MANA

MANA

Fan Fic - Chapitre 3

 Bonjour/ Bonsoir! Comme toujours c'est un peu (très long) mais ça fait toujours plus de plaisir. N'hésitez pas sur les commentaires! Alors voilà, mais avant petit rappel de la fin du chapitre 2:

 

Lysandre : Alors pourquoi  pleures-tu sans arrêt ?

Moi : Je ne veux pas t’embêter avec ça…

Lysandre : L’amitié sans confiance est une fleur sans odeur.

 C’était magnifique, je notai dans un coin de ma tête cette citation. Je le regardai dans les yeux. Il me considère comme son ami… Avec sa main, je tournerais enfin la dernière page de ma triste histoire et je pourrais enfin écrire ma nouvelle vie…

Moi : Merci… (Je soupire et puis je souris tristement)…Il était une fois…

 

« Ma sœur et moi avons vécu dans un orphelinat. Nos parents sont morts par les blessures causées par l’incendie de notre maison, nous, on en était ressortis indemne physiquement. Mais mentalement, non. Cette accident nous a rapproché…On était inséparables, de vraies jumelles. Et je le dit dans tous les sens du terme, elle était bien  ma jumelle. On se ressemblait jusqu’au bout des ongles, mais Aminellie était plus joyeuse, plus vivante, plus aventureuse, plus audacieuse que moi et surtout moins chia*te. Elle avait beaucoup d’amis dont Abby et Eric. Elle nous a présentés et ça a été magique. Abby était devenue comme notre jumelle à tous les deux, on était comme les cinq doigts de la main. Et puis   avec Eric, on s’est quasiment toute suite aimé, même si il y avait une sacrée distance de personnalité. Les opposés s’attirent…n’est-ce-pas ? On était tous les quatre Juste Inséparables.  C’est ce que je croyais…Enfin bref, un après-midi où on s’ennuyait Eric est venu nous proposer une sortie. Je n’acceptais jamais, j’étais trop occupée à lire ou à écrire, et c’est à chaque fois Aminellie qui me forçait à y aller.  Pour une fois elle me demanda mon avis. J’avais le choix entre rester et sortir. Je me suis dit qu’elle avait fait un effort en demandant mon avis, alors j’ai dit…oui. Et je n’aurais jamais dû…On était partis, Abby, Eric, Aminellie, le frère d’Eric et moi. Le frère d’Eric conduisait normalement, Eric et moi on se disputait à propos de quelque chose quand…une voiture nous a percuté de plein fouet. Abby et le frère d’Eric se sont sorti qu’avec quelques fractures, Eric était dans un coma artificiel, j’étais dans un plâtre à la jambe et au bras droit. On avait tous de la chance sauf ma sœur. Elle était gravement blessée. Juste avant de partir elle m’a dit que…que ce n’était pas ma faute. Elle savait que je pensais que tout ça était  de ma faute. Et puis…Aminellie est morte. Ma tante, qu’on a retrouvée,  m’a prise sous son aile et je vis ici maintenant. Je ne suis pas contre le fait d’être partie, d’avoir tourné le dos au passé surtout que ça me rappelait qu’Eric était entre la vie et la mort de ma famille.  J’ai écrit une lettre pour Eric pour le prévenir, s’il se réveillait un jour. Et le jour où tu m‘as vu cassé mon portable, j’avais reçu un sms d’Abby me disant qu’il s’était réveillé et ne comprenait pas. Je m’en fiche qu’il ne comprenne pas surtout qu’on s’était disputé, je ne voulais plus jamais revoir les revoir. Je voulais recommencer tout à zéro en laissant le passé, là où il est. Voilà tu sais tout, ne le dis à personne je n’ai pas besoin de leur compassion…je veux seulement vivre. »

 

Lysandre me regardait, il était encore plus triste que quand il est venu me rejoindre. En même temps, c’est normal…

Lysandre : Et le bracelet, c’est…

Moi : …un cadeau de ma sœur et je l’ai encore perdu…C’est sans doute mieux ainsi.

Lysandre : Non. J’allais justement te le rendre, je l’ai trouvé à terre.

Moi : Merci! Je te tamponne ta carte fidélité « bracelet égaré » ?

Lysandre (riant) : Non par contre j’accepte volontiers une petite promesse en échange.

Moi (étonnée) : Ah oui ? Demande-moi ce que tu veux…

Lysandre : Je ne veux plus te voir triste et encore moins en pleurant. Tu me promets de ne jamais plus laisser le passé influencer le futur, et de sourire tout le temps ?

Moi : La vie semble d’autant plus rose avec une ami à vos côtés, dans la tristesse il vous fait sourire, dans la colère il vous calme, dans la joie il vous fait rire.

Lysandre : Je prends ça pour un « Je te le promet ».                                            

 

Je l’enlaçais, amicalement. C’est bien d’avoir un ami près de soi.

 

??? : Hum…hum…

 

Je me retournai, je vis Castiel. Il nous regardait en souriant. Je rougis et Lysandre aussi mais moins que moi. On était dans les bras l’un de l’autre, dans un câlin amical certes mais pour quelqu’un qui n’avait pas suivi notre conversation trouverait ça  assez…non-amical.

Castiel : On vous cherchait partout mais apparemment on n’avait pas besoin de s’inquiéter.

Lysandre : Ce n’est pas ce que tu crois…

Castiel : Je n’ai pas besoin d’explication. (Il sourit) Je sais très bien ce qui se passe…

Moi : Tu es tellement naïf,  mon petit Castiel.

Castiel (souris) : Ah enfin, elle est revenue. La fillette qui répond, celle qui ne pleurniche pas.

Moi (souriant à mon tour) : Elle n’est jamais partie, il y avait juste des chaines qui la retenait…et cette fille est enfin libre de vivre librement. Elle restera toujours là (je touchais mon cœur, en regardant Lysandre)

Lysandre : C’est mieux ainsi.

Moi : Evidemment. Merci Lysandre, t’es un amour.

Lysandre : Non merci à toi.

Moi : Non à toi !

Lysandre : Non à toi !

Castiel : C’est pas fini, les tourtereaux !

Moi : Des tourtereaux ? Je crois que tu te trompes Castiel.

 

Je les embrassai tous les deux, arrivés en haut de l’escalier, je les regardai. Castiel était rouge et immobile comme une statue, Lysandre  lui tenait la joue que j’avais embrassée, rougissant. A partir de maintenant j’ai trouvé un super surnom pour Castiel, un qui l’embêterait à vie…Mwa haha ha !

Moi : Castiel ne me dis pas que tu es si étonné qu’une fille te dise au revoir.  Ah oui…c’est vrai t’es pas  habitué à ça.

Castiel : Pff… (Il sourit) Tu serais étonné par le nombre de fille qui attendent devant ma porte.

Moi : Ah oui ?! En disant t’espère me rendre jalouse ?  Hé ben tu te trompes. Bon…à demain Lysandre et à plus mon petit Castiel.

Lysandre : Ok, à demain Aminessa.

Castiel : Ouais…à plus princesse.

 

Je rentrai chez moi, j’étais seule. Je repensai à cette journée mouvementée, puis je pris le Cid de Pierre corneille et je le lis toute la nuit.

Le lendemain il ne se passa rien d’intéressant mais j’avais oublié de m’excuser à cause de mon comportement d’hier et c’est le lendemain (soit le surlendemain ou plus simplement jeudi) que j’ai dû m’excuser auprès du professeur et de Nathaniel. Quant à Ambre…jamais je ne m’excuserai, elle ne le mérite pas.

Moi : Nathaniel, excuse-moi pour hier…

Nathaniel : J’aimerais qu’on ne discute plus avant un moment.

 

Il partit, me laissant là.  Alors si je m’attendais à ça… Rosalya me rejoint et me parla. On alla ensuite en physique-chimie avec madame Sunly. Je m’assis à côté de Violette qui dessinait sur une feuille, un savant fou riant avec une fiole dans la main. Ok…Enfin bref. Comme il y avait un chaos pas possible, la prof replaça tout le monde pour nous éviter de parler. Pff…comme si ça allait arranger quelque chose. Je priai pour ne pas être assise à côté d’Ambre, de Charlotte, de Li ou de Nathaniel. Mon souhait a fini par être exaucé mais je me retrouvai assise quasiment au fond de la classe avec Castiel. Ça va, ça aurait pu être pire mais j’aurais préféré être au fond seule, pas avec Castiel. Il est assez sympa quand il veut mais il est chiant à la longue. Et puis il m’empêche de lire… Je m’assis à côté de lui, pendant que madame Sunly expliquait je-ne-sais-quoi, je lisais Jane Eyre de Charlotte Brönte.  C’était tellement magnifique, j’étais arrivé à la fin. Il ne me restait que quelques pages encore quand Castiel me piqua mon livre.

Moi : Hey ! Rends-le-moi !

Castiel : Moi qui te prenait pour une rebelle…Tu es assise au fond de la classe avec  « The Bad Boy » du Lycée, le prof ne s’intéresse même pas à nous et tu lis…

Moi : Ouais et quesque ça peut te faire ! Ma parole tu es jaloux, que je lise mon livre plutôt que je m’occupe de toi en te parlant ou en te fichant la honte de ta vie.

