre la voix entre mille, c’était la sienne. Ça m’a fait chaud au cœur et pendant un moment je me suis arrêtée de frotter. J’aurai voulu me jeter dans ses bras et tout lui raconter mais je ne fis rien de tout cela. Je continuai de frotter par cercle.

Moi : … Il n’y a rien à comprendre.

Lysandre : Pourquoi ?

Moi : Les choses sont ainsi dans ce monde, injustes. Et en-dessous il y a toujours une raison. Mais là ce n’est pas une question de raison mais d’obligation.

Lysandre : Que veux-tu dire ?

Moi :… rien.

Lysandre : Si tu as un problème, dis-le-moi, même si tu dis me détester je resterai quand même ton ami.  Aminessa, y a-t-il quelque chose qui ne va pas ?

Je n’ai rien dit mais inconsciemment la façon dont je frottais à changer. Doucement j’allais de haut en bas en répétant ce mouvement.

Lysandre : Puis-je t’aider ?

Puis de gauche à droite. De toute façon personne ne le peut.

Lysandre : On allait bientôt avoir un concert, pourquoi avoir cassé nos instruments ? Tu aimes la musique, tu voulais nous entendre jouer. Pourquoi as-tu volé la bague de Rosalya, celle que Leigh lui a offerte ? Pourquoi le porte clé de Violette qui la hérité de son défunt grand-père ? Pourquoi l’argent d’Iris ? Ce sont tes amies, elles t’apprécient vraiment. Bon le collier d’Ambre… je sais que tu ne l’apprécies pas mais quand même.

Je me suis arrêtée et j’ai chuchoté « rien fait » plusieurs fois jusqu’à ce je me reprenne et frotte avec plus de force. Sans un mot il est parti et j’ai continué malgré mon bras endolori et mon cœur qui se serrait. Puis j’ai entendu d’autres bruits de pas. Cette fois-ci c’était Nathaniel.

Nathaniel : Aminessa… je m’excuse pour hier. Je crois que tu avais peut-être raison. Je ne te croyais pas avant que ma sœur parle de photos et de chantage à ses amies. Je m’excuse de m’être conduit encore une fois en imbécile. Je sais maintenant que tu n’y es pour rien dans toute cette histoire mais rien ne peut le prouver, tout t’accuse. Donc si tu acceptes mon aide on peut régler cette affaire.

J’ai fait comme si de rien n’était et j’ai continué.

Nathaniel : Ok… ça ne servira à rien de frotter avec de l’eau simple. Tiens ça t’aidera mieux.

Le délégué a posé un bidon de désinfectant puis il est parti. Je venais de refuser la dernière main qui acceptait de m’aider. La fin de la pause a sonné et j’ai continué à frotter comme une malade avec l’eau. Mais rien ne sortait. J’ai donc fait une pause avant midi, pour reprendre des forces. Comment la situation a fait pour tourner comme ça ? J’ai soupiré en même temps que midi sonnait. Je ne pouvais pas aller manger tant que je n’avais pas fini de nettoyer. J’allais prendre le désinfectant quand j’entendis les pas d’un talon. Je me suis retournée c’était Ambre et ses amies. Je l’ai toisée et je me suis relevée pour continuer ce que je faisais mais elles me bloquèrent l’accès au produit et au seau. Alors je les ai bousculées sans rien dire et Ambre m’a prise par le poignet enfonçant ses ongles durs dans ma chair.

Ambre : Ecoute-moi bien. Tout ceci est le résultat de ta désobéissance. Après en tu vas te tenir à carreau sinon tout le reste de tes photos brulera.

Moi : T’en a pas marre ! J’ai failli me faire renvoyer et on m’accuse d’un truc que je n’ai jamais fait par ta faute. J’ai fait tout ce que tu me demandais alors pourquoi tu ne me laisses pas tranquille. Ta vengeance est achevée, tout le monde me déteste, me prenne pour une menteuse, une voleuse, une peste, je suis toute seule. Que veux-tu de plus pauvre folle ?

Ambre : Comment oses-tu t’adresser  moi comme ça ? C’est une des raisons qui m’a fait me venger : tu m’as humilié devant tout le monde, tu as mis le grappin sur Castiel, tu me volais la vedette. J’ai mis longtemps avant de devenir ce que je suis, à me faire remarquer d’un garçon qui ne me regardait pas, j’ai souffert pour être à ma place. Et toi, tu débarques et tu me voles tout sans aucun effort. Crois-moi je m’arrêterai seulement quand tu disparaîtras de cette ville.

Moi : Tu racontes n’importe quoi ! Rends-moi mes photos et arrête ton délire de diva !

Ambre : Mmph… les filles je crois qu’elle a besoin d’une douche pour se rafraichir les idées.

Je me suis retrouvée complétement trempée de la tête au pied. Charlotte et Li  ont déversé sur moi l’eau qui était dans le seau, celle-ci  était marron et sentait vraiment mauvais. Puis Li a profité de ma surprise pour me faire tomber par terre. Ambre a sorti de son sac un briquet et une photo où l’on me voyait avec ma sœur en tenue d’Halloween, et elle l’a brulée.

Ambre : Venez les filles, ici s’est infecté d’ordure. Quelqu’un devrait vraiment passer ici pour nettoyer. Aha….

Li : Eurgh ! Ça sent vraiment l’ordure ! Aha

Elles sont parties en riant pendant que moi, je restai là figée. J’ai touché la cendre et j’ai failli pleurer. Je me suis ressaisie, j’ai essoré mes cheveux et je m’apprêtais à continuer, résignée à cette condition quand j’ai aperçu du coin de l’œil les jumeaux qui passaient dans les couloirs. Eux aussi m’ont vus et se sont précipités vers moi, puis se sont arrêtés surpris par mon piteux état et l’odeur. Mais ils se sont précipités pour m’aider à me relever et  m’ont passé un mouchoir pour me sécher.

Alexy : Pourquoi es-tu comme ça ?

Je n’ai rien répondu, je me suis contenté d’essuyer mon visage

Armin : Qui a fait ça ?

Là non plus, je n’ai rien répondu. J’ai fait comme tout à l’heure. Soudain les jumeaux ont fixé mon poignet meurtri et l’ont pris pour l’observer.

Les jumeaux : Mais tu saignes ?!

Encore une fois, je me suis murée dans le silence et je me suis libérée des garçons pour pouvoir continuer à me sécher.

Alexy : Est-ce que ça un rapport avec le journal ? C’est vrai que tu as fait tout ça ?

Armin : C’est pour ça que tu es partie ce matin sans un mot ?

Moi : Non…

Les jumeaux : Explique-nous.

Moi : … non. Eloignez-vous de moi sinon vous allez être des parias alors que vous venez d’arriver. Vous êtes sympas, pas la peine que l’on vous afflige cela à vous aussi.  

Les jumeaux : Mais...

Moi : Non, adieu les garçons.  

J’ai pris le détergeant, j’ai ramassé le seau et j’ai frotté sans un mot et avec énergie. Alexy et Armin ont fini par me laisser seule comprenant que je ne voudrais pas parler. J’ai quitté la cage aux escaliers quand j’eu définitivement fini de nettoyer, pour me diriger vers le réfectoire où tout le monde avait presque fini de manger. Quand je suis rentrée il y a eu un silence, et je me suis avancée pour récupérer mon plateau. Puis quelqu’un a lancé « Beurg ! Ça schlingue grave !! » et tout le monde a rigolé. J’ai pris mon repas, puis me suis assise sur une table au fond. Petit à petit le réfectoire s’est vidé, me laissant seule avec mon plateau. J’ai mangé sans avoir faim, puis je suis partie. Quand je suis arrivée à la maison je me suis affalée sur le canapé et j’ai regardé le plafond sans le voir. Expulsée. Même si ce n’est que trois jours ma tante va me tuer, j’étais aussi sensée trouver du travail… je vais me faire massacrer. Et Lysandre, maintenant j’avais tout gâché jamais il ne me reparlera. Je peux le comprendre… il croit que j’ai  cassé son piano et la guitare de Castiel. Je ne l’aurais jamais fait ! Et maintenant comment vont-ils faire pour le concert ? Tout ça parce que j’ai répondu à Ambre, j’aurai du me taire, rester effacée. La sonnerie du téléphone me rappela sur Terre. Qui cela pouvait-il bien être ? J’ai répondu et c’était ma tante, visiblement mécontente que je sois expulsée et que je lui ai apportée des soucis alors qu’elle m’a vais bien spécifiée que je me tienne à carreau. Honteuse, je n’ai rien dit. Je l’ai entendu soupirer puis elle a ajouté que je ne devais pas m’en faire que je devais me reposer et demain je devrai chercher un travail si je ne voulais pas je-ne-sais-quels représailles de ma marraine la bonne fée. Puis elle m’a dit au revoir à sa façon m’arrachant un sourire. J’ai raccroché et je me suis allongée dans mon lit, n’ayant envie de rien faire. Et j’ai attendu quelque chose, un signe qui m’aiderait à me sortir de là. Mais rien. Absolument rien. Lysandre est revenu du lycée, il faisait déjà nuit, moi j’étais de préparer une omelette dans la cuisine. Il est parti dans sa chambre sans un mot puis est revenu cinq minutes plus tard, ses valises près de la porte. Lysandre s’en allait. Je suis restée paralysée puis j’ai fait comme si de rien était.

