MANA

MANA

Fanfic - Chapitre 9

Comme promis à l'heure le chapitre 9. :) Voilà alors comme d'habitude un petit commentaire à la fin. Bonnes Vacances, bonne lecture & Happy Halloween. Langue tirée

 

 

Chapitre 9

Pourquoi ? C’est ce que je me suis dit. Pourquoi dois-je venir pendant les vacances de la toussaint au lycée ? C’est pas que je n’ai pas envie de préparer cette fête mais j’avoue que j’aurai préféré chez moi et dormir peu plus longtemps sans me soucier de quoique ce soit. J’ai soupiré et je suis rentrée dans la salle qu’on avait réservée. Le gymnase. Au début j’ai eu du mal à faire quoi que ce soit, il y avait trop chose à faire pour une seule personne puis les jumeaux sont venus m’aider avec Rosalya. Il fallait que la déco soit horrible mais avec les jumeaux ça a carrément tourné au gore. Ils ont voulu mettre un robot complétement horrible à l’entrer qui ouvrait la porte tout seul et qui faisait peur aux arrivants. Si ce n’était que ça, j’aurai bien voulu mais leur robot faisait vraiment peur. Brr… On dirait qu’il s’est échappé d’un laboratoire scientifique ou d’un film d’horreur.

Alexy : Allez Aminessa !

Armin : S’il te plait !

Moi : Non.

Les jumeaux : Si froide…Sniff.

Moi : M’en fiche.

Les jumeaux : Allez !

Moi :…Euh… nah !

Armin : Tu es…

Alexy : …horrible !

Moi : Pas la peine de me faire culpabiliser, je n’ai pas de cœur donc les yeux de chiens battus vous oubliez.

Ils ont appelés en renfort Rosalya, qui je dois l’avouer était maitre en tête de chien battu. Les jumeaux aussi. Comment aurais-je pu dire non ? Finalement j’ai accepté. Et Armin a pris cette autorisation pour toutes ces autres idées si bien que l’on avait une poupée démoniaque aux yeux fluorescents qui traversait la salle avec un couteau à la main et bien d’autres choses. Alexy s’occupait des derniers détails pour la musique lorsqu’il me demanda si on ne pourrait pas faire jouer le groupe de Castiel et Lysandre lors de la fête. J’ai hésité. C’est vrai que j’y avais pensé mais c’était pendant la période où je ne leur parlai plus et depuis je n’y avais plus pensé. Peut-être que ça leur permettrai de s’améliorer. Oui mais je n’en avais pas envie. Pourquoi ? J’ai mes raisons. Cependant, j’ai peut-être tort. J’irai leur proposer dès que je les croise. Une fois cette affaire réglée, on a tout passé en revu. Musique ? Ok plus ou moins. Déco ? Parfaitement effrayant… Grignotage ? C’est Ok. ……… Ben tout est bon. Il ne manquait plus que je choisisse mon  déguisement, mais ça je verrai plus tard.

Alexy : On a enfin fini !

Armin : C’est pas trop tôt, je suis attendu donc a plus les filles.

Moi : Attendu ? Tu… ne me dis pas que c’est…

Armin (souriant) : Oui ! Et tu peux comprendre que je ne peux pas la faire attendre.

Alexy : Oui pauvre Sophie, délaissée par lui….

Rosalya : Qui ? C’est ta petite amie ?

Armin : Dans le genre.

Moi : Pas du tout !

Le jumeaux : Bon ben les filles, à plus.

Les garçons sont partis et nous ont laissés seules. Avec Rosalya, je suis allée au Centre. Elle voulait voir Leigh et elle mettait un point d’honneur pour que je l’accompagne, j’ai accepté sans chercher à savoir si elle avait en tête un plan machiavélique.

Rosalya : Comment ça se passe entre vous ?

Moi : Qui ?

Rosalya : D’après toi, avec Lysandre.

Moi : Oh… bien on est super pote.

Rosalya : super pote ? Oh my god…je vais m’évanouir. Pourquoi?

Moi : On s’entend bien et….

Rosalya : Je t’arrête tout de suite ! Dis-moi pourquoi après toute cette histoire,  vous ne sortez toujours pas ensemble ?!

Moi : Je sais pas… Mais être ami est plus confortable.

Rosalya : Mais te sens-tu heureuse comme ça ?

Je ne lui ai pas donné de réponse. Que devais-je répondre ? C’est sûr qu’être ami me rends contente si l’on compare aux stades des deux semaines où l’on était de parfait étranger.  Mais suis-je heureuse ? Je ne le crois pas… pas du tout.

Rosalya : Ah tu vois ! Alors comme je te le disais il y a quelques temps. Laisse-moi m’occuper de tout. Hi hi ! Oh je vois ça c’est gros comme une villa de stars.

Moi : J’ai peur…

Rosalya : Tu fais bien. Aha ! Oh Leigh !

On venait à peine d’arriver devant la boutique qu’elle lui sauta au cou, et l’embrassa. Puis elle lui raconta ce que je lui avais dit. Disant que ce n’était pas du tout admissible, qu’il fallait m’aider absolument. Et que « Alala si ces deux-là ne se mettent pas ensemble, je finirai par avoir des cheveux blancs ». Leigh a ri puis a chuchoté quelque chose à son oreille, elle a souri donc c’était surement des mots doux. Leigh est parti conseiller des clients, je m’attendais à ce que Rosalya se retourne vers moi souriante avec milles et unes stratégies pour nous faire nous rapprocher.  Mais elle s’est tournée vers moi en pleurant quasiment. Je suis allée près d’elle et je lui ai demandé ce qu’il n’allait pas.

Rosalya : Oh Aminessa ! J’ai encore perdue la bague de Leigh et si il l’apprend… Oh non ! Il faut que tu m’aides… s’il te plait. J’ai dû le perdre dans le jardin…

Moi : du lycée ?

Rosalya : Non ! Celui du toit…

Moi : du centre ? Mais on vient d’arriver quand as-tu…

Rosalya : Aminessa, il faut que tu m’aides ! J’ai rendez-vous avec lui dans moins d’une heure et je suis sure que j’ai dû le perdre là-bas. Vas regarder, si c’est moi qui le fais, il va se douter de quelque chose.

J’ai accepté car elle avait vraiment l’air paniquée et bouleversée. Je suis donc montée là-haut et j’ai essayé de la trouver. J’ai cherché dans chaque coin de fleur, près de chaque tronc mais rien. Rien. J’ai commencé à paniquer moi aussi. Peut-être qu’elle se trompait, sa bague ne pouvait être qu’autre part. Au moment où j’allais redescendre, j’ai croisé Lysandre et Castiel que j’ai bousculé parce-que j’étais pressée.

Moi : Oh salut les gars. Oui ça va et vous ? Bien ok, désolé je suis pressée.

Castiel : Doucement princesse… respire et expire. On dirait que t’essayes de nous éviter de nouveau.

J’ai regardé Lysandre puis Castiel et de nouveau Lysandre.

Moi : Oh non c’est pas du tout ça. Rosalya a perdu sa bague et je l’aide.

Lysandre : Aminessa… je crois qu’elle se moquait de toi.

Moi : Hein ?

Castiel : Y’a pas deux secondes on l’a croisée avec Leigh, ils étaient tous les deux en rendez-vous.

Lysandre : Et elle n’avait pas du tout l’air paniquée.

Moi : J’aurai du me méfier ! Si elle m’a fait monter c’est pour…

Je n’ai pas voulu finir la phrase. Rosalya savait que Lysandre monterait ici, et il lui fallait un prétexte pour m’envoyer là-bas toute seule. Sauf que lui, ne l’est pas. De toute façon j’ai déjà abandonnée, je n’ai pas envie de me faire rejeter par lui. Car depuis l’accident, il n’y a même pas une once d’espoir pour que je puisse trouver son amour. Et puis c’est tellement mieux d’être son ami, si lui il est heureux alors moi aussi. C’est comme ça que ça fonctionne entre nous maintenant. Castiel étant avec nous, il ne peut y avoir d’ambiance romantique même si on le voulait. Cependant Castiel a semblé comprendre le plan de Rosalya et il a prétexté qu’il devait s’acheter de nouvelles cordes. Puis il est parti en nous laissant seuls. Un moment très inconfortable pour moi…

Moi : Au fait… ça te dirai de jouer pendant la fête d’Halloween ?

Lysandre : Je suis toujours partant pour ce genre de chose. Mais je suppose que cela soit impossible.

Moi : Quoi ? Pourquoi ?

Lysandre : Premièrement il nous faut une chanson adaptée d’ici quelques jours, deuxièmement nous n’avons pas assez d’instruments il nous en manque au moins deux, dernièrement  tu nous donnes que quelques temps pour créer une chanson, trouver d’autres membres et s’entrainer sur quelque chose qu’aucun de nous ne connait. Et puis ça ne se fait pas en un jour. C’est pourquoi j’ai peur que cela soit impossible.

Moi : Oh… c’est dommage. J’aurai bien aimé vous écoutez…

Lysandre : …* soupir* …Je suppose que pour toi, je peux bien essayer. Si la vie n’as pas de défis alors tu tombes dans l’ennuie.

Moi : Oh merci !

Je lui ai sauté dans les bras et je lui ai donné un baisé sur la joue.

Moi : Ben je crois que je n’ai pas le choix, je dois t’aider à faire une chanson.

Lysandre : Tu es sure ? En as-tu déjà écrit une ?

Moi : Non mais je suppose que c’est comme d’écrire un poème. J’ai l’impression que tu ne veux pas de mon aide, faut le dire si je te dérange.

Lysandre : Non tu ne vas pas me déranger, c’est juste écrire une chanson c’est assez difficile et je ne te parle même pas quand c’est sous pression… Je suppose que je n’ai encore pas le choix. Il faut commencer à écrire maintenant si l’on veut finir à temps.

Moi : Et on va où ?

Lysandre : Chez toi…

Moi : Hein ? Pourquoi pas chez toi ?

Lysandre : Je crois que j’ai laissé mon carnet chez toi.

Moi : Ah bon ? Ben… d’accord on va y aller. Enfin je ne sais pas si t’avais prévu quelque chose aujourd’hui.

Lysandre : Je n’avais rien prévu de spécial.

Moi : Ok.

Nous sommes allées chez moi. Ça faisait… bizarre. De revoir Lysandre, ici, cela me rappelle quand il y est venu habiter. Cependant il n’était pas revenu, et c’était un peu triste sans lui. Pendant tout le trajet jusqu’à chez moi je n’ai pas arrêté de le regarder, je ne savais pas s’il pensait la même chose. Peut-être qu’il  a oublié… Non et non. Aminessa, c’est ton meilleur ami alors s’il te plait ne te laisse pas flancher. Une fois arrivée, on a été cherché son carnet dans la chambre où il dormait, celui-ci se trouvait en dessous du lit. Je me suis baissée pour le ramasser, mais je n’arrivais pas à l’attraper, je me suis donc allongée sous le lit pour le prendre. Mon Dieu ! Il faudra que je balaie en dessous.  Et ce n’était rien de le dire, je suis ressortie avec plein de poussière partout sur moi.

Lysandre : Va prendre une douche, je vais commencer à écrire quelques idées.