Castiel (riant) : Pff, comme si je m’intéressais à une pleurnicharde telle que toi.

Moi : Oh…ça me fait de la peine pour toi, mon petit Chaperon rouge.

Castiel : Ne m’appelle pas comme ça !

Moi : Oh, il va se mettre en colère. Ah, j’ai peur… (Je ris)… Allez rends-moi mon livre.

Castiel : Ou sinon quoi, la princesse au bois dormant va me donner une fessé.

Moi : Fais attention au grand méchant loup, mon petit Chaperon rouge. La version qui finit bien c’est pour les gamins, la vraie version est celle où tout le monde se fait bouffé par le loup dans un festin sanglant, les boyaux dégoulinants, l’odeur du sang, les corps déchiquetés…

Madame Sunly : Monsieur Castiel et Mademoiselle Aminessa, vous avez une heure de retenue cette après-midi avec moi.

Castiel : Fais chier !

Moi : Encore !

 

Je ne sais pas pourquoi mais depuis que je suis là, je n’ai que des ennuis scolaires, quant aux retenues…j’en parle même pas. Après ce cours très…captivant, je n’avais  plus, cours mon professeur de sport était absent, enfin jusqu’à dix heures. J’allais au C.D.I quand un chihuahua blond me tomba dessus. Enfin, quand Ambre, comme la sale peste qu’elle est, me tomba dessus. Mais la différence entre un chien et Ambre, c’est...euh désolée là il y a rien qui me viens. Donc avec Ambre je jouais la carte de la fille qui répond, avec des remarques bien placées et qui font mal.

Moi : Tu peux te décaler la vache, j’ai besoin de passer.

Ambre (rouge) : Comment oses-tu ?!

Moi (baillant) : Comme toujours parler avec toi et si captivant… (Je baille encore)…Faut tout te répéter ? Tu peux bouger ton sale petit c*l de Pu*e pour que je puisse passer. C’est assez clair ça ?

Ambre : Surveille ton langage la nouvelle !

Moi : Surveille tes manières, la blondasse !

 

Elle allait me frapper quand Nathaniel arriva près de nous et nous sépara. Il parla à sa sœur qui partit en colère suivit du reste de sa meute. Ensuite, il m’emmena en silence dans la salle des délégués. Il se retourna vers moi, les bras croisés et secouant la tête. Il devrait décoincer ça le rends moche et trop vieux…

Nathaniel : Aminessa, j’ai entendu parler de toi au moins trois fois par jour. Alors que tu es là seulement depuis le début de la semaine…

Moi : Ce n’est pas ma faute, si tout le monde s’en prend à moi alors que je ne me sens pas très bien. Et puis il y a franchement pire que moi…

Nathaniel : Je ne te parle pas de ça, tu as déjà dépassé le quota de retenue possible. Encore une, est ce sera l’expulsion.

Moi : Quoi ?! Tu te moques de moi ?

Nathaniel : Non… Mais il y a un moyen pour que tu sois pardonnée.

Moi : Ah oui ?

Nathaniel : Je vais d’abord en parler avec les professeurs après on verra.

Moi : Allez dis-moi !

Nathaniel : Tu le sauras plus tard.

Moi : Ok…merci.

 

Je partis de la salle et je me cognai dans Lysandre. Maladroite comme je suis, je tombai à terre renversant le contenu de mon sac. Je ramassais mes livres, mes cahiers et je les mis dans mon sac. Lysandre lui avait ramassé le livre du Cid, celui que je lisais hier soir.

Lysandre : On pourrait jouer une des scènes ? Pour le cours de théâtre…

Moi : Ah oui ? Mais laquelle ?

Lysandre : Mmh…et pourquoi pas l’acte III scène 4.

Moi : T’es sur ? C’est long…

Lysandre : T’inquiète, on va faire la fin. C’est l’un des passages les plus connus.

Castiel : Les tourtereaux, vous avez finis ? Lysandre il faut qu’on y aille…

Lysandre : Déjà ? Ah oui, c’est vrai…

Castiel (riant) : pff…Princesse je t’emprunte ton prince charmant.

Moi (rougissant) : Ce n’est pas mon prince ! Et arrêtes de m’appeler ‘Princesse’, mon petit Chaperon Rouge.

Castiel : Donc arrêtes de m’appeler comme ça !

Lysandre : Calmez-vous… bon il nous reste une heure. Allons-y…

Moi : Je peux vous accompagner ? Au fait vous allez où ?

Castiel : Je te résume les deux questions : Dans tes rêves, princesse !

Moi : Lysandre s’il te plait ! (mine de chien battu à mort)

Lysandre : Désolé Aminessa…

Moi : Lys-an-dre… (Mine de chien quasi mort + yeux de chat botté)

Lysandre (soupirant) : Bon si tu nous laisses tranquilles… je crois qu’il n’y aura pas de mal.

Castiel (s’étouffant) : Quoi ?!

 

Je sautai au cou de Lysandre. Qui je ne sais pas pourquoi évitait le regard de Castiel, qui semblait ne rien comprendre. C’est en silence qu’ils m’emmenèrent chez Castiel qui vivait seul. Je m’installai dans le canapé, les attendant. Au loin j’entendis le son d’une guitare et une magnifique voix…Je fermais les yeux pour en profiter et laisser mon imagination faire un peu la fête mais finalement je m’endormis.

 

-Flash-back-

Un garçon aux cheveux bruns, ses yeux verts me regardait. Il me faisait craquer, tous chez lui me faisait craquer. Ses yeux brillaient d’une lueur brillante en me voyant. Son visage avait quelque chose de familier, oui mais quoi ? Il me sourit et me prit la main et m’emmena près d’une fontaine. Je m’assis à côté de lui.

 Moi : Quesque tu veux ?

??? : Je te dérange ?

Moi : Désolée mais j’étais entrain de penser…

??? : Oh…ben ce n’est pas si grave. Si je t’ennuie je vais partir…

Moi : Non ! Reste, s’il te plait…

??? : Aminessa…

Moi : Hum ? Oui… Désolé encore, je…pensais.

??? : Toujours la tête dans les nuages…c’est pour ça qu’on t’aime en partie.

Moi : Ah oui ?

??? : Enfin je ne sais pas pour les autres… (Il rougit)…mais pour moi, oui…

Moi : Euh…je ne suis pas sûre d’avoir compris mais… Merci.  

??? (Prenant une grosse inspiration) : Aminessa, je t’aime.

Moi : Euh… moi aussi je t’aime bien.

??? : Tu ne comprends pas…je suis amoureux de toi. De tes yeux, de ton sourire, de ta façon joué les timides, de toi…

Il se rapprocha de moi et m’embrassa.

 

-Nouveau Flash-

Cette fois-ci c’est devant un beau couché de soleil  qu’il m’embrassa. Il me regarda encore une fois avec ses yeux d’un vert si profond…Je m’y noyais.

??? : Toujours entrain de rêver Ness ?

Moi : Hum… Euh…désolée je n’écoutais pas.

??? (Riant) : XD. Voilà ce que j’aime avec toi, jamais les deux pieds sur terre…

Moi : Pas toujours ! Au fait tu m’aimes comment ?

??? : A l’infini, je te promets que tu seras toujours dans mon cœur. Je t’aime.

Moi : Tu m’aimeras toujours même si je deviens un mec ?

??? : Ness…

Moi : Quoi ! On a plus le droit de rigoler maintenant… tu ne me disais pas de rigoler au moins une fois par jour.

??? : T’as raison… Allez –viens.

Il se leva sans difficulté et me tendit sa main. Je l’a pris, il me leva et m’emmena autre part. Je regardais sa main, il avait un bracelet tressé avec des fils noirs.

??? : Toujours dans tes pensées ?

Moi : Non… je suis là, à cloche pied sur terre.

??? : Alala…Ness je t’aime.

Moi : Moi aussi je t’aime…

Son prénom se perdit dans ma tête.

-Nouveau Flash-

Allongé dans un lit avec plein d’appareil autour de lui, je me dis que jamais plus je ne verrais ces yeux resplendirent. Son visage me sourire… On s’était peut-être disputé mais je l’aimais toujours. En sachant que je ne le verrai plus avant longtemps ou plus du tout une larme coula sur ma joue…

-Fin Flash-back-

J’ouvris doucement les yeux, je vis Lysandre prêt de mon visage entrain de me regarder. Quand je fus consciente de notre proximité, je rougis et lui aussi, quand à Castiel il était plié de rire. Je frottai mes yeux et je remarquai qu’ils étaient humides. Avais-je pleuré ? Peut-être… Lysandre me passa un mouchoir pour sécher mon visage, je le pris. Mais au moment de prendre le mouchoir, je touchai à sa main, elle était chaude et douce. Au contact de l’un et de l’autre, nous rougîmes encore plus. Castiel était devenue rouge à force de rire, pas aussi rouge que ces cheveux, ni que Lysandre et moi mais quand même rouge.

Castiel : Si la Belle au bois dormant veut bien se donner la peine de se réveiller encore une fois.

Moi : Pff…Laisse-moi Chaperon rouge.