Lysandre : Aminessa, mon frère a besoin de mon aide à la boutique donc je vais devoir partir quelques semaines. J’espère que je ne t’ai pas dérangée et si tu vois quelque chose que j’aurai oublié préviens moi. Ok ?

J’ai hoché la tête sans me retourner.

Lysandre : Bon ben à… au revoir.

Moi : Oui, au revoir.

Puis il est parti. J’ai mis longtemps avant de me faire à l’idée que j’étais de nouveau seule et que je ne pouvais compter que sur moi. Nos au revoir avaient des airs d’adieu. Et puis m’en fiche…Ou pas. Finalement l’appétit coupée je suis allée me coucher dans mon lit. Il faisait noir et froid, j’étais seule….quoi de plus déprimant ? Je ne sais pas. J’ai trouvé le sommeil plusieurs minutes plus tard. Le lendemain, je me suis réveillée les bras douloureux. Pendant toute la matinée j’ai cherché pour la première fois la moindre preuve du crime d’Ambre pour la dénoncer malheureusement je n’ai rien trouvé. L’après-midi, j’ai cherché parmi toutes les annonces un travail assez intéressant mais rien. Je ne m’avouais pas vaincue, si tu ne trouves rien sur papier alors vas sur le terrain. Ainsi j’ai parcouru toutes les rues marchandes, sans rien trouver, ensuite je suis allée au près du Centre, je n’osais pas rentrer car je pouvais y rencontrer n’importe qui.  Justement avant d’aller dans la rue juste derrière, j’ai croisé Rosalya, Iris et Violette qui avaient l’air de rire de bon cœur. Le cœur serré, j’ai pressé le pas pour ne plus les entendre. Puis je me suis arrêtée, devant un restaurant du nom de « Life Breaked » en néon blanc. Bizarre, le nom me disait quelque chose peut-être le titre d’un livre ou la parole d’une chanson. Curieuse je suis rentrée, l’intérieur était très simple avec des couleurs assez chaudes. La salle était vide, seule une personne était là, c’était surement une cliente qui buvait un cocktail. Elle avait l’air d’avoir mon âge, plutôt petite et menue, la peau mate, avec des cheveux blonds rassemblés en un gros chignon. Je me suis avancée et elle s’est toute de suite retournée. J’ai sursauté pendant qu’elle sautait de sa chaise et qu’elle m’observait de la tête au pied d’un air méfiant.

Moi : Bonjour, je passais par là quand…

Elle m’a stoppée d’un signe de la main pour m’ordonner de me taire.

??? : Je m’appelle Lisa  et je suis la fille du proprio. Ne cherche pas d’excuse, d’histoire ou autre. Si tu es venue ici, c’est pour mon frère ?

Moi : Ton frère ? Je ne connais même pas cet endroit, je ne savais pas que tu avais un frère ni qui il est, d’ailleurs on vient juste de se rencontrer.

Lisa : Bien sûr… et t’es là pourquoi alors ?

Moi : Je cherche un travail à mi-temps.

Lisa : Serveuse ? Barmaid ? Plongeuse ?

Moi : Eh bien… je dirai plutôt serveuse.

Lisa : Tss…ça m’a l’air raté, t’es plutôt banal  à regarder aucun charme. Bip. Recalée !

Moi : Quoi ?

Lisa : Pff… Frérot on a une potentielle serveuse sans potentiel !

Eh ! Cette fille n’avait pas l’air très sympa. Pourtant j’avais l’impression de la connaitre peut-être à cause de son comportement. Une vraie peste ! Mais non ce n’était pas cela… il y avait quelque chose d’autre. Le prénom, peut-être ? Je l’avais déjà entendu mais je ne me souviens plus où et dans quel contexte, et puis ce n’était pas la seule personne sur Terre à s’appeler comme ça. Non, alors ce sont ces yeux, des yeux verts comme ceux-là, très magnifique… attendez la seule personne que je connaisse qui ait les mêmes yeux est… OMG ! Quand je l’ai vu passer le rideau qui séparait la cuisine et la salle, j’ai eu l’impression que mon menton c’était décroché. Qui aurait cru que je le rencontrerai ici.

Dake : Oh ! Aminessa ça fait un bail !

Moi : oui…

Dake : C’est elle la potentielle serveuse ?

Lisa : Ouais, t’as vu. Aucun charme, aucune agilité et elle n’est même pas aimable !

Quoi ? Je crois que je vais aller chercher autre part. Qui sait ce qu’il me fera faire. Pas question.

Moi : Je… Finalement je vais aller chercher ailleurs. Désolée pour le dérangement et merci.

Lisa : Oh enfin !

Dake : Oh mais non, restes. Elle disait cela pour rigoler, n’est-ce pas ?

Lisa : … Aha bien sûr !

Moi : C’est bon, de toute façon il se fait tard je dois rentrer.

Il secoua sa main devant son visage comme si j’avais dit une bêtise et qu’il la chassait. Il m’entraina vers le bar et me fit assoir pendant qu’il préparait quelque chose pour moi. Sa sœur s’est assise à côté de moi, me snobant quand je lui ai demandé quelque chose. Quand Dake eu fini de préparer  « sa spécialité » il me l’a donna en même temps qu’un clin d’œil de sa part. J’ai accepté en évitant de croiser son regard. Puis il demanda à Lisa de nous laisser seuls pour qu’on puisse discuter pour le poste. Elle est partie prétextant qu’elle devait de toute façon aller chez un ami puis m’a lancé un regard noir. J’ai frissonné puis je suis retournée à ma boisson.

Moi : C’est très bon, merci.

Dake : C’est normal… Sinon pourquoi es-tu venu ici ?

Moi : Ne devrais-je pas parler au propriétaire ?

Dake (souriant) : C’est mon père mais en son absence c’est moi qui dirige.  Et je vais bientôt en hériter car il veut prendre sa retraite. Donc dans tous les cas on peut dire que c’est moi qui gère !

Moi : Ah. Euh… pour répondre à ta question c’est pour être serveuse, enfin trouver un travail à mi-temps.

Dake : Ok t’es prise.

Moi : Hein ? Mais tu ne m’évalues pas plus que ça, tu ne me demandes pas autre chose.

Dake : pas besoin tu es merveilleuse !

Moi (rougissant) : Ah. Euh…Merci !

Dake : Tu n’as pas l’air très à l’aise ? C’est moi qui te fais cet effet-là ?

Moi : Non !

Dake : Aha ! Attends… est-ce que comme ça c’est mieux ?

Il s’était placé juste à côté, et s’était collé à moi. Je ne peux pas dire que c’était mieux ça me gênait encore plus. Non ça me dérangeait mais j’ai baissé la tête et je n’ai rien dit. Il a ri et s’est encore plus rapproché, comme j’étais sur le dernier tabouret je ne pouvais pas trop me pousser à moins que je ne veuille tomber et m’assoir par terre.

Dake : Sinon j’ai entendu dans la salle des profs que t’avais fait des bêtises comme une vilaine fille.

Je ne m’attendais pas à ce qu’il évoque ça, j’avais même déjà oublié que ce type était mon professeur d’anglais.

Moi : Je n’ai rien fait… C’est Ambre qui est à l’origine de tout ça, et le journal raconte n’importe quoi !

Dake : Mmh… C’est Peggy qui s’occupe du journal et elle ne publie rien s’il n’y a pas de preuve.