Moi : ok, je reviens.

Je me suis lavée et j’ai changé de vêtements. Ensuite je suis allée dans le salon où j’ai l’ai rejoint, il n’avait pas du tout avancé. Lysandre a dit que c’était assez dur de se concentrer et de trouver quelque chose. Et c’est vrai. Pendant trois à quatre heures j’ai essayé sans grands succès au début, puis vers la fin on a décidé de se focaliser sur la mélodie d’abord puis après sur les paroles. Quand on a fini le premier jet des paroles, j’ai été assez fière de moi. Même s’il y avait encore quelques arrangements à faire au moins on avait quelque chose. A quinze heures on a décidé de faire une pause et de manger quelque chose. Parce-que travailler le ventre vide, ça ne le fait pas du tout. J’ai donc préparé un plat vite fait et on s’est mis à table. Sauf que maladroite comme je suis, j’ai renversé tout son plat sur Lysandre. Il avait de l’huile partout.

Moi : Oh mon dieu ! Désolée, désolée. Je suis vraiment désolée.

Lysandre : Ce n’est pas ta faute…enfin si mais je suis mal placé pour te dire quoique ce soit.

Moi : Tu dois changer de vêtements mais je n’ai rien pour toi…

Lysandre : Lorsque j’étais parti, je crois que j’avais oublié quelques vêtements.  Je vais devoir prendre une douche aussi.

Moi : Bon tu connais déjà le chemin. Pendant ce temps je vais nettoyer.

Il est parti et j’ai nettoyé. Cependant pendant une minute, je me suis dit que Lysandre se douchait et qu’il était à coté… J’ai rougi et j’ai fait une bêtise, j’ai renversé toute la nourriture sur moi. Donc je me suis aussi retrouvée toute huilée de la tête au pied et ce n’est rien de le dire. Le plat en verre s’était brisé en tombant au sol, il y avait plein de bouts de verre autour de moi. Lysandre alerté par le bruit s’est précipité dans le salon et il venait de sortir de la douche. Ses cheveux étaient tout mouillés et il avait le torse nu. Je me suis sentie rougir.

Lysandre : Tout va bien ?

Moi : Je suis toute huilée, il y a des bouts de verre partout, ouais ça peut aller. Je dois juste prendre une douche, encore.

Lysandre : Je suppose que tu es pied-nus…

Il avait à peine fini sa phrase qu’il est venu vers moi et m’a soulevée. Ba-boum ! Ba-boum ! Ba-boum ! C’était la première fois que je voyais Lysandre torse nu, oh mon dieu ! De plus il me tenait contre lui. J’avais du mal à respirer, à penser à autre chose que lui, son torse chaud…OMG ! Je dois respirer, expirer. Respirer expirer de façon normale. Ba-boum ! Ba-boum ! Ba-boum ! Impossible ! Lysandre m’a déposée devant la salle de bain et m’a dit de me doucher encore et de le laisser nettoyer. Et c’est ce que j’ai fait, complétement confuse. Je n’arrêtai pas d’y penser et mon cœur ne pouvait s’empêcher de tambouriner. Toujours confuse, j’ai enfilé mes sous-vêtements et j’ai cherché de quoi mettre par-dessus sans trouver. Hein ? Mais comment est-ce possible ? Ah ! Je me suis souvenue que je n’avais plus rien à me mettre et que je devais faire une machine. Que vais-je faire ? Je ne vais pas me promener tout l’après-midi comme ça…

Moi (criant) : Lysandreeeeee !

Lysandre : As-tu un problème ?

Moi : Euh… oui. En faites je n’ai plus rien à me mettre…tu peux me passer un vêtement à toi.

Il y a un silence. J’ai cru qu’il était parti mais j’ai vite compris qu’il était juste resté silencieux.

Moi : Euh… Lysandre ?

Lysandre : Euh… Oui oui, je vais… te le chercher tout de suite.

Il est revenu cependant il n’avait laissé qu’une chemise et je n’avais aucun bas. J’ai dû faire avec. Sa chemise est à carreaux noir et bleu, trop grande pour moi mais trop petite pour être portée seule. Je l’ai sentie, elle sentait son odeur. Mmh… J’ai souri complétement heureuse. Dès que j’ai été au salon, j’ai subitement été plus ou moins gênée. Lysandre m’a vue et a détourné les yeux.

Lysandre : T-Tu n’as aucun bas à te mettre ?

Moi : N-non…

Lysandre : …On va faire avec puisque que nous n’avons pas le choix. Bon revenons on a la mélodie, les paroles, il ne manque plus que se trouver les instruments et formez le groupe.

Moi : Alors en instruments nous avons besoin d’une batterie, d’un piano, d’une basse et d’une guitare c’est ça ?

Lysandre : Exact, alors la guitare on a avec Castiel par contre il nous manque la batterie et la basse. Le piano je pourrai m’en occuper mais ce sera à toi de chanter.

Moi : Hein ?! Non, je…je ne peux pas.

Lysandre : La tonalité de la chanson ne me correspond pas. Et on ne peut pas perdre notre temps à chercher une chanteuse quand on en déjà une de talent avec nous.

Moi (rougissant) : T-Tu le pense vraiment ?

Lysandre : Ne jamais sous-estimer sa valeur.

Moi : Oh merci ! Et si on essayait de voir ce que donnait la chanson avec un instrument et ma voix en attendant ?

Lysandre : Lequel ?

Moi : j’ai un clavier, ce sera bon ?

Lysandre : Oui ça fera l’affaire.

C’est ainsi qu’on a répété avec le peu qu’on avait. J’ai enchainé plusieurs fois de suite la chanson, pour m’entrainer et retenir les paroles. A la fin j’étais essoufflée, complétement vidée. Pendant le temps où j’essayais de reprendre mon souffle, Lysandre faisait le tour de ces connaissances pour savoir qui pouvait jouer de la basse et de la batterie. Mais personne ne semblait savoir y jouer. Il fallait donc en chercher et vite. Je me suis assise dans le canapé pour réfléchir pendant que Lysandre faisait les cents pas devant moi. Puis il s’est retourné vers moi pour me parler cependant il a glissé et a atterri sur le canapé, juste au-dessus de moi. Soudainement j’ai eu un coup de chaud, je brulais. Nos corps se touchaient, nos lèvres n’étaient qu’à quelques centimètres l’unes de l’autre, son souffle se mêlait au mien. Je respirais lentement tandis que mon cœur battait à tout rompre. Nos regards se sont croisés et mon cœur s’est arrêté. Et puis…

??? : Hey vous travaillez les gars ???

J’ai ouvert grand les yeux à peine avais-je reconnu la voix, que par la fenêtre j’ai vu arriver Armin en mode cambrioleur. Il nous a vu et a ouvert les yeux et la bouche.

??? : On aurait pu passer par la porte quand même.

??? : Alexy on en a déjà parlé on aurait pu les déranger.

Nous n’avions même pas eu le temps de bouger que Rosalya et Alexy sont aussi passés par la fenêtre. Après avoir été choqué, ils ont tous souri. Lysandre s’est levé  et m’a aidé à me lever mais nous étions tous les deux gênés et rouges. Il y a eu un silence très gênant…

Moi : Hum….

Rosalya : Oui ? On vous dérange c’est ça ?

Alexy : C’est vrai que vous travailliez si dur.

Armin : On vous laisse alors continuez ce que vous faisiez.

Lysandre : Ce n’est pas du tout ce que vous croyez, j’ai glissé et je me suis retrouvé au-dessus d’elle.

Alexy : Mais oui !

Armin : On vous croit !

Rosalya : Et comme par hasard, elle porte uniquement ta chemise et ses sous-vêtements. En plus…Oh my god !  Vous sentez tous les deux la même odeur.

Les jumeaux : Ooooooooh !

Moi : Euh…j-je… je…ce

Les jumeaux : C’est crô mignon, elle bégaye.

Moi : Bon arrêtez !

Rosalya : Oh ce ne soit pas si excessive, on rigolait.

Les jumeaux : On rigolait ? Ah bon ? Ben pas nous.

… Que dire après ça ? Nous avons commencé à être sérieux  au moment où j’ai enfin pu enfiler un bas, ce qui a mis longtemps, très longtemps. Nous leur avons expliqué qu’ils nous manquaient des instruments et des musiciens sachant y jouer et que nous n’avions qu’une semaine pour les trouver.

Alexy : Oh ! J’ai une idée.

Armin : Moi aussi !

Moi : C’est normal que j’aie peur ?

Les jumeaux : Aha complétement !

Armin : En fait je crois qu’on est vos hommes.

Lysandre : Pouvez-vous nous expliquer ?

Les jumeaux : Ben on sait jouer de ces instruments.

Alexy : Enfin plus ou moins.

Armin : Plus que moins.

Moi : Ah bon ?

Lysandre : On pourrait commencer les répétitions dès demain…. Vous êtes libres ?

Rosalya : quoi t’es sérieux ? Tu veux vraiment les prendre… ils ne sont pas sérieux pour deux sous.

Les jumeaux : Faux ! Pour deux sous on serait capable de n’importe quoi….

Armin  (souriant) : On est tellement fauché !

Moi : Ok…

Lysandre : Ce n’est pas grave depuis que vous êtes bon. Demain on fera un essai, on se retrouve chez vous car la batterie sera  probablement très dérangeante à déplacer.

Armin : Oh.

Rosalya : ça veut dire quoi « oh. » ?

Alexy : C’est-à-dire que… en fait non laissez tomber. On va se voir demain.

Armin : Ouais bonne idée frérot. Y’a Sophie qui m’attend depuis quelques heures.

Lysandre : Oh il serait en effet, bien que vous partiez cela ne se fait pas de faire attendre une fille.

Moi : Non… Lysandre, non.

Armin : T’as complétement raison ! On y va Alex et tout de suite.

Rosalya : Passez-lui le bonjour de notre part.

Les jumeaux : On n’y manquera pas !

J’ai soupiré et puis souri. Ces garçons sont irrécupérables vraiment. Rosalya est restée un peu avec nous avant de partir en nous laissant seuls. Nous avons travaillé jusqu’à la nuit tombée pour terminer les derniers arrangements. Puis nous avons mangé. Après tout cela on s’est assis dans le canapé et on a décidé de faire une pause en regardant un film, vu qu’on est en pleine saison d’Halloween, toutes les chaines étaient remplis de film d’horreur. Ce que je n’apprécie pas vraiment… en fait c’est parce-que j’ai trop d’imagination que je ne regarde jamais de film d’horreur. Finalement on n’a pas arrêté de zapper pour trouver autre chose et on est tombé sur un reportage sur l’époque du baroque. Cela aurait pu être intéressant si le reporter parlait avec un peu plus d’enthousiasme et si le sujet était autre chose que la politique ou autre sujet inintéressant. J’ai soupiré.

Lysandre : Si tu veux on peut encore…

Moi : Non c’est bon, je préfère ça au film d’horreur.

Lysandre : Très bien… Tu ne trouves pas qu’il fait froid ?

Moi : C’est normal on est bientôt en hiver

Lysandre : Ah oui c’est vrai j’avais complétement oublié…

Moi : Décidément toi et la mémoire… A-A-Atchi !