Castiel : C’est pas ma faute si tu réagis seulement quand le Prince Charmant te…

Lysandre (toussant) : Hum. Hum… Si on oubliait ce petit moment et qu’on partait vers le lycée ?

Moi : Je ne suis pas contre…

Castiel (riant) : Ffff…Vous êtes marrants !

 

Nous repartîmes vers le lycée où Rosalya, Iris et Violette nous accueillis. Lysandre et Castiel partirent…quelque part, quant à moi, je me faisais harceler par Rosalya et Iris.

Rosalya : My God ! Oh Raconte ! Dis ! Allez dis !

Iris : Quesqu’il s’est passé ?!

Rosalya : My God ! Oh My ! Raconte ! 

Iris : Où étiez-vous ?

Moi : Roh ! Vous allez arrêter avec votre délire. Je lui ai juste demandé si je pouvais l’accompagner parce-que j’étais toute seule et je m’ennuyais. Lysandre a juste accepté par pitié.

Rosalya : Par pitié ? Mon œil !

Iris : Tu te moques de nous.

Moi : Je ne vois pas où est le mal…Vous êtes toujours à vous imaginer qu’il m’aime juste parce qu’il fait des choses gentils pour moi. Ou parce qu’il oublie un truc ça arrive à tout le monde.

Rosalya : J’avoue…Mais Lysandre ne dérobe jamais à ses précieuses règles d’or.

Iris : Ah ça… Je suis d’accord avec Rosa, jamais il ne transgresse ses règles d’or.

Rosalya : Il ne l’a jamais fait pour Leigh, pour Castiel ou même pour moi.

Iris : Ou bien moi.

Violette : Pour personne sauf…

Moi : …sauf Moi ? (Je ris) Vous n’êtes pas sérieuses ? Et c’est quoi ces fameuses règles d’or ?

Rosalya : Tu n’écouteras point ce qui ne te concerne point.

Violette : La musique et la poésie, tu béniras. Au grand jamais tu ne l’oublieras.

Iris : Sur sa couverture tu ne jugeras un livre et la lecture tu devras pour poursuivre.

Rosalya : Les instants musicaux sont prioritaires, ils ne se font qu’en solitaire.  

Moi : Wow ! Vous pouvez vous arrêter là…

Rosalya : En clair, il se contredit… non il se rebelle contre lui-même pour toi !  

Moi (riant) : XD ! Bon moi, je ne tiens pas à récolter une autre heure de colle…

 

Nous partîmes vers la salle de musique en silence. Quand j’entrai une sale peste blonde me donna un croche-pied, avec mon manque –évident- d’équilibre et d’adresse, je tombai à terre. Tout le monde éclata de rire sauf Lysandre, Castiel, Iris, Violette et Rosalya. Je me relevai et je m’assis sur le côté avec Violette qui pour une fois ne dessinait pas. Le cours passa rapidement, plus rapidement que je le crus. C’est fou lorsqu’on a des cours intéressants le temps passe si vite contrairement aux cours où toutes les secondes tu demandes l’heure, ou bien tu regardes l’heure. Et pour mieux illustrer mes propos, je crois que l’Histoire  que j’ai cette après-midi est le second type de cours et rien que parler de lui me donne n’envie de bailler… Je m’étais assise avec Lysandre qui rêvassait tranquillement, je regardais dans la direction de Rosalya qui était entrain d’envoyer un texto à je-ne-sais-qui et de Violette qui dessinait avec un entrain très énergique (c’est purement ironique). Puis je jetai un regard à mon petit Chaperon rouge qui dormait sur la table en bavant, je me retins de ne pas éclater de rire. Ensuite je me surpris à l’envier, j’aimerais tant dormir ce cours est tellement passionnant…oui passionnant est bien le mot. Je regardais ensuite par la fenêtre (pour changer) et je laissai mon esprit vagabonder (pour changer aussi). Au début je fredonnai US boy de Jena Lee puis…je me mis à penser à Eric. Pourquoi étais-je si triste ? C’est bien moi qui l’ai quitté et pas le contraire… Il s’inquiétait pour moi, je le sentais mais tout cela n’est que du passé je devais passer à autre chose pourtant je n’y arrive pas. Ses visages sont présents dans ma mémoire pour toujours…toujours… « Tu seras toujours dans mon cœur. Je t’aime. »  Trois mots peuvent faire mal… Je poussai un long soupir. Tout le monde tourna sa tête vers moi, je me rendis compte que j’avais soupiré un peu trop fort. Rougissante, je m’excusai au moment où la sonnerie retentit. Je rangeai vite fait mes affaires et je me rapprochai de Castiel qui semblait émerger. Je le regardai le sourire aux lèvres.

Moi : Alors mon petit Chaperon Rouge, on bave ?

Castiel : Que ?! (Il porta sa main à sa bouche et s’essuya rapidement).

Moi : Oh…c’est trop mignon.

Castiel : Pff… Lâche-moi princesse

Moi : Pour une fois ce n’est pas moi qui m’assoupie…Mais attends en faites c’est toi la princesse, Cast’.

Lysandre : Aminessa, laisse-le pour une fois…

Moi : Bien ! Je laisse cette fois la petite princesse écarlate.

Castiel : Ne m’appelle pas comme ça !

Moi : Ou sinon quoi ? Tu vas me manger mon petit Chaperon rouge, ne me fait pas rire…

Lysandre : Viens Aminessa, laissons-le tranquille.

Il me prit la main et m’emmena vers la sortie.

Castiel : Enfin ! Le prince Charmant a décidé de faire taire sa princesse. C’était pas trop tôt !

Je me retournai vers lui pour lui donner une bonne remarque mais Lysandre m’empêcha. Il passa derrière moi, il mit une main sur ma taille et me poussa jusqu’à la cour. Ensuite il me lâcha, me regarda en souriant  puis son visage redevint sérieux et penseur et il partit. What ? Je crois que je n’ai pas compris ce qui s’est passé. Rosalya vint me voir en courant.

Rosalya : Quesqu’il s’est passé ? Et…

Moi : Et quoi ?

Rosalya : My god ! Pourquoi il te tenait par la taille ?!

Moi : Roh ! J’étais entrain de me chamailler avec Castiel et il a voulu m’éloigner. C’est tout !

Rosalya : Ouais c’est ça ! Il t’aime, ça crève les yeux !

Moi : Tu vas me dire qu’il va revenir vers moi et il va me proposer un rendez-vous et m’avouer son amour par un beau poème.

Rosalya : Mais oui !! Attends quand on parle du loup…

Je me retournai et je vis Lysandre revenir vers moi avec un de ses sourires tellement…hum… irrésistibles. Rosalya s’éclipsa doucement tout en regardant la scène très attentivement.

Lysandre : Aimes-tu le théâtre ? Tu es libre, vendredi après-midi ?

Moi : Euh…Oui !

Lysandre : Parfait !

Moi : Parfait quoi ?

Lysandre : Je me suis dit que comme tu avais les idées un peu sombres ses temps-ci et qu’on devait jouer…

Moi : Tu veux m’emmener au théâtre ?

Lysandre : Oui…Alors tu veux bien?

Moi : Merci Lysandre !

Je lui sautai au coup et je lui donnai un bref baiser sur la joue. Il rougit un peu et partit rejoindre Castiel qui regardait la scène le sourire aux lèvres. J’entendis derrière moi un cri hystérique,  je me retournai et je vis Rosalya sauter dans tous les sens. Je me rapprochai d’elle en secouant la tête…

Rosalya : Oh my ! Tu as rendez-vous avec Lysandre !

Moi : Ce n’est pas ce que tu crois…

Rosalya : Comme d’habitude…Attends tu as rendez-vous avec Lysandre !

Moi : Je crois que tu l’as déjà dit…

Rosalya : Mais c’est demain ! Il faut que je m’occupe de tout, tes cheveux, tes habits… Oh mais attends faut que je prévienne Leigh !

Moi : Rosalya, c’est juste une sortie en ami. De l’amitié, A-M-I-T-I-E ! Mais pourquoi t’appelles Leigh ? Tu ne vas pas venir avec nous ?!

Rosalya : J’aimerais bien mais c’est trop barbant ! Et puis Leigh c’est le frère de Lysandre.

Moi : Lysandre a un frère ! Tu sors avec le frère de Lysandre !

Rosalya : Alala…

Moi : Je ne vois pas pourquoi tu l’appelles ?

Rosalya : Affaire d’Etat !

Elle prit son téléphone et appela Leigh.