Moi : Même toi tu ne me crois pas. Bon ben je m’en vais !

Dake : Ou lala… Calmos sweetie. Je n’ai jamais dit que je ne te croyais pas. Si tu pouvais m’expliquez tout depuis le début ça m’aiderait.

Je ne peux pas le lui dire, Ambre a encore mes photos et je ne peux faire confiance à personne surtout à lui.

Moi : Je ne préfère pas en parler.

Dake : Oki sweetie. Un rendez-vous ça te dit ?

Moi : Non merci. Je suis désolée, je ne suis sortie rien que pour trouver un job alors tu m’excuseras si je rentre chez moi maintenant.

Dake : Oh… c’est vraiment dommage. Sure que tu ne peux pas rester un peu plus longtemps avec moi ?

Moi : Euh… Oui.

Dake : Ok. Demain on se voit pour tes horaires, ici disons à trois heures. Tu commenceras ce jour-là, Ok ?

Moi : Ok merci et à demain.

Dake : Je te raccompagne ?

Moi : Oh…euh non. Ça va.

Dake (faisant un clin d’œil) : à très bientôt Aminessa.

Je suis partie avant qu’il ne tente quoi que ce soit. Ça y est j’avais trouvé un boulot mais l’endroit où je l’ai choisi n’est peut-être pas le meilleur. J’ai comme un mauvais pressentiment sur le patron qui n’est d’autre que mon professeur. Mais ce n’est pas comme si j’en avais de bon en ce moment. Je suis rentrée, j’ai mangé puis je suis partie dans la chambre qui appartenait à Lysandre. Immédiatement après avoir ouvert la porte j’ai senti son odeur. Je me suis allongée sur le lit et j’ai regardé le mur opposé. Je lui parlerai sans doute plus jamais. Mon cœur se serra. Je l’aime, ses yeux vairons, sa façon d’être, pourtant je lui ai dit que je le déteste. Même après il a été sympa… pourtant j’ai refusé son aide. Et les filles… elles ne me faisaient plus confiance. J’avais « volé » leurs affaires qui leur étaient vraiment chers. J’ai soupiré puis je me suis arrêtée de penser puis, fatiguée, je me suis endormie. Vendredi à treize heures, je suis retournée sur mon lieu de travail et je suis allée voir Dake au bar. Il portait une chemise blanche et un pantalon noir, et était entouré d’une foule de fille. Il m’a aperçue du coin de l’œil et a fait un signe vers sa sœur qui était adossée au mur près d’une sorte de scène en hauteur par rapport aux tables. Je suis allée la rejoindre, elle était en train d’installer sur la scène des instruments. Quand Lisa m’a vue s’approcher, elle a fait une tête de dégout. Elle s’est levée et a reniflé.

Lisa : T’es encore là toi.

Moi : Euh… oui.

Lisa : pff… viens, je vais te montrer les vestiaires.

On est allé dans une petite salle remplie de vêtements en tout genre. Selon la saison, le mois et le jour, les tenues sont différentes. Elle m’a donnée un chemisier noir et un pantacourt blanc que j’ai enfilés. Puis j’ai montré le résultat final à Lisa. Elle a soupiré et est partie de l’autre côté, mais avant de partir comme je m’y attendais elle a critiqué ma tenue.

Lisa : Mouais… mais ça n’arrange rien à  ton cas. Qu’importe ce que tu portes t’es toujours aussi… banal. Oh un petit conseil : attache tes cheveux ; ils vont te gêner. Ciao !

Sans que je puisse ajouter un mot, elle est partie. Puis j’ai moi-même quitté les vestiaires et j’ai rejoint Dake près du bar. Il m’a expliquée deux trois trucs, puis je me suis occupée des premiers clients. Je leur ai gratifié un beau sourire et j’ai terminé mon service à vingt heures et demie. J’étais fatiguée, j’ai enfilé mes vêtements puis je me suis dirigée pour partir quand Dake m’a retenue en disant que je pouvais manger ici. J’ai refusé mais il a insisté et j’ai fini par céder.  Il m’a installée au bar en m’offrant des mini-brochettes et son spécial de la dernière fois.

Dake : Alors c’est comment ton premier jour ?

Moi (souriant) : Fatiguant.

Dake : Tu t’y feras. Vu que t’es encore au lycée, tu travailleras le mercredi après-midi une semaine sur deux, tous les vendredis après-midi et tous les samedis toute la  journée.  Tes horaires sont treize heures- vingt heures et demi, et dix heures- vingt heures et demie. Ça te va ?

Moi : Oui merci.

Dake : Excellent ! Et dimanche ça te dirait une sortie avec moi sweetie ?

J’ai fait comme si je n’avais rien entendu et je lui ai demandé pourquoi il y avait une scène. Il m’a répondu que c’était pour mettre de l’animation et d’ailleurs demain soir, il y aura un groupe « Ragnarok » qui jouera.

Dake : Tu pourrais restée après ton service, il faudra quelques mains en plus pour aider le groupe.

Moi : Pourquoi pas…

Dake : Mets-y un peu d’enthousiasme je serai là moi mon cœur.

Moi : Oh il se fait tard, je vais devoir rentrer : au revoir !  

Sans qu’il puisse me dire quelque chose ou me retenir, je me suis enfuie et je suis rentrée chez moi. J’étais si fatiguée que je n’ai même pas pris la peine de me changer, je me suis endormie toute de suite. Le lendemain, j’ai pris mon petit déjeuner en pensant à Ambre. Cette peste, il faut que je trouve un moyen pour qu’elle n’est plus son fichue emprise sur moi. Mais elle a les photos d’Aminellie. Et si… je la dénonçais à la police ?  C’est une super idée, le problème c’est que je n’ai aucune preuve de ce que je dis. Surtout qu’Ambre est assez maligne en matière de se venger des gens donc je suis sure  que les sms qu’elle m’envoyait pour ses ordres venaient d’un autre portable et qu’elle les a supprimés. Donc c’est raté. Si je décidais moi-même de reprendre mes photos je risquerai d’être prise sur le fait avec la chance que j’ai… ou pire. Je ne peux pas me permettre d’abandonner… Non ! Je vais arrêter de pleurnicher et me battre. Pas question qu’Aminessa Sulamina abandonne. Ce week-end, je réfléchi à un plan d’action. Soudain j’ai eu le pressentiment qu’il fallait que je regarde l’heure. Mon service n’est pas à dix heures vingt ? Si, OMG ! Je vais être en retard. J’ai filé à la vitesse grand V. Enfin j’ai aussi pris soin de ne pas tomber grâce à ma maladresse légendaire. Pendant que je courais j’ai entendu un klaxon, je me suis retournée, c’était  Dake à bord de sa décapotable me faisant signe pour que je monte. Même si je l’aurai voulu je n’aurai pas pu refuser.

Moi : On dirait que le restaurant fonctionne bien ?

Dake : Aha ! Si il fonctionne bien mais ce n’est pas grâce à ça que j’ai ce petit bijou.

Moi : Ah. Comment alors ?

Dake : ma mère est un agent artistique  qui a de nombreux clients très reconnus.

Moi : Ah ! Quand même…

Dake : C’est pour ça qu’on a une scène, en même temps  ça renfloue le resto et ma mère a de potentiel client. Il y a de nombreux groupes comme celui de ce soir qui vienne mais très peu sont vraiment à la hauteur.

J’ai eu un pincement au cœur car j’ai pensé à Lysandre puis à son groupe, eux ils sont vraiment à la hauteur. J’ai chassé cette idée d’un coup de tête, pas question que je cède. On est vite arrivé et il s’est garé dans le parking réservé au personnel. Puis m’a emmené à l’intérieur et m’a accompagné jusqu’au vestiaire. Comme Lisa n’était pas là, ce que je n’avais pas du tout remarqué, il s’occupa de me dénicher ma tenue pendant que je le regardai.

Dake : Euh…  Aujourd’hui on est samedi…Mmh… Ce soir il y a un concert donc… Ouais ça à l’air parfait. Enfile moi-ça.