Lysandre : A tes souhaits.

Moi : Merci.

Lysandre : Il faudrait mieux que tu n’attrapes pas froid surtout si le concert est dans une semaine. Viens rapproche-toi.

Moi : Euh…

En me remémorant l’accident de tout à l’heure je me suis sentie soudainement gênée mais je me suis quand même approché de lui et ai posé ma tête sur son épaule. C’était si confortable, que j’ai profité de ce moment les yeux fermés…

 

-Point de vue de Lysandre-

Le reportage touchait à sa fin. Ce n’était pas trop tôt, je m’attendais à ce qu’il parle d’art et non d’un sujet aussi soporifique. J’ai regardé Aminessa qui avait pris mon bras pour un oreiller. Inconsciemment j’ai souri, puis je l’ai apportée dans son lit, je n’allais quand même pas la laisser dormir dans le canapé. Une fois fait, je me suis assis près d’elle tout en me demandant si je devais rester. Je n’étais pas retourné vivre ici malgré ma promesse faite à sa tante, mais vais-je la laisser toute seule comme ça ? Je n’ai pas envie de partir, cependant je ne peux pas m’auto invité sans son autorisation. Décidé à m’en aller, je me lève quand Aminessa m’a pris la main pendant son sommeil.

Aminessa : R-Res…te… …Ly-…sandre. *dors*  

Je me suis retourné pour l’observer. Elle dormait donc elle ne pouvait pas savoir que j’étais encore là… Que dois-je faire ? J’ai soupiré en pensant que je ne peux rien lui refuser… Alors je suis resté et comme elle n’a pas voulu lâché ma main, j’ai dû dormir avec elle. Le lendemain matin cela a provoqué un certain malaise entre nous quand on s’est réveillé. Elle semblait perdue, ne comprenant pas la situation. J’ai voulu lui dire ce qui s’était passé  mais c’était trop drôle de la voir ainsi. En train de s’agiter pour un rien, en train d’imaginer tout un tas de scénario possible. Elle s’est mise à réfléchir puis à regarder si tout était en place puis réfléchir de nouveau. C’était amusant. Après sa réflexion elle s’est retournée vers moi, complètement gênée.

Aminessa : Euh… Est-ce…que…hier soir….

Moi : Ne t’inquiètes pas. Hier soir tu t’es endormie devant la télévision alors je t’ai apporté ici mais tu n’as pas voulu me lâcher.

Aminessa : Ah… *rire gêné* Aha ! Aha ! On dirait que… je ne peux plus me passer de toi !

Elle avait dit ça sur le ton d’une blague mais ça m’a profondément touché.

Moi : Ah oui ? Tu es autant accro à moi ?

Aminessa (rougissante) : Q-Q-Q-Quoi ? D-de quoi tu parles ? Je n’ai jamais dit ça.

Moi : Donc tu ne me hais ?

Aminessa : Pourquoi et en quoi pourrais-je te détester ?! C’est plutôt le…

Moi : …Contraire, hein ? *sourire* Tu m’aimes en fait ?

Aminessa : Q-Q-Quoi ?! Je ne vois pas de quoi tu parles.

Moi : Tu ne le nies pas.

Aminessa : Oh tu n’as pas faim ! Il est si tard on va être en retard. Tiens je vais aller préparer le petit déjeuner !

Elle est partie en courant vers la cuisine pendant que je riais de cette situation. J’adorais la taquiner, me bagarrer avec elle par des citations et par-dessus tout j’aimais tellement l’écouter chanter et rire. Une fois que je me suis douché j’ai été dans le salon où nous avons pris notre petit déjeuner dans une ambiance un peu particulière. Tout a commencé avec une bouchée…

Moi : Je savais que tu étais un véritable cordon bleu mais… waouh ! C’est délicieux.

Aminessa : Merci ! Vraiment je suis touchée… Tu veux connaitre le secret ?

Moi : Mmh…Pourquoi pas.

Aminessa : Et ben non tu ne sauras pas. *tirant la langue*

Moi : Tu ne me fais donc point confiance ?

Aminessa : Comme on dit : « La confiance est bonne, mais la défiance est plus sûre. »

Moi : Bien trouvé, sincèrement. « Confiance et défiance sont également la ruine des hommes. »

Aminessa : On peut voir ça comme ça aussi…

Moi : Aminessa… Si tu peux pardonner ma curiosité, qu’est-ce que sont les espèces de bonbons rouges que tu manges ?

Aminessa : Ah ça… ce sont des expérimentations pour la fête d’halloween comme je suis responsable de tout ce qui concerne l’alimentation. Je ne t’en ai pas donné car je préférais tester moi-même.  T’en veux ?

Moi : Ce n’est pas de refus, tant que cela ne m’affecte pas…

Aminessa : Aha ! T’inquiète je ne me permettrai pas de faire ça. Allez fais « Aaah ».

Et c’est ce que j’ai fait. Le bonbon a littéralement fondu dans ma bouche et a coulé le long de ma gorge. Il était frais et rafraichissait. Il avait aussi le goût de fruits des bois, toutes sortes de saveurs se mélangeaient et restaient un long moment sur la langue. Elle m’a regardé de ses beaux yeux bleus et m’a demandé comment c’était, je lui ai dit que c’était délicieux. Alors Aminessa a souri et ses yeux se sont éclairés. Elle était heureuse, et je l’étais aussi.

Aminessa : Tu vas trouver ça bizarre mais je me demande pourquoi… tu n’es jamais revenu ici depuis la dernière fois ?

Il y a eu un silence. On évitait depuis qu’on s’était réconcilié de parler de ce sujet qui est devenu tabou à nos yeux. Au fond je ne savais même pas… Oui, pourquoi n’étais-je pas revenu ? Il y a des dizaines de raison mais laquelle est la vraie ? Je n’avais aucune réponse à lui donner.

Moi : … as-tu envie que je revienne ?

Nouveau silence. Elle a baissé la tête puis l’a relevée en me fixant dans les yeux.

Aminessa : Oui… je le veux. Enfin…*rougit* n-ne vas surtout pas croire je-ne-sais-quoi !

Moi (souriant) : Je vois.

Aminessa : Non ! Tu ne vois rien du tout ! Tu es aveugle, pire qu’une chauve-souris !

Moi : Ok. Mais j’ai tout entendu alors.

Aminessa : Pas question ! T’es aussi sourd et muet pourquoi pas ! 

Moi : C’est vrai pourquoi pas ? …C’est décidé. Je vais revenir habiter ici. Enfin si cela ne te dérange pas de m’héberger encore.

Aminessa : Tu es ici chez toi, tu sais…

Moi : Chez moi ? Cette idée m’enchante, dans tous les cas je ne vois pas pourquoi je ne le ferai pas. Ici la cuisine est digne d’un restaurant cinq étoiles et l’ambiance est chaleureuse.

Aminessa (souriante) :… Bon retour Lysandre !

Elle s’est levée et m’a donné un câlin, câlin que je lui ai rendu. Et on est resté enlacé comme ça un long moment, ça aurait pu durer longtemps si on n’allait pas se mettre en retard pour le rendez-vous. Gênés on s’est séparés et mis en route. Avant d’aller chez les jumeaux il fallait chercher Castiel et comme Aminessa ne connaissait pas le chemin j’ai dû l’y conduire. Arrivée devant la maison j’ai remarqué que tout était fermé. Avais-je oublié de le prévenir ? Me connaissant il en est fort possible.

Moi : On dirait qu’il n’est pas là…

??? : Normal je suis derrière toi.

Je me suis retourné surpris de le voir quand à Aminessa, elle a sursauté et s’est accroché à mon bras. Castiel s’est amusé de la situation.

Castiel : Ah ! Je savais bien que toutes les princesses avaient peur d’un rien. Bouhou ! Elle a besoin de son prince !

Aminessa : Dis-ce que tu veux chaperon rouge, moi au moins j’ai un chevalier servant, toi tu n’as rien.

Castiel : Chevalier servant ? Je suppose donc qu’il était avec toi cette nuit vu qu’il n’est pas rentré chez lui…

Aminessa : Quoi ? Non mais tu te trompes…. Carrément. Fortement. Totalement.

Castiel : Oh je vois et vous n’avez pas dormi encore ensemble, tous les deux dans le même lit ?

Aminessa *rougit fortement* : C- C’est faux. Archi !

Moi : *soupire* Arrête de l’embêter s’il te plait, on n’a pas le temps.

Castiel : Très bien… A ce que je vois tu la défends toujours ?

Moi : Il en est de mon devoir de chevalier, tu ne crois pas ?

Castiel : Hmph ! *sourire sournois* Je vois ! Sinon tu fais quoi là ? Je te signale que t’es en retard pour notre répétition.

Notre répétition ? Alors je lui en avais parlé ? Décidément ma mémoire me fait défaut. Je lui ai expliqué la situation en profondeur, par exemple que nous avions dû inventer une chanson en un jour ce qui est pratiquement impossible et tout ce qui suit. Castiel a compris et a demandé si on savait où ils habitaient. Ce n’était que maintenant que j’y pensais. 

Aminessa : Je suis déjà allée chez eux une fois, je peux retrouver le chemin.

Moi : Très bien, tu nous guideras. Attendez ici, je vais aller chercher mon carnet.

Aminessa *froncement de sourcil* : Chercher ton carnet ?  

Moi : Oui… mon appartement est juste-là.

Aminessa : Ah oui ! Aha ! J’avais oublié.

Elle avait oublié… Bizarrement ça m’affectait. J’essayais de comprendre la cause de ce sentiment qui grandissait en moi, comme un gouffre que se creusait à l’intérieur de mon cœur. C’était très dérangeant. Puis en ouvrant la porte de chez moi j’ai enfin compris. Aminessa se souvenait du chemin pour aller chez Alexy et Armin mais ne se souvenait pas que j’habite ici. Ç’est embêtant… Non je ne suis pas jaloux. Je suis juste en colère, c’est tout. En colère. Bon ce n’est pas à mon habitude de me laisser à mes émotions, je dois me concentrer. Exact ! D’ailleurs qu’étais-je venu chercher ? C’est quelque chose d’important, oui…mais quoi ? Ah oui ! Mon carnet… J’ai soupiré. Où est-ce que je l’avais mis ? Après l’avoir trouvé dans un des tiroirs de la cuisine au beau milieu des couteaux, j’ai été retrouvé Castiel et Aminessa et nous nous sommes mis en chemin. Un quart d’heure plus tard nous sommes arrivés chez eux. Aminessa a frappé et Alexy a ouvert en lui tombant dessus.

Aminessa : Aha ! Cette fois c’est toi qui me tombe dessus.

Alexy : Que veux-tu, tu es irrésistible.

Aminessa : Idiot ! … En passant Armin…il est où ?

Alexy : Il est déjà en train de jouer avec Caroline. Tu n’as pas à t’inquiéter enfin pour l’instant.  

Aminessa : Caroline ?... Ne me dis pas…

Alexy : tu nous connais si bien, princesse.

Aminessa : Ne m’appelle pas comme ça !

Castiel : Ah ! Je te l’avais dit… une princesse.