Rosalya : Oh Leigh, c’est merveilleux… Lysandre a rendez-vous ! Oh je suis si contente… Oui avec Aminessa, la fille dont je t’ai parlé… Oui…Il faut absolument que  tu lui trouves de beaux vêtements…Pourquoi ?! Parce-que !...Elle a les cheveux noirs et des yeux bleus… Elle est plus ou moins comme moi… Oui…Oui… Oh Leigh ça faisait longtemps !... Non ! Je n’invente rien, il l’a invité même deux fois en une semaine ! Il lui a même donné son numéro de téléphone !... Moi ? Il m’a fallu quasiment un mois pour l’avoir… Oui….Non… Ok, je te laisse mon amour ! Tu vas me manquer….Ne t’inquiète pas là on a espagnol, je pourrais t’envoyer des messages sans problèmes !... Oui je ferais attention, bye !...Non c’est toi qui raccroche… Non toi… Bon ok au revoir, je t’aime !...Non attends ! Je pourrais te l’emmener ce soir pour que tu puisses faire la tenue…Mais non, elle est totalement d’accord…Oui, mon amour je t’assure, elle est totalement consentante. Ne t’inquiète pas….Moi ? Jamais je n’oserais ça ! Franchement tu me voies la prendre par le bras et la trainer jusqu’à là-bas. C’est pas du tout mon genre… (Elle éclata de rire)… Oui bon je dois te laisser…Non !... Oui !....Non !... Allez, il faut que je m’occupe d’autres choses… Non, je ne joue pas les cupidons ! (dit-elle avec un sourire machiavélique)…Tout est sous contrôle ! Oui… Bon je n’ai presque plus d’unité… Oui et non…Et puis franchement je ne vois pas pourquoi ! Je sais ce que je fais !... Mais bien sûr… Il faut franchement que je fasse quelque chose ! Ils me remercieront plus tard quand ils auront vingt-cinq petits  enfants  et qu’ils fêteront leurs noces d’or !... Ok… Mais non !.... Bien sûr qu’elle est contente, complétement sous son charme…Non ! Je n’exagère rien…Tu les verrais ! Ils ne font comme si de rien n’était mais ça crève les yeux de tout le monde. Même Castiel a…Oui ! J’ai bien dit Castiel… Oui donc tu vois !... Bon revenons à la tenue, il lui faut un truc Classe, Fashion et Beau ! Un truc qui lui irait à merveille… Je vois bien une petite robe courte… Non ! Bien sûr que non ! Ce n’est pas osé !... Oh depuis Lundi…Oui je sais c’est aller très vite ! Mais si tu la voyais, elle est mignonne et sympa !... Oui…Oui je suis sûr…. Oh non ! Je dois aller en Espagnol…Euh excuse moi je dois raccrocher sinon ils vont me piquer mon téléphone et ça serai la mort…Oui… Euh quelle couleur ? Je ne sais pas trop du bleu, du vert ou bien du bleu émeraude. Oui du bleu émeraude ce serait parfait ! Oh my god ! J’imagine déjà ça…Oui bien sûr je t’aime tellement. On se voit plus tard !…A plus mon Leigh d’amour….Ok je raccroche…Non toi…Ok…Je sais, bye mon cœur.

Rosalya raccrocha enfin son téléphone, et elle se retourna vers moi souriante. Ce sourire c’était le même que celle de ma tante, un sourire diabolique. J’avais peur, peur pour moi. Tout en se dirigeant vers la salle d’espagnol je demandai à Rosalya de quoi elle parlait tout à l’heure.

Rosalya (souriante): Secret Défense ! Tout ce que je peux te dire c’est qu’à la fin de cette journée tu m’accompagnes au Centre !

Moi : Mais Rosalya…

Rosalya : Taratata ! Il faut absolument qu’on passe voir Leigh, sans oublier…

Moi : Désolée mais ma tante m’attendras, je ne peux pas…

Rosalya : Ne t’inquiète pas !

Moi : Attends, tu parlais de moi au téléphone ?

Rosalya : Oh tiens, on est arrivé…

Elle partit en courant s’assoir près d’Iris. Je suis sure Rosalya mijote quelque chose. Un plan. Un plan démoniaque. La prof me demanda de me présenter et bien sûr en espagnol. Bon ça allait mais je n’étais pas trop à l’aise en publique…

Moi : Me llamo Aminessa, tengo dieciséis años y es todo. [Traduction : Je m’appelle Aminessa, j’ai seize ans et c’est tout]

La prof : Vale, sientate al lado de la señorita Ambre. [Traduction : Ok, assis toi près d’Ambre]

Ambre et moi: Non !

On me laissa même pas le temps d’argumenter ma réponse, Ambre s’était déjà déplacée pour être à côté de Charlotte. Intérieurement je souris, je ne voudrais pour rien au monde être assise à côté de cette peste.  La prof me plaça derrière Castiel et Lysandre. Ensuite le cours débuta, je notai tout ce qu’il y avait d’écrit au tableau puis à un moment j’entendis Castiel parler avec Lysandre. Malheureusement je n’entendais rien, ils chuchotaient trop bas. Je me dis que ce n’était pas mes affaires, mais j’entendis mon prénom. Il parlait de moi… Je dois écouter ou pas ? Mmh…non. Ils évoquent mon nom mais ça ne me regarde pas (Paradoxale ?)…Pourtant c’est bien tentant… La sonnerie retentit. Je rangeai en silence, tout le monde était déjà sorti sauf Lysandre, Castiel et Rosalya. Sans aucunes discussions on sortit dehors et on tomba sur…sur ma tante. Elle était habillée en fée, elle avait même une baguette brillante à la main. J’étais rouge de honte…

Castiel : C’est qui celle-là ?

Moi : Ma tante…

Castiel (riant) : Non t’es sérieuse !

Moi : Mais pourquoi t’es habillé comme ça ?

Ma tante : Parce-que Darling ! L’amour c’est de la magie, une magie pure…

Moi : Mais de quoi tu parles ?

Castiel : Je crois que c’est ta marraine la bonne fée, princesse.

Moi : Quoi ?! Espèce de crétin !

Ma tante : Alala…Darling ne te fâche pas avec ton petit ami !

Moi : Ce n’est pas mon petit ami !

Rosalya : Excusez-moi, mais est-ce qu’Aminessa peut m’accompagner au Centre ce soir ?

Moi : Mais non !

Ma tante : Bien sûr que oui ! En plus elle peut même dormir chez toi ou chez l’un de vous d’eux. A plus Darling passe une bonne soirée ! Oh j’ai failli oublier ! Je t’ai acheté un nouveau portable…

Elle me le tendit.

Moi : Merci !

Castiel : Moi aussi, je peux avoir un cadeau de la marraine la bonne fée ? J’aurais bien besoin d’une guitare ou bien un nouveau téléphone…

Rosalya : Moi je voudrais des vêtements ou bien une bague… ou sinon un chiot. J’ai toujours rêvé d’en avoir un.

Ma tante : Un autre jour peut-être…Oh non, je vais être en retard ! Bon à un de ces quatre mes enfants, à plus Darling…

Elle disparut en un éclair. On sortit du Lycée et on se dirigea vers une station de bus.

Moi : Je croyais qu’on allait au Centre….

Rosalya : Oui mais avant on dépose nos sacs. Et puis pas question que j’aille voir mon Leigh dans cet accoutrement.

Je l’a regardai de haut en bas, elle portait une belle robe qui lui allait parfaitement, elle était très belle. Je ne voyais pas où est le problème… Je regardai Castiel qui allait écouter sa musique…

Moi : Dis pourquoi tu attends avec nous ?

Castiel : Je t’en pose des questions ?

Moi : Tout le temps ! Alors ?

Castiel : Alors quoi ?

Rosalya : Aminessa te demande pourquoi tu attends avec nous le bus. Là elle attend ta réponse.

Castiel : Parce-que je dois aller au Centre, m’acheter un CD.

Moi : Hé ben tu vois ce n’était pas si difficile mon petit Chaperon Rouge !

Castiel : Arrête de m’appeler comme ça  princesse !

Soudain on entendit un portable sonner, la sonnerie était lugubre. La personne qui avait choisi ça devait avoir un sérieux problème dans la tête. Puis je décidai d’écouter attentivement, le son provenait de ma poche. C’était mon portable. Ok…C’est moi qui ai un sérieux problème mais à ma décharge j’avais déjà oublié mon nouveau portable et puis c’est ma tante qui me l’a offert. Je décrochai, numéro inconnu. Je regardai Lysandre qui regardait mon portable l’air penseur…

Castiel : Tu vas répondre, oui !

Je répondis.

Moi : Allo ?

??? : Ness ? Aminessa ?

Moi : Eric ?!

Eric : C’est vraiment toi, comme je suis soulagé…Comme tu n’as pas répondu à Abby, j’ai eu peur…J’ai cru que tu étais…morte.

Moi (les larmes aux yeux) : J’aurai préféré l’être ! J’aurai volontiers l’être à sa place… Tout ça c’est de ma faute si…si elle

Eric : Ne dis pas ça, ce n’est pas de ta faute. Faut pas dire ça Ness…

Moi : Ne m’appelle plus comme ça ! C’est fini…

Eric : Comment ça ?

Moi : Je te hais ! Eric oublie-moi…pour toujours…

Eric : Aminessa…

Moi : Non ! Pas question…Adieu.

J’allais balancer mon téléphone de l’autre côté de la rue, quand Lysandre m’en empêcha. Je me blottis contre lui en pleurant. Mes souvenirs avaient de nouveaux refaits surface…et ça faisait mal. Une douleur qui ne s’effacera jamais. J’avais réussi à vivre cette journée sans pleurer jusqu’à ce soir. Jusqu’à son fichu appel ! Castiel et Rosalya me regardèrent complètement surpris et troublés. Quant à moi je m’étais blottie dans les bras de Lysandre. Son parfum me réconforta un peu. Je m’écartais de lui et je le remerciai silencieusement. Il me sourit, m’ébouriffa mes cheveux et me prit la main. En silence on monta dans le bus, Castiel s’assit avec Rosalya et moi avec Lysandre. Je ne disais rien… Je préférais ne rien dire, ne pas parler…Voyant ma tristesse, il me serra la main. Je mis ma tête sur son épaule et je fermais les yeux.