Il m’a tendu des vêtements que j’ai enfilés dans la cabine. Ma tenue consistait  en un slim noir, un tee-shirt vert et blanc rayé et un veston noir. Je suis sortie et Dake m’a regardé en disant que j’étais  « so cute and so beautiful ». Je l’ai laissé dans son  délire et j’ai préparé les tables. Je ne me serai jamais douté qu’il y aurait autant de personnes ici surtout dès dix heures jusqu’à seize heures. Je n’ai pas arrêté de faire des allers et des retours entre deux salles sans faire de pause. Puis aux alentours de dix-sept heures, comme il n’y avait pas un chat, j’ai enfin pu me reposer. J’allais aller dans la salle de repos avec tous les autres employés quand Dake m’a retenu et m’a proposé de rester avec lui au bar. Je ne pouvais pas refusé, en quelque sorte c’est mon patron. Je suis donc allée m’assoir à ma place habituelle pendant que lui s’installait à côté de moi.

Dake : Ce soir je te raccompagnerai, okey ? Tu ne peux pas refuser cette fois, j’insiste.

Moi : Si tu veux…

Dake : ça ne va pas ?

Moi : Si.

Dake : Nah nah tu mens.

Moi : Je vais bien je te jure.

Dake : Alors smile.

Je n’ai pas compris ce qu’il voulait dire par « souris » et où il voulait en venir. Néanmoins j’ai quand même souri mais c’était un sourire forcé…cependant il n’a rien fait remarqué. Puis pour me changer les idées il a commencé un délire comme quoi il était mon majordome, et me donna des bouchées de mini-sandwichs. Puis à la fin il s’approcha de moi et me regarda dans les yeux. J’ai reculé mais lui, il s’avança et prit mon menton.

Dake : Sweetie, tu m’intéresse beaucoup. Ça te dirait de sortir avec moi ?

J’ai ouvert les yeux surprise. Dake se rapprocha de moi et… je le repoussai.  Je me suis levée, prête partir quand il m’a retenu.

Moi : Lâche-moi !

Dake : Donc tu l’aimes toujours ?

Hein ? De qui parle-t-il ?

Dake : Aminessa, c’est pas parce-que je te drague que je veux sortir avec toi.

Moi : Te rends-tu compte de la bêtise que tu viens de dire ?

Dake (souriant) : Mais bien sûr ! Revenons aux choses sérieuses… je sais depuis la première fois que je t’ai vue que tu aimes Lysandre.

Inconsciemment j’ai rougi. Et j’ai tout nié en bloc mais ce n’était pas très convaincant.

Moi : N’importe quoi !

Dake : Alala… La jeunesse.

Moi : Mais t’a mon âge.

Dake : Désolé… je suis déjà majeur.

Moi : Ah.

Dake : Ne laisse pas cette broutille, te gâcher la vie. J’ai bien vu que tu te faisais distante avec lui depuis le début de la semaine.

Je me suis murée dans le silence, ne voulant en dire ou en entendre plus. Il a compris et n’est pas resté sur le sujet. Cependant il a continué me parler, surtout à m’embêter  sur un certain sujet qui me faisait rougir à chaque fois.

Dake : Aha… t’as une réaction trop mignonne.

Moi : Mais euh !

Dake : Tu sais tu devrais utiliser une méthode pour lui faire comprendre tes sentiments.

Moi : Rah ! T’en as toujours pas fini…. Et c’est quoi cette méthode ?

Dake : Ceci.

Il s’approcha de moi, prit mon menton, me regarda dans les yeux et m’attira à lui. Je l’ai repoussé, tellement fort que je lui ai fait mal.

Dake : Aie !

Moi : Tu- Tu n’aurais pas pu le dire comme tous les gens normaux.

Dake : Aha, sorry sweetie ! Oh… salut Liz !

Je me suis retournée et j’ai vu Lisa en train de nous regarder bouche bée. Elle m’a regardée méchamment puis est partie en téléphonant à quelqu’un. J’ai haussé les épaules et j’ai profité  que Dake avait l’attention occupé pour m’évader. Le groupe des « Ragnarok » n’allait pas tarder à arriver et on m’avait réquisitionnée pour m’occuper d’eux au niveau de la loge. Au moment où ils sont arrivés, on m’a envoyée dans la salle servir les clients. Puis d’un coup la salle est devenue noire et avec des projecteurs de couleurs, le groupe est apparu. Je suis restée bouche bée. Heureusement que je n’avais pas de plateaux dans mes mains sinon j’aurai tout laissé tomber par terre. Les « Ragnarok » ont commencé, le groupe n’était composé que de deux personnes. Castiel et Lysandre. Je ne sais pas si je dois m’enfuir ou si je dois rester là écouter leur sublime musique. Pendant un moment je suis restée immobile, ne sachant que faire jusqu’à ce que Dake me dise de m’occuper des commandes. En servant les clients, j’écoutais leur musique. C’était simplement… Waouh ! Quand je pense qu’à cause d’une stupide histoire j’ai failli gâcher leur chance… A la fin du concert quand il y avait plus de clients et que le public est allé féliciter le groupe, je me suis assise près du bar en attendant Dake comme il devait me ramener. Il est venu vers moi et s’est appuyé longuement contre le comptoir en me regardant ce qui a eu le don de m’agacer.

Moi : Quoi ?

Dake (souriant) : C’est comme ça que tu parles à ton patron. Hum ! Sinon ils ont été géniaux, tu ne trouves pas ?

Moi : Oui…                                                          

Dake : Tu ne crois pas que tu devrais leur dire ?

Moi : Hmm… Oui mais…

Dake : Courage ! Je t’attends dehors pour te ramener.

J’ai mis un bout de temps avant de me décider à aller dans la loge. Il ne reste plus personne. Est-ce qu’ils vont accepter mes compliments ou pas ? A quoi cela  sert-il que j’y aille de toute façon, je leur ai dit que je ne leur parlerai plus… Je me suis arrêté à l’angle du couloir juste devant la loge. Peut-être que je ne devrais pas aller le voir… Je suis restée un moment immobile avant de partir sachant que cela ne m’apporterai rien de les féliciter. Mon téléphone a vibré. Ne me dites pas que c’est encore cette peste. Hein ? Elle me demande de regarder sagement la scène qui va se dérouler. Puis des voix ont attirés mon attention c’était Lysandre et Castiel.

Castiel : Ils ont peut-être dit que tu as bien joué mais moi je sais que t’avais la tête ailleurs.

Lysandre : Je pensais à elle…tellement que j’ai cru la voir dans la salle.

Castiel : T’es complétement mordu ?

Lysandre : Je ne dirai pas mordu…

??? : De qui, de moi ?

Castiel : Oh…Lisa.

Lisa : Castiel c’est toujours un plaisir de te revoir.

Castiel : Plaisir non-partagé. Lys je vous laisse seul, je suis atteint de nausées subites. Il faut que j’aille vomir.

Lisa : Au revoir Castiel.

Castiel est parti. Je ferai mieux de faire de même. J’aurais dû m’en aller. J’aurai vraiment dû… mais je ne sais pas. Mes jambes refusaient de bouger. Ou je ne voulais simplement pas partir.

Lisa : Tu as été génial comme toujours !

Lysandre : Merci…

Lisa : Tu n’as pas l’air très reconnaissant.

Lysandre : Excuse-moi, c’est juste que j’ai un problème.

Lisa : C’est à cause de ce qu’il s’est passé la dernière fois ?

Quelle dernière fois ? De quoi parlait-elle ? Et puis au fur et à mesure de la conversation, j’ai compris. Lisa était la fille de la photo, celle qu’Ambre m’avait envoyée, celle où l’on voyait Lysandre en train d’embrasser une fille. Donc ça veut dire qu’elle… non c’est faux.

Lisa : Lysandre il faut que je te dise que…

Lysandre : S’il te plait n’en dit pas plus. Je sais ce que tu vas me dire. Lisa je ne peux pas… je suis désolé.

Lisa : non reste ! Lysandre depuis des années je t’ai toujours admiré. Je sais que j’ai fait plein d’erreurs mais je n’ai cessé de vouloir me racheter pour ce que j’ai fait. Comme ce soir, dès que j’ai su pour vos instruments j’ai essayé de vous en avoir d’autre, j’ai aussi parlé de vous à ma mère… Il y a longtemps que je devais te le dire mais je n’en ai jamais eu le courage avant. Lysandre je t’aime.