Moi : Ne croyez-vous pas qu’on doit y aller ?

J’avais dit cette phrase un peu agressivement ce qui surprit Castiel mais j’avais laissé mes émotions prendre le dessus. Le control m’avait échappé car je venais de comprendre à quel point Alexy et Aminessa étaient proche et cela me dérangeait, m’énervait à un point.

Alexy : C’est vrai, c’est vrai… Après vous, madame.

Moi : Incorrigible.

Je me suis efforcé de me calmer, on est arrivé dans la salle où Armin était et on a vu leur instrument… Je ne sais pas ça a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, et je n’étais pas le seul.

Castiel : Non mais vous vous foutez de nous là ?!

Armin : Puisque je vous dis que non, tous les deux on est de vrais P-R-O-S. Des années de pratique…

Lysandre : Croyez-vous une seule seconde que l’on va jouer avec ?

Alexy : Oui ! Bon ok on niveau style ça le fait pas mais les gens seront là pour nous écouter alors…

Castiel : Alors rien !

Aminessa : Doucement les gars… et si on testait c’est quand même mieux que rien. Et puis ce sont les seules personnes qu’on a sous la main. Je suis sure qu’Armin et Alexy sont très bon.

… le tremblement de terre qui cassa le vase de la patience.

Moi : Quand bien même, jamais l’on ne jouera avec des instruments de Guitar Hero. Nous n’avons qu’une semaine Aminessa, avec ce délai jamais nous ne trouverons les instruments et les musiciens manquants. C’est impossible !

Aminessa : Tu pourrais au moins les écouter, le talent reste un talent qu’importe la manière dont tu l’exprime. Que tu écrives sur papier ou à l’ordi je te signale que c’est la MEME chose.

Moi : Non !

Aminessa : Tu es si têtu !

Moi : Je suis raisonnable, nuance. Et tu devrais l’être aussi, la musique est un sujet sérieux ce n’est pas quelque chose que l’on peut bâcler comme ça. Alors c’est décidé non.

Aminessa : Très bien, vu que monsieur Lysandre est bien trop raisonnable pour au moins écouter leur talent qui vaut mille fois mieux que le sien, il peut prendre la porte.  Personne ne le retiendra et surtout pas moi.

J’ai été blessé par ce qu’elle a dit. C’est ainsi que je suis parti sans un mot. Peut-être qu’il aurait mieux fallu que je n’accepte pas sa proposition ou que je l’écoute. Mais que voulez-vous ? J’étais simplement…jaloux.

-Fin du Point-de-vue Lysandre-

Alors qu’on s’entendait de nouveau si bien… Rah je ne le comprendrai pas. ! Bon Aminessa respire et expire. Expire doucement et respire doucement… Zen attitude.

Les jumeaux : Euh… Aminessa ?

Moi : Ne vous inquiétez pas je vais bien. Allez, on ne va pas se décourager à cause de lui, ce n’est pas tout mais je dois continuer mes expérimentations pour la fête.

Alexy : Si tu veux on peut t’aider

Armin : Quoi ?! Mais je devais jouer sur ma nouvelle console… Bon Ok pour cette fois.

Moi : Merci les gars !

C’est ainsi que pendant tout le reste de la journée, j’ai cuisiné avec l’aide des jumeaux. Allant à la nourriture bizarre jusqu’à celle qui est carrément glauque. On avait nos boissons qui dégageaient de la brume, des yeux dégoulinants, des araignées en confiserie, un gâteau en forme de tombe d’où sort une main de mort-vivants et ainsi de suite, le tout pour créer l’ambiance d’halloween. Mine de rien, pour confectionner tout ça, ça nous a pris toute la matinée et nous avait  ouvert l’appétit. Comme il ne restait plus rien dans le frigo des jumeaux et qu’il tenait à s’excuser on a été mangé dehors et sans le vouloir nous avons été au Life Breaked , le restaurant de Dake. Ça me faisait bizarre d’y venir en tant que cliente et non en tant qu’employée mais bon je pourrai pour une fois voir le restaurant dans un autre œil.

Lisa : Bienvenu au Life Breaked… Oh c’est vous.

Génial ! On ne pouvait pas mieux tomber…

??? : Laisse, je vais prendre. Hey Sweetie !

Derrière Lisa venait son frère, tout souriant de me voir. Il nous a mis « à la meilleure table » et nous a servis nos plats. Tout en s’asseyant avec nous, en lâchant comme ça son boulot. Dake nous demanda quoi de neuf et Alexy a résumé la situation. Et il a dit « Oh my god »  en me regardant puis il a soupiré en disant « ces jeunes… » .

Moi : Quoi ?

Dake : Alors que vous veniez de vous remettre ensemble… C’est vraiment triste.

Alexy : En venant ils avaient l’air si proche, c’est à peine s’ils ne se prenaient pas la main *soupire*

Moi : N’importe quoi ! *rougit* On n’est jamais sorti ensemble et je ne l’aime pas.

Les jumeaux + Dake : Mensonge !

Moi : Quoi qu’il en soit, là je n’ai ni envie de le voir de nouveau, ni envie de lui parler et encore mois de parler de lui. Sujet clos.

Dake : Mais la fête est dans moins d’une semaine. Comment allez-vous faire ?

Alexy : On n’en sait…

Armin :…strictement rien.

Dake : Je crois que je peux vous aider pour les instruments. Avec toutes les soirées où ils ont joués ici, nous avons eu des bénéfices surprenants, je vous dois bien ça. Et c’est pourquoi je vous autorise à prendre les instruments qu’il vous manque.

Moi : ça ne dérange personne ?

Dake : No. Aucun groupe est prévu avant un moment donc servez-vous.

Armin & Alexy : Merci professeur !

Dake : ça ne me rajeunit pas quand vous dites ça…

Moi : De toute façon cela ne servira à rien si on n’a pas de musicien… et encore moins si on n’a pas répété. Mais merci c’est déjà mieux que rien.

Une fois qu’on a fini de manger et qu’on s’est arrangé avec Dake pour voir quand est-ce que l’on pourra transporter les instruments jusqu’au gymnase, nous sommes partis. Sur le chemin du retour les jumeaux ont tenus à m’accompagner jusqu’à chez moi mais quand j’y suis arrivée. Je n’avais plus envie d’y retourner. Comme on s’est encore embrouillé, il est possible que Lysandre ne soit pas revenu et je ne veux pas voir le vide qu’il aura encore laissé. Et quand bien même il serait là, je ne pourrais non plus supporter l’ambiance tendue qu’il y aura. Alors j’ai demandé à Armin et Alexy si je pouvais rester chez eux aujourd’hui. Ils se sont regardés d’un air surpris mais n’ont pas protesté. C’est ainsi que j’ai passé le reste de la journée chez eux. Le soir commençait à tomber et Alexy s’amusait à me coiffer.  Je me demande s’il ne fera pas coiffeur ou styliste, un peu plus tard je lui ai posé la question et il m’a répondu d’un air triste que ses parents ne le lui permettent pas de faire ce qu’il lui chante comme un bon nombre de chose. Et c’est pourquoi à présent il vit avec son frère.

Alexy : Suite à une dispute avec mes parents, je me suis enfui de chez moi et il m’a suivi. Que veux-tu ? Il ne peut pas se passer de son frère !

Moi : Je dirai qu’il ne peut pas se passer ses consoles…

Il a ri en ajoutant que là c’est ce qu’il doit surement faire. Nous sommes allés le rejoindre et on l’a trouvé en train de…lire. Ça a été un gros choc pour nous. Tellement qu’on était en train de prendre sa température et de déjà appelé les pompiers.

Armin : Hey je vais bien ! C’est seulement la notice de Caroline. J’arrive pas à la cracker…

Alexy : Ah tu nous as fait peur… j’ai cru que tu étais gravement malade.

Armin : Enfin qu’est-ce que vous êtes venus faire ici ?

Moi : On se demandait si t’étais encore en vie…

Alexy : et malheureusement oui.

Armin : Dis que tu tiens pas à moi pendant que tu y es.

Alexy : Pourquoi pas !

Ils ont continué comme ça un long moment avant qu’Armin me propose de les écouter et  de les voir jouer à Guitar Hero. J’ai accepté et j’ai été surprise par leur facilité à jouer malgré que le niveau soit le plus élevé possible. La main d’Armin se baladait sur la guitare avec rapidité et précision, et Alexy battait avec une telle force… C’est comme si ils avaient fait ça toute leur vie! C’était incroyable. Les jumeaux avaient un talent phénoménale ! Même s’il faut avouer que tout ceci n’est qu’un jeu auquel ils jouent. En fait ce qui faudrait c’est qu’il joue avec de  vrais instruments et c’est dans la poche. Si seulement Lysandre acceptait… mais il est si têtu et je ne sais pas pourquoi. Alexy se mit devant moi et inclina la tête avant de me demander si j’allais bien. Je lui ai répondu que oui, et son jumeau m’a dit que j’avais l’air perdue dans mes pensées.

Moi : Ah ça ! Ne vous inquiétez pas j’étais juste en train de me demander pourquoi Lysandre refuse de vous écouter, surtout qu’à présent on a nos instruments…

Armin : Élémentaire ma chère Aminessa…

Alexy :… sa raison a été assassinée par nulle autre que…

Les jumeaux : sa jalousie !

Je les ai regardés incrédule.

Alexy : Eh oui ! C’est aussi simple que un plus un est égal à onze.

Armin : Alex c’est à deux.

Alexy : Comme je le disais : « Eh oui ! C’est aussi simple que dix plus un est égal à onze ».

Moi : Tu tiens vraiment à ton onze, hein ?

Alexy : hehe !

Armin : Vous croyez pas qu’on s’éloigne du sujet ? Genre que Lysandre est jaloux de notre relation avec Aminessa… Je dis ça, je dis rien.

Moi : Jaloux ? Lui ? AHA ! Tu me fais bien rire. De toute façon pour qu’il le soit  ça voudrait dire qu’il tient à moi et j’en doute fortement sinon il m’aurait écouté… en plus on est ami juste ça.

Les jumeaux : Mais il te faut des lunettes ou quoi ?!

Et ils continué comme ça en m’énumérant tout un tas de bêtise sur une relation imaginaire qu’il y a entre nous. Je les ai écoutés mais je leur ai dit que c’était du n’importe quoi. Finalement Armin et Alexy ont fini par abandonner en disant que même si c’était écrit en gros dans le ciel je ne le croirai pas. Comme je n’ai voulu retourner chez moi, j’ai dormi chez les jumeaux et cette fois il n’y a pas eu de dispute comme la dernière fois. Sauf qu’on a tous du dormir dans le même lit car celui d’Armin était « indormable ». Ça s’est avéré difficile mais on a quand même réussi. Pour moi la nuit fut paisible par contre pour les garçons ça été une autre histoire car apparemment ils se ruaient de coup pendant leur sommeil. Et moi qui était entre les deux je n’ai absolument rien ressenti j’ai dormi comme un loir. Quand je me suis réveillée, j’ai immédiatement conçue un plan d’attaque pour la journée. Alexy et Armin devait aider Dake à transporter les instruments jusqu’au lycée pendant que moi j’allais voir Lysandre et lui demander les partitions pour les instruments. J’ai dressé la liste complète des endroits que je connaissais et où il pouvait être. J’ai d’abord été chez moi mais aucun signe qu’il y soit resté hier soir et qu’il est venu aujourd’hui. Ensuite je suis allée chez lui, je me suis souvenue du chemin. J’ai sonné à la porte et la personne qui m’a ouverte n’était pas Lysandre mais Rosalya. J’ai été surpris avant de me souvenir qu’elle venait des fois ici pour rester avec Leigh.