Lysandre (chuchotant) : N’y pense plus !

Moi (chuchotant) : Il est difficile de ne plus y repenser quand le souvenir est une marque ineffaçable de toi…

Lysandre (souriant): Tu m’as bien eu. (Il reprit son air sérieux) Je crois qu’on devrait en parler à Rosa et Castiel, ils s’inquiètent pour toi, ils ne t’ont jamais vu pleurer ou triste comme ça…

Moi : Tu as raison… En arrivant, tu expliques à Castiel et moi à Rosalya. Mais pas ici… Et merci Lysandre d’être là pour moi à chaque fois.

Lysandre : De rien… Mais tu m’as fait une promesse, la promesse de sourire.

Je lui fis un sourire et il me le rendit. Puis il se leva et me dit qu’on était arrivé. Je sortis et je les suivis jusqu’à l’appartement de…Je-ne-sais-pas-qui. L’intérieur était assez simple, Rosalya déposa son sac dans un coin et partit dans l’une des pièces au fond, Castiel s’installa dans le canapé et écouta sa musique. Lysandre alla de l’autre côté en suivant Rosalya et revint sans son sac. Moi je restai planter là comme une statue, un élément de la décoration. Toujours à part…

Lysandre : Va rejoindre Rosalya pour lui dire, et en passant dépose ton sac tu seras plus à l’aise.

Moi : Merci…

Lysandre : L’amitié te donne des ailes pour surmonter les difficultés de la vie.

Je partis rejoindre Rosalya dans une chambre très belle et très dérangée. Des vêtements jonchaient le sol, le recouvrant dans sa quasi-totalité. Je souris. Comment pouvait-on posséder autant de vêtements ?

Moi : Alors ?

Rosalya : Je ne sais pas quoi me mettre…c’est affreux. On doit partir dans un maximum de dix minutes et…je n’arrive pas à me décider.

Moi (purement ironique) : Il n’y a pas assez de choix c’est pour ça…

Rosalya (totalement sérieuse): Tu as raison ! Bon il faut que je me décide avec mon manque cruel de choix…Mais au fait tu ne comptes pas sortir habiller comme ça ?

Je me regardais dans la glace, je ne voyais pas du tout ce qu’elle me reprochait… J’avais opté ce matin pour un slim blanc et un banal tee-shirt uni bleu. Personnellement j’aimais bien. Je comprends que Rosalya ne trouve pas ça très « Chic-Sexy », Aminellie était du même avis. Oh Aminellie…Je sens que je vais recommencer à pleurer. J’essaye de ne pas verser une larme mais… trop tard. Rosalya se dépêche de venir près de moi et de me consoler.

Rosalya : Ne pleure pas Aminessa… Oh…je suis désolée. Ne m’en veux pas je ne voulais pas te vexer…

Moi : Rosalya ce n’est pas pour ça que je pleure…

Je lui racontai tout ce que j’avais dit à Lysandre. Elle sembla surprise puis émue.

Rosalya : Si j’avais su…

Moi : Mais tu ne le savais pas… Bon il faut que tu te dépêches de choisir ta tenue pour aller voir Leigh…

Rosalya : Tarata ! Pas question qu’on sorte ! On reste là un point c’est tout !

Moi : Mais…

Rosalya : Il n’y a pas de mais ! (Elle prit son portable et appela quelqu’un…) Salut, on ne vient, plus changement de programme à la dernière minute. On reste à l’appart… Euh, oui c’est assez important… Non ! Tout le monde va bien c’est juste un contre temps qui nous pousse à tout reporter à un autre jour….Oui…Euh quatre mais je ne sais pas si Castiel reste… Désolée de te prévenir à la dernière seconde… Non !.... Oui…Mmh Peut-être… Euh là, je ne sais pas. Je crois qu’il n’y a rien, tu sais un coup de fil et vlam ! on a un repas…Mais non ! Tu nous connais, pas le genre à faire des bêtises ! Et puis Lys-chou nous surveilleras comme toujours… Ouais, on restera là jusqu’à je ne sais pas quelle heure… Oui on se voit plus tard, à toute suite Leigh d’amour. (Elle raccrocha). Bon voilà régler enfin en partit…en attendant je crois que je vais m’habiller pour rester ici et toi aussi.

Moi : Mais…

Rosalya : My god ! On a tellement de boulot à faire, bon je crois que tu fais ma taille alors ça devrait aller… Le vert t’irait peut-être bien, je crois que j’ai un haut dans ce style…

 

Elle ne m’écouta même pas, bon d’après les deux grammes de cerveau que j’ai et une longue réflexion qui aboutit sur une réussite (pour une fois !) je laissai Rosalya s’occuper de moi car après tout je reste. D’après ce que j’ai compris ce soir je reste à l’appart de Je-ne-sais-toujours-pas-qui avec Castiel, Lysandre et Rosalya et disons qu’on va se faire une petite soirée improvisée. Tranquille, quoi !

 

-Point de Vue de Lysandre-

Après que j’eu terminé d’expliquer toute l’histoire, Castiel semblait triste pour Aminessa. Il comprenait mieux pourquoi elle changeait tout le temps d’humeur, pourquoi elle pleurait ou autre chose.

Castiel : Et tu vas lui dire ?

Moi : Quoi ?

Castiel : Tu n’as pas déjà oublié ? En Espagnol, cette après-midi…

Moi : Ah ça…je ne voudrais pas l’embêter avec ça, elle a déjà assez de soucis comme ça et puis… je crois qu’elle n’est pas prête à parler de ce genre de chose… Surtout pas maintenant…

Castiel : Ouais…mais je crois que ça ne lui fera pas de mal de savoir qu’il y a au moins un ami près d’elle pour la rattraper enfin on est trois mais tu sembles bien plus proche d’elle que nous alors…

Moi (souriant) : Il va neiger ! Depuis quand tu es devenu si…si sentimental ?

Castiel : Ah ça va ! Pour une fois que je m’inquiète de quelqu’un d’autre que ma personne, tu vas pas tout gâcher…

J’allais lui dire quelque chose quand je vis Rosalya, habillée dans son style « home », sourire de toute ces dents. Aminessa ne lui avait don rien dit ? Elle n’en avait peut-être pas eu le courage…

Moi : Rosalya, pourquoi tu souris ? Et pourquoi es-tu habillé comme ça je croyais qu’on allait rejoindre Leigh…

Rosalya : Changement de programme, on reste et puis …je suis une artiste !

Castiel : Et où est Aminessa ?

Rosalya  sourit, elle retourna dans sa chambre et poussa vers nous Aminessa. Qui  avait complètement changé, elle portait un débardeur vert et un petit short noir. Je restai, là comme une statue complétement…ahuris et je crois que Castiel l’était aussi. Elle était vraiment belle. Rosalya sourit en voyant notre réaction, Aminessa rougis légèrement et souris.

Rosalya : Fermez vos bouches, vous allez gober les mouches…

Aminessa : Ne me regarder comme ça…

Rosalya : Oh hé les gars ! Arrêtez de la mater avec vos yeux. Je sais, c’est mon chef d’œuvre mais quand même…

Castiel (rougissant légèrement et souriant): Pff…

 

Moi, je ne dis rien. J’étais pour la première fois de ma vie, incapable de répondre quoique ce soit. Je restai là à la regarder dans ses yeux bleus qui brillaient. Rosalya me regarda et sourit. C    astiel fit de même.  Ils partirent tous les deux dans la cuisine, nous laissant tous les deux. Laissant deux statues immobiles, incapables de sortir quelques mots...

-Fin Point de vue de Lysandre-

Un silence s’installa dans la pièce. Je voyais bien qu’il ne savait pas quoi me dire, surtout qu’il n’arrêtait pas de me regarder.

Moi : Alors tu lui as dit ?

Lysandre : Hein ? Euh…désolé j’étais entrain de réfléchir. Dire quoi ? A qui ?

Moi : Ne me dit pas que tu as oublié ?

Lysandre : Ben…je ne te dirai rien.

Moi (souriante) : Alala…Tu sais dire à Castiel, mon passé.

Lysandre : Ah oui, je lui ai dit. Et toi tu as tout raconté à Rosa ?

Moi : Oui… C’est à cause de ça qu’elle n’a pas voulu rejoindre ton frère, à cause de moi que vous avez tous fait une croix sur ce que vous aviez prévu…

Lysandre : Ne dis pas ça… Ce n’est pas à cause de toi mais grâce à toi que nous allons tous resté ici. Alors profitons-en pour faire connaissance, on se connait que depuis trois jours mais je ne sais toujours pas quelle musique tu aimes par exemple…

Moi : Ok donc on attend les autres… Mais quesqu’ils font ?