Mon cœur s’est arrêté en même temps que le temps. J’en suis restée surprise, elle venait de lui faire une confession et  lui… une seule réponse de lui est je peux tomber dans le plus profond des désespoirs. Je vous en supplie, n’importe qui, faites quelque chose, tout mais qu’il n’accepte pas. Je me suis penchée pour les regarder. Lisa enlaçait Lysandre par le dos, pour le retenir de partir. Il s’est retourné pour la regarder. Cette situation était vraiment insoutenable. Je devais partir quoi qu’il réponde, nous n’avons plus rien avoir cependant je suis restée. Je n’ai pas entendu sa réponse mais d’après ce que Lisa a dit la réponse n’était pas positive. Rien que par ça j’ai été tellement soulagée…

Lisa : Qu’a –t-elle de plus que moi ?

Lysandre : Elle est… je ne sais pas.

Lisa : Tu ne sais pas ? Moi, je le sais, elle n’a rien de plus. Ne t’a-t-elle pas fait de la peine ? T’aime-t-elle ? Non. Cette fille ne te mérite pas.

Lysandre : Tu as sans doute raison… Peut-être que tu es celle qui me correspond le mieux…

Je n’ai pas entendu la suite, j’ai été projeté dans un état de choc. Il a dit…non, impossible. J’ai serré mes poings, et impuissante, j’ai laissé mes larmes coulées. Un nouveau sms d’Ambre m’a permis de confirmer que c’était elle qui tirait les ficelles. Pourtant… ce n’est pas elle qui contrôle les sentiments de Lysandre. J’étais bien décidé à m’en aller quand j’ai entendu quelque chose. Une chose qui m’a fait stoppée net, qui a ralenti le temps, qui a détruit mon cœur.

Lisa : Je t’aime.

Lysandre : …moi aussi.

J’ai eu la très mauvaise idée de me retourner et quand je l’ai fait… je les ai vus. Ils…se sont embrassés. Ba-boum ! Je me suis enfuie dehors et j’ai immédiatement rejoint Dake. Je me suis assise et je lui ai dit de démarrer. Il a ri.

Dake : Aha ! As-tu au moins… Aminessa qu’est-ce qu’il y a ?

Je n’ai rien dit, j’étais en train d’essuyer mes larmes. En vain. Elles tombaient sans s’arrêter. Sans rien dire il a démarré et m’a ramené chez moi. Arrivée, je suis restée devant l’entrée et je n’ai pas bougée. Finalement après être restée à ne rien faire, je suis allée me coucher. Le lendemain je me suis dit une chose. Je fermerai mon cœur pour ne plus souffrir. Je resterai seule car c’est plus simple ainsi. En fin de journée je me suis décidée à m’aérer la tête. Peut-être qu’une balade au clair de lune m’aidera à mieux voir. Sans but précis j’ai marché en pensant. Quand ma tante rentrera peut-être devrai-je lui demander de…me changer d’école. Non. Je ne vais pas changer d’école, pas à cause d’une sale peste. Demain comment ça sera ?  Tout le monde va-t-il m’ignorer ou pas ? Et puis je m’en fiche tant qu’on me laisse tranquille… J’aimerai tant revenir en arrière. Pas au moment où j’ai répondu à Ambre mais avant l’accident. Comme ça je n’aurai jamais connu Ambre et cette situation… cependant je n’aurai pas rencontré Castiel, Rosalya, Alexy, Armin, Violette, Iris et…Lysandre. Aminessa oublie. Soudain je me cogne contre quelqu’un et je tombe à terre.

Moi & ??? : Désolé

Quand j’ai levé la tête j’ai remarqué que j’étais rentrée dans le gars que j’avais le moins envie de voir, puis j’ai remarqué qu’il était accompagné de toute la bande. Lysandre, car c’était évidemment lui, s’est relevé avant moi et m’a tendu la main. Le choix s’offrait à moi. Mais j’avais envie même si c’était la dernière fois, de lui prendre la main. Elle était chaude, douce et grande. Il m’a aidé à me relever et on est tous restés silencieux quelques secondes puis Lisa, car elle était là et se tenait agrippé à… son petit-ami, s’est manifestée.

Lisa : Lisousou, on y va le concert va bientôt commencer.

Je me suis retournée sans une parole, sans un regard et j’ai fait demi-tour pour rentrer chez moi. Personne n’a essayé de me rattraper, de me dire quelque chose. Normalement ça n’aurait rien du me faire. Pourtant j’aurai voulu que quelqu’un fasse un geste… Cette balade m’a éclairci les idées. J’oublierai les deux semaines qui viennent de se passer. Oublier… Qu’importe le temps qu’il me faudra, j’oublierai. Puis lundi est venu, comme je m’y attendais tout le monde m’a ignorée. La seule parole gentille m’a été accordé par Dake qui après sa classe m’a dit que s’il l’avait su, il ne m’aurait jamais dit d’aller les féliciter, qu’il était désolé. Ce fut la seule cette semaine-là. Pendant deux semaines je mangeais seule le midi, on me bousculait dans les couloirs, tout le monde m’ignorait, plus personnes ne me faisait confiance, les professeurs me tombaient dessus à chaque écart même si c’en était pas un et bien d’autre chose. Tous les jours se ressemblaient et tombaient dans une triste monotonie. C’est là que j’ai compris ce que c’était d’être vraiment seule et abandonnée. Comme un mur autour de mon âme, comme un abysse glacé de solitude et de désespoir, comme un cœur muet qui crie à l’aide.

Puis un samedi sur mon lieu de travail, ils sont venus, eux huit. J’ai été surprise de les voir, mon patron m’a même proposée de laisser quelqu’un d’autre les servir mais j’ai refusé. Ici ils n’étaient que des clients. De toute façon je m’en fiche.

Moi : Avez-vous choisi ? Ou désirez-vous plus de temps ?

Iris: Je crois que nous avons tous choisi. Pour moi ce sera des profiteroles.

Violette : M-Moi aussi.

Nathaniel: pour moi aussi s’il te plait.

Castiel : Et moi.

Rosalya : aussi.

Les jumeaux : Des profiteroles.

Lysandre : Des profiteroles aussi. Et puis… moi je te veux toi. Pour parler.

Je suis restée un moment surprise puis j’ai attendu que leur commande arrive pour les servir. Puis lorsqu’ils ont tous été servis, ils ont voulu que je m’asseye avec eux. J’ai refusé. Comment pouvait-il me demander de venir m’assoir avec eux alors qu’on ne se parlait plus depuis environ trois semaines ? Et surtout pourquoi… ? De toute façon je travaille, je ne peux pas m’arrêter comme ça.  Même s’ils sont là j’ai décidé de plus me fier à personne et ceci est mieux. Alors je les ai ignoré mais ils sont resté là jusqu’à la fermeture. Ils m’énervaient. Au moment où j’allais partir, ils me bloquèrent la route.

Castiel : Il faut qu’on parle.

Moi : Parlez tous seuls, je ne vous écoute pas.

Rosalya : S’il te plait Aminessa.

Moi : …Très bien mais allons ailleurs.

Les jumeaux : Où ?

Lysandre : Si c’est trop te demander, on pourrait aller chez toi ?

Moi :… ok.

Nous sommes tous allés chez moi, et pendant tout le trajet je n’ai pas arrêté de me demander ce qu’il me voulait. Ça faisait bizarre d’être une dizaine dans l’appartement alors que j’ai passé deux semaines toute seule. On s’est tous mis dans le salon, il avait à peine assez de place pour tout le monde. Je suis restée debout, je n’avais pas envie de m’assoir. Et on est resté un moment silencieux jusqu’à ce qu’à bout je leur demande de parler. C’est vrai au moment où je voulais les ignorer ils m’ont harcelés et là quand je veux bien entendre ce qu’ils ont à dire ils se taisent tous. S’ils sont tous venus me demander des explications, je sens que je vais exploser.

Violette : En-en fait, on est v-venu pour te demander quelque chose.

Ah !

Lysandre : Je sais que tu n’as pas envie mais tu veux bien nous écouter ?

Moi : …allez-y.

Iris : Hé bien… tout a commencé quand….

 

-Point de vue Externe-

Cela faisait deux semaines que personne ne parlait à Aminessa. Lorsqu’on la croisait dans les couloirs on continuait comme si de rien n’était mais au fond de nous on s’inquiétait. Pour elle. Lysandre était avec Castiel, Iris, Violette, Rosalya et les jumeaux quand il pensa. Quelque chose clochait avec Aminessa. Au début cela était vraiment inaperçu mais maintenant avec le recul il se disait que son comportement n’était pas normal. Elle n’aurait jamais détruit leurs instruments surtout lorsque son carnet a été fichu c’était la première à réagir. De plus lorsque la directrice l’a punie, elle ne jouait pas la comédie. Il décida d’en parler aux autres.