Rosalya (en colère) : Aminessa !

C’est la première fois que je la voyais en colère et j’ai prié pour que ce soit la dernière. Elle était effrayante : ses yeux jaunes brillaient bizarrement et, ses cheveux avaient l’air de défier les lois de la physique et flottaient autour d’elle avec une aura mystérieuse. J’ai frissonné.

Moi : O-Oui…

Rosalya : Comment ? Pourquoi ? … Je vais te tuer ! GRR…

Euh… Je lui ai dit de se calmer et j’ai ajouté qu’on devrait parler sereinement du problème qu’elle a autour d’une bonne tasse de thé. Et c’est ce que l’on a fait, avant de m’adresser de nouveau la parole elle a bu une gorgée de thé, a déposé doucement la tasse sur la table avant de me regarder avec un visage différent. Il exprimait une telle bonté et gentillesse cependant l’aura autour d’elle n’avait pas changé. L’aura était la même. Mystérieuse. Effrayante. Et obscure…

Rosalya : Parlons. N’as-tu rien à me dire ?

Moi : Je ne vois rien.

Rosalya : Ah oui ? *sourire angélique* Pourquoi ne discutons-nous pas de ta dispute avec Lysandre ? J’ai très envie de savoir ton point de vue.

Moi : Ah ça…

Je lui ai tout expliqué et elle s’est tenu la tête en disant que c’était à cause des gens comme moi et lui qu’elle aura bientôt des cheveux noirs.

Rosalya : Et moi qui croyait que vous étiez déjà en train de sortir ensemble et de passer à l’étage supérieur. Vous me désespérez… Mais je te préviens, tu seras ma belle-sœur quoi que tu en penses et je ferai tout pour y arriver, ABSOLUMENT tout. 

Moi : Vas-y mais en ce moment tout ce qu’on fait c’est qu’on s’ignore alors c’est fichu pour que je sois ta belle-sœur. Mais je peux rester ta belle amie !

Rosalya : JAMAIS ! et je te le fais dans toute les langues que je connais. Anglais : Never ; Espagnol : Nunca ; Japonais : 決して ; Latin : numquam etc.  

Moi : J’ai compris Rosa mais…

Rosalya : Non ! Ooooh ! hihihih* rire diabolique*

Je ne sais pas pourquoi mais j’ai eu froid d’un seul coup. Elle s’est rapprochée de moi avec un visage souriant.

Rosalya : Ma petite Aminessa. Demain tu viendras aux Felix Sweeties. 

Moi : Felix Sweeties ? Je ne sais ni où c’est, ni ce que c’est…

Rosalya : C’est un parc d’attraction assez célèbre ici. Leigh et moi avions prévu de nous y rendre et nous avions deux billets en trop. Tiens voilà un plan de la ville et le billet. Alors… tu viendras ?

J’étais sceptique. Qui me disait que ce n’était pas encore un de ces plans tordus ? Et même si ça l’était, je devrais lui faire confiance, non ? Après tout c’est mon amie… mais c’est surtout Rosalya. Et si je refusais, je sens que je risque de le regretter. C’est ainsi que j’ai pris le billet qu’elle me tendait. Et j’ai remarqué que ces mains étaient blessés, presque à chaque doigt il y avait un pansement. Elle ne m’a même pas laissée le temps de lui demander quoi que ce soit, Leigh l’a appelée pour lui demander de l’aide et elle est partie comme une flèche non sans me dire au revoir et me rappeler que je devais ABSOLUMENT venir demain sinon elle me tuait. Aha c’est charmant ! Avant de partir j’ai été dans la chambre de Lysandre et je lui ai pris les partitions dont j’avais besoin, tout en lui laissant un mot pour le signaler. Puis j’ai été au lycée où j’ai retrouvé les jumeaux, je leur ai donné à chacun sa feuille et les clefs pour pouvoir répéter et je suis rentrée chez moi à mon tour pour répéter. C’était bien triste… de répéter toute seule, sans lui. Une maison ne m’avait pas paru aussi vide, aussi silencieuse… J’étais allongée dans mon lit quand je me suis répétée une citation. «  Si vous avez peur d’être seul, n’essayez pas d’avoir raison. »  J’ai esquissé un bref sourire. Ce n’est pas moi qui essayais d’avoir raison… Lysandre est-il vraiment jaloux ? Je me le demande bien et au fond, je crois que je l’espère. Rah Aminessa arrête de penser à lui ! Je n’ai pas pu m’empêcher pendant tout le reste de cette journée, je n’ai jamais cessé… Je me suis couchée, lassée de tout ça mais avant de me m’endormir j’ai quand même souhaité le voir demain…

Moi : Ben bravo ! Maintenant j’ai vraiment envie de le voir demain… je suis  vraiment…Imbécile…

Le lendemain je me suis réveillée un peu en trombe. J’avais complétement oublier de demander à Rosalya à quelle heure je devais les rejoindre et où. Je n’ai pas voulu l’appeler par peur de tomber sur la messagerie ou encore de la réveiller. Même si je me suis dépêché pour prendre mon petit déjeuner et me doucher, j’ai pris un temps fou pour choisir ce que j’allais mettre et je ne sais même pas pourquoi. Finalement j’ai pris à la va-vite un pantacourt et un tee-shirt tombant et je suis partie en prenant le billet et c’est tout. Au bout d’un quart-d’ heure j’étais arrivé devant et le Felix Sweeties n’avait pas encore ouvert. J’ai essayé d’apercevoir Rosalya ou les garçons mais je ne les vis nulle part. Après l’ouverture je les ai attendus des dizaines de minutes à l’extérieur mais rien, en plus j’avais oublié mon téléphone ce qui faisait que je ne pouvais les appeler. Décidée à rentrer chez moi, je me suis mise en route, à peine avais-je fais trois pas que je me cognai dans quelqu’un. Par un heureux hasard, il se trouva que c’était Lysandre.

Lysandre : Que fais-tu ici ?

Moi : La même chose que toi, Rosalya m’a invitée. D’ailleurs… elle est où ?

Il a soupiré et m’a dit que Rosalya avait encore manigancé un plan pour qu’on se retrouve tous les deux. Il a de nouveau soupiré et a dit qu’on n’avait pas le choix, vu qu’on avait un billet autant en profiter.

Moi : On dirait que la perspective de passer une journée avec moi est ennuyante ?

Lysandre : Ce n’est p-

Je ne lui ai pas laissé le temps de finir, je suis rentrée à l’intérieur et il m’a suivi sans un mot et sans essayer de terminer ou de démentir la phrase. Dire que hier je me suis sentie coupable et que j’allais lui dire que j’étais désolée mais là… il peut toujours rêver ! C’est ainsi qu’à commencer notre rendez-vous dans une ambiance très… glaciale. Le premier endroit où on a été, était le royaume des miroirs. Comme son nom l’indique c’était une tente remplie de miroir de tous types, déformant, qui renvoie le reflet de derrière, etc. De temps en temps je regardais son visage dans les miroirs et soudain je m’arrêtai. J’avais vu son reflet, il avait l’air si ridicule. Sa tête était énorme, et son corps était en mode Picasso. J’ai éclaté de rire. Et lorsque mon regard a croisé le sien dans la réalité, je me suis figée et j’ai détourné la tête. Gênée mais aussi en colère. Au final pendant près d’une heure on s’est moqué du reflet de l’autre, malgré les rires il y avait quelque chose qui faisait qu’on était mal à l’aise ou encore fâché. Néanmoins on a décidé de s’amuser. Et on est rentré dans le labyrinthe, où l’on s’est perdu à chaque fois car Lysandre et moi n’avions ni mémoire, ni sens de l’orientation. Un vrai duo de bon à rien… Mais on s’est quand même amusé pendant deux heures, perdus en plein milieu du labyrinthe, enfin jusqu’à ce que j’aborde le sujet des jumeaux.

Moi : Dis Lysandre… je crois vraiment que tu devrais essayer de les écouter.

Lysandre : … on n’en a pas besoin.

Moi : Ne veux pas avoir à tous prix raison, ils sont super. Alexy est vraiment un super b-

Il ne m’a pas laissé finir, il est parti comme je l’ai fait avant d’entrer dans le parc. Il ne voulait strictement rien savoir. Ne voulant pas restée toute seule, je l’ai suivi…

-Point de vue de Lysandre-

Aminessa : Dis Lysandre… je crois vraiment que tu devrais essayer de les écouter.

Je savais de qui elle parlait et cela a fait monter en moi une bouffée de chaleur.

Moi : … on n’en a pas besoin.

Aminessa: Ne veux pas avoir à tous prix raison, ils sont super. Alexy est vraiment un super b-

Je ne l’ai pas laissée finir, je suis parti, je ne voulais strictement rien savoir. Le simple fait qu’elle prononce son prénom m’a irrité. J’en avais assez de me sentir mal à chaque fois qu’elle parle de lui, à chaque fois que je remarque leur proximité… Elle m’a suivie, d’abord sans un mot puis m’a demandé qu’elle était la  prochaine attraction et c’est là que j’ai vu un immense bâtiment sombre et devant la porte il y avait un écriteau où il était écrit « Le Cauchemar Noir ». Je ne sais pas pourquoi mais j’avais envie d’y aller et je lui ai proposé.

Aminessa : euh… je-je ne crois pas. Pas envie.

Moi : Aurais-tu peur ?

Aminessa : Pe- Pas du tout !

Moi : D’accord, donc rien ne t’empêche d’y rentrer avec moi.

Aminessa : Rien ne m’y empêche en effet, mais il se fait tard et j’ai un petit peu faim. Et si on n’allait manger ?

Sans même lui répondre je l’ai poussé vers l’édifice, j’ai ouvert la porte tout en respectant la célébrissime formule « Les femmes d’abord ». Quand j’ai fermé la porte, la première chose qui nous a frappés était l’obscurité. Il faisait si noir qu’on ne pouvait rien distinguer, je l’ai entendu devant moi gémir. Puis à un moment je ne l’ai plus entendue, je croyais qu’elle venait de s’arrêter et j’avais tort. Je l’avais perdue. J’ai réfléchi à la meilleure solution pour la retrouver, j’étais en grande réflexion quand j’ai entendu des pleurs. Au début je croyais que c’était une petite fille mais quelque chose m’a dit que je me trompais. J’ai donc suivi les pleurs avec tant bien que mal  et je suis arrivé près d’elle. J’en étais sûre, la personne à côté de moi sentait la cannelle comme elle.

Moi : Aminessa ?

Aminessa : Lysandre ? C’est toi ?