Lysandre : Je ne sais pas…

Moi : Bon je vais aller les chercher…

J’allais partir en direction de la cuisine quand je marchai sur un rouleau de scotch qui trainait. Lysandre me rattrapa avant même que ma tête touche le sol, cependant je l’avais entrainé avec moi dans ma chute. Pendant que moi j’étais couchée sur le dos, Lysandre, lui, était au-dessus de moi. On se regarda dans les yeux, ses yeux vairons étaient vraiment magnifiques surtout lorsqu’ils brillaient comme ça. Castiel arriva et nous remarqua, il en resta la bouche ouverte. Et puis Rosalya arriva au moment où on se décida mentalement qu’il fallait sortir de cette position pas très…amical, confortable…je n’ai pas le mot. Elle nous regarda avec des yeux ronds, puis elle afficha un de ses sourires que je nommerais de démonique. On rougit pire que les cheveux de Castiel, pire que rouge. On s’éloigna l’un de l’autre, sans se regarder.

Rosalya : Hum, je crois qu’on dérange.

Castiel : J’avoue…Le Prince et la princesse ont besoin d’intimité.

Moi : Ce n’est pas ce que vous croyez…C’était un accident.

Castiel : On n’est pas né de la dernière pluie…

Rosalya : Toujours à sortir cette excuse bidon ! J’ai vu de mes yeux vus !

Moi : La vérité est souvent cachée à l’âme.

Castiel & Rosalya : J’comprends rien et c’est du H.S…

Lysandre : Pas forcément…

Moi : Les yeux sont les fenêtres de l’âme…alors logiquement la vérité est cachée à vos yeux donc à votre âme.

Lysandre : C’est magnifique.

Moi : Merci…

Castiel : Je ne comprends toujours rien…

Un ventre se mit à crier famine –non, crier n’est pas le bon moi je dirai plutôt... Un ventre se mit à hurler de faim et c’était le mien…Je rougis. Ils rirent tous de moi, Rosalya en avait les larmes aux yeux, Lysandre ne faisait rien de tel mais il se moquait quand même de moi, quand à Castiel… j’en parle même pas.

Moi : Arrêtez ce n’est pas drôle…

Lysandre : Désolé…mais je n’avais jamais entendu un ventre grogner aussi longtemps et fort que ça…

Castiel : Pff…Tu es marrante princesse.

Moi : Ta princesse a faim alors va lui préparer quelque chose à bouffer.

Castiel (riant) : Ce n’était pas un ordre que tu oses me donner…

Moi : Tu obéis à ta souveraine petite… vermine rouge.

Castiel (riant encore plus) : Vermine rouge ? Tu n’as rien trouvé de mieux…

Rosalya : Bon arrêtez, je vais préparer à manger.

Lysandre et Castiel devinrent soudain blanc. Euh… What is The Problem ? Rosalya avait juste dit qu’elle allait préparer le repas…Je ne vois pas où est le problème…

Lysandre : Tu sais il ne faut pas te sentir obligé, je peux cuisiner.

Castiel : C’est vrai…On peut commander une pizza…

Rosalya (les foudroyant du regard) : Je ne vois pas c’est quoi votre problème. Je vais cuisiner, un peu c’est tout. Et si l’un de vous ose appeler une pizzeria ou autre je le tue.

Elle avait dit ça avec tant de… de sincérité. Ça me donnait vraiment froid dans le dos… Et puis Castiel et Lysandre se mirent à genoux quasiment les larmes à l’œil. Castiel a genoux ? What’s The Problem ?!!! S’ils en arrivent à là c’est qu’il y a une bonne raison. J’ai peur pour ma vie. Le repas de Rosalya est si mauvais que ça ?

Castiel & Lysandre : On t’en prie, ne fais pas ça !

Castiel : Je porterais tes courses pendant un mois.

Lysandre : Je ferais tout ce que tu voudras pendant deux mois.

Rosalya : Vous allez voir je vais vous préparez un véritable festin…

 

Sur ce elle partit vers la cuisine en chantant. Je regardai les garçons qui étaient entrain de prier. Wow ! Big Problem ! Je remets mon cerveau en marche arrière, Castiel avait dit qu’il porterait les courses de Rosalya pendant un mois. Aucun garçon et encore moins un petit rebelle comme Castiel n’aurai proposé ça à moins que… La cuisine de Rosalya est vraiment, si horrible que ça…

Moi : Les gars, vous m’expliquez ?

Lysandre : Ah c’est vrai tu n’as pas encore gouté à la cuisine de Rosa.

Castiel : Chanceuse !

Moi : C’est quoi votre problème avec ça ? Pourquoi vous vous êtes mis à genoux ? Pourquoi vous avez marchandé ?

Castiel : Pour sauver nos vies…

Lysandre : Disons que…chacun a un talent et Rosalya côté culinaire, elle n’est pas au top…

Castiel : Pas au top ?! La dernière fois j’ai fini à l’hosto avec une bouchée, une bouchée ! C’est une catastrophe. Cette fille n’est pas un cordon bleu…

Rosalya (criant depuis la cuisine) : J’ai tout entendu !

Castiel : Et merde…

Lysandre : Je suis désolé Aminessa…

Moi : Pourquoi ?

Castiel et Lysandre se regardèrent avec une étrange expression. Qu’avait-il préparé encore ?! Le premier avait un petit sourire sadique, cruel et démonique et le deuxième un sourire en coin et une petite mine coupable.

Castiel : Seule une fille peut raisonner une autre fille…

Lysandre : Et malheureusement tu es la seule personne qui puisse raisonner Rosalya.

Moi : Moi ?!

Castiel : Oui et tu y vas immédiatement je tiens à vivre.

Lysandre : Je crois que pour une fois Castiel a dit une sage parole.

Moi : J’y gagne quoi ?

Castiel : Tu ne vas pas marchander alors que nos vies sont en périls ?!

Moi : Et pourquoi pas ?

Lysandre : On est censé se soutenir entre amis, entre amis tout est gratuit…

Moi : Solidarité féminine oblige…

Castiel : Traitresse !

Lysandre : Aminessa… Je ne me croyais pas arriver jusque-là mais…Castiel t’offrira tout ce que tu voudras.

Moi (souriante): Ah oui ?

Castiel : Que ?!

Lysandre : Soit c’est ça, soit on mange le repas de Rosalya.

Castiel : Très bien… Mais pas question de t’offrir quelque chose si tu ne réussis pas.

Moi (toujours souriante) : Marché conclu !

Je partis vers la cuisine, elle était petite et très ordinaire. Rosalya était derrière une épaisse de grosse marmite où une sauce violette bouillait. L’odeur qui émanait du plat avait une odeur légèrement épicée et abominable. Je me retenais de ne pas vomir.

Moi : Rosalya je peux te parler ?

Rosalya : Désolée mais il faut que je fasse le repas, j’ai eu une idée super génial un curry version Rosalya. Ce sera délicieux ! Je ne vois pas du tout ce que Lys-chou et Castiel trouvent à ma cuisine. Franchement je cuisine bien et puis j’innove. Quand on est une artiste on est souvent incomprise. Ah les mecs je  te jure…

Elle  continua de parler durant plusieurs minutes. Il fallait que j’attire son attention pour lui parler sinon on mangera son curry violet, bien que je ne sache pas quel gout ça a. Oh j’ai une idée.

Moi : Rosalya il faut que je te dise que…

Rosalya (sans me prêter attention): … Où ai-je mis le réglisse? Je suis sure mon curry manque de réglisse, une touche d’épice est ce sera parfait…

Ce n’est pas vrai ! Elle veut mettre de la réglisse dans du curry ! Quel sacrilège ! Il faut que je trouve quelque chose d’assez choquant… Je n’ai pas d’idée…Ah si, j’en ai une.

Moi : Rosa j’ai embrassé Lysandre.

Rosalya (toujours sans me prêter attention) : Oh tiens voici la réglisse ! (Elle s’immobilisa et me regarda) Quoi ?! Tu as embrassé qui ?!

Moi : Personne c’était juste pour attirer ton attention… Euh je ne suis pas sure qu’il faut que tu continues de faire le repas en tout cas pas pour ce soir. Bon je ne vais pas te mentir les garçons m’ont demandé de venir te raisonner, ils n’aiment pas ta cuisine. Et je dois avouer qu’en matière de mode tu es une experte, maquillage aussi, mais côté  cuisine ce n’est pas ça…

Rosalya : Tu as sans doute raison… Mais tu veux bien gouter mon curry au moins pour savoir où j’en suis.

Moi : Pourquoi pas ?

J’avais dit ça par pure amitié mais plus la cuillère s’approchait de ma bouche, plus j’avais envie de vomir. Lysandre arriva au moment où la cuillère entra dans ma bouche, à la vitesse de la lumière il me l’arracha et la déposa sur le rebord.

Rosalya : Mais euh ! Lys fallait la laisser gouter mon curry…

Lysandre : Désolé Rosalya mais il fallait l’en empêcher… Attends c’est du curry ? (Il regarda attentivement la marmite, puis il mit un couvercle dessus) Je suis désolé mais ce que tu as fait n’était pas comestible…

Rosalya : Merci ! Et maintenant quesqu’on mange ?

Lysandre : Et si  on appelait une pizzeria ?

Moi : Et si je vous préparais un repas ?

Castiel : Tu sais cuisiner ?