Lysandre : Dites… vous ne croyez pas que quelque chose cloche avec Aminessa ?

Castiel : Peut-être mais on s’en fout. Elle nous a trompés.

Lysandre : Crois-tu vraiment qu’elle nous aurait fait ça ? Moi non, jamais.

Rosalya : Tu as raison… mais quel en serait la raison ?

Nathaniel : Moi je la connais.

Castiel : On ne te…

Iris : Cast, s’il te plait écoutons-le.

Nathaniel : Il y a pas très longtemps, elle est venu me voir pour me parler de ma sœur…

Rosalya : Cette peste !

Nathaniel : c’est rien de leur dire. Elle m’a dit qu’Ambre lui avait fait un chantage. Aminessa devait faire tout ce qu’elle voulait sinon elle brulait des photos de sa sœur.

Lysandre, Rosalya & Castiel : Quoi ?!

Les jumeaux : Elle a une sœur ?

Violette : Pourquoi ne nous l’a –t- elle pas dit ?

Nathaniel : Justement si elle en parlait à quiconque ma sœur aurait pu bruler une de ses photos. Malheureusement quand elle me l’a dit, je ne l’ai pas cru et il est arrivé l’incident que nous connaissons tous.

Iris : Donc… elle nous a vraiment volé toutes nos affaires ?

Nathaniel : Non. J’ai entendu ma sœur parler avec ses amis. Apparemment Aminessa n’a pas du tout voulu le faire et donc Ambre a usé de sa ruse pour lui faire porter le chapeau. C’est Li qui a volé toutes vos affaires, qui a cassé les instruments et s’est faite prendre en photo pour qu’on la prenne pour Aminessa. Quand à ma sœur c’est elle qui a tagué les escaliers et a puni Aminessa en brulant une de ses photos.

Alexy : Mais c’est complétement…

Armin :…horrible !

Iris : On pourrait en parler à la directrice ou à la police.

Nathaniel : Nous n’avons pas de preuve à part ma parole mais comme je ne m’entends pas si bien que ça avec Ambre… mon témoignage ne vaut rien.

Lysandre : On ne peut pas faire quelque chose pour l’aider ?

Castiel : ouais !

Nathaniel : Elle a refusé notre aide parce-que personne ne la croyait.

Violette : et maintenant ?

Lysandre : Je ne crois pas… mais même si on ne peut pas l’aider, nous pouvons aller lui parler au moins.

Rosalya : Je suis d’accord… Aminessa doit se sentir seule…

Alexy : Moi j’aimerais bien des explications avant d’aller lui parler.

Armin : Ouais moi aussi.

Les jumeaux : Pourquoi les photos de sa sœur sont si importantes ?

Iris : C’est vrai… alors qu’elle pourra toujours les remplacer.

Castiel : non elle ne peut pas.

Violette : Pourquoi ?

Lysandre : Nous lui avons promis de ne pas en parler.

Nathaniel : De toute façon, ils le sauront tôt ou tard…

Rosalya : Sa sœur… est morte.

Violette : Oh non.

Alexy : ça explique tout…

Armin : Son discours…

Les jumeaux : C’était sa sœur jumelle…

Alexy : Attendez… quand on a rencontré Aminessa, elle avait tout le temps un bracelet au bras c’est l’un de vous qui l’avez offert ou c’est sa sœur ?

Lysandre : Un bracelet avec un saphir ? C’était celui de sa jumelle…Pourquoi ?

Armin : Ben elle ne le porte plus depuis un bout de temps.

Castiel : ça veut dire la petite pierre qu’on avait trouvée la dernière fois…

Lysandre :… oui. *chuchote* Aminessa…

Rosalya : Cette peste je vais aller lui donner une leçon.

Nathaniel : Non cela ferait qu’envenimer les choses. Nous devons simplement aller parler avec elle et trouver un plan.

Lysandre : D’accord mais quand ? Ce serait trop risqué au lycée et chez elle,  je ne crois pas qu’elle acceptera.

Iris : Je crois que je sais où…

-Fin du point de vue-

Alors ils avaient enfin découvert la vérité. J’étais soulagée mais… cela m’énervait qu’ils y aient mis autant de temps pour comprendre que je n’avais rien fait. Cependant ils se sont tous excusé chacun à leur manière et je n’ai pas pu rester longtemps fâché contre eux. En fait, j’étais si contente que j’ai pleuré. Les filles ont pleurés avec moi et on a fait un câlin groupé.

Castiel : Ah les filles, j’te jure des pleurnicheuses.

Moi : Tu sais Chaperon Rouge tu es aussi une fille selon le conte.

Castiel : Répète un peu pour voir.

Moi : Tu sais Chaperon Rouge tu es aussi… Arrête ne me touche pas !

Castiel : T’as peur princesse ?

Moi : Pas d’un petit chaperon rouge. Et toi ?

Castiel : Pas d’une ridicule princesse.

Moi : Bien approche !

Castiel : Viens pas le regretter après.

Il a commencé à courir après moi. J’ai été surprise, je ne croyais pas qu’il allait vraiment le faire alors j’ai pris beaucoup temps pour partir me cacher derrière quelqu’un. Je me suis mise derrière Lysandre.

Lysandre : *soupir* Arrête de l’embêter.

Castiel : Toujours en train de la défendre.

Moi : Tu es jaloux Chaperon Rouge ?

Lysandre : Et toi arrête de le taquiner.

Moi : Mais euh ! D’accord mais c’est lui qui a commencé.

Lysandre : Si tu le dis, je te crois.

Castiel : Hey c’est même pas vrai !

Lysandre : Je n’entends rien et toi Aminessa ?

Moi (souriante) : Rien du tout.

Ensuite on a essayé d’échafauder un plan pour essayer, au moins, de récupérer mes photos. Lorsqu’on se mit d’accord sur le déroulement du plan, un ventre gronda. Ce n’était pas le mien, c’était l’estomac des deux jumeaux qui grognaient en même temps. Et ce fut la première fois en deux semaines que je ris aux larmes. Rire et larmes de bonheur. Une fois calmée, je les ai invités à manger. Ce soir-là j’étais vraiment heureuse. Je n’étais plus seule… Aminellie, je vais récupérer tes photos demain. Puis quand il a été une certaine heure, tout le monde est parti sauf les jumeaux. Ils n’ont pas voulu m’abandonnée complétement honteux de l’avoir déjà fait alors que j’étais innocente.

Armin : Aminessa, on est…

Alexy :… complétement désolé.

Moi : Les gars c’est bon, je vous ai dit et je vous répète c’est moi qui vous ai poussé à ne plus me parler.

Armin : Quand même…

Alexy : …On aurait dû t’harceler.

Moi (souriante) : Merci mais non merci.

Alexy : Câlin groupé !

Armin : Je ne suis pas câlin.

Alexy : Rabat-joie. Aminessa… câlin ?

Il a tendu les bras et a fait une moue de chien battu. Comment aurais-je pu lui dire non ? C’est comme si on te demandait de battre avec une batte de base-ball un pauvre petit chiot tout mignon. C’est impossible, tout simplement. Donc après ce moment d’affection je leur ai préparé leur chambre. Armin s’est assis sur ce qu’il considérait comme son lit pendant que son frère regardait la chambre avec une attention particulière. 

Moi : Bon ben je vous souhaite bonne nuit, je suis lessivée…

Alexy : Ok mais je voulais te poser une question avant.

Moi : Ah oui... laquelleeeeeeeee !

Je m’étais retournée pour lui faire face mais d’une façon inconnue, j’ai glissé et j’ai atterri sur lui.

Alexy : Aminessa… tu pourrais te lever ?

Moi : Oh désolée ! ça va ?

Alexy : Ouais, on dirait que je t’ai manqué énormément.

Moi : Que veux-tu les habitudes ont la vie dure !

Armin : Du noir… ouais un peu osé mais j’adore.