Moi : Ou-

Je n’ai pas eu le temps de terminer ma phrase qu’Aminessa s’est jetée sur moi. Elle tremblait. On est sorti  et c’est là que j’ai vu qu’elle n’avait pas arrêté de pleuré. Je lui ai passé un mouchoir mais ça a été inutile, la fontaine continuait de couler. J’ai essayé de comprendre pourquoi Aminessa pleurait toujours alors qu’on était déjà sorti depuis un moment et je me suis souvenu. Elle avait peur du noir. Et moi, je l’ai entrainé dans un endroit très sombre. Je me suis senti horriblement coupable. Je l’ai enlacé pour qu’elle se calme et je lui ai murmuré que j’étais terriblement désolé. Une fois cette séance de pleurs finie, elle m’a souri et a dit qu’elle avait une faim de loup.

-Fin du point de vue de Lysandre-

J’avais tellement honte d’avoir sangloté comme une madeleine. Mais c’est juste que… je déteste être dans le noir. J’ai chassé le souvenir qui commençait à apparaitre dans ma tête et j’ai marché à coté de Lysandre. C’est vrai qui se faisait un peu tard pour essayer de trouver quelque chose à manger mais on a fait avec. Tout en marchant une espèce de stand-restaurant nous a appelé notre attention. On est rentré à l’intérieur et une serveuse nous a accueillis.

Serveuse : Bienvenue au Susery. Une table pour deux tourtereaux c’est ça ?

On a rougi, on était tellement mal à l’aise.  

Moi : Nous ne sommes pas…

Lysandre : Pas du tout en fait.

Serveuse : Oh ! Pourtant j’avais cru… Puis-je vous posez une question ? Pourquoi vous tenez-vous la main alors ?

Nous avons tous les deux dirigés nos regards vers nos mains qui s’enlaçaient. Depuis que Lysandre m’avait tendue sa main pour qu’on aille chercher un endroit pour treize heures, je ne l’avais pas lâché. Ce contact, je le trouvai si normal, si sécurisant… si chaleureux que je ne me suis aperçue de rien. D’un coup nous nous sommes lâchés et éloignés en rougissant. La serveuse a rigolé et nous a placés à une table. Quand on s’est installé, on s’est tous les deux senti très mal à l’aise, la table avait été décorée dans une ambiance tout à fait romantique. Ce qui ne collait pas du tout avec nous, surtout en ce moment. On attendait nos plats dans un silence glacial quand Lysandre a pris une rose rouge dans le vase, l’a sentie et me la tendu avec un sourire. En une fraction de seconde, mon cœur s’est mis à tambouriner.

Lysandre : Même si on ne l’est pas ne gâchons pas l’ambiance et faisons semblant. J’aimerais tant voir tes talents d’actrice en présence d’autres personnes que tu ne connais pas. Donc…accepterais-tu cette rose ma muse ?

Pour la troisième fois, je suis devenue rouge mais j’ai quand même pris la rose. Avec un stupide sourire sur mon visage.

Moi : M-merci.

Lysandre : Moi qui trouvais cette rose sublime… à coté de toi elle a perdu toute son éclat… Et tout ça parce que tu es la plus belle fleur de ce monde.

Moi : A-Arrête de dire des bêtises! T’es vraiment idiot…

Lysandre : Que veux-tu ma fleur, l’amour est un virus qui empoisonne la raison en présence de l’être aimée. N’ai-je pas raison ?

Moi : …Je suis d’accord avec toi.  Et je suppose que cette phrase enjôleuse sort de  ton esprit, mon lys.

Il a été amusé par le surnom que je lui ai donné et il a continué. J’ai fait de même et pendant tout le repas nous avons joué aux amoureux. Un rôle où l’on n’avait même pas besoin de faire semblant… et même après, quand on est sorti, on est allé s’assoir dans un endroit un peu plus reculé où il y avait de très belles fleurs. Et on a attendu un long moment, assis l’un à côté de l’autre. Il ne s’est rien passé, on ne disait, on ne faisait rien cependant il y avait quelque chose. Quelque chose qui se passait sans que rien ne se passe. C’était simplement magique. Puis il s’est levé et m’a aidée à me lever.

Lysandre : Il commence à se faire tard, peut-être devons-nous rentrer ?

Moi : … On ne peut pas rester un peu plus longtemps ? Juste le temps de faire une dernière attraction pour clore cette sortie.

Lysandre : Selon tes désirs, je te le dois bien.

Moi : Je t’ai déjà dit que tu n’as pas à te sentir si coupable. Mais… j’accepte ta proposition allons… là.

J’avais choisi la grande roue, comme ça. Je n’avais pas de raison précise, j’ai toujours voulu en faire. C’est ainsi que Lysandre et moi, nous y sommes allés. Le manège s’est mis en route et, au fur à mesure qu’on montait et que le sol s’éloignait je me sentais pris de vertige, j’avais un nœud au ventre. J’ai déglutis. J’avais du mal à regarder autre chose… J’ai soudain eu la peur de ma vie, quelque chose s’était posé sur ma main. Doucement j’ai regardé ce que c’était, puis j’ai soupiré ce n’était que celle de Lysandre qui me regardait inquiet.

Lysandre : ça va ?

Moi : Oui, bien sûr ! *sourire forcé* Ici la vue est superbe, non ?

Lysandre : Aminessa….

Moi : Très bien. Lys j’ai… le vertige.

Imperceptiblement son visage a changé et il s’est « énervé » contre moi en me disant que si je l’étais pourquoi j’ai voulu monter ici. Je lui ai répondu que je ne savais même pas moi-même… mais que j’aimais bien le fait qu’on pouvait être tranquille tous les deux. Lysandre a soupiré puis a souri. Il a serré encore plus ma main et a levé mon menton avec un de ses doigts, avant de dire une phrase qui m’a tellement chamboulé que le monde s’est arrêté.

Lysandre : Alors ne regarde que moi maintenant.

Et c’est ce que j’ai fait. J’ai regardé ses yeux. Emeraude et citrine. Je ne l’ai pas quitté du regard. Ba-boum ! Ba-boum ! Ba-boum ! Ba-boum ! Petit à petit le nœud au ventre s’est défait, à la place j’ai senti autres chose… comme des milliers de papillons qui y volaient. J’étais complétement envoutée… et j’ai souri. Sourire qu’il a rendu.

Moi : Lys-                                                                                                         

A peine avais-je parlé que notre cabine a été prise d’une secousse et la roue s’immobilisa en faisant un bruit bizarre. Comme s’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Il fallait aussi ajouter que par un malheureux hasard, nous nous trouvions à l’endroit le plus au haut du manège. Et que j’ai commencé à paniquer… et quand un des personnels parla dans un mégaphone cela n’arrangea rien.

Personnel : Euh… Nous sommes désolés pour ce…hum… léger contretemps mais… il y a comme un petit problème. Et…hum… vous allez rester coincés là  jusqu’à ce notre réparateur aura… et bien disons réparé ce qui ne va pas… Mais vu qu’il est à ce moment à l’hôpital ça va prendre un certain…hum… moment avant que vous ne pourrez sortir. Euh… Ce qui sont tout en haut n’essayez pas de descendre la roue est comment dire…hum… pas très stable. Les secours seront là d’une minute à l’autre donc…hum… ne restez pas calme. Euh désolé, je voulais dire… garder votre calme.  Votre vie ne court aucun danger pour l’instant… hum hum… Merci de votre appréhension… Euh non compréhension. Euh… hum… Bonne soirée… Eh ! Comment on coupe ça ? Je n’aimerais pas qu’ils entendent que les secours ne seront pas là avant au moins quatre heures et que l’on n’est pas sûr que la roue… Oh merde !

Super rassurant ce discours. Evidemment, il a été tellement rassurant que je me suis mise à paniquée encore plus. Cependant Lysandre m’a encore aidé à surmonter ma peur.

Lysandre : Ne t’inquiète pas, même s’il se passe quelque chose je te protégerai. Après tout je ne suis pas le chevalier de Princesse.

Moi : Oh Lysandre !

Lysandre : Sinon cette journée, comment l’as-tu trouvée ?

Moi : Sublime ! Même si…

Lysandre : Oui, même si…

Moi : ...Il faut que je te dise. Pour le concert, je sais que tu as quelque chose contre les jumeaux mais s’il te plait, pour moi, même si tu ne les acceptes pas au moins écoute-les une fois. S’il te plait.

Il n’a pas répondu, il a même laissé un long moment se dérouler avant de soupirer, résigné.

Lysandre : Très bien… mais à une condition.

Moi : Merci ! Je ferai quasiment tout ce que tu voudras.

Lysandre : Je veux que tu acceptes ce que je vais te demander… sauf si bien sûr tu n’en as pas envie.

Moi : De quoi parles-tu ?

Lysandre : Accepterais-tu de m’accompagner à la fête d’halloween car si j’ai bien compris on vient en couple ?

Si j’avais répondu toute suite, j’aurai rougi et bégayé. Mais l’information a mis un long moment avant d’arriver à mon cerveau, et par la suite elle a provoqué un disfonctionnement complet. Mais j’ai soufflé et j’ai essayé de garder mon calme. Ça me semblait si impossible pourtant j’ai réussi, réussi me contenir.

Moi : A une condition.

Lysandre (souriant) : Je te signale qu’on ne peut pas ajouter une condition à une autre… mais que souhaites-tu ?

Moi : …que tu me le redemandes de la même façon que tout à l’heure quand on faisait semblant.

Lysandre a paru surpris, puis il a rigolé deux secondes et a demandé le sourire aux lèvres.

Lysandre : Ma chère fleur…Accepteriez-vous de me faire le plaisir de m’accompagner au bal d’halloween ?

Moi : Il vous en aura fallu du temps ! Il est plus qu’évident que j’accepte avec plaisir.

Lysandre : Tout le plaisir est pour moi.

Il a pris ma main et lui a fait un baiser. J’ai dû rougir à un point inimaginable. Et ensuite Lysandre a eu le malin plaisir de se moquer de ce rougissement. Je lui ai donné un coup à l’épaule pour qu’il arrête mais ce ne fut pas le cas et continua à m’embêter. Puis je ne sais comment, on a commencé à se battre à coup de citations. Et j’ai dit : « La vie est comme un arc-en-ciel : il faut de la pluie et du soleil pour en voir les couleurs. » Il a approuvé et, au lieu de me répondre par une autre citation, il m’a montré le soleil qui se couchait. C’était magnifique. J’ai posé ma tête sur son épaule et j’ai regardé le coucher de soleil. C’était si reposant que je me suis endormie.

-PDV Lysandre-

Il devait être dix-neuf heures et nous n’étions toujours pas descendus. Aminessa s’était endormis une heure plus tôt, elle devait être fatiguée après cette journée. J’ai souri, oui cette journée a été particulièrement bonne. Pendant que je me perdais dans les souvenirs de cette journée, un vent froid entra dans la cabine où nous étions. J’ai regardé Aminessa, avec les vêtements qu’elle porte en ce moment elle risque d’attraper froid. J’ai donc enlevé ma veste et je le lui ai mis. Puis j’ai attendu les secours en pensant, je n’avais rien d’autre à faire car j’avais oublié mon carnet… d’ailleurs où est-ce qu’il pouvait être ? Je n’en savais rien mais me connaissant, je le retrouverai quand même. Enfin ce n’était pas ce qui me préoccupait le plus.