Moi : Ben oui…

Castiel : Tu es sûre que tu sais cuisiner ?

Moi : Si je te le dis ! Bon vous avez quoi dans le frigo ?

Lysandre : Euh…

Rosalya : … Plus rien.

Moi : Ok… Bon on va faire les courses.

Castiel : Ah non merci…

Rosalya : Lysandre vas-y, il commence à faire nuit il vaut mieux un garçon pour la protéger où cas où…

Lysandre : Tu as sans doute raison. (Il se tourna vers moi)Si ça ne te dérange pas ?

Moi : T’inquiète…

Je partis avec Lysandre vers la superette. On acheta quelques trucs et on revint vers l’appart de je-ne-sais-pas-qui. En revenant Rosalya me regarda d’un air navré.

Moi : Quoi ?!

Rosalya : Rien…

Je partis dans la cuisine et je leur préparai des pates avec des saucisses et une sauce spéciale de ma création. On allait se mettre à table quand la lumière s’éteignit brusquement. Par reflexe j’attrapai la main de la personne à côté de moi, sans savoir qui c’était. J’entendis la porte s’ouvrir et des bruits de pas. Je me rapprochai du propriétaire de la main que je tenais.  Personne ne parlait, c’était inquiétant. Un éclair jaillit à travers la pièce nous laissant voir pendant un bref instant un homme avec les cheveux noirs et les yeux noirs et un style un peu bizarre. Rosalya cria et moi je serrai à présent la personne la plus proche que moi.

Castiel : Quelqu’un peut rallumer la lumière ?

Lysandre : Je crois qu’il n’y a plus d’électricité… Euh Leigh, tu peux aller allumer une bougie.

Leigh : Euh ok…

Lysandre (murmurant) : Aminessa tu veux bien me lâcher ?

Moi : Euh désolée mais je…

Lysandre : Tu es nyctophobe ?

Moi : Oui…

Lysandre : Ce n’est pas grave.

Quand le dénommé Leigh revint, Rosalya se jeta dans ses bras. C’est avec la lumière de trois bougies qu’on passa à table. Je les regardai prendre tous leur première bouchée et quand elle fut finit on aurait dit que des étoiles illluminaient leurs yeux.

Moi : Alors ?

Castiel leva son pouce tout en continuant à manger.

Rosalya : C’est fabuleux. N’est-ce pas Leigh ?

Leigh : Oui, il faudrait que tu nous laisses la recette.

Moi : Merci… Et toi quesque tu en penses Lysandre ?

Lysandre : Hum quoi ? Ah le repas, il est  parfait. Aminessa il faudra que tu reviennes ici plus souvent…

Moi : Merci.

On continua à manger à la lueur de trois bougies de cire. Une fois que le repas fut terminé, on s’installa dans le salon. Leigh était à terre entrain de dessiner sur un carnet, Rosalya était à côté de lui, Castiel était sur le fauteuil et Lysandre était assis à côté de moi sur le canapé.

Rosalya : Bon les enfants on va jouer à petit jeu qui s’appelle « Je suis curieux alors dis-moi… ».

Moi : Je connais pas. En quoi ça consiste ?

Lysandre : Tu demandes ce que tu veux à la personne de sur ta gauche, si tu mens tu seras malchanceux pendant une semaine et on pourra t’ordonner tout ce qu’on veut.

Moi : Mais comment sait-on que quelqu’un ment ?

Castiel : En faites pour jouer à ce jeu, il faut jouer sans lumières et avec une bougie au centre. Si la bougie s’éteint c’est que tu as menti.

Moi : Mais c’est débile…

Rosalya : T’es pas obligée d’y croire mais la dernière fois Castiel a menti et il lui ait arrivé plein de malheurs. Par exemple… les cordes de sa guitare se sont cassées,  il a marché sur le chien de la directrice et elle l’a puni ou un pot de peinture rose est tombé sur ses cheveux ou bien…

Castiel : Arrête ! Elle n’a pas besoin d’en savoir plus.

Moi : Je veux bien y jouer mais ça veut dire que je vais tout le temps demander à Lysandre ?

Rosalya : Non, après avoir fait un tour on change de sens. Bon je commence. Castiel, je suis curieuse alors dis-moi si…hum… une fille t’a déjà humilié.

Castiel : Tu connais la réponse, une fille m’a déjà humilié.

Moi : Non ?! C’est vrai ? C’était qui ?

Castiel : Ca ne te regarde pas… Bon princesse je suis curieux alors dis-moi si tu as déjà été saoule.

Moi : Oui, même deux fois ou trois.... (Tous me regardèrent avec étonnement) Quoi ?! On jouait à t’es pas cap à l’orphelinat, je ne suis pas lâche alors j’ai accepté. Bon Lysandre, je suis curieuse alors dis-moi… je n’ai aucune idée, hum… combien de fille as-tu embrassé ?

Rosalya siffla, Castiel se rapprocha et Leigh leva discrètement les yeux de son carnet. Lysandre me regarda puis regarda tout le monde.

Lysandre : Trois…

Castiel, Rosalya & Leigh : Quoi ? C’était qui ?

Lysandre : Je ne suis pas obligé de vous répondre. Leigh je suis curieux alors dis-moi ce que tu dessines en ce moment ?

Rosalya : Demandes quelque chose de plus intéressant…

Leigh : Je dessine des plans pour une tenue. Rosa je suis curieux alors dis-moi combien de fois as-tu perdu ta bague cette semaine.

Rosalya : Hey ! Je ne la pers pas souvent… bon ok ! Je l’ai perdu deux fois mais c’est tout. Bon changement de sens, mon Leigh d’amour je suis curieuse alors dis-moi si ce que tu dessines est pour moi.

Leigh : Rosa… Cette tenue n’est pas pour toi mais pour quelqu’un d’autre. Lysandre, je suis curieux alors dis-moi pourquoi tu as invité Aminessa au théâtre.

Rosalya (souriante) : On se le demande tous…

Lysandre : Pour lui changer les idées…

C’est moi ou  je l’ai vraiment vu rougir. Lysandre a rougi ! Mais pourquoi ?

Lysandre : Aminessa, je suis curieux alors dis-moi quel ton morceau préféré ?

Moi : Euh c’est un peu difficile, je dirai… c’est bientôt la fin de Mozart l’Opéra rock, non euh… mon ange de Jena Lee…je ne sais pas.

Tout le monde regarda la bougie, qui resta allumée. Ouf…

Moi : Bon mon petit Chaperon rouge je suis curieuse alors dis-moi si le prénom de la fille qui t’a humilié.

Castiel : Quoi ?! Pff…C’est Rosalya.

Je me tournai vers Rosalya qui afficha un sourire trois en un. Elle avait un sourire fier, un sourire sadique et un sourire diabolique. Je me demande ce qu’elle lui a fait…Le pauvre, il a dû en baver.

Castiel (souriant): Rosalya, je suis curieux dis-moi un ragot que je ne connais pas sur Nath.

Rosalya : Nathaniel aurait par « accident » embrassé Melody, hier.

Moi : C’est qui Melody ? Et pourquoi tu t’intéresses au ragot sur Nathaniel ?

Castiel : Alors un : Melody est une fille qui aime Nathaniel, déléguée de sa classe. Assez canon et fait de la musique. Et deux : Lysandre m’a dit un jour « Sois près de tes amis et encore plus près de ton ennemi » et comme moi je ne peux pas le supporter alors j’écoute les ragots à son sujet.

Rosalya : Bon changement de sens encore une fois, on fait en diagonale. Aminessa je suis curieuse alors dis-moi quel est ton rendez-vous parfait.

Moi : Pour moi, il n’en a pas de parfait juste des réussis et des ratés. Mais pour répondre à ta question, je n’imagine pas un diner aux chandelles, c’est beaucoup trop cliché. Je vois ça dans un endroit calme, pas à la campagne j’ai horreur de ça mais plutôt à la plage. Ensuite ce qu’on fait je m’en fiche un peu tant que je suis avec la personne que j’aime et qu’on délire un peu.

Rosalya et Castiel échangèrent un regard avant de regarder Lysandre qui était dans ses pensées.

Rosalya : Je prends note.

Moi : Pourquoi ?

Rosalya (souriant de façon diabolique): Oh comme ça…

Moi : Mouais…bon Leigh, je suis curieuse dis-moi concrètement ce que tu es entrain de dessiner dans le noir tout en me regardant.

Leigh : Une tenue victorienne de couleur bleu émeraude et noir qu’une cliente a passé et comme par hasard tu fais ses mensurations. (Il regarda Rosalya en souriant, celle-ci le lui rendit). Castiel, je suis curieux dis-moi une des tortures que t’a affligé Rosa.

Castiel : Mais !

Moi : Désolée mais t’es obligé de répondre.

Castiel : Quesque vous avez contre moi ?! Pff…  Rosalya m’a obligé à porter pendant une semaine une tenue de fille, avec le maquillage et tout.

J’imagine la torture de Castiel. Castiel portant une robe ou une jupe, avec du maquillage et des talons : C’est à ce tordre de rire. Là je craque et je tombe sur Lysandre en riant. Bientôt tout le monde rit sauf Castiel qui marmonna « je me vengerai… » Ou un truc du genre. Quand on se calma, Castiel regarda avec un sourire sadique Lysandre. Mais ils ont quoi avec leurs sourires ce soir !