Oh purée ! J’avais complétement oublié cette partie à chaque fois avec les jumeaux. Même ça, ça m’avait manqué. Puis Alexy posa sa question de tout à l’heure. Ma bonne humeur ne s’est pas envolée mais je me sentais triste, de la nostalgie peut-être…

Alexy : C’était ta jumelle ?

Moi : Oui…

Armin : Et elle s’appelait comment ?

Moi : Aminellie. A l’intérieur on était en tout point différent avec des similitudes mais, physiquement, elle me ressemblait.  Dites, vous êtes des vrais ?

Les jumeaux : Ouaip !

Alexy : J’ai juste teinté mes cheveux et j’ai mis des lentilles de contact sinon je ressemblerai à ça.

Armin : Hey !

Alexy : Quoi qu’il en soit laquelle était la plus grande ?

Moi : C’était… moi. Je suis née quelques secondes avant…. Bon les garçons, je vais….

Les jumeaux : Une dernière question.

Armin : le bracelet…c’était un cadeau de sa part ?

Moi : Oui, elle me l’a donné pour mon anniversaire. Moi je lui avais offert un collier turquoise. On ne s’en ai jamais séparé avant… l’accident.

Alexy : On est désolé…

Moi : Les garçons… ne vous inquiéter pas ! A présent je le vis mieux qu’il y a quelques temps. Bon je vais aller me coucher cette fois. Bonne nuit.

Je suis allée dans ma chambre en songeant à ma sœur. Je le jure demain je récupérerai mes photos. Le plan était géniale, je ne me suis pas inquiétée. Le lendemain comme prévu nous sommes allées chez Peggy pour lui dire que tout ce qu’Ambre avait dit était faux, et que par conséquence elle avait écrit un faux article. Ce qu’elle n’admettait pas du tout. Au final Peggy nous a accompagné chez Nathaniel et a mis des micros dans un peu partout dans la maison. Le seul endroit qui n’a pas été accessible, était la chambre d’Ambre qui était fermé à clef. Mais ce détail se réglera plus tard, comme prévu Lysandre, Castiel et moi attendions dans la chambre de Nathaniel que sa sœur revienne. Nous n’avons pas attendu longtemps. Sa réaction a été si prévisible quand elle a vu Castiel, Ambre l’a emmené dehors pour parler avec lui. Lysandre et moi, nous nous sommes glissés dans sa chambre pour y fouiller sans trouver de résultats. Etre seule ave lui me faisait me sentir heureuse mais après triste. Mais je n’y pouvais rien… de toute façon tout redeviendra comme avant même si cela prend du temps. Soudain on entend un bruit venant du couloir comme une conversation étouffée qui venait vers la chambre. Il a fallu qu’on réagisse vite, on s’est caché dans l’armoire alors qu’Ambre et Castiel entrait dans la chambre. L’armoire était plus étroite que je ne le pensais, Lysandre et moi étions si proches que j’avais peur qu’il entende les battements de mon cœur. Ba-Boum ! Ba-boum ! Ba-boum !  Mais ces battements… ce ne sont pas les miens ça veut dire… Lysandre. Oh Mon ! Son cœur bat la chamade mais ce n’est pas possible, il est avec Lisa et… Bon Aminessa ressaisis-toi, tu es la pour les photos de ta sœur. Pour Aminellie. Pense à elle, pas Lysandre et son parfum si doux qui me rend folle, et ses yeux couleur citrine et émeraude, ou encore à ses… Rah ! Non je suis là pour une mission je penserais à lui plus tard. Je me suis concentrée  sur la discussion entre Ambre et Castiel, du mieux que j’ai pu.

Castiel : Alors où elles sont ?

Ambre : Patience Castiou chérie… d’abord je veux que tu me prouves que tu ne racontes pas de salades et que tu as adoré quand je l’ai faite pleurer.

Castiel : Ma parole ne te suffit pas… mon …mon amour.

Ambre : Si si ! Mais j’ai besoin d’en être certaine et pour cela je veux que tu….

Je n’ai pas compris ce qu’elle disait mais cela ne me disais rien de bon.

Castiel : Ok je le ferai…

Ambre : Oh Castiel ! C’est si gentil de ta part.

Castiel : Ouais…

Ambre : Je suppose que maintenant je peux te dire où elles sont… Les photos sont dans le casier de Charlotte dans une grande enveloppe.

Castiel : Ok. 

Ambre : Castielichoud’amourquej’aimeàlaplusquefolie ça te dirait de sortir au cinéma.

Castiel : Pourquoi pas.

J’ai admiré le véritable sens du sacrifice de Castiel. Franchement qui aurait cru qu’il aurait accepté après cinq tentatives de corruption sans succès? Ils sont partis et on est sorti de l’armoire sans se dire un mot. J’évitais de le regarder et vice versa. On est allé dans la chambre de Nathaniel rapporté ce que l’on avait entendu, au moment où je sortais de la chambre je tombai nez à nez avec Ambre. Oh oh !

Ambre : T-Toi ? Pourquoi sors-tu de la  chambre de mon frère ?!

Moi : Euh…je…

Nathaniel : Amine…Ambre ! J-je croyais que tu étais sorti avec Castiel.

Ambre : Oui mais je suis revenu cherché mon sac. Dis-moi ce qu’ELLE fait dans ta chambre ?!

Nathaniel : Hé bien… je…nous… devions… réviser ensemble.

Moi : Ouais c’est ça ! Je ne suis pas très bonne et il m’aide.

Ambre : Hmph ! On le sait tous que t’es vraiment nulle et que Nathan est le meilleur. Tu ferais mieux de ne pas embêter mon frère ou sinon…

Moi : Oui oui je sais.

Ambre : Tu as intérêt. Oh Castiel m’attends je ferai mieux de me dépêcher.

Elle est partie dans sa chambre. Je ne me suis pas éternisée là-bas, tout le plan c’était déroulé comme prévu sauf les photos mais on verra ça demain. Justement le lendemain on est tous allé voir la directrice avec des preuves à l’appui. Elle s’est excusé envers moi et m’a enlevé toutes les punitions précédentes sauf pour le Comité d’Evènement. Elle a ensuite convoqué le trio de Charlotte, Li et la peste et les a puni à 2 semaines d’exclusion plus autres. Puis la directrice a demandé à Ambre d’aller me chercher mes photos, je l’ai accompagné avec Rosalya, Castiel et Lysandre car je n’avais pas du tout confiance en elle. Quand on est arrivé devant le casier, elle nous a parlé.

Ambre : Hmph ! J’espère que tu es contente…

Elle récupéra l’enveloppe et me l’a tendit au moment où j’ai failli la prendre elle y a mis le feu. J’ai été si choquée que je n’ai rien fait, tout brulait à une vitesse folle. Les photos… Elles sont toutes en train de… disparaitre. A cause du feu… tout comme… Ma gorge se serra. Impossible. De loin j’ai entendu les talons de Rosalya, puis un bruit comme un claque. Lentement, je me réveillai d’un cauchemar. Ambre était adossée contre les casiers, une joue aussi rouge que du feu, encadré par Castiel et Rosalya.

Rosalya : Espèce de folle qu’est-ce qui t’a prise ?!

Ambre : Même si je te le disais tu ne pourrais pas comprendre… des gens comme vous. Dès que Castiel est venu me voir je me suis doutée de quelque chose et quand il est parti en disant qu’il avait une urgence je me suis dit aucun doute possible. Il y avait forcément un rapport avec toi, surtout que comme par magie tu étais chez moi ce jour-là. Puis j’ai eu vent qu’ils étaient tous venus te voir durant le week-end à ce moment-là je n’ai plus eu de doute. Si tu m’avais écoutée rien de tout cela ne serait arrivé !  Au mieux si tu étais morte…

Il y a eu un grand fracas, j’ai sursauté. C’était Castiel qui avait frappé les casiers près d’Ambre qui tremblait de peur. Cependant elle a continué dans sa lancée.

Ambre : Vous croyez que votre plan aurait franchement fonctionné ? Hmph ! Bien sûr ! Ce plan peut fonctionner contre Ambre. Elle est bête comme ces pieds, c’est une blonde, elle s’intéresse plus au mec et à la mode qu’autre chose… Mais oui, je sais bien ce que tout le monde pense de moi… Tout le monde dit dans mon dos, ils disent tous que je suis une salope, une garce et bien d’autres noms… Savez-vous à quel point ça fait mal ?