Moi *murmurant* : Je dois le faire… mais je ne sais pas si cela marchera, si c’est le bon moment… tout me pousse à abandonner pourtant je ne peux m’en empêcher. Mais oserais-je ? Non ! …Je ne dois pas être si lâche.

J’ai regardé Aminessa et je me suis dit bientôt. Je le ferai bientôt.

-Fin PDV Lysandre-

Il était vingt heures quand nous sommes enfin descendus et qu’on a pu rentrer chez nous. Lysandre m’a raccompagnée jusqu’à chez moi, puis est rentré chez lui. J’ai vite fait le résumé de la journée en m’écroulant dans mon lit, tout était simplement génial.  Le lendemain Lysandre ainsi que Castiel sont venus au lycée pour écouter les jumeaux qui ont joué comme des pros et les garçons ont été d’accord. C’est ainsi qu’on a commencé à répéter. Tout le temps sans presque jamais s’arrêter. Pendant trois jours on se retrouvait au gymnase et on jouait jusqu’à la nuit tombée. La veille on a fait une dernière répétition et tout s’est bien déroulé. Le lendemain j’ai dû venir très tôt avec les jumeaux pour une réunion du Comité d’Evénement. 

Alexy : Ah c’est si embêtant d’organiser !

Armin : Dis pourquoi nous avions accepté ?

Moi : Parce-que vous étiez naïf et vous avez cru que se serez amusant ?

Les jumeaux : C’est pas plutôt parce-qu’ on voulait t’embêter toute la journée ?

Moi : Ouais mais organiser vous embête tellement que vous n’avez même plus le temps pour me le faire. Oh quel dommage !

Armin : Quelle ironie !

Alexy : Oh mais ça nous empêche pas de le faire…Et si tu nous parlais de ton rendez-vous avec Lysandre ?

Quoi ? J’ai été si surprise par ce qu’il a dit que j’en ai fait tomber mes feuilles. Comment avait-il su ? … Et puis la réponse m’est venue d’elle-même : Rosalya. C’était aussi simple.

Moi : De quoi tu parles ? Tiens vous avez fini ? Je vais donner les papiers à l’administration. Bon ben on se revoit ce soir c’est ça ? A plus les gars.

Je ne leur ai pas donné le temps d’en placer une, j’ai pris les papiers et je me suis dirigée dans le bureau des délégués. Là-bas j’ai rencontré Nathaniel et Melody, de qui j’ai appris qu’il y aurait un nouveau qui sera transféré au retour des vacances mais ils ne m’ont pas donné plus de précision. Et en sortant j’ai entendu Melody refuser un rendez-vous avec Nathaniel car celle-ci sortait avec les filles pour choisir son costume. Costume ? Ah oui ! J’avais complétement oublié d’en prendre un. L’après-midi j’ai appelé en urgence Rosalya qui m’a invité à venir avec elle avec un plaisir évident. J’ai donc rejoint Rosalya, Iris, Violette et Melody au Centre dans la boutique de Leigh. Et c’est là qu’à commencer l’enfer. Rosalya a d’abord choisi un vêtement pour Violette qui est partie se changer. Et puis elle est sortie… habillée en lapine. On a éclaté en fou rire. 

Violette : C-C’est si ridicule ? sniff…

Moi : Mais non ! Il te va à ravir.

Violette : Ah oui ?

Rosalya : Puisque l’on te le dit ! Ensuite à ton tour Iris. *rire démoniaque*

Iris : Rosa, il y a des fois… où t’es effrayante. 

Rosalya : T’inquiète c’est mon état normal… toi enfile ça.

Elle a donné un ensemble à Iris qui est parti dans la cabine. Celle-ci est sortie rouge et vêtu en sirène. Il y a de nouveau eu une crise de rire générale. La sirène a dit qu’elle ne porterait pas ça et Rosalya s’est montrée très…persuasive. Il n’y avait plus à discuter. Puis c’était le tour de Melody d’y passer, et notre très cher styliste a dit qu’elle lui a pris une tenue qui irait avec celui d’une certaine personne. C’est ainsi qu’elle est sortie de la cabine, vêtue de bleu, en policière. Cette fois-ci il n’y avait pas de rire mais des sifflements. A son tour, Melody a rougit. Ça devait sacrément embarrassant… mais c’était amusant tant que ce n’était pas ton tour. Mais voilà, c’était maintenant à moi d’y passer.

Rosalya : Ma très chère belle-sœur, je t’ai confectionnée de mes belles mains un costume qui s’accordera parfaitement avec celui de ton prince…hi hi hi ! Allez-va donc m’enfilez ça.

Je suis allée dans la cabine et je me suis changée. J’ai enfilé une robe noire et violette datant un peu de l’époque, déchirée et qui m’arrivait au genou. Waouh ! C’était simplement magnifique. Quand je suis sortie, mes amies sont restées bouche bée sauf Rosalya qui a souri, fière et satisfaite de son chef-d’œuvre. Je me sentais gênée…

Melody : Tu représentes vraiment halloween.

Iris : Waouh ! T’es magnifique !

Violette : C’est vrai.

Rosalya : Aha ! Et ce n’est pas fini, là vous n’êtes qu’habillée mais laissez-moi vous coiffés et vous maquillez et à ce moment-là vous serez superbes !

Moi : Tu sais qu’on doit être horrible ?

Rosalya : Eh bien vous serez horriblement sublimes ce soir ! Allons, allons, nous n’avons plus beaucoup de temps.

C’est ainsi que pendant tout l’après-midi, elle s’occupa de nous pour nous rendre horriblement sublimes. Pour les filles, elle ne leur a presque rien fait mais quand elle est arrivée  moi…il  y a eu un sourire démoniaque sur son visage. A la fin je ressemblai vraiment à une fille sortie d’un film d’horreur. J’avais les cheveux bouclés et un peu en pétard, du mascara sombre, un rouge à lèvre noir et les ongles peint avec du noir brillant. Quand Rosalya a regardé son résultat final elle a joint chacun de ses doigts avec les autres de son autre main et a dit « Excellent » !

Iris : Les filles on se rejoint au lycée ?

Violette : Oui.

Melody : Avant, je dois rentrer chez moi.

Moi : A toute à l’heure !

J’avais décidé d’accompagner Rosalya jusqu’à chez elle pour la remercier de tout ce qu’elle avait fait pour moi. Nous sommes entrées dans sa maison et j’ai remarqué que ses parents étaient absents. Elle se changeait pendant que je l’attendais dans le salon.

Rosalya : Oh ils travaillent donc ne t’inquiète pas… Il est quelle heure ?

Moi : Dix-sept heures quinze. Pourquoi ?

Rosalya : Leigh va venir me chercher dans quarante-cinq minutes. Il faut que je me prépare. Alala… je n’aurai jamais cru qu’il aurait voulu venir à une fête de lycéen, il est si gentil. En plus on va porter le même déguisement !

Moi : Que vas-tu porter ?

Rosalya : C’est une surprise ! hi ! hi !

Moi : Tu as l’air vraiment de bonne humeur. Qu’est-ce qui te rend si heureuse ?

Rosalya : Pleines de choses ! Ce soir sera une soirée…

Moi : Phénoménale ?

Rosalya : une soirée monstre !

Moi : Mortel !

Puis elle est venu me voir habillée en vampire, de fausses canines sortaient de sa bouche, elle portait une robe d’un rouge qui rappelai le sang et une cape aussi noir que possible. C’était simplement magnifique. Je le sentais, ce soir allait être une nuit magique. De plus la folie de Rosalya se transmettait, si bien que je suis devenue moi-même folle d’impatience et d’excitation. Quelques minutes avant que Leigh ne vienne la chercher, Rosalya m’a viré de chez elle car Lysandre sera là et il ne faut en aucun cas qu’il ne me voie maintenant.

Rosalya : ça porte malheur ! Je t’assure, un marié ne doit jamais voir sa promise avant le mariage.

Moi : Mais on va pas se marier !

Rosalya : Peut-être pas maintenant mais dans quelques années…enfin bref ! Zou ! Sors d’ici et que je ne te revoie plus qu’au lycée.

Moi : J’ai compris on se voit toute-à-l’ heure Dracula.

Et je suis partie en direction du lycée. Il y avait vraiment beaucoup de monde quand je suis arrivée dans le gymnase, j’ai regardé pour la première fois notre décoration d’un autre œil. La salle était vraiment lugubre, j’en ai eu froid dans le dos. Franchement l’idée d’Armin de mettre des réverbères en guise de lumière était géniale pour cette soirée d’halloween. La poupée avec un couteau qui traversait la salle a réussi à me surprendre. Cette décoration est simplement monstrueuse, c’est génial ! Et la musique. Oh mon dieu ! C’est tellement effrayant que ça en devient génial ! Je me suis dirigée vers Iris et les autres. Lysandre, Leigh et Rosalya n’étaient pas encore arrivée mais il y avait déjà une bonne partie des gens que je connaissais. Nathaniel était habillé en mousquetaire et portait à la ceinture une fausse épée, quand à Castiel c’était un pirate, un véritable voleur. Même avec des déguisements ces deux-là sont vraiment opposés. Alexy portait un costume de majordome, ressemblant à celui de Sébastian dans Black Butler. Mais je ne voyais pas Armin. Quand j’ai voulu poser la question, la réponse à surgit de nulle part. Armin a atterri devant moi comme un ninja et justement c’est comme ça qu’il était habillé. C’était assez marrant !

Castiel : Hey Princesse t’es épouvantable !

Moi : Merci. Au moins toi, le pirate Chaperon Rouge, tu sais aligner tous les éléments pour faire une phrase.

Nathaniel a rigolé. Et Castiel l’a mal pris et a essayé de provoquer aussi Nathaniel. C'est ainsi qu’ils ont commencé un duel, l’un avec son épée et l’autre avec son sabre. C’est Melody qui a cessé le combat avec sa matraque et a cogné avec sur les deux garçons qui ont arrêté.

Castiel : Vous ne trouvez pas que la jupe de la policière n’est pas un peu trop courte.

Melody : Tu peux parler, toi on voit tout ton torse.

Iris : C’est vrai, tu pourrais au moins mettre un tee-shirt.

Castiel : Je te signale, belle sirène que tout ton ventre est aussi dénudée.

Violette : Ce n’est pas de sa faute ! C’est Rosalya qui a choisi nos costumes…

Alexy : En tout cas, t’es toute mimi Violette.

Armin : Alors une lapine t’aime bien, mais moi t’as presque pas voulu me laisser sortir comme ça.

Moi : Je suppose qu’au départ t’as voulu faire genre Sasuke, avec ses yeux en Sharigan ?

Les jumeaux : Touchés !

Armin : En attendant toi tu ressembles à la mariée de l’épouvante dans  Zombie-Wond.

Moi : Comme si je l’avais voulu !

??? : Mais moi, je te trouve sublime.

Je me suis retournée, Lysandre était enfin là. Habillé en prince de l’ancienne époque, il sortait tout droit du XVI siècle et pourtant tout cela ne l’empêchait pas d’être magnifiquement monstrueux. Rosalya était aussi là mais devait surement être avec Leigh dans un coin.