Castiel : Lysandre, je suis curieux dis-moi qui selon toi est la plus belle des filles, dans cette pièce.

Et là, Rosalya et moi on se regarde avec étonnement. …Dans la mythologie grecque Paris devait offrir une pomme à la plus belle des déesses parmi Athéna, Héra et Aphrodite. Il l’a donna à Aphrodite qui lui avait promis la belle Hélène et ça a engendré la guerre de Troie. Bon de nos jours ça n’aura pas tant de répercutions mais c’est quand même assez capital, important… Lysandre ferme ses yeux pour réfléchir. J’imagine qu’il va dire Rosalya.

Lysandre : Pour moi la plus belle est… (Il rougit légèrement)…Aminessa.

Rosalya : Ah ! Ah !

Moi je me taisais, mais je souriais. Je n’étais pas si horrible que je le pensais.

Lysandre : Bon passons, Rosalya je suis curieux dis-moi quels sont les ragots les plus récents sur Ambre.

Rosalya : Mais pourquoi tu veux savoir ça. Bon pour te répondre, elle est d’une agressivité sauvage avec quiconque la croisant, voilà.

Lysandre : Aminessa l’a humilié devant tout le monde et elle ne s’est pas vengée. Vous trouvez ça normal ?

Castiel : Tu as raison… Il faut mieux qu’on soit sur nos gardes surtout avec une gamine pourrie gâtée comme elle.

Rosalya : Assez parler d’elle. Changement de sens ! Lysandre, je suis grandement curieuse alors dis-moi ce que tu éprouves pour Aminessa.

Lysandre & Moi : Quoi ?!

Rosalya : Allez réponds-moi, ou sinon tu seras obligé de manger ma cuisine pendant une semaine.

Oh le pauvre… s’il mentait ou ne répondais pas il devra manger ce que Rosalya aura préparé. Je regardai Lysandre qui –comme par hasard- évitait tout contact visuel avec moi, Castiel ou Leigh. Il se rapprocha de Rosalya et lui murmura à l’oreille.

Castiel : Sal* ! On veut tous en profiter.

Leigh : Pour une fois je crois que je suis d’accord avec Castiel…

Lysandre revint s’assoir près de moi sans me jeter un seul regard. Rosalya était encore entrain de sourire diaboliquement.

Lysandre : Castiel je suis curieux dis-moi qui tu penses être la plus belle entre Rosalya, Ambre et…pourquoi pas Iris.

Castiel : Traitre ! Je pense que la plus belle n’est pas Ambre.

Rosalya : Hey ! Ce n’est pas juste je voulais savoir qui était la plus belle, tu dois dire son nom.

Castiel : Désolé  mais la bougie a accepté ma réponse alors… Ah moi. Leigh, je suis curieux dis-moi si Rosalya c’est déjà ridiculisée.

Rosalya : Hey !

Leigh : Oui, elle s’est déjà ridiculisée, c’était un jour à la plage et… Bon euh…passons. Aminessa, je suis curieux dis-moi ce que tu penses de mon frère.

Moi : Euh… C’est un garçon mignon, étrange et tête en l’air.

Castiel &Rosalya : Mignon?!

Leigh : Pour être tête en l’air…

Lysandre : Tu me trouves étrange ?

Moi : Bref ! Rosalya je suis curieuse dis-moi quel autre torture as-tu affligée à mon petit Chaperon rouge ?

Rosalya : Ah ! Ah ! Je lui ai fait manger un plat entier de ma préparation, je l’ai obligé à porter et à payer mes courses et à faire mes devoirs à ma place.

Castiel : La pire semaine de ma vie…

Moi : J’imagine… Bon (je baillai)… Ce n’est pas que je ne vous aime pas mais je suis fatiguée.

Castiel (rigolant) : La princesse est déjà fatiguée…

Rosalya : Quel dommage… Lysandre tu l’a raccompagnes chez elle, il faut un garçon pour la protéger

Lysandre : Pourquoi pas…Tu viens ?

Il s’était déjà redressé. Il m’offrit sa main et on partit tous les deux dans la rue sombre et froide. Tout en marchant en silence, je remarquai que je tenais sa main. Arrivé devant l’immeuble de chez moi, je lui ai dit qu’il pouvait partir mais il a insisté pour me raccompagner jusqu’à la porte de chez moi. En montant les escaliers, je glissai et il me rattrapa.

Lysandre : Tu devrais faire plus attention.

Arrivée devant ma porte, je cherchai les clefs. Mer*e j’avais laissé mon sac chez je-ne-sais-toujours-pas-qui. Je me retournai vers Lysandre.

Moi : J’ai oublié mon sac là-bas… Je suis enfermée dehors…Génial !

Lysandre : Bon … Je vais les appeler avec un peu de chance…Euh… J’ai oublié mon portable là-bas.

Je mis ma main sur mon front et je touchai une de mes épingles. Mais oui ! Je le pris et je le mis dans la serrure. Après avoir fait quelques essais on a pu enfin rentrer. Malheureusement on avait aussi coupé l’électricité chez moi.

Moi : Bon merci Lysandre…

Lysandre : Je ne peux pas te laisser ici toute seule… Ta porte n’est même pas fermée et tu as peur du noir. Je vais rester.

Moi : Ne t’inquiète pas je peux me débrouiller toute seule…

Lysandre : Pas question ! Je veux dire…Il serait préférable que je reste.

Moi : Merci Lysandre.

Lysandre : De rien. Je t’accompagne jusqu’à ta chambre…Tu sais où elle est ?

Moi : Euh…plus ou moins.

Je pris sa main et je nous conduits jusqu’à ma chambre. Je m’allongeai sur mon lit, tout en tenant la main de Lysandre. Je ne pouvais-je ne voulais surtout pas la lâcher.

Moi : Mais où vas-tu dormir ?

Lysandre : A terre…

Moi : Non. Sois tu dors dans le canapé et je doute que tu saches où il est, soit tu dors à côté de moi.

Lysandre : Bon…pousse toi.

Il s’allongea près de moi. Je ne m’endormis pas toute suite, son parfum m’envoutait complétement. Puis épuisée je m’endormis dans les bras de mon ami. Un ami sur qui je pouvais toujours compté pour me remonter le moral. Je m’endormis dans les bras de Lysandre.

-Point de vue de Lysandre-

Dans le noir je la regardai. Dormait-elle ? Peu importe…Son parfum de vanille m’envoutait complétement. Je ne pouvais nier l’évidence, je l’aimais. Depuis qu’elle était là je ne pensais qu’à elle, quand elle me sourit je suis si heureux, quand elle pleurs ça me brise le cœur. Mais son cœur à elle, bat toujours pour quelqu’un, pour Eric. J’aimerai tant qu’elle l’oubli, lui et son passé.

Conscience : Depuis quand est tu si égoïste ?

Moi : Tais-toi !

Conscience : Lysandre, tu es complétement fou d’elle.

Moi : J’ai l’impression d’entendre Rosalya… Et puis tu racontes n’importe quoi !

Conscience : C’est fou, quand tu es amoureux tu es tellement têtu !

Moi : Ce n’est pas vrai ! Et puis on s’en fout !

Conscience : Depuis quand es-tu aussi vulgaire ? Ah oui je sais, depuis que tu fréquentes Castiel et surtout lorsque tu es amoureux. C’est fou comme tu te laisses aller…

Moi : Je ne suis pas amoureux et c’est ton travail de ne pas  me laisser aller justement…

Conscience : A qui tu vas faire croire ça ! Je sais très bien et, toi aussi, que tu l’aimes. Regarde-là !

Moi : Je la regarde déjà !                                                                       

Conscience : Ah ! J’avais raison, complétement fou d’elle… Il faudra que tu lui dises avant d’être coincé dans le stade « bon vieux potes ».  J’avoue qu’il est un peu tôt mais tu es accro à elle.

Moi : C’est faux !

Conscience : On ne fait que de parler d’elle depuis tout à l’heure. Aujourd’hui tu as pris combien de fois sa main ? Combien de fois n’as-tu pas écouté en cours pour penser à elle ? Combien de fois tu l’as regardée en lui lançant des regards pas très amicaux ? J’ai toujours raison, mon petit Lysandre alors écoute moi…

Moi : C’est bon, j’ai compris ! J’aime Aminessa ! C’est bon t’es content… Maintenant retourne dans le coin de ma tête où j’oublie tout…

Conscience : Je n’ai pas fini ! Non mais franchement tu crois que je pars si tu me l’ordonnes ! Pff n’importe quoi ! Tiens…nous sommes fatigués tu ferais mieux d’aller te coucher et arrêter de la regarder.

 

Je la regardai une dernière fois. Elle est vraiment belle. Je me rapprochai un peu plus et sans la réveiller je lui embrassai son oreille. Juste avant de m’endormir en tenant dans mes bras celle que j’aime, je dis dans la nuit froide :

Moi : Fais de beaux rêves, princesse de mon cœur.

-Fin point de Vue Lysandre-



03/12/2012
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 7 autres membres