Elle avait relevé la tête, pleurant. Et pour la première fois, j’ai éprouvé de la pitié pour elle. Je me suis mise à sa place… peut-être qu’au fond elle aussi avait des sentiments…

Ambre : Bien sûr que non. Castiel, je t’aime depuis le primaire mais jamais tu ne m’ a accordé un seul regard. Je me suis donné à fond, j’ai fait des efforts mais rien…

Castiel : Si tu avais été plus gentille avec tout le monde, j’aurai envisagé cette option. Mais dès qu’une fille m’approchait tu allais la voir et tu lui disais de ne plus m’approcher, tu la menaçais et l’agressais. Alors non. Et en grandissant tu ne t’aies pas amélioré tu t’en prends même à mes amis, les plus proche…

Ambre : Tu parles de cette fille, là ? (en me pointant du doigt)

Castiel : Ouais t’as un problème avec ça ? !

Ambre : Oui !

Castiel : M’en fous. Ambre vas voir ailleurs si j’y suis.

Ambre : Castiel…

Rosalya : On dirait que tu n’as pas compris, il est trop tard pour s’excuser.

Ambre : … Et si je disais que je ressens du remords pour  ce que j’ai fait.

Castiel : Rien ne peut excuser tout ce que tu as fait.

Ambre (pleurant) : Je suis désolée ! Excusez-moi…pour tout ce que j’ai fait. Snif… je suis tellement désolée.

J’ai ressenti une pointe de culpabilité. Peut-être qu’elle avait été trop maladroite pour exprimer ses sentiments ?

Lysandre : Ambre, ravale tes larmes de crocodiles et pars pendant qu’il nous reste un semblant de patience.

Ambre : Castielou….je t’aime.

Castiel : Dégage.

Elle est partit folle de rage et en pleurant pour de vrai. Puis ils se sont tournés vers moi pour voir comment j’allais. Est-ce que ça va ? Je ne sais pas. Je n’ai pas de larmes pour pleurer malgré la tristesse peut-être à cause du discours d’Ambre, même s’il est peut-être un attrape-nigaud dans ce qu’elle a dit, il y avait de la tristesse. Ils ont insisté pour que j’aille à l’infirmerie mais j’ai refusé. Peut-être que tous les souvenirs de ma sœur ont disparu mais elle sera toujours là, en moi. Quand j’aurai 20 ans et que je me regarderais, je la verrai, car elle et moi on est pareille. Alors ce n’est pas si grave, si il n’y a plus de photo.

Lysandre : Aminessa pour les photos…

Moi : Ne t’inquiète pas. « Il faut compenser l'absence par le souvenir. La mémoire est le miroir où nous regardons les absents.  » Et comme je ne suis pas tête en l’air, ça va !

Lysandre : Mais… cela ne te fait rien ? Tu n’as pas besoin de te cacher et de retenir tes larmes. Si tu veux pleurer, pleure car si tu n’évacue pas tout ce que tu ressens plus tard tout cela te rongera.

Moi : Ne t’es-tu pas demandé si la tristesse assèche mon cœur qui n’a plus de larmes pour pleurer ? Et puis j’ai eu le temps de m’y faire.

Lysandre : Aminessa…

Moi : Roh mais tu vas arrêter. Je te dis que « Sur les ailes du Temps, la tristesse s'envole »

Lysandre : je réponds Jean de la Fontaine…

Moi : Exact ! Et maintenant si j’ai besoin de quelque chose c’est d’un câlin. Alors si tu veux pas m’aider pour ça j’irai voir ailleurs.

Lysandre : Si c’est ce que tu veux…

Moi : Nah ! J’en ai juste besoin.

On s’est enlacé. La chaleur de ses bras me réconfortait. Tout était redevenu comme avant. Tout en nous enlaçant longuement, on se disputait.

Lysandre : Mais tu le veux.

Moi : J’en ai besoin.

Lysandre : Tu ne nies pas que tu le veux.

Moi : Besoin !

Lysandre : Envie.

Moi : Donc si je veux, je peux aller enlacer quelqu’un d’autre.

Lysandre : Hors de question. Tu n’en as pas besoin.

Moi : Mais j’en ai envie.

Lysandre : Menteuse. Tu as besoin et envie que ce soit moi qui le fasse.

Moi (souriant) : Peut-être.

On s’est séparé. Puis Rosalya et Castiel qui étaient restés, nous ont regardés en souriant. On a rougi car on a entendu ce qu’ils avaient dit pendant qu’on se faisait un câlin. En gros, ils n’ont rien compris au charabia que nous nous étions dit mais en nous voyant faire ce que nous faisions ils ont supposés que tout était revenu  la normale. Et qui manque plus que nous nous avouons notre amour l’un pour l’autre. C’est vrai…Mais voilà le problème. Lysandre était avec Lisa. Comme si nous avions pensé tous les deux à la même chose nous avons mis une barrière entre nous. Peut-être qu’elle était trop épaisse et trop grande cette barrière car on a arrêté de se parler et on s’est évité pendant plusieurs jours. Même un jour où j’ai tenté d’enjamber la barrière en disant à  Lysandre que je voulais rejoindre son groupe, je n’avais réussi qu’à renforcer cet éloignement. Car c’était sa petite amie la chanteuse du groupe. Ça n’a rien fait de bien à notre relation au contraire, elle a empiré. Tout le monde l’avait remarqué même Dake qui n’arrêtait de me harceler pour en savoir la raison, après une journée de harcèlement j’ai fini par lui répondre.

Moi : C’est parce-que ta chère sœur qui ne m’apprécie pas sort avec lui.

Dake : Ah bon ? Sweetie, là tu te trompes.

Moi : Quoi ?

Dake : Ma sœur est intéressée que par Castiel. Yes, I know. Alors qu’est-ce qu’elle fiche avec ton Lysandre ? Je n’en ai aucune idée mais peut-être que ça un rapport avec Ambre. Avant que tout ceci n’éclate, c’est à peine si elle regardait Lysandre.

Moi : Alors tout ceci c’est du cinéma, mais il faut que je lui dise ?!

Et c’est ce que j’ai été faire le lendemain. Mais il ne m’a pas cru et on s’est disputé.

Lysandre : Ne raconte pas n’importe quoi !        

Moi : Quand est-ce que tu auras de nouveau confiance en moi ?

Lysandre : Elle m’a dit qu’elle était désolée et Lisa était vraiment sincère.

Moi : Cesse d’être aussi amoureux pour être aussi aveugle !

Lysandre : Avoue plutôt que tu es jalouse !

Moi : J-Je ne le suis pas.

Lysandre : Menteuse.

Et on a continué comme ça jusqu’à ce qu’on arrête et parte chacun dans son coté. C’était comme si j’avais cimenté la barrière qui nous séparait pour la rendre plus solide. C’était affreux. Est-ce qu’un jour Lysandre et moi, redeviendrons-nous comme avant ? Mais celui qui a rétablit l’histoire c’était Castiel qui ne supportait pas qu’on soit tous les deux en mauvais terme. Il avait découvert que Lisa était la cousine d’Ambre, elle a participé au plan contre moi et a profité du rapprochement avec Lysandre pour être plus proche avec Castiel. Bien sûr dès que le principal intéressé a su, il a rompu. Mais il n’est pas venu s’excuser auprès de moi. En fait à cause de toute cette histoire avec Ambre, je ne crois pas que Lysandre et moi ne serions plus que des amis. Enfin ce n’est pas de sa faute ce sont les évènements qui ont fait ça, néanmoins cela nous a permis d’être des meilleurs amis. Evidemment cela nous a rapprochés mais aussi distancés.  

Les deux semaines sans Ambre m’ont vraiment été bénéfiques, je vous le dit. C’était les deux semaines les plus géniales au Lycée, surtout grâce au journal de Peggy qui a tout dévoilé au sujet d’Ambre. Ainsi tous ceux qui m’ont fait du tort ont essayé de se faire pardonner. Mais je n’étais pas si rancunière que ça. Et puis j’avais autre chose en tête. La fête d’halloween approche à grand pas. Il faut que je règle les derniers détails comme la décoration, la vérification que tout est bon, etc. Je suis excitée mais ce que je ne savais pas, c’est que quelque chose était sur le point d’arrivée à Sweet Amoris. Une chose qui bouleversera en tout point ma vie…

Insouciante de l’immensité de cette chose, je m’endormis paisiblement. 



11/09/2013
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