Castiel : Oh le prince de la Princesse est là !

Moi : Un pirate ne mérite que la potence donc… la ferme.

Lysandre : Arrêtez tous les deux…

Violette : Waouh !

Armin : Où est-ce que tu as trouvé cette antiquité ?

Alexy : Armin surveille ton langage, il pourrait te couper la tête.

Iris : Vous allez bientôt jouer, vous êtes prêt ?

Tous : Ouais !

Moi : Jouer ?

J’avais complétement oublié le concert jusqu’à maintenant. Mon cœur a commencé à s’accélérer, une boule s’est formée au niveau de ma gorge. J’étais prise de panique, je commençais à être stressé. Et tout le monde l’a vu. Ils ont tous essayé tant bien que de mal de m’aider.

Castiel : On va juste jouer devant une centaine de personnes qui auront tous le regard braqué sur toi, et si tu joues mal, t’aura la honte jusqu’à la fin du lycée au moins. Mais une Princesse ça à du cran alors t’en fais pas.

Alexy : Il a raison, tu n’as pas à stresser. Regarde expire lentement, respire lentement. Petit à petit fais le calme dans ta tête et si ça peut t’aider ferme les yeux.

Armin : Prends, c’est pour ta gorge.

Armin, lui n’essaya pas de me donner un conseil mais il me tendit un bonbon au miel. Malgré le fait qu’ils ont tous fait un effort, rien ne m’apaisait complétement. J’avais peur d’être trop détendue, tellement que j’oublierai les paroles. Ou pire ! C’est là  qu’est apparue Lysandre, qui d’une main a caché mes yeux et de l’autre a pris la mienne. Il m’a dit de souffler comme l’a dit Alexy, de prendre confiance en moi, de faire comme aux répétitions d’oublier où je suis et de ne faire qu’un avec la musique. Nous sommes montés sur l’estrade improvisée, et nous avons joué. Lysandre commença avec son piano, mon cœur battait toujours vite mais je m’étais calmée. Jouer devant tout ce monde est épouvantable mais quand on voit que les gens apprécient ce que l’on fait, ça devient nettement plus agréable. Et c’était génial ! A la fin tout le monde réclamait qu’on joue une deuxième fois ; c’est ce qu’on a fait.  Jamais je n’aurai cru que jouer était si épuisant. C’était enfin fini. Des personnes que je ne connaissais pas sont venu nous féliciter, ça m’a fait chaud au cœur. Puis au milieu de tout ceci j’ai senti un regard sur moi, j’ai tourné la tête de tous les côtés mais je n’ai vu personne.

Alexy : ça va ?

Moi : Oui ! Je suis juste épuisée !

Armin : C’est sûr je n’ai même plus de main pour m’amuser avec Karen.

Castiel : Pff… débutant !

Moi : Oh toi ça va.

Castiel : T’as un problème la mariée de l’épouvante ?

Lysandre : Vous n’allez pas recommencer ? Surtout que l’on a joué encore mieux que prévu.

??? : Oui c’était parfait à un petit détail près.

J’ai tourné la tête pour voir qui c’était évidemment, j’aurai du m’en douté ça ne pouvait être que Ambre. Elle était habillée en Cléopâtre, Li et Charlotte portaient des bandelettes elles sont supposées être des zombies.

Li : Oui la voix qui chantait était à s’en arracher les oreilles.

Ambre : En plus elle a sorti d’où sa tenue ? De la tombe de ses parents ?

Castiel : Tu ferais mieux de te taire Ambre.

Ambre : Catieloumonpiratevouleurdecoeurtoutadorable tu vas pas te fâcher parce que je dis simplement qu’elle est habillée comme un sac !

Moi : Ma chère Ambre, au cas où tu ne saurais pas que Cléopâtre était brune, tu peux retourner te rhabiller car l’époque scarabée blondasse est dépassée, même pour halloween.

Elle est partie en colère sans un mot, mais je savais qu’elle ferait tout pour se venger. Mais ce n’était pas grave quoi qu’elle fasse cela ne me faisait plus rien. Nous avons continué de parler jusqu’à ce que les jumeaux me rappellent qui se faisaient un peu tard et qu’il fallait dévoiler qui était le Roi et la Reine de ce bal. Les garçons n’ont pas voulu parler devant tout le monde alors j’ai dû présenter l’événement moi-même pendant qu’ils portaient les couronnes.

Moi : …Maintenant nous allons savoir qui est la Reine de cette soirée d’halloween. Et le titre revient à… *roulement de tambour* …Ambre ?!

Tous ceux qui étaient là ont protesté, personne n’avait dû voter pour elle et Ambre avait dû trafiquer les votes mais cela ne l’a pas empêché de venir chercher la couronne avec un sourire satisfait. Le public a commencé à s’agiter, j’ai regardé Alexy et Armin, il fallait agir vite. Et c’est là que j’ai eu l’idée du siècle. J’allais peut-être le regretter plus tard mais je n’ai pu m’en empêcher.

Moi : Voyons calmez-vous.

X : C’est une tricheuse !

Moi : Je sais, je sais. Mais laissons-la à son titre, après tout on votait pour la personne la plus monstrueuse ce soir. Et je crois qu’Ambre bat largement tout le monde dans ce domaine. Donc maintenant inclinez-vous tous devant la plus horrible monstruosité, notre reine Ambre.

Il y a eu un fou rire général, tout le monde rigolait de façon plus ou moins bruyante. Le visage d’Ambre avait tourné au rouge, presque violet, elle était en colère  et c’était magnifique. Puis le Roi fut appelé et à ma plus grande surprise le Roi était Lysandre. Cela ne devait pas m’étonné il avait un de ces costumes ! Puis je me suis souvenue que pour clore le bal, le Roi devait danser avec la Reine, et je l’ai très mal pris. Je ne pouvais supporter l’idée que Lysandre danse avec Ambre. Cependant encore à ma plus grande surprise, Ambre s’est pris un râteau monumental devant tout le monde, car au lieu de danser avec elle lors de la Danse des Majestés, il me l’a proposé à moi. Il s’était agenouillé et me l’avait dit de façon si…waouh ! La danse commençait et nous avons suivi le rythme. Mon cœur battait si vite, que même la chamade ne pouvait pas en être la cause. On était les seuls à danser mais ce n’était pas ça, c’est ses yeux.  Vert et Or. Il me regardait, je le regardais. C’était magique. Puis d’un seul coup il n’y a pas eu de musique encore. Le morceau s’était déjà terminé.  Mais j’avais encore envie de danser avec lui. C’est alors qu’un slow a commencé et qu’il m’a proposé de l’accompagner. J’ai accepté. Tout en dansant, aussi proche que l’on pouvait, on discutait.

Lysandre : Alors comme ça, moi aussi je suis la plus horrible monstruosité, le Roi ?

Moi : Non ! Toi c’est différent… tu as fait un effet monstre que tout le monde a apprécié.

Lysandre : Donc pour toi je suis un monstre ?

Moi : Ne dis pas ce que je n’ai jamais dit !

Lysandre : Alors que suis-je pour toi ?

Moi : Tu es mon soleil, mon lys et moi je suis ta fleur.

Lysandre : … Je vois. Tu veux bien m’accompagner dehors ?

J’ai froncé les sourcils mais je l’ai quand même suivi dehors, en abandonnant le slow. On s’est arrêté dans un endroit isolé de la fête, il a regardé le ciel, les étoiles. J’ai fait de même. Que se passait-il ? On est resté un long moment dans le silence. Pendant ce temps je pensais, une soudaine envie m’a poussé à prendre conscience de mes sentiments pour lui. Je l’aime. Sa façon d’être, quand on se chamaille à coup de citations, ses yeux…tout. Et je me disais que si je ne le faisais pas ce soir, j’allais le regretter… comme si tout se jouaient maintenant. Au diable cette tradition où les garçons font les premiers pas ! Pourtant je ne savais pas si lui m’aimait. A chaque fois on en a rigolé, on n’a jamais pris ça au sérieux et maintenant je ne sais pas quoi faire. S’il éprouve quelque chose… mais j’ai décidé de prendre mon courage à deux mains. Sauf que je ne savais pas comment m’y prendre. Alors mon premier geste ou réflexe a été de prendre sa main et… j’ai vu qu’il cherchait la mienne. Lysandre a remarqué ce que je faisais et nous avons interrompus nos gestes. J’ai détourné la tête et rougi comme une tomate. Cependant Lysandre a pris ma main comme si il n’y avait rien de plus normal, puis il m’a regardé. Mon cœur n’a cessé d’accélérer. Je le sentais sortir de ma poitrine.

Lysandre : Pour une fois les mots me manque et je n’arrive pas à parler. *soupire*

Moi :… tu n’as qu’à dire ce que tu as sur le cœur, c’est le plus simple.

Lysandre *souriant* : Ce que j’ai sur le cœur ? Je ne sais pas mais je sais que toi, Aminessa tu es à l’intérieur de mon coeur. Depuis que tu es arrivée, j’ai eu le coup de foudre. Oui… et plus je te connaissais, plus j’étais sûr que j’avais des sentiments à ton égard. J’aurai aimé te le dire avant mais les circonstances ont fait que je n’ai pas pu donc je vais te le dire maintenant. Tu n’es pas obligé de répondre quoi que ce soit, je veux simplement que tu entendes… J’aime la fille que tu es à l’intérieur, j’aime quand on se chamaille à coups de citation, j’aime te taquiner, à propos de tout un tas de chose comme quand je fais semblant d’être ton prince. Mais en vérité j’aimerais l’être car Aminessa… je t’aime.

Il m’a laissée bouché bée. Je ne savais pas quoi faire. J’étais si surprise, si joyeuse que j’avais envie de le crier sur tous les toits mais la surprise me laissait statufiée. Mais j’ai souri à mon tour, heureuse.

Moi : Oh Lysandre tu en as mis tellement de temps… moi aussi j’aime t’embêter, quand on se chamaille avec des citations, quand je joue la comédie avec toi. Le simple fait d’être là avec toi me suffit plus qu’autre chose. Moi aussi j’aimerais être ta princesse, moi aussi… je t’aime.

Lysandre m’a regardé surpris puis a esquissé un sourire. Plus tard il m’a rapproché de lui, nos corps se touchaient, je sentais son cœur battre. Il me regardait et son regard me brulait en un instant. D’une main il souleva délicatement mon menton et m’embrassa. Ce fut un baiser si doux, si indescriptible. Le monde qui nous entourait n’avait plus d’importance, seul nous importait le contact de l’autre. Le baiser se fut plus profond. Il avait un goût de  miel si délicieux, si fondant. Je me sentais bizarre… mais cela ne me faisait rien, tout ce que je voulais c’était continuer. Malheureusement nous avons été interrompus par quelqu’un qui venait dans notre direction, une ombre masculine. Au fur et à mesure qu’elle s’approchait, je voyais qui c’était. J’ai ouvert les yeux ronds. Non… Impossible. Je sentis à l’intérieur de moi comme un truc en verre tombé lentement puis finir par se casser en un millier de fragment dans un bruit cristallin.

Inconnu : Ness ?

Moi : Eric ?! 



31/10/2013